Enceinte urbaine après 1870

 
 

L’enceinte urbaine de Strasbourg pendant l’annexion allemande du 28 septembre 1871 au 22 novembre 1919

 

Dernière mise à jour : 25 / 09 / 2024

 

Avant d’aborder le cœur du sujet, il est nécessaire de faire un cour rappel du conflit franco-allemand de 1870-1871, et plus précisément du siège de la place forte de Strasbourg.

 

Le siège de Strasbourg

 

Lors de la guerre franco-prussienne, la place forte de Strasbourg a été assiégée du 11 août au 28 septembre 1870. Au cours de ce siège, elle subit de terribles bombardements de l’artillerie de la coalition allemande, avec de l’artillerie de campagne dès le 15 août 1870, puis par l’artillerie de siège allemande du 23 août au 28 septembre 1870.

 

Sources : S0910, p.136-137, S2786.

 

Carte des environs de la place forte de Strasbourg en 1870.

Source : S1881.

 

Le 1er septembre 1870 l’empereur Napoléon 1er est fait prisonnier à Sedan, la régente s’enfuie et la république est proclamée à Paris. Le siège et le bombardement intensif de Strasbourg se poursuit. Ce même jour les territoires alsaciens occupés par les troupes allemandes sont placés sous la direction du gouvernement général allemand d’Alsace, dirigé par le prince Bismarck-Bohlen qui s’installe à Haguenau. Dans la nuit du 27 au 28 septembre 1870, les défenseurs de Strasbourg et les assiégeants concluent une convention pour la capitulation de la place forte, et dès le 28 septembre 1870 les troupes allemandes occupent la place forte.

 

Les pertes de la population civile se montent à 261 tués et environ 1 100 blessés. Sur 3 598 maisons de l’intérieur de la ville, 448 ont été complètement détruites, la plupart des autres sont endommagées. Le jour de la capitulation, il y a plus de 10 000 personnes sans abri.

 

Les pertes militaires de la garnison s’élèvent à 310 tués, 2 076 blessés et 55 disparus pour une garnison de 19 730 hommes au 27 septembre 1870. Les pertes militaires allemandes comprennent 181 tués, 724 blessés et 44 disparus.

 

Au point de vue du patrimoine immobilier, la ville de Strasbourg a subi des pertes considérables. Ce sont 202 112 projectiles qui ont été tirés sur la ville, soit une moyenne journalière de 5 770 obus depuis le début du bombardement. Ces tirs d’artillerie ont provoqué de nombreux incendies.

 

Au niveau des fortifications, c’est surtout le front Nord-Ouest et la Citadelle qui ont été touchés. De nombreux édifices remarquables sont touchés et incendiés, comme le théâtre, l’hôtel de la préfecture, le palais de justice, le gymnase protestant, l’hôtel de l’état-major, la gare, l’Aubette avec son musée de peinture et surtout la bibliothèque, où 300 00 volumes, dont de nombreux et rares incunables, ont été entièrement brûlé. La cathédrale a également subi de grands dommages.

 

Source : S0126, p.90-91. S0131. S0572, n°1, du 01/09/1870, p.1. S0914, p. 201-203, p. 201-202. S2786, p. 10. S3477, p.10.

 

Vue d’une batterie de siège tirant sur Strasbourg dans la nuit du 23 au 24 août 1870.

Source : S1583.

 

La place forte de Strasbourg et ses fortifications n’étaient plus adaptées à résister à l’artillerie moderne, essentiellement équipée de canons à tubes rayés. Avant 1870, le gouvernement français avait certes fait procéder à quelques rares travaux de modernisation, mais pour l’époque il manquait l’essentiel, c’est-à-dire une ceinture de forts détachés qui aurait permis dans un premier temps d’éloigner l’ennemi des murs de la ville et empêcher un bombardement de la cité. Pourtant d’autres places fortes comme Paris, Lyon, Besançon, Belfort et Metz ont bénéficié de ce type d’ouvrages. Il est vrai que la proximité du Rhin et de la frontière n’était pas propice à la construction d’une ceinture de fortification complète. La place forte étant désormais intégrée dans le nouvel Empire allemand, ce sont les ingénieurs allemands qui vont s’attacher à ce travail, en construisant de 1872 à 1882 une ceinture de 14 forts détachés, complétée de 1876 à 1882 d’une extension de l’enceinte urbaine de Strasbourg, comprenant 19 nouveaux bastions et cavaliers.

 

La réparation de l’ancienne enceinte des fortifications urbaines

 

 

Après la reddition de la place forte, compte tenu que la guerre n’est pas achevée, il s’agit désormais de remettre Strasbourg en état de défense. Les rues sont déblayées, les obus non explosés neutralisés, les portes sommairement réparées et les remparts remis à peu près en état de défense. Les parties non détruites des casernes doivent également être remises en état. La population strasbourgeoise, déjà très éprouvée par le siège, tout comme les habitants des environs de Strasbourg et des autres zones occupées par les troupes de la coalition allemande, sont soumis aux dures lois allemandes relative aux réquisitions et aux prestations à fournir en temps de guerre. Par ailleurs, petit à petit, les nouvelles autorités civiles et militaires allemandes ce mettent en place. Toutefois, les habitants de Strasbourg assistent à l’arrivée de nombreux touristes d’Outre-Rhin qui viennent admirer l’œuvre de destruction des artilleurs allemands.

 

30/09/1870.

Réquisition de travailleurs civils.

C’est dans ce cadre évoqué précédemment qu’à la demande du colonel du génie allemand en fonction dans la place forte, que les autorités municipales publient l’avis suivant relatif à la réquisition des travailleurs : « Commune de Strasbourg. Réquisition. Par ordre de M. le colonel du génie, la ville est mise en réquisition pour fournir demain samedi, à six heures du matin, 750 travailleurs civils. MM. Les entrepreneurs et chefs ouvriers en bâtiment sont tenus d’envoyer leurs ouvriers à l’heure indiquée sur la place Broglie, près du théâtre, pour les mettre à la disposition de l’autorité militaire. Les ouvriers qui refuseraient de se rendre à ce travail ou les personnes qui emploieraient des ouvriers à des travaux de déblayement ou autres de cette nature pour leur propre compte, s’exposeraient à toutes les conséquences de la contravention. Les maçons, charpentiers, menuisiers, recevront 2,50 francs par jour ; les manœuvres, 2,00 francs. Pour le maire, l’adjoint délégué, A. Zopff ».

 

Source : S0914, p. 347-348.

 

01/10/1870.

Alimentation des militaires logés chez l’habitant.

Autre charge importante à la charge des Strasbourgeois, l’obligation de fournir des logements et de la nourriture. Voici l’arrêté publié par le général commandant en chef de la place :

« A. Officiers et employés. 1. Les officiers et employés seront logés et nourris par les habitants. 2. Ils ont droit à : a) Le matin, un déjeuner composé de café ou de thé avec petit pain ; b) Un second déjeuner composé de bouillon et d’un plat de viande avec légumes ; c) Un dîner composé de soupe ; deux plats de viande avec légumes ou salade, dessert et café ; d) Pour la journée, deux litres de bon vin de table et cinq bons cigares. 3. Selon le désir des officiers ou employés logés, le dîner pourra être porté à midi, et, dans ce cas, on leur servira un souper conformément à l’art. 2b, lequel remplacera le second déjeuner. 4. Si le propriétaire ne veut donner la nourriture en nature, il est libre de la leur faire donner, à ses frais, dans un des bons hôtels ou restaurants de la ville, autant que possible dans les environs de sa maison. 5. Pour les jours écoulés depuis l’entrée des troupes à Strasbourg jusqu’au 1er octobre inclusivement, il sera fait un arrangement en argent pour l’entretien des officiers et employés, dont il sera présenté un règlement de compte spécial à la mairie.

B. Sous-officiers et soldats. 6. Les soldats qui seront logés en ville et qui ne seront pas logés dans les casernes ou dans les postes ont le droit de demander ce qui suit : a) Un déjeuner composé de café ; b) Un dîner composé de soupe, une livre de viande avec légumes (riz gruau, haricots, pois, pommes de terre, etc.) ; c) Souper composé d’un plat chaud ; d) Pour toute la journée : une livre et demie (750 grammes) de pain, un demi-litre de vin, ou un litre de bière, ou un décilitre d’eau de vie, plus cinq cigares ou une quantité de tabac correspondante.

7. L’entretien des troupes logées dans les casernes ou dans les postes aura lieu par des impositions spéciales qui seront mises à la charge de la ville.

8. Les mesures d’entretien simple stipulées par les précédents articles entrent en vigueur à partir du 2 octobre courant.

9. M. le Maire est invité, après en avoir pris connaissance, à les publier immédiatement.

Strasbourg, le 1er octobre 1870. De par le commandant supérieur, Le chef d’état-major, De Lesczynski, lieutenant-colonel ».

 

Source : S0914, p. 349-350.

 

03/10/1870.

Invitation à signaler les projectiles non explosés.

La population strasbourgeoise est également invitée à signaler les projectiles d’artillerie. Voici l’avis du général von Mertens, commandant la place forte, publié par la ville de Strasbourg : « Invitation à livrer les projectiles. Les habitants de Strasbourg sont invités par la présente à continuer à avertir la mairie s’ils ont dans leurs maisons des projectiles, afin que, pour éviter des malheurs, des soldats expérimentés viennent les retirer et les décharger. Strasbourg, le 3 octobre 1870. Le maire, Kuss. Approuvé avec l’observation que les habitants qui cacheraient des projectiles, de quelque nature qu’ils soient, ou des effets militaires français ou allemands, seraient punis selon la sévérité des lois militaires. Strasbourg, le 3 octobre 1870. Le commandant, signé : De Mertens ».

