Le siège de Strasbourg en 1870

Symbole de la résistance de l'Alsace après les défaites de Wissembourg et de Froeschwiller, le siège de Strasbourg a été célébré comme un des hauts faits de la guerre franco-prussienne de 1870 par les contemporains. Mais il a sonné le glas du rôle militaire de Strasbourg, ville fortifiée, assiégée et détruite par les bombardements, qui n'a pu résister que pendant 48 jours à un corps de 60 000 hommes doté d'une puissante artillerie de siège.

Strasbourg, ville fortifiée

La capitale alsacienne, ville libre du Saint Empire Romain Germanique, est annexée au royaume de France en 1681 par Louis XIV. Désormais, la ville occupe une position stratégique pour la France : c'est le seul point de franchissement du Rhin entre Bâle (Basel) au sud et Mayence (Mainz) au nord. Strasbourg devint la base de départ des campagnes vers l'Allemagne. La ville subit à la fin de l'Empire napoléonien deux sièges en 1814 et en 1815.

La ville compte 82 000 habitants en 1861 et devient un carrefour important de voies de communications : routes, voies fluviales puis ferroviaire. On dénombre l'arrivée de cinq routes nationales et de onze départementales. De plus elle est reliée à Paris par le canal de la Marne au Rhin et à Lyon par le canal du Rhône au Rhin. Le pont ferroviaire de Kehl est commencé en 1858 et achevé en 1861.

C'est au général Frossard que revient la tâche d'élaborer un plan de défense de la frontière du nord-est. Il diminue le rôle défensif de la ville et en fait principalement une base de départ pour une offensive vers l'Allemagne. Strasbourg n'est plus à l'abri des tirs de l'artillerie allemande.

Les fortifications et leurs problèmes

La ville est enfermée dans ses fortifications en 1870 dont la circonférence des remparts couvre 6,572 kilomètres. Ces remparts sont percés de sept portes et de trois issues sur l'Ill. Quant à la citadelle, une porte donne sur la ville et une autre vers le Rhin et Kehl.

Ces fortifications datent du XVIe siècle principalement, élevées par Daniel Specklin. La citadelle est l'oeuvre de Vauban à partir de 1681. L'enceinte principale comprend 17 bastions, 22 avec la citadelle. Les bastions sont numérotés dans le sens des aiguilles d'une montre : sur le front sud, les bastions 1 à 7, sur le front ouest de 7 à 12 et au nord de 12 à 17. Des ouvrages sont situés à l'extérieur de l'enceinte, comme les ouvrages à cornes et les lunettes.

Jusqu'au XIXe siècle, la portée de l'artillerie n'excède pas le kilomètre. Cependant, les progrès techniques vont vite rallonger cette portée. Le comité des fortifications décide en 1861 de construire des abris pour protéger la garnison des tirs d'artillerie. Mais seul le tiers de la garnison de la ville pourra s'y abriter.

Nouveau rebondissement en 1866 : le commandement français décide de déclasser certaines places fortes de la frontière du nord-est. C'est le cas pour 8 places fortes et ne sont maintenues que Lille, Mézières, Metz, Strasbourg et Belfort. Mais il est convenu d'entourer ces places fortes d'une ceinture de forts détachés. Les débats sont animés pour savoir quel organisation défensive envisager. Le général Ducrot estime que la place de Strasbourg ne peut tenir à un siège de plus de huit jours suite aux progrès de l'artillerie. Le colonel Sabatier, directeur des fortifications à Strasbourg, est opposé à la réduction du nombre de places fortes et à la création d'un camp retranché à Strasbourg. Il préconise que l'armée d'Alsace ne doit pas s'enfermer dans la ville mais s'appuyer aux Vosges.

Le général Frossard demande au colonel Sabatier de préparer un plan d'implantation de fortifications de positions avancées autour de la ville. Ces ouvrages de campagnes seront en bois et en terre. Ces travaux doivent être engagés en une quinzaine de jours si un conflit venait à éclater. Le projet de camp retranché établi par Sabatier est en partie rejeté par le comité des fortifications. Un seul point est néanmoins retenu : la reconstruction du fort du Rhin, rasé en 1814.