 

Source : S0914, p. 350.

 

05/10/1870.

Réquisition d’artisans et d’ouvriers.

Le commandant allemand de la place a fait publier l’avis suivant par la population de Strasbourg : « Commune de Strasbourg. Travaux de construction. Réquisition. Tous les manœuvres, charpentiers, maçons, bateliers et autres ouvriers valides du bâtiment sont requis dans un délai de deux jours et jusqu’au 7 de ce mois au plus tard, à 6 heures du soir, à la mairie, dans les bureaux de M. l’architecte de la ville Conrath. Jusqu’à nouvel ordre, il est défendu à tout le monde d’employer des ouvriers tailleurs de pierres, maçons, charpentiers, manœuvres. Tous ces ouvriers sont requis par la ville et par les administrations militaires. La journée de 10 heures sera payé provisoirement comme suit : tailleurs de pierres : 4 francs ; maçon, charpentiers et bateliers de : 1re classe : 3,50 francs ; 2e classe : 3,00 francs ; manœuvres et terrassiers : 1,80 francs à 2,50 francs Les propriétaires, les entrepreneurs et les ouvriers seront punis pour chaque contravention. Le maire, Kuss.

Approuvé, en ajoutant que j’expulserai de la ville tous les ouvriers valides qui ne se seront pas présentés à l’endroit indiqué le 7 de ce mois vers 6 heures du soir. En dehors des portes de la ville, tous ces gens qui fuient le travail seront arrêtés par les postes militaires, les gendarmes et les agents de police, et seront punis comme vagabonds. Strasbourg, le 5 octobre 1870. Le commandant, général de Mertens ».

 

Source : S0914, p. 353-354.

 

07/10/1870.

Demande que les ouvriers partis en Suisse reviennent à Strasbourg.

Les autorités allemandes avaient autorisé le départ pour la Suisse, pendant et après le siège, d’un certain nombre d’habitants. Le communiqué demandant la venue à Strasbourg des artisans a été publié dans un journal de Bâle : « Il serait à désirer que les autorités municipales en Suisse et en Allemagne fissent des appels aux ouvriers charpentiers, maçons, menuisiers, serruriers, vitriers, qui trouveraient de l’ouvrage à Strasbourg pour toute la durée de l’hiver ; on devrait même, si faire se peut, provoquer leur affluence, en leur payant, moyennant des collectes, le voyage ; ce serait un véritable bienfait pour cette ville qui a été tant éprouvée ».

 

Source : S0914, p. 354.

 

08/10/1870.

Proclamation du gouverneur général d’Alsace.

Le 8 octobre 1870, le gouvernement général de l’Alsace est transféré à Strasbourg. A cette occasion la proclamation suivante est publiée : « Proclamation. Habitants de Strasbourg. Nommé gouverneur général de l’Alsace par la grâce de Sa Majesté le roi de Prusse, en sa qualité de généralissime des armées allemandes, je prends aujourd’hui possession de mon poste dans l’ancienne capitale de ce pays, réunie de nouveau à la patrie allemande et soustraite à la domination française, après qu’elle a dû se soumettre aux armes victorieuses de l’Allemagne. En vertu de l’autorité qui m’a été conférée, je donne aux habitants l’assurance que, dans les limites des conditions de la guerre, on fera tout ce qui est possible pour rétablir un ordre de choses régulier et légal et faire oublier les maux de la guerre. Ce but élevé sera plus vite atteint si la bourgeoisie se montre confiante envers le nouveau gouvernement, si chacun se garde d’entretenir des relations coupables, mais surtout si chacun se garde d’entretenir des relations coupables avec l’ancien gouvernement ou de lui prêter secours, et ne refuse pas aux mesures du gouvernement général l’obéissance que celui exige sans ménagement. Conformément à la volonté auguste de Sa Majesté le roi, des mesures seront prises pour aider la ville à réparer les dommages causés par un rude siège. Notre grande patrie allemande y contribuera avec joie, et de toutes parts, comme offrande pour la réunion, des dons considérables sont déjà arrivés ou annoncés. Il dépend donc la population de faciliter la transition à un nouvel état de chose inéluctable et amené par les desseins de la Providence, car de ce jour Strasbourg est et restera une ville allemande. Strasbourg, le 8 octobre 1870. Le gouverneur général de l’Alsace, Copte Bismarck-Bohlen, lieutenant général ».

 

Sources : S0914, p. 351. S3477, p.11.

 

10/10/1870.

Obligation d’utiliser la langue allemande pour les correspondances avec les autorités.

La mairie de Strasbourg a publié l’avis suivant : « Mairie de la ville de Strasbourg. Le maire informe les habitants qu’en vertu d’une décision de Son Exc. Le général d’Ollech, gouverneur de la place, toutes les lettres, pétitions, réclamations, etc., adressées au gouvernement royal devront, à l’avenir, être rédigées en langue allemande, sinon elles seront écartées d’office. Cette mesure a pour but de prévenir les conséquences fâcheuses que la traduction du français en allemand de documents écrits illisiblement occasionnent nécessairement. Strasbourg, le 10 octobre 1870 ».

 

Source : S0914, p. 351.

 

08/11/1870.

Taux de change entre les différentes monnaies.

Sur les territoires français occupés par les troupes allemandes, la monnaie française appelé « Franc » est toujours en circulation. Toutefois le gouverneur en Alsace fixe les taux de change officiel imposés aux habitants. Ainsi le journal local et officiel a publié ce communiqué émanent du Gouverneur Général d’Alsace et de la Lorraine allemande : « Partie officielle. N°91. Pour enlever tous les doutes, j’ordonne ce qui suit pour le territoire du gouvernement général d’Alsace et de la Lorraine allemande « General-Gouvernement im Elsass und Deutsch-Lothringen » :

Art. 1. Pour tous les paiements le Thaler prussien doit être changer à 3 francs et 75 centimes, le franc français doit être accepté pour 8 Silbergroschen.

En conséquence, 4 Thaler = 7 Gulden Reinisch = 15 Francs = 6 Gulden Östreichisch.

Art. 2. Cette ordonnance est applicable à ce jour.

Strasbourg, le 8 novembre 1870. Le General Gouverneur en Alsace : Graf von Bismarck-Bohlen, Generalliieutnant ».

 

Source : S0572, n°29, du 09/11/1870, p.1.

 

12/11/1870.

Interdiction d’accéder sur les remparts.

La presse locale et officielle a publié ce communiqué du gouverneur militaire de la place de Strasbourg daté du 12 novembre 1870 : « Communiqué. Par suite d’arrestations répétées d’habitants de la ville, qui sont montés sur les remparts sans être munis de la carte d’autorisation d’accès, nous rappelons qu’il est sans exception strictement interdit d’utiliser les remparts comme lieu de promenade. Ceux qui enfreignent cet ordre, seront les seuls responsables de leur arrestation et de leur emprisonnement. Strasbourg, le 12 novembre 1870. Le gouverneur von Ollech, General-Lieutnant ».

 

Source : S0572, p.3.

 

18/01/1871.

Proclamation de l’Empire allemand à Versailles.

Le 18 janvier 1871, le roi Guillaume de Prusse est reconnu Empereur allemand par les princes et Etats des deux Confédérations du Nord et du Sud. La confédération de l’Allemagne du Nord cesse donc d'exister.

 

Sources : S2786, p. 39. S3477, p. 10.

Versailles : proclamation de l’Empire allemand.

Source : S1583.

 

26/02/1871.

Accord pour le traité de paix préliminaire et prorogation de l’Armistice à Versailles.

Versailles : conclusion des préliminaires de la paix et seconde prorogation de l’armistice à Versailles, entre Thiers, assisté de Jules Favre, et le chancelier allemand von Bismarck. Clauses essentielles : cession de l'Alsace et de la Moselle et de deux cantons des Vosges au nouvel empire allemand (hormis le territoire de Belfort), payement d'une indemnité de 5 milliards de francs or, occupation du territoire comme garantie de ce payement, qui devra être complètement effectué en 1875, etc. Seconde prorogation de l'armistice, jusqu'au 12 mars 1871, avec cette clause spéciale que 30 000 Allemands entreront à Paris le 1er mars 1871 et y séjourneront jusqu'à l'échange des ratifications du traité préliminaire.

 

Sources : S0234, p. 54. S2786, p. 45. S3477.

 

01/03/1871.

Ratification du traité de paix préliminaire par l’Assemblée Nationale à Bordeaux.

L'Assemblée nationale ratifie le traité préliminaire, malgré la nouvelle protestation des députés alsaciens-lorrains, par 546 voix contre 107. Elle proclame solennellement la déchéance de Napoléon III et de sa dynastie, qu'elle déclare responsables du démembrement de la France. Les députés alsaciens-lorrains et quelques autres démissionnent.

 

Sources : S2786, p. 45. S3477. S3477, p. 10.

 

05/04/1871.

Le projet des nouvelles fortifications de Strasbourg est dévoilé par la presse.

La presse régionale nous livre cette information relative au projet de construction de la ceinture des forts de Strasbourg : « Nous apprenons au sujet des nouvelles fortifications de Strasbourg que la ligne de défense s’étendra à une distance de 7 000 pas autour des remparts actuels jusqu’au Rhin et comprendra Kehl, Mittelhausbergen, d’où la ville a été bombardée, deviendra un point principal, et un des plus grand fort y sera établi. Au nord les fortifications s’étendront jusqu’à Hœnheim, au sud jusqu’à Illkirch. Les pièces actuelles n’ayant guère d’effet à une distance de plus de 8 000 pas, mais pouvant être rarement placées plus près qu’à 2 à 3 000 pas des forts, il sera impossible de bombarder Strasbourg. Quelques îles du Rhin seront également fortifiées, de sorte que l’investissement même de cette place de guerre serait très difficile. La ligne avancée se composera d’une vingtaine de forts et d’ouvrages. Ce serait alors au camp retranché, une place de guerre qui ne pourrait être comparée qu’à la place de Metz ».

 

Source : S0215, n°41, 05/04/1871.

 

05/05/1871.

Mémoire du Feldmarechal von Moltke.

Le Feldmaréchal de Moltke, chef de l’état-major général de l’empire d’Allemagne a rédigé un mémoire relatif aux fortifications de Strasbourg et Neuf-Brisach : « Ici il est nécessaire d’établir une série de forts détachés, et c’est seulement s’il n’y a pas trop de difficultés avec le terrain et la mise en place du rayon de fortification, on pourra éventuellement étudier la possibilité d’intégrer Neuf-Brisach dans les grandes places fortes ». Avec ce mémoire on aurait pu croire que la place de Neuf-Brisach est aussi importante que Strasbourg, mais ce ne sera pas le cas.

Dans ce mémoire Moltke opte à nouveau pour l’abandon de toutes les places fortes non indispensables pour transférer le maximum de forces à l’armée de campagne. Il souligne aussi, que d’après les enseignements tirés du dernier conflit, il est impératif de protéger les voies ferrées indispensables au ravitaillement de l’armée, par des places fortes, ce qui ne signifie pas qu’il faille construire des forts d’arrêts mais qu’il faut faire passer les lignes de chemin de fer par les grandes places fortes installées le long des cours d’eau, des places qu’il faudra agrandir en les dotant de forts détachés.

 

10/05/1871.

Traité de paix de Francfort.

Le traité de paix définitif a été conclu à Francfort-sur-le-Main, sur les bases consenties dans le traité préliminaire. L’Alsace (hormis Belfort), une partie de la Lorraine et deux cantons Vosgiens sont annexés à l’Empire allemand et la France doit verser 5,316 milliards de franc-or au titre des indemnités de guerre. Les troupes allemandes occupent 22 départements français, qui sont évacués au fur et à mesure du règlement de la dette de guerre. Le nouvel Empire allemand doit désormais intégrer les forteresses des territoires nouvellement annexés dans son système de défense.

 

Sources : S2786, p. 46. S3477, p. 10.

 

18/05/1871.

Ratification du traité de paix par l’Assemblée Nationale.

L'Assemblée nationale ratifie le traité de Francfort, qui a déjà été ratifié le 16 mai 1871 par l'empereur allemand. L'échange officiel des ratifications a lieu le 20 mai 1871 à Francfort.

 

Source : S2786, p. 46. S3477.

 

Réparation et modernisation de l’ancienne enceinte urbaine de Strasbourg et histoire particulière de ces ouvrages

 

 

Ancienne porte des Pêcheurs « Fischertor »

 

 

Le quartier de la Krutenau comportait une palissade à partir de 1387. Lors du cinquième agrandissement de la ville elle est remplacée par un mur d’enceinte entre 1404 et 1441. C’est à cette époque que l’on édifia la porte des Pêcheurs à l’extrémité de la ville.

 

26/02/1877.

Réouverture du passage de la porte des Pêcheurs « Fischertor ».

Le journal Straßburger Zeitung n°47 du dimanche 25 février 1877 a publié ce communiqué : « À la suite de la réparation du pont central de la porte « Fischerthor », la circulation sera interdite à compter du 26 du mois, aux attelages, cavaliers et piétons, jusqu’à nouvel ordre. Strasbourg, le 23 février 1877. Kaiserliche Gouvernement ».

 

Source : S0170 n°47 du 25/02/1877, p. 1.

 

08/03/1877.

Réouverture du passage de la porte des Pêcheurs « Fischertor ».

Le journal Straßburger Zeitung n°57 du vendredi 9 mars 1877 nous a livré ce communiqué officiel : « Avis n°72. Le passage par la porte « Fischerthor » sera réouvert à la circulation dès demain. Strasbourg, le 8 mars 1877. Kaiserliche Gouvernement ».

 

Source : S0170 n°57 du 09/03/1877, p. 1.  

 

03/05/1877

Passage du cortège de l’Empereur d’Allemagne.

Le journal Straßburger Zeitung n°101 du mercredi 2 mai 1877 nous apprend que le cortège de l’Empereur d’Allemagne, Guillaume 1er, passe par la porte « Judentor » et devant la porte des Pêcheurs « Fischertor » en longeant les Contades, pour faire la visite des forts. Il se passe en direction de l’Orangerie, la Robertsau, le Fort Fransecky, Mundolsheim, Niederhausbergen, Oberhausbergen, le chemin vers Schiltigheim, devant le cimetière Ste-Hélène et retourne en ville par le « Steintor ».

 

Source : S0170 n°101 du 02/05/1877.

 

12/01/1882

Démolition de l’ancien rempart derrière la caserne Saint-Nicolas.

Une revue militaire française nous livre un article tiré de la Gazette d’Alsace-Lorraine du 6 janvier 1882 : « On a travaillé activement ces temps derniers, à la démolition de l’ancien rempart derrière la caserne Saint-Nicolas, et il reste peu de chose à faire pour qu’il disparaisse complètement. A la fin de la semaine prochaine, il est probable que ce travail sera terminé ; dès lors, il ne subsistera plus rien de l’ancienne fortification depuis la porte Blanche jusqu’à la citadelle, à l’exception, toutefois, de l’ouvrage à cornes de la Finkmatt. La démolition de cette dernière partie se rattache à l’établissement du champ de manœuvre en avant de la nouvelle porte de Pierre. Lorsque cet ouvrage à cornes aura disparu, c’est-à-dire dans quelques semaines seulement, si le temps est favorable, il y aura encore à niveler le terrain des anciennes fortifications compris entre la porte de Schirmeck et la rue du Rempart - Sainte – Marguerite ».

 

Ancienne Porte des Juifs « Judentor »

 

Erigé au cours de la première moitié du XVe siècle, la porte des Pêcheurs n’était qu’un simple passage percé dans le mur d’enceinte englobant les quartiers au sud-est de l’Ill et la Krutenau. Une tour carrée a été érigée en 1476 à côté de cette porte, pour assurée la protection de la ville à l’endroit où la rivière pouvait constituer une voie d’invasion. Sur la rive d’en face on élève aussi la Tour dans le Sac. Cette tour ronde se trouvait à l’emplacement de l’angle actuel du quai Koch et de l’avenue de la Marseillaise. En 1541 la porte des Pêcheurs est surmontée d’une seconde tour, mais nettement plus basse que la précédente. En 1563 on construit un mur de trois mètres de haut, reliant la porte de la ville, le long du début du quai des Pêcheurs, comme d’ailleurs sur la rive opposée. En 1597 cette dernière est légèrement surélevée et munie d’une herse. La porte des Pêcheurs était munie d’un système de défense par bastion, dont l’un d’entre eux a été conçu par Specklin. En 1664 on installe un premier pont en bois, avec herse et pont-levis, pour pétons seulement, à l’emplacement du Pont Royal. A la fin du XVIIe siècle, une seconde porte des Pêcheurs, de style classique, ornée de chaînages et d’un fronton armorié, est construit par Vauban. En 1772 l’ancien pont est remplacé par un nouveau pont en bois, carrossable cette fois-ci, avec pont-levis aux deux extrémités. En 1840 ce pont est démoli par le génie militaire et remplacé par un ouvrage à six arches en pierre. Ce pont est transformé en 1870 et ultérieurement. L’ensemble de ces fortifications disparaissent au cours des années 1870 et la création du quartier de l’Université.

 

Source : S1053, p. 325-328.

 

23/03/1872

Allemagne, Strasbourg garnison : Fermeture d’un tronçon de rempart pour le feu d’artifice.

Journal Straßburger Zeitung n°71 du dimanche 24 mars 1872 : Partie officielle. N°135. Communiqué. La porte des Juifs « Judenthor » sera fermée et l’accès aux remparts sera interdit entre le « Judenthor » et la caserne Finkmatt « Finkmatt-Kaserne », le 23 mars 1872, de 19 heures à 21 heures, pendant le tir du feu d’artifice qui se déroulera sur le bastion 14 « Bastion Nr. 14 ». Strasbourg, le 22 mars 1872. Le gouverneur v. Hartmann, « General-Lieutenant ».

Remarque : Dans le nouvel empire allemand, l’anniversaire de l’empereur Guillaume 1er est en sorte la fête nationale. Il est né le 29 mars, et à priori, pour des raisons pratiques, on reporte généralement ces festivités au samedi 23 mars soir et à la journée du dimanche 24 mars 1872.

 

18/03/1877.

Accès interdit aux alentours de la porte des Juifs « Judentor ».