Finalement, quand la guerre éclatera en 1870, aucun projet n'est réalisé, la garnison ne dispose pas d'abris suffisants pour protéger ses effectifs et ses matériels sensibles. La population n'est pas mieux lotie, et la défense civile n'est pas organisée.

Strasbourg assiégée

Après une période de tensions politiques entre la France et l'Allemagne, les communications ferroviaires sont rompues.

17 juillet : le pont de bateaux reliant Strasbourg à Kehl est retiré.

19 juillet : la France déclare la guerre à l'Allemagne.

21 juillet : arrivée à Strasbourg du général Jean Uhrich, nommé gouverneur militaire de Strasbourg. Il déplore alors le manque de préparation et la construction anarchique de maisons dans les zones de défenses. Il estime les canons à 250 bouches à feu de 14 calibres différents.

22 juillet : les Badois font exploser une partie du pont tournant de Kehl.

6 août : le général Uhrich apprend la défaite de Froeschwiller. D'ailleurs, des éléments des 74e et 78e régiments d'infanterie viennent se réfugier dans la place forte.

7 août : l'intendant militaire fait connaître que la réserve de pain doit tenir 180 jours, la viande pour 60 jours. La garnison de Strasbourg s'élève à 180 officiers et 6 452 hommes. Les effectifs de la garde nationale mobile du Bas-Rhin s'élève à 199 officiers et 3 739 hommes. La garde nationale sédentaire compte 3 600 hommes dont 300 artilleurs. On compte aussi 120 francs-tireurs, 450 hommes des douanes et 90 marins de la flottille rhénane. Puis viennent s'ajouter les rescapés qui forment un corps de 594 cavaliers avec 408 chevaux et 1 004 fantassins. Le général Uhrich organise la ville en 4 zones de défense : la zone de la citadelle est commandée par le général Moréno, la zone sud est dirigée par le général Joly-Frignola puis par le général Petitpied, la zone ouest par le colonel Blot et la zone nord revient au contre-amiral Exelmans.

8 août : un détachement de cavalerie badoise s'avance vers la porte de Saverne et se replie.

10 août : la division badoise reçoit l'ordre d'encercler la place forte avec ses 10 000 hommes.

11 août : vers 16h00, l'observatoire de la plateforme de la cathédrale signale le mouvement de fortes colonnes allemandes sur la route de Lauterbourg. C'est aussi le jour de l'investissement de la place qui compte 284 officiers et 11 078 hommes. L'armement de la position s'élève à 250 canons, 29 000 fusils Chassepot, 23 000 fusils à tabatière et 15 000 fusils à percussion modèle 1857.

12 août : dans la soirée, les Allemands sont installés à Schiltigheim, à peine à 2 kilomètres de la ville. Une reconnaissance est lancée sur le front nord afin de choisir un point d'attaque. L'ensemble des ouvrages avancés sont harcelés par les troupes allemandes.

13 août : le général Uhrich fait envoyer un détachement de deux escadrons de cavalerie sur le front sud pour reconnaître les villages de Neuhof et Neudorf ainsi que le pont d'Illkirch. Cette reconnaissance ne rencontre aucun ennemi et ramène même une centaine de bovins dans la ville.

14 août : une reconnaissance plus importante est menée sur le front nord. Elle traverse le village de La Robertsau et s'avance jusque dans la forêt de la Wantzenau où le contact est établi avec l'ennemi.