Le journal Straßburger Zeitung n°66 du mercredi 20 mars 1877 nous informe : « Une gazette de Strasbourg a publié cet article : « Communiqué. A l’occasion de l’anniversaire de sa Majesté l’Empereur, un feu d’artifice sera tiré à partir du bastion 14, par-dessus le théâtre. Pour éviter d’être submergé par un grand affût de spectateurs, la porte des Juifs « Judenthor » sera fermée le soir à compter de 19 heures jusqu’à la fin du feu d’artifice. Durant la même période, la circulation sera interdite sur le chemin des remparts entre la porte Juifs « Judenthor » et la caserne Finkmatt, ainsi que sur le pont « Judenbrücke » et la passerelle près du “Bezircks-Präsidium”. Strasbourg, le 18 mars 1877. Le gouverneur, Schlachtmeyer ».

 

Source : S0170 n°66 du 20/03/1877, p. 1.

 

19/03/1877.

Travaux l’ancienne porte des Juifs Judentor.

Le journal Straßburger Zeitung n°64 du samedi 17 mars 1877 nous livre ce communiqué officiel : « À la suite de la réparation de la porte des Juifs « Judenthor », elle sera fermée à partir du lundi 19 mars 1877, aux attelages et cavaliers. Strasbourg, le 14 mars 1877. Kaiserliche Gouvernement ».

 

Source : S0170 n°64 du 17/03/1877, p. 1.

 

11/04/1877.

Restriction de circulation sur le pont du Judenthor.

Le journal Straßburger Zeitung n°82 du mardi 10 avril 1877 nous livre de communiqué officiel : « A la suite de la réparation des ponts, la porte des Juifs « Judenthor » est interdite aux attelages et aux cavaliers à compter du 11 de ce mois, pour une durée indéterminée. Strasbourg, le 8 avril 1877. Das kaiserliche Gouvernement ».

 

Source : S0170 n°82 du 10/04/1877, p. 1.

 

03/05/1877

Passage du cortège de l’Empereur d’Allemagne.

Le journal Straßburger Zeitung n°101 du mercredi 2 mai 1877 nous apprend que le cortège de l’Empereur d’Allemagne, Guillaume 1er, passe par la porte « Judentor » et devant la porte des Pêcheurs « Fischertor » en longeant les Contades, pour faire la visite des forts. Il se passe en direction de l’Orangerie, la Robertsau, le Fort Fransecky, Mundolsheim, Niederhausbergen, Oberhausbergen, le chemin vers Schiltigheim, devant le cimetière Ste-Hélène et retourne en ville par le « Steintor ».

 

Source : S0170 n°101 du 02/05/1877.

 

22/07/1877

Concert devant la porte des Juifs « Judentor ».

Le journal Straßburger Zeitung n°169 du dimanche 22 juillet 1877 a publié cet article : « Strasbourg le 21 juillet 1877. Pour le concert qui se déroulera demain, dimanche au Tivoli, devant la porte des Juifs, nous attirons l’attention du public sur sa raison particulière : il s’agit là de la dernière prestation artistique du chef d’orchestre renommé et bien-aimé Otto Zöphel, qui est très lié à notre ville. Celui-ci se rend au début de la semaine prochaine dans son pays natal, dans la ville de son futur poste de directeur musical de Plaven. Monsieur Zöphel va exécuter demain les morceaux de musique les plus connus. En cas de mauvaise conditions atmosphérique, le concert se déroulera dans la salle du Tivoli. Son successeur en tant que chef d’orchestre de la musique du 1er régiment d’infanterie saxon n°105 « 1. Sächsichen Infanterieregiment Nr. 105 » sera Monsieur Asbar, directeur musical de Crefeld ».  

 

Source : S0170 n°169 du 22/07/1877, p. 2.

 

Ancienne porte de Pierre « Steintor »

 

La porte de Pierre était à l’origine une simple tour de guet située totalement à l’extérieur de l’enceinte fortifiée de la ville. Elle a été reconstruite au XIVe siècle et surhaussé de telle sorte qu’elle était la plus haute tour des remparts. Toutefois, lors de l’inondation de 1480, elle s’est écroulée. Elle est rebâtie avec un toit en tuiles vertes, puis remaniée en 1535 et en 1549. En 181, peu de temps après le rattachement de la ville à la France, on édifia contre la porte un réduit fortifié qui pouvait être utilisé comme point d’appui contre un ennemi extérieur et éventuellement contre un soulèvement de la ville. Le fort de Pierre et le fort Blanc restent sous l’autorité du gouverneur français. La porte de Pierre garde cet aspect jusqu’à sa destruction sous les bombardements du siège de 1870.

 

Source : S1053, p. 298.

 

19/10/1871.

Réouverture après travaux à la porte de Pierre « Steinthor ».

Un journal de Strasbourg a publié ce communiqué : « Le passage par la porte de Pierre « Steinthor » est à nouveau ouvert à partir d’aujourd’hui. Strasbourg, le 19 octobre 1871. Le Festungs-Gouvernement. Von Hartmann Generallieutenant ».

 

Source : S0590, n°251 du 21/10/1871, p. 1.

 

11/04/1872

Allemagne, Strasbourg place forte : Fermeture de la porte de Pierre.

Journal Straßburger Zeitung n°83 du mercredi 10 avril 1872 : « La porte de Pierre « Steinthor » est interdite aux attelages le jeudi 11 avril 1872, en raison de la pose de conduites de gaz. « Kaiserliches Festungs-Gouvernement » von Hartmann, General-Lieutenant ». Le journal Niederrheinischer Kurier – Le Courrier du Bas-Rhin du 11 avril 1872 a publié un article identique : Avis. Par suite de travaux à exécuter pour la pose de tuyaux à gaz, le passage des voitures par la porte de de Pierres sera interdit pendant la journée du jeudi 11 avril. Strasbourg, 9 avril 1872. Le gouverneur de la forteresse, de Hartmann, lieutenant-général.

 

03/05/1877

Passage du cortège de l’Empereur d’Allemagne.

Le journal Straßburger Zeitung n°101 du mercredi 2 mai 1877 nous apprend que le cortège de l’Empereur d’Allemagne, Guillaume 1er, passe par la porte « Judentor » et devant la porte des Pêcheurs « Fischertor » en longeant les Contades, pour faire la visite des forts. Il se passe en direction de l’Orangerie, la Robertsau, le Fort Fransecky, Mundolsheim, Niederhausbergen, Oberhausbergen, le chemin vers Schiltigheim, devant le cimetière Ste-Hélène et retourne en ville par le « Steintor ».

 

Source : S0170 n°101 du 02/05/1877.

 

Ancienne porte de Saverne « Kronenburger-Tor »

 

Construite initialement en 1374 à la place d’une tour de guet isolée, c’était une simple tour de forme carrée. La porte de Saverne se composait de deux tours reliées à une sorte de corridor coudé à angle droit, permettant de piéger un éventuel assaillant, qui aurait réussi à franchir la porte extérieure. En 1531, on a installé la porte intérieure Renaissance. Cet édifice était peu élevé et coiffé d’un haut toit de tuiles et orné de deux rangées de canonnières, dont celles du bas étaient particulièrement pittoresques, puisqu’elle formait les joues d’un macaron grimaçant.

 

Source : S1053, p. 310.

 

19/05/1872

Allemagne, Strasbourg garnison : Adjudication d’aménagements sur le terrain d’exercice de la porte de Kronenbourg.

Article du journal Niederrheinischer Kurier – Le Courrier du Bas-Rhin : Livraison des matériels et construction de deux grandes remises et d’une petite baraque transportable sur le terrain d’exercice du génie devant la porte de Kronenbourg « Pionier-Übungs-Platze vor dem Kronenburger-Thore » dans le cadre d’une adjudication publique. Les conditions générales, la prise en compte des constructions « Bau Aufnahme », le prix de base et les plans peuvent être consultés par les intéressés du bureau du bataillon, Pionier-Kaserne. Les offres écrites et cachetées porteront l’inscription « Submission betreffendend die Erbauung von Übungsschuppen » et seront envoyées jusqu’au 3 juin de l’année courante, le matin à 9 heures. Strasbourg, le 19 mai 1872 et signée à Strasbourg, le 19 mai 1872 par le « Königl. Pionier-Bataillon Nr. 15 ». 

 

27/07/1874

Réparation du pont-levis intérieur de la porte de Saverne.

Article du Niederrheinischer Kurier – Le Courrier du Bas-Rhin : Strasbourg, 24 juillet. Pour cause de réparation du pont-levis intérieur, le passage de la porte de Saverne sera interdit aux voitures et aux cavaliers dans la journée du lundi 27 juillet prochain.

 

27/07/1874

Réparation du pont-levis intérieur de la porte de Saverne.

Communiqué paru dans le journal Niederrheinischer Kurier – Le Courrier du Bas-Rhin : Strasbourg, 24 juillet. Pour cause de réparation du pont-levis intérieur, le passage de la porte de Saverne sera interdit aux voitures et aux cavaliers dans la journée du lundi 27 juillet prochain.

 

04/09/1879

Travaux près de l’ancienne porte de Cronenbourg.

Un journal local du 14 septembre 1879 a publié l’article suivant : « Porte de Cronenbourg. Compte tenu que la construction de la nouvelle porte de Cronenbourg est achevée et ouverte à la circulation, sa situation à côté des voies ferrées de la station de tête à la gare de la ville ne peut être transféré que lorsque la nouvelle gare de la ville sera achevée et ouverte à la circulation, les jours de l’ancienne porte de Cronenbourg sont désormais quand même comptés. Depuis quelques jours, un grand nombre d’ouvriers est affairé d’araser le rempart situé à droite de la vieille porte, puisqu’à cet endroit arrivé une route provisoire allant en direction de la « Ringwallstraße » et le soi-disant passage de guerre « Kriegspassage », si bien que jusques aux journées de l’empereur « Kaisertage » la route sera transférée de la vieille porte à la nouvelle route que nous avons évoquée. Dans quelques semaines la démolition de la vieille porte de Cronenbourg devrait commencer ».

 

Ancienne porte Nationale porte Blanche « Weissturmtor »

 

La porte Blanche comportait une porte extérieure comportant une simple tour carrée munie d’une échauguette et de deux rondelles, construite en 1532, comme l’indiquait l’inscription qu’elle portait. La porte intérieure avec sa forme si particulière a attiré de nombreux illustrateurs. Au-dessus de l’arc par où entraient les voyageurs, on aperçoit la bouche d’un mascaron grimaçant qui servait de canonnière. Malheureusement cette superbe porte est tombée sous les coups des obus du siège de 1870.

 

Source : S1053, p. 317-319.

 

Allemagne, Strasbourg, place forte : Réparation de la porte Weissthurmtor.

Journal Straßburger Zeitung n°229 du dimanche 29 septembre 1872 : N°470. En raison de la réparation du pont-levis, la porte « Weissthurmtor » est interdite aux attelages cavaliers et piétons le mardi 1er et mercredi 2 octobre 1872. Strasbourg, le 27 septembre 1872. Le Gouvernement de la place forte.

 

15/04/1874.

Réparation du pont-levis de la porte intérieure de la Porte Nationale « Weissturmtor ».

Article paru dans le journal Straßburger Zeitung und Amtliche Narichten für das General-Gouvernement Elsaß : « N°159. Communiqué. En raison de la réparation du pont-levis de la porte intérieure de la porte Nationale “Weißthurmthor”, le passage par cette dernière sera interdit aux attelages et aux cavaliers le mercredi 15 avril 1874. Le gouverneur von Hartmann General der Cavalerie ».

 

Source : S0191, n°86, du 14/04/1874, p. 1.

 

04/05/1877

Passage du cortège de l’Empereur d’Allemagne.

Le journal Straßburger Zeitung n°101 du mercredi 2 mai 1877 nous apprend que le cortège de l’Empereur d’Allemagne, Guillaume 1er, passe pour la visite des forts situés au sud par la porte « Weissturmtor », puis prend la direction d’Ostwald pour le Fort Tann, Fort Kronprinz von Sachsen à Lingolsheim, puis par Wolfisheim au Fort Bismarck. Enfin il retourne en ville en passant par la porte Blanche « Weissturmtor ».

 

Source : S0170 n°101 du 02/05/1877.

 

Ancienne porte d’Austerlitz, porte des Bouchers, porte Dauphine, « Metzger-Tor »

 

La porte des Bouchers a été édifiée au XIIIe siècle. La porte intérieure était au moyen âge une haute tour, plus forte et plus élevée, assez semblable à la porte de l’Hôpital. En 1543 elle est rapetissée, et on la transforme en renforçant l’enceinte extérieure dans le même style que les autres portes de Strasbourg. La porte intérieure est intégrée au rempart tandis que la porte extérieure est un simple porche en pierre établit dans le mur extérieur et commandant le pont-levis établi sur le fossé extérieur. En 1760, sous le régime du Roi Louis XV, ont érige à sa gauche un petit bâtiment en arcades en tant que poste de garde. En 1770 l’ensemble de cette importante fortification est détruit, à l’occasion de l’arrivée de la Dauphine Marie-Antoinette, afin de faciliter la circulation du cortège officiel, et remplacée par la place d’Austerlitz, telle qu’elle existait au début du XIXe siècle. Au XIXe siècle elle est appelée porte d’Austerlitz, par elle était passée la Grande Armée venant du camp de Boulogne pour aller vers la victoire d’Austerlitz du 2 décembre 1805. Cet ensemble fortifié de la porte d’Austerlitz est resté intact pendant le siège. Toutefois elle est complètement remaniée à partir de juillet 1877, surtout pour permettre le passage de la ligne de tramway. Au cours de l’hiver 1910, la porte d’Austerlitz tout comme le quartier militaire du même nom disparaît, pour laisser la place au quartier Suisse. En effet, le front sud des fortifications est progressivement supprimé et reporté sur la digue supportant la nouvelle de chemin de fer vers Kehl.

 

02/02/1873.

Réparation du Metzger-Tor.

Communiqué du gouverneur militaire de Strasbourg, le General-Lieutenant von Hartmann : « Communiqué n°65 : à la suite d’une importante réparation, le passage sur le pont intérieur du Metzger-Thor sera interdit du lundi 3 au mardi 4, aux attelages, cavaliers et piétons. Strasbourg, le 1er février 1873 ».

 

Source : S0156 n°28 du 02/02/1873.

 

14/04/1874.

Travaux au niveau de la porte d’Austerlitz.

Article paru dans le journal Straßburger Zeitung und Amtliche Narichten für das General-Gouvernement Elsaß : « N°159. Communiqué. En raison de la remise en état du pavage de la route au niveau de la porte d’Austerlitz « Metzgerthor », le passage par cette dernière sera interdit aux attelages et aux cavaliers le mardi 14 avril 1874 de 5 heures à 19 heures. Le gouverneur von Hartmann « General der Cavalerie ».

 

Source : S0191, n°86, du 14/04/1874, p. 1.

 

03/03/1877

Projet d’agrandissement de la porte d’Austerlitz « Metzger-Tor ».

Le journal Straßburger Zeitung n°52 du samedi 3 mars 1877 nous livre cet article relatant que le sujet a été traité par le Conseil municipal : « Conseil municipal. ... Sur les autres questions, qui ont été posées ces dernières années par l’administration municipale, et dont nous avons parlé lors des séances concernant le budget, et plus précisément de l’agrandissement de la porte « Metzgerthor », de l’installation d’un réseau de tramway hippomobile dans la ville et ses environs, ainsi que l’installation d’un réseau d’eau potable municipale, ont trouvés leurs solutions au cours de l’année.

Tout d’abord, l’agrandissement de la porte « Metzgerthor », en installant trois passages (y compris celui réservé au tramway hippomobile) et deux passages piétons, devra être réalisé au cours de l’année prochaine et financé par l’empire, puisque l’autorisation de la commission du commerce du « Bundesrath » et de l’armée doit intervenir le 7 mars, et il ne manquera plus que l’autorisation du chancelier, qui a inscrit ces travaux au budget de l’année prochaine ».

 

Source : S0170 n°52 du 03/03/1877, p. 3.

 

18/04/1876.

Strasbourg, élargissement de la porte d’Austerlitz Metzgertor.

Un journal de Strasbourg a publié cet article : « Alsace-Lorraine. Strasbourg, 18 avril 1876. Par la décision des commissions pour l’armée de terre et les forteresses « Bundesrats-Auschüsse für das Landheer und die Festungen » et la commission pour le commerce et les transports « Handel und Verkehr » de de la Diète fédérale « Bundesrath » la demande d’agrandissement de la porte des Bouchers « Metzgerthor » à Strasbourg a été autorisé ». Remarque : il s’agit d’un aménagement nécessaire à l’aménagement des lignes de Tramway.

 

Source : S200 n°91 du 20/04/1876, p. 2.

 

03/03/1877.

Modernisation des portes du front sud de l’enceinte urbaine.

Une gazette de Strasbourg a publié : « Conseil municipal. .... Sur les autres questions, qui ont été posées ces dernières années par l’administration municipale, et dont nous avons parlé lors des séances concernant le budget, et plus précisément de l’agrandissement de la porte « Metzgerthor », de l’installation d’un réseau de tramway hippomobile dans la ville et ses environs, ainsi que l’installation d’un réseau d’eau potable municipale, ont trouvés leurs solutions au cours de l’année. Tout d’abord, l’agrandissement de la porte « Metzgerthor », en installant trois passages (y compris celui réservé au tramway hippomobile) et deux passages piétons, devra être réalisé au cours de l’année prochaine et financé par l’empire, puisque l’autorisation de la commission du commerce du « Bundesrath » (diète de l’empire) et de l’armée doit intervenir le 7 mars, et il ne manquera plus que l’autorisation du chancelier, qui a inscrit ces travaux au budget de l’année prochaine ».

 

Source : S0170 n°52 du 03/03/1877, p. 3.

 

30/04/1877.

Agrandissement de la porte Metzgertor.

Le journal Straßburger Zeitung n°101 du mercredi 2 mai 1877 nous livre ces informations : « Strasbourg, le 30 avril 1877. D’après un message vient d’arriver à la mairie, les travaux d’agrandissement de la porte Metzgerthor commenceront immédiatement, à la suite de l’accord et à la mise en place par le Reichstag des 123 300 Marks. La demande de la ville concernant l’amélioration de la façade côté ville a été accordée comme convenu ».

 

Source : S0170 n°101 du 02/05/1877.

 

02/05/1877

Passage du cortège de l’Empereur d’Allemagne.

Le journal Straßburger Zeitung n°101 du mercredi 2 mai 1877 nous apprend que le cortège de l’Empereur d’Allemagne, Guillaume 1er, passe ce matin par la porte « Metzgertor » pour se rendre à la grande parade militaire sur le terrain d’exercice du Polygone au Neudorf. Au retour il entre en ville en passant par la Citadelle.