15 août : le général von Werder prend le commandement du siège de la place forte et déploie ses troupes autour de la ville. Il dispose d'un corps de siège composé de 3 divisions et de l'artillerie de siège. La division badoise est commandée par le général du Jarry de La Roche et composée de 2 brigades d'infanterie, une brigade de cavalerie, de 8 batteries d'artillerie et des éléments de soutien. La division de Landwehr de la garde prussienne du général von Loen est constituée de 2 brigades de Landwehr, d'un régiment de grenadiers, d'un régiment de hussards et d'un groupe d'artillerie. La 1ère division prussienne de réserve du général von Tresckow dispose de 3 brigades d'infanterie, d'une brigade de cavalerie et de 3 batteries d'artillerie. Vient ensuite l'artillerie de siège aux ordres du général von Decker, composée du régiment d'artillerie de forteresse constitué de 34 batteries, le détachement d'artillerie de Kehl avec 6 batteries et le parc d'artillerie de siège. Cela représente une troupe assiégeante de 60 000 hommes. Dans la soirée, les Allemands détruisent le pont qui relie La Robertsau à la ville. Cette nuit-là, une batterie volante ouvre le feu sur la ville causant des blessés au sein de la population et provoquant des incendies.

16 août : une autre importante reconnaissance est menée sur le front sud, dirigée par le colonel Fiévet. Arrivée au village de Neuhof, elle fait face aux Allemands. Le colonel est mortellement blessé. La reconnaissance se replie laissant derrière elle 9 tués, 11 prisonniers et 3 canons. Etudiant les mouvements des troupes allemandes, le général Uhrich s'attend à un coup de force des assaillants sur le front ouest ou nord de la ville.

18 août : au lever du jour, un détachement du 87e régiment d'infanterie et 200 travailleurs sont envoyés au cimetière de Sainte-Hélène pour y renverser les clôtures, combler les fossés et couper les arbres sur le front d'attaque présumé. Ces éléments sont dirigés par le colonel Blot qui s'avance en direction de Schiltigheim. Il tombe sur des barricades dans la rue principale. Une tranchée est ouverte par les Allemands à Eckbolsheim. Dans la ville, le général Uhrich fait renforcer la défense du front ouest et nord.

19 août : les Allemands achèvent la mise en place de 6 batteries de siège. Une batterie est implantée à 500 mètres de Kehl, une à la douane française face à Kehl, une près du couvent Saint-Charles à Schiltigheim, une à l'ouest de Schiltigheim, près de la voie ferrée, une entre Niederhausbergen et Mittelhausbergen, une à l'est de Mittelhausbergen et une dernière au sud-est d'Oberhausbergen. L'artillerie de la place forte ne peut s'opposer qu'à la batterie de Kehl. Dans la matinée, le général Uhrich fait tirer sur celle de Kehl qui est incendiée.

 

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La ville de Kehl après les bombardements de l'artillerie française de la place de Strasbourg.

 

23 août : les Allemands ont déjà installé 28 batteries d'artillerie de forteresse et 14 compagnies de pionniers. C'est à ce moment que le général von Werder décide de bombarder la ville en espérant que la bourgeoisie de la ville demandera au général Uhrich de capituler rapidement. Ce sont les batteries badoises qui reçoivent l'ordre de pilonner la citadelle et l'esplanade. En l'espace de 24 heures, ce sont 1 285 obus qui s'abattent sur cette zone, proie aux incendies.

24 août : l'artillerie française effectue des tirs de contre-batterie efficaces sur la batterie n°7. Une sortie du colonel Blot contraint une compagnie prussienne à abandonner ses tranchées en perdant 5 hommes, 17 blessés et 8 prisonniers. Le bombardement de Strasbourg se poursuit et c'est au tour de la place Kléber, de la cathédrale et de la bibliothèque d'être la cible des obus allemands.

 

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Strasbourg est la proie des flammes, incendies dus au bombardement intensif de l'artillerie allemande.

 

26 août : à la demande de l'évêque de Strasbourg, le général von Werder fait cesser le bombardement de 4 heures à 12 heures puis il reprend sans interruption jusqu'à la capitulation. Alors que le bombardement ne produit pas l'effet escompté, le général von Werder décide de poursuivre le siège en faisant exécuter les travaux d'approche après avoir choisi son point d'attaque.