 

Source : S0170 n°101 du 02/05/1877.

 

19/05/1877

Adjudication des travaux d’agrandissement de la porte « Metzgertor ».

Le journal Straßburger Zeitung n°115 du samedi 19 mai 1877 nous livre ce communiqué : « Alsace-Lorraine. Strasbourg, le 18 mai (1877). À la suite du communiqué de l’administration municipale, l’adjudication publique des travaux d’agrandissement de la porte « Metzgerthor » aura lieu le samedi 26 de ce mois, le matin à 11 heures, à la mairie « Stadthause ». Ces travaux qui seront suivit par la ville et financé par l’Empire, sont adjugés en un seul lot, dont le prix plafond est fixé 106 000 marks ».

 

Source : S0170 n°115 du 19/05/1877, p. 2.

 

01/06/1877

Adjudication des travaux d’agrandissement de la porte « Metzgertor ».

Le journal Straßburger Zeitung n°126 du samedi 2 juin 1877 nous informe : « Strasbourg, 1 juin 1877. Les travaux d’agrandissement de la porte « Metzgerthor » ont été confiés à l’entreprise Ufinger et Cie, pour un montant inférieur à 14%. Les travaux doivent être achevés à la fin de l’année ». 

 

Source : S0170 n°126 du 02/06/1877, p. 2.

 

13/06/1877

Imminence des travaux d’agrandissement de la porte « Metzgertor ».

Le journal Straßburger Zeitung n°136 du jeudi 14 juin 1877 nous livre cet article : « Alsace-Lorraine. Strasbourg, 13 juin 1877. Les travaux d’agrandissement de la porte « Metzgerthor », devraient commencer au cours de cette semaine, et comme on nous l’a assuré, ils seraient entièrement achevés pour la fin de l’année. Toutes les parties prenantes sont décidés, de ne fermer le passage lors des travaux que durant de courtes périodes. La circulation venant de Kehl passera désormais essentiellement par la porte « Citadellenthor », pour Neudorf, par la porte « Spitalthor ». Pour les étrangers à la ville, rappelons que les travaux d’agrandissement de la porte « Metzgerthor », demandés depuis de nombreuses années n’ont rien a voir avec les travaux d’agrandissement de la ville. La chaleur estivale et exceptionnelle qui s’est installée depuis quelques jours, se poursuit. Aujourd’hui vers minuit, le thermomètre indiquait 21°, et à midi, de nombreux nuages d’orage se rassemblaient au-dessus de la ville ».

 

Source : S0170 n°136 du 14/06/1877, p. 2.

 

16/06/1877

Début des travaux d’agrandissement du Metzgertor.

Le journal Straßburger Zeitung n°139 du dimanche 17 juin 1877 nous informe : « Strasbourg, 16 juin 1877. Au niveau de la porte « Metzgerthor », la démolition des murs intérieurs de chaque côté de la porte vient de commencer ».

 

Source : S0170 n°139 du 17/06/1877, p. 2.

 

19/06/1877

Travaux d’agrandissement du Metzgertor.

Le journal Straßburger Zeitung n°141 du mercredi 20 juin 1877 a publié cet article : « Strasbourg, 19 juin 1877. Les travaux de déblayement de la terre de la porte « Metzgerthor » prennent une tournure très significative. D’après nos suppositions, le passage par la porte sera fermé lundi prochain, le 25 de ce mois. C’est à compter de ce jour que l’on commencera les travaux de démolition des maçonneries de la porte, et le transfert partiel du fossé des remparts ainsi que l’agrandissement du pont ».

 

Source : S0170 n°141 du 20/06/1877, p. 2.

 

26/06/1877

Travaux d’agrandissement du Metzgertor.

Le journal Strasburger Zeitung n°147 du mardi 27 juin 1877 nous a livré ces informations : « Strasbourg, 26 juin 1877. Si vous voulez encore voir une dernière fois un des vieux ouvrages de la ville, la porte d’Austerlitz « Metzgerthor », il faudra vous dépêcher. La porte extérieure portant l’inscription « Metzgerthor » va être démolie incessamment, et bientôt le toit de la tour-porte « Thorturm » et la tour elle-même, dont on se plaignait pour l’étroitesse de son passage, que de nombreuses personnes ont empruntées pour entrer et sortir de la ville, sera livrée aux démolisseurs. Les omnibus, les attelages et les piétons qui vont à Kehl, empruntent depuis hier le passage de la citadelle ; pour aller à Neudorf, Neuhof, route de Colmar etc., ils sont obligés de passer par la porte de l’Hôpital « Spitalthor », dont la vie tranquille qu’elle menait jusqu’à présent est perturbée. Les modifications qui vont être apportées à la porte « Metzgerthor » sont si radicales que l’on aura de grandes difficultés à se faire une idée de l’aspect de l’ancienne porte ».

 

Source : S0170 n°147 du 26/06/1877, p. 3.

 

05/07/1877

Travaux d’agrandissement du Metzgertor.

Le journal Straßburger Zeitung n°155 du vendredi 6 juillet 1877 nous livre cet article : « Strasbourg, le 5 juillet 1877. Les travaux de démolition de la porte Metzgerthor et d’installation du nouveau passage se poursuivent normalement. Les anciens murs étaient si résistants en certains endroits que l’on a du procédé à des essais de destruction à l’explosif. Deux locomobiles procèdent au pompage de l’eau au niveau des fouilles des fossés du nouveau passage. Avant la disparition complète de cet ancien ouvrage, il important de rappeler ces notices nécrologiques. L’ouvrage voisin était, semble-t-il, beaucoup plus haut, jusqu’au XVIème siècle. Dans des temps encore plus anciens, une forte tour servait de porte de la ville. Pour la construction du XVIème siècle, la ville fit venir un architecte de Francfort, qui logea au “Rothen Ochsen”, qui sera dénommé ultérieurement “Badischenhof” (Metzger auch Dauphingasse). Une chronique de 1548 rend compte : Après le jour de Saint André, on a démoli l’élévation de la tour “Metzgerthurm”, qui était muni d’un beau casque de tuiles vertes vernies et de quatre tourelles d’angle “vier neben Ercker” ; c’était une tour fort plaisante.

Après la bataille d’Austerlitz, le Metzgerthor a été dénommé (1805 – 1806) Porte d’Austerlitz “Austerlitzer Thor”. En 1871, cette tour à repris a dénomination historique.

 

Source : S0170 n°155 du 06/07/1877, p. 2.

 

16/07/1877

Travaux d’agrandissement du Metzgertor.

Le journal Straßburger Zeitung n° 164 du mardi 17 juillet 1877 nous informe : « Strasbourg, le 16 juillet 1877. Depuis vendredi dernier, le passage provisoire par la porte « Metzgerthor » est très fréquenté par les piétons et permet de soulager la circulation vers Neudorf, Zigelau, Museau, Kehl, etc. ».

Un autre article nous précise : « Strasbourg, le 16 juillet 1877. Extrait du compte-rendu du Comité pour la conservation des monuments historiques d’Alsace, qui s’était réuni le 7 mai et le 4 juin 1877 : « …. Le président communique : Note concernant la porte « Metzgerthor », dont les restes du vieux Strasbourg vont être démolis dans le cadre de l’agrandissement de cette porte. Elle date de 1543, la partie supérieure a été rajoutée en 1702 ». 

 

Source : S0170 n°164 du 17/07/1877, p. 3.

 

Ancienne porte de l’Hôpital « Spitaltor »

 

La porte de l’Hôpital a été érigée vers 1240, lors du 3ème agrandissement de la ville de Strasbourg. En 1400-1401 le système défensif de la porte de l’Hôpital comprend une porte intérieure, une porte moyenne et une porte extérieure. Ce système avec ses trois tours, ses deux fossés et ses deux murailles demeure à peu près inchangé jusqu’en 1769. En 1673 elle est surmontée par une lanterne d’observatoire astronomique, qui reste en fonction jusqu’en 1825. A cette occasion les hourdes de la tour principale ou porte intérieure disparaissent. En 1769 la tour moyenne disparaît définitivement et remplacée par un pont en pierre, le fossé intérieur est asséché et pratiquement comblé. Elle est demeurée la seule rescapée des sept portes de la ville après le bombardement de 1870 et les suppressions consécutives à l’agrandissement de 1878. Toutefois en juin 1886 elle risquait de disparaître à son tour lors de l’établissement du tramway, et ne fut sauvée que par les protestations de la population strasbourgeoise. Entre temps elle était devenue un des sujets de prédilection des artistes.

 

Source : S1053, p. 244-246.

 

30/01/1877

Travaux de reconstruction de deux ponts de la porte de l’Hôpital.

Le journal Straßburger Zeitung n°25 du mercredi 31 janvier 1877 nous livre ce communiqué : « Strasbourg, le 30 janvier. Le passage de la porte « Spitalthor » sera à nouveau ouvert dans 8 à 10 jours. La fermeture actuelle de la porte est due à la reconstruction des deux ponts au niveau de l’enceinte extérieure et intérieure, et en même temps, on a entrepris d’autres améliorations. Cependant on n’envisage pas de modification importante au niveau de la porte « Spitalthor » malgré le fait qu’elle devra absorber le supplément de trafic lors de la reconstruction de la porte « Metzgerthor ».

 

Source : S0170 n°25 du 31/01/1877, p. 2.

 

16/02/1877

Réouverture du passage de la porte de l’Hôpital.

Straßburger Zeitung n°38 du jeudi 15 février 1877 nous informe par deux articles de la réouverture de ce passage : « Avis n°43. Le passage par la porte « Spitalthor » sera réouvert à la circulation dès demain. Strasbourg, le 13 février 1877. Kaiserliche Gouvernement ».

« Alsace-Lorraine. Strasbourg, 14 février. Comme cela a été annoncé dans la page officielle, la porte « Spitalthor » est à nouveau ouverte à la circulation à partir d’aujourd’hui. Les travaux effectués se limitent à l’enlèvement des voûtes massives de la porte extérieure à côté de la maison de l’octroi, et à la construction de nouveaux ponts pour les portes intérieures et extérieures. »

 

Source : S0170 n°38 du 15/02/1877, p. 1 & 3.

 

18/04/1874.

Simplification des rues accédant à la porte de l’Hôpital.

Article paru dans le journal Straßburger Zeitung und Amtliche Narichten für das General-Gouvernement Elsaß : « Strasbourg, le 18 avril 1874. Le journal “Ind. Alg” écrit d’ici : Permettez-moi de vous parler d’un plan qui est évoqué actuellement, et qui mérite de vifs encouragements. Il s’agit du pont « St. Nikolausbrücke » qui doit être déplacé de telle façon, que l’on obtienne un itinéraire pratiquement rectiligne entre le pont, la rue « Schiffsgasse », la porte de l’Hôpital « Spitalthor » et la rue “Schlosserstrasse”. Cette voie de communication pourrait devenir très importante plus tard, lorsque l’on élargira la « Schiffsgasse » et la « Drusengasse », et son avantage se voit immédiatement lorsque l’on jette un coup d’œil au plan de la ville. En arasant la maison qui est accolée à l’église Saint-Nicolas, cette église serait dégagée de tous les côtés, ce qui est dans l’intérêt de tous, et cela serait bien vu par ses visiteurs. Le résultat le plus important serait une simplification de l’accès à la porte de l’Hôpital « Spitalthor » à partir de l’intérieur de la ville, alors que l’agrandissement de la gare de la porte d’Austerlitz « Metzgerthorbahnhof » entraînera beaucoup plus d’animation dans ce quartier de la ville ».

 

Source : S0191, n°91, du 19/04/1874, p. 3.

 

21/04/1874.

Simplification des rues accédant à la porte de l’Hôpital.

Article paru dans le journal Straßburger Zeitung und Amtliche Narichten für das General-Gouvernement Elsaß : « Strasbourg, le 21 avril 1874. En ce qui concerne le projet de transfert du pont « St. Nikolausbrücke » et de la réalisation de la nouvelle rue entre la porte de l’Hôpital et la rue « Schlosserstrasse », le correspondant du journal « Industriel d’Alsace » a une opinion bien particulière. Et comme il nous semble, et non à tort, que l’agrandissement de la rue très étroite « Schiffgasse » et de la ruelle encore plus étroite « Drusengässchen », entrainerait en réalité des coûts considérables. Et s’il fallait encore élargir la rue « St. Nikolausgasse », qui est également resserrée vers la place « Spitalplatz » ? Le meilleur chemin de la gare « Metzgerthorbahnhof » vers le centre-ville reste toujours la porte du « Metzgerthor ». Et si quelque chose devait se passer pour améliorer les conditions de circulation, c’est bien à cet endroit que cela se passera. Le journal « Els. Journal » tout comme le courrier qui nous a été adressé, plébiscite cette opinion ».

 

Source : S0191, n°93, du 22/04/1874, p. 3.

 

30/01/1877.

Modernisation des portes du front sud de l’enceinte urbaine.

Un journal de Strasbourg a publié cet article : « Strasbourg, le 30 janvier. Le passage de la porte « Spitalthor » sera à nouveau ouvert dans huit à dix jours. La fermeture actuelle de la porte est due à la reconstruction des deux ponts au niveau de l’enceinte extérieure et intérieure, et en même temps, on a entrepris d’autres améliorations. Cependant on n’envisage pas de modification importante au niveau de la porte « Spitalthor » malgré le fait qu’elle devra absorber le supplément de trafic lors de la reconstruction de la porte « Metzgerthor ».

 

Source : S0170 n°25 du 31/01/1877, p. 2.

 

14/02/1877.

Modernisation des portes du front sud de l’enceinte urbaine.

Une gazette locale a publié ce communiqué officiel : « Le passage par la porte « Spitalthor » sera à nouveau ouvert à la circulation dès demain. Strasbourg, le 13 février 1877. Kaiserliche Gouvernement ».

 

Source : S0170 n°38 du 15/02/1877, p. 1.

 

Un journal local a complété le communiqué officiel par cet article : « Strasbourg, 14 février. Comme cela a été annoncé dans la page officielle, la porte « Spitalthor » est à nouveau ouverte à la circulation à partir d’aujourd’hui. Les travaux effectués se limitent à l’enlèvement des voûtes massives de la porte extérieure à côté de la maison de l’octroi, et à la construction de nouveaux ponts pour les portes intérieures et extérieures ».

 

Source : S0170 n°38 du 15/02/1877, p. 3.

 

13/06/1877

Déviation de la circulation vers Neudorf par la porte « Spitaltor ».

Le journal Straßburger Zeitung n°136 du jeudi 14 juin 1877 nous livre cet article : « Alsace-Lorraine. Strasbourg, 13 juin 1877. Les travaux d’agrandissement de la porte « Metzgerthor », devraient commencer au cours de cette semaine, et comme on nous l’a assuré, ils seraient entièrement achevés pour la fin de l’année. Toutes les parties prenantes sont décidés, de ne fermer le passage lors des travaux que durant de courtes périodes. La circulation venant de Kehl passera désormais essentiellement par la porte « Citadellenthor », pour Neudorf, par la porte « Spitalthor ». Pour les étrangers à la ville, rappelons que les travaux d’agrandissement de la porte « Metzgerthor », demandés depuis de nombreuses années n’ont rien à voir avec les travaux d’agrandissement de la ville. La chaleur estivale et exceptionnelle qui s’est installée depuis quelques jours, se poursuit. Aujourd’hui vers minuit, le thermomètre indiquait 21°, et à midi, de nombreux nuages d’orage se rassemblaient au-dessus de la ville ».

 

Source : S0170 n°136 du 14/06/1877, p. 2.

 

Bastions 21 – 22

 

30/04/1874

Décision de Berlin d’autoriser la construction de l’institut d’anatomie sur le bastion IV.

Décision de Berlin que l’institut d’anatomie de la faculté de médecine sera construit sur le bastion IV, cédé par les autorités militaires.

 

19/09/1874

Début de construction du bâtiment de l’anatomie sur le bastion 4.

Article paru dans le journal Straßburger Zeitung und Amtliche Narichten für das General-Gouvernement Elsaß : « La cuirasse qui cerne notre ville, a été muni désormais un trou important. Derrière l’hôpital sur le bastion 4, dénommé également petit polygone, on a commencé d’excaver le terrain de construction du bâtiment de l’anatomie. La terre que l’on sort ici à la pelle, doit être étalée sur le terrain de construction de la gare d’Austerlitz dénommée « Metzgerhauptbahnhof ». C’est dans ce but que le rempart a été percé, qu’un pont a été installé sur le fossé et que des rails ont été posés jusqu’à l’avant gare « Metzgervorbahnhof ». Le transport de la terre avec des wagonnets a dès à présent commencée ».

 

20/10/1876.

Construction du bâtiment de l’Anatomie sur les bastions 21-22.

Un journal de Strasbourg a publié ce communiqué : « Adjudication publique des travaux de verrier pour la construction neuve du bâtiment de l’Anatomie, y compris la livraison des matériaux, pour un montant fixé à 9 446 M. Les offres sous enveloppe scellées doivent être déposées avant le vendredi 20 du mois, l’après-midi à 16h00, au château, dans l’aile gauche, au secrétariat de l’Université. Les conditions particulières et les plans peuvent être consultés au bureau de l’architecte Brion, Kaufhausgasse Nr. 2. Strasbourg, le 7 octobre 1876. Le Curateur de l’Université. Ledderhose ».

 

Source : S0200 n°238 du 11/10/1876, p. 4.

 

27/06/1877

Construction du bâtiment de l’Anatomie sur les bastions 21-22.

Le journal Strasburger Zeitung n°148 du jeudi 28 juin 1877 nous informe : « Strasbourg, le 27 juin 1877. Les chantiers de construction à l’intérieur de l’enceinte urbaine se poursuivent sans relâche. De nouvelles constructions monumentales se distinguent particulièrement, telle la construction du bâtiment de l’institut d’anatomie « Anatomiegebäude », commencée il y a deux ans et demi, va bientôt s’achever. Lorsque l’on vient en chemin de fer de Kehl, on aperçoit immédiatement ce nouveau bâtiment, construit par la ville près de l’Hôpital civil. Lorsque l’on observe de plus près ce bâtiment, il semble qu’avec ces 20 fenêtres de front et ses 80 grandes et petites pièces environ, il a l’air vaste et solide, et sa structure semble fine et de bon goût. Actuellement on procède à la pose des parquets, du chauffage par l’air « Luftheizung », de l’éclairage au gaz et des conduites d’eau dans tous les locaux ».

 

Source : S0170 n°148 du 28/06/1877, p. 2.

 

Ravelin 23

 

25/07/1874.