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Plan du siège de Strasbourg. En rouge, les parallèles allemandes, en bleu les zones inondées.

Strasbourg attaquée

27 août : le général von Werder décide que le point d'attaque sera la lunette 53 située en avant des bastions 11 et 12 au nord-ouest de la ville. Dans la soirée, des reconnaissances de terrain sont menées par les Allemands dans la zone d'attaque.

 

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La lunette 53 après les combats vue depuis le glacis (extérieur de l'enceinte fortifiée. Cet élément défensif est ceinturé d'eau.

 

29 août : dans la nuit, la première parallèle est établie entre le canal de la Marne au Rhin à l'est de Schiltigheim, et de la voie ferrée qui conduit à Wissembourg. Elle se trouve à 1 000 pas des ouvrages avancés de la place forte et dispose de 10 batteries totalisant 42 pièces d'artillerie. Cette parallèle sera élargie les jours suivants.

1 septembre : dans la nuit, la deuxième parallèle est construite à environ 250 mètres de la crête du glacis des lunettes 44, 53 et 54.

2 septembre : une sortie est menée par le colonel Blot qui pénètre dans la deuxième parallèle avec l'appui de l'artillerie de la place forte. Cette sortie ne peut atteindre la première parallèle mais cause la mort de 22 allemands, en blesse 62 et fait 5 prisonniers.

5 septembre : les travaux de la deuxième parallèle ne sont pas terminés à cause de l'artillerie française. Le commandement prussien estime que cette parallèle est mal tracée.

7 septembre : un convoi de 2 bateaux chargés de 36 000 fusées percutantes en provenance de Neuf-Brisach est intercepté sur le Rhin avant qu'il ne puisse atteindre Strasbourg.

8 septembre : dans la nuit, une patrouille de reconnaissance atteint le chemin couvert de la lunette 53, le trouve non occupé et pousse sans se faire remarquer jusqu'au mur de la contrescarpe.

9 septembre : les Prussiens mettent en place 98 canons rayés et 40 mortiers, les Badois ont 32 canons et 8 mortiers soit un total de 178 pièces d'artillerie. Depuis le 30 août, la ville a reçu près de 47 000 obus soit un moyenne de 4 300 obus par jours.

10 septembre : dans la matinée, la lunette 54 cherche à gêner les travaux d'approche en tirant au canon.

11 septembre : les travaux de communication en direction de la troisième parallèle sont en cours depuis le 9 septembre. La batterie de brèche contre la lunette 53 est mise en position de tir. Dans la nuit, la troisième parallèle est achevée.

12 septembre : la batterie de brèche contre le bastion 11 est mise en position.

13 septembre : dans la nuit, une demi-parallèle est construite et débouche à 40 pas de la crête du glacis de la lunette 53.

17 septembre : le mur d'escarpe de la lunette 53 est battu en brèche par 6 canons de 24 livres tirant d'une distance de 1 000 pas.

18 septembre : la brèche de la lunette 53 est achevée le soir et dans la nuit, une descente de fossé est exécutée avec des rails et de la terre. Ce même jour, la commission municipale de Strasbourg demande au général Uhrich d'entrer en contact avec le roi de Prusse pour traiter de la capitulation.

19 septembre : dans la soirée, la lunette 44 est évacuée suite aux tirs des canons allemands et de la pression de la troupe allemande. Depuis le 10 septembre, la ville reçoit 67 300 obus, soit une moyenne de 6 730 par jours.

20 septembre : à 4 heures du matin, les Prussiens font exploser une mine pour renverser le mur d'escarpe sur une largeur de 12 pieds. A 18 heures le passage de fossé est achevé et l'assaut est donné sur la lunette 53 qui est alors inoccupée. Les assaillants tombent sur 6 canons dont 3 sont démontés. L'ouvrage est aussitôt mis en état de défense par une compagnie appuyée par une batterie de 3 canons de 6 livres. Le nouveau préfet du Bas-Rhin réussit à rentrer dans la ville et se présente au général Uhrich.

21 septembre : au cours de la nuit, les Allemands progressent vers la lunette 52. Ils construisent un pont à l'aide de tonneaux de brasserie (certainement pris aux brasseries de Schilik) puis les recouvrent de paille pour amortir le bruit. A 23 heures une compagnie de pionniers et une compagnie d'infanterie, et 100 travailleurs, pénètrent dans la lunette 52 qui est aussi inoccupée. Mais les Français, alertés par du bruit, déclenchent un feu nourri sur la lunette causant la perte du côté allemand de 11 hommes et 38 blessés.

25 septembre : une brèche de 80 pieds est ouverte dans la face droite du bastion 11.

26 septembre : une brèche est exécutée par les Prussiens sur la face gauche du bastion 12.

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Deux mortiers du bastion 12 après le siège.

 

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Plan détaillé des parallèles allemandes dans la zone où les assaillants réussissent à percer les défenses. En rouge figurent les axes de pénétration des Stosstruppen. On aperçoit aussi les lunettes investies : 53 et 52.

 

27 septembre : les assaillants préparent la descente de fossé et subissent des pertes. A 14 heures, le colonel Sabatier prévient le général Uhrich que la brèche du bastion 11 est praticable et que l'assaut peut être donné dès le lendemain par l'ennemi. Le conseil de défense, présidé par le général Uhrich déclare à l'unanimité la nécéssité d'entrer en négociation avec le général von Werder. Depuis le 20 septembre, la ville a reçu 61 100 obus, soit une moyenne de 8 700 par jour.

Vers la capitulation

27 septembre : à 17 heures, le général Uhrich fait hisser le drapeau blanc sur la flèche de la cathédrale et sur les bastions 11 et 12. Le pilonnage de l'artillerie allemande cesse immédiatement.

28 septembre : une convention est conclue à Koenigshoffen à 2 heures du matin. A 8 heures, la citadelle, les portes Nationale, Austerlitz et des Pêcheurs sont évacuées. La garnison est prisonnière de guerre. Les gardes nationaux et les francs-tireurs sont désarmés et restent libres. Le lieutenant-général von Ollech est nommé gouverneur militaire de la place forte tandis que le général von Werder est nommé commandant du XIVe corps d'armée qui a la tâche de s'emparer du reste de l'Alsace.

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Les troupes françaises quittent la capitale alsacienne et la France va plus tard abandonner la région à l'Empire allemand.

L'Alsace envahie

20 octobre : siège de Sélestat. Ce sont 32 canons qui tirent 10.000 obus sur la ville causant la mort d'une cinquantaine de civils.

24 octobre : capitulation de Sélestat et les Prussiens récupèrent 120 canons et font 2.000 prisonniers.

26 octobre : la place forte de Neuf-Brisach est assiégée puis bombardée.

11 novembre : la citadelle capitule avec 5.000 hommes et 108 canons.

Bilan du siège de Strasbourg

Le bilan humain est lourd. Les pertes civiles atteignent les 261 tués et environ 1 100 blessés. Quant aux pertes militaires, elles s'élèvent à 310 tués, 2.076 blessés et 55 disparus pour une garnison de 19.730 hommes. Côté allemand, on dénombre 181 tués, 724 blessés et 44 disparus.

Du point de vue matériel, Strasbourg a souffert. 202.112 obus sont tombés sur la capitale alsacienne, soit en moyenne de 5.770 obus par jour de siège. Le jour de la capitulation, on dénombre 10.000 personnes sans abris. De nombreux monuments sont touchés : la cathédrale, le musée, l'hôtel de la préfecture, le théâtre, le palais de justice, le temple neuf, le gymnase protestant, l'hôtel de l'état major,la gare ferroviaire et surtout la bibliothèque a été victime d'un incendie et une grande partie de la collection a brûlé.

Après le siège, les anciennes fortifications de la ville ne sont plus relevées mais condamnées à être détruites dans les prochains mois. Une nouvelle enceinte urbaine sera dressée à l'ouest.