Adjudication de la destruction du laboratoire du ravelin 23.

Article paru dans le journal Straßburger Zeitung und Amtliche Narichten für das General-Gouvernement Elsaß : « Communiqué. Le bâtiment du laboratoire situé dans le Ravelin 23 près de l’écluse des Capucins, qui ne s’avère plus utile, doit être vendu aux enchères pour la démolition au plus offrant contre règlement immédiat et en liquide, le samedi 25 juillet 1874 matin, à 10 heures, en lieu et place. Les acheteurs intéressés sont avisés que le bâtiment est ouvert aux visites la veille entre 15 et 17 heures, et le matin même à partir de 8 heures. Les conditions particulières seront rendues publique lors de la vente et peuvent également être consultées au bureau du service des fortifications pendant les heures de bureau. Le service impérial des fortifications, Herrfahrt ».

 

Source : S0191 n°167, du 19/07/1874, p. 3.

 

Citadelle

 

06/01/1872

Travaux sur la porte intérieure de la Citadelle.

Journal Straßburger-Zeitung und Amtliche Narichten für das General-Gouvernement Elsaß n°6 du mardi 9 janvier 1872 : Communiqué. En raison de la transformation de la porte intérieure de la Citadelle « innere Citadell-Thor », le passage est interdit aux attelages jusqu’à nouvel ordre. Strasbourg, le 6 janvier 1872. Le gouvernement de la place « Festungs-Gouvernement ». v. Hartmann.

 

11/01/1872

Fin des travaux sur la porte intérieure de la Citadelle.

Journal Straßburger-Zeitung und Amtliche Narichten für das General-Gouvernement Elsaß n°10 du samedi 13 janvier 1872 : Partie officielle. N°21. Communiqué. La construction de la porte extérieure de la Citadelle et du pont qui la précède est achevée, si bien que le passage par la Citadelle est ouvert à ceux aux personnes munies d’une autorisation. Strasbourg, le 11 janvier 1872. Le gouvernement de la place « Festungs-Gouvernement ». v. Hartmann.

 

22/03/1872

Démolition des ouvrages extérieures de la Citadelle.

Source : Straßburger Zeitung n°69 du vendredi 22 mars 1872 : Nouvelles locales et provinciales. On a commencé les travaux de démolition des murs de la citadelle ; et d’après ce que l’on peut juger comment les travaux ont été commencés, il semble que l’on veuille les achever rapidement. Deux lunettes ont déjà disparu c’est-à-dire celles qui s’avançaient le plus vers le Petit-Rhin. La terre enlevée sur place est utilisée pour le comblement des fossés, si bien que l’arasement correspond au nivellement. Sur une surface d’environ 400 m² nous avons dénombré au moins 200 ouvriers. On voit ici que les projets de transformation et d’agrandissement des fortifications sont vraiment pris au sérieux. Je vais d’ailleurs vous donner quelques prix concernant les terrains vendus à l’intérieur de la ville afin de vous persuader qu’il n’y a pas de spéculation à l’occasion de ce projet. Le prix des terrains a augmenté cinq fois en moyenne ; pour un jardin en face du Jardin Lips, qui a été acheté il y a quelques années pour 10 000 francs, il fallait récemment payer 60 000 francs. Une petite parcelle qui coûtait l’année dernière 1 200 francs, vaut actuellement 12 000 francs. En complément du projet d’agrandissement de notre ville, on projette la construction de quatre ponts sur l’Ill entre la Roberstau et la ville.

 

20/07/1872

Adjudication de la construction d’un hangar pour voitures de pontonniers.

Adjudication parue dans le journal Niederrheinischer Kurier – Le Courrier du Bas-Rhin : Adjudication. La construction d’un hangar pour voitures de pontonniers « Ponton-Wagenhaus » dans la citadelle de Strasbourg doit être adjugée le 20 juillet de l’année en cours, matin, à 10 heures. Les entrepreneurs ou autres maîtres d’œuvres qualifiés sont sollicités pour qu’ils envoient les offres sous plis cachetés portant l’inscription « Offerte für den Bau eines Ponton-Wagenhauses », avant l’adjudication qui se déroule au bureau de la direction des constructions de la garnison « Garnison-Bau-Direction », Schiffleutgasse 11 (quai des bateliers). Le prix de base « Kosten-Anschlag », les plans et les conditions de l’adjudication peuvent être consultés dans le même bureau. Kaiserliche Garnison-Bau-Direction.

 

20/07/1872

Adjudication de travaux à la citadelle.

Adjudication parue dans le journal Niederrheinischer Kurier – Le Courrier du Bas-Rhin : Adjudication. La démolition des restes des murs de l’ancien bâtiment du tribunal de la Citadelle, et l’excavation de deux fosses pour la construction de nouveaux bâtiments « Baugruben » fait l’objet d’une adjudication publique le 20 juillet de l’année courante, le matin à 11 heures au bureau de la direction des constructions de garnison « Garnison-Bau-Direction », Schiffleutstrasse n°11. Les entrepreneurs sont priés d’envoyer leurs offres avant ce délai sous pli cacheté avec l’inscription « Offerte für den Abruch von Mauertrümmer und Auschachtung von zwei Baugruben in der Citadelle zu Strassburg » au bureau indiqué. Kaiserliche Garnison-Verwaltung.

 

22/11/1872

Adjudication pour la livraison de matériaux pour le magasin des voitures de pont d’équipage.

Journal Straßburger-Zeitung n°265 du dimanche 10 novembre 1872 : Adjudication. Pour le magasin à voitures des ponts d’équipage « Ponton-Wagenhaus » à la Citadelle de Strasbourg doit être adjugé la livraison et le stockage des matériaux suivant :

1) 10 portes en fer forgé « schmiedeeiserne Thore » von Eisenblech en deux dimensions différentes ;

2) 129 fenêtres en fer forgé « schmiedeeiserne-Fenster » en « Façon-Eisen » en quatre dimensions différentes ;

3) 35 fenêtres de toit en fonte « Gußeiserne-Dachfenster ».

4) Environ 1 422 kg de fer forgé « Schmiedeeisen » (cornières ou fers plats) ;

5) Environ 714 kg de fonte « Gußeisen ».

L’adjudication est fixée au 22 novembre (1872), le matin à 10 heures, au bureau de la direction des travaux de la garnison de Strasbourg, Schiffleutstraße Nr. 11 et les artisans qualifiés ou les fabricants sont priés de déposer leurs offres avant l’adjudication, sous pli cacheté comportant l’inscription : « Offerte auf Lieferung von gegenstände aus Schmiede und Gußeisen », au bureau susnommé.

Les conditions particulières de l’adjudication, les échantillons et les plans peuvent également être consultés dans ce bureau. Strasbourg, le 5 novembre 1872. La direction impériale des constructions de garnison « Kaiserliche Garnison-Bau-Direction ».

 

04/12/1872

Ouverture du passage de la Citadelle.

Journal Straßburger Zeitung n°287 du mardi 3 décembre 1872 : Communiqué. Le public est averti par ce communiqué que le passage par la citadelle est dorénavant libre pour les piétons, les cavaliers et les attelages, à partir du « Reveille » jusqu’au « Zapfenstreich » (de la sonnerie du réveil à celle du couvre-feu), c’est-à-dire de 6 heures à 21 heures pour les mois de novembre, décembre et janvier, et de 5 heures à 21 heures pour les mois de février, mars, avril, août, septembre et octobre, et de 4 heures à 21 heures pour les mois de mai, juin, juillet. L’accès à la route militaire reste encore interdit au public. Strasbourg, le 4 décembre 1872. Le gouvernement de la place forte « Festungs-Gouvernement ». Hartmann.

 

15/05/1873.

Construction d’une nouvelle caserne à la Citadelle.

La presse locale publie : « Adjudication le 15 mai 1873 à 10 heures, de la construction neuve de la caserne A « Kaserne A », bâtiment pour les sous-officiers mariés « Gebäude für verheiratete Unteroffiziere » et d’un logement pour officiers « Offizier-Wohngebäude » à la citadelle, au bureau de l’administration de garnison « Garnison Verwaltung », Schiffleutstrasse n° 11, signé le 18 avril 1873, à Strasbourg ».

 

Source : S0156 n°94 du 20/04/1873.

 

30/06/1874

Réouverture du passage de la Citadelle.

Article du Niederrheinischer Kurier – Le Courrier du Bas-Rhin : Nouvelles officielles. Avis. Le public est prévenu que le passage de la citadelle est, jusqu’à nouvel ordre, ouvert de jour et de nuit pour les piétons, les cavaliers et les voitures. L’accès de la rue militaire et de la courtine de la citadelle reste interdit au public. Strasbourg, 30 juin 1874. Le gouverneur : de Hartmann, général de cavalerie.

 

27/08/1874

Travaux au passage de la Citadelle.

Article paru dans le journal Niederrheinischer Kurier – Le Courrier du Bas-Rhin : Nouvelles officielles. Avis. Pour cause de repavage de la rue principale qui mène à travers la citadelle, le passage y sera interdit aux voitures pendant les journées du 27, 28 et 29 août. Strasbourg, le 22 août 1874. Le gouverneur général : de Hartmann.

 

18/10/1874

Fermeture du passage de la Citadelle.

Avis paru dans le journal Straßburger Zeitung und Amtliche Narichten für das General-Gouvernement Elsaß : « Communiqué. Le passage par la Citadelle sera interdit aux attelages le dimanche 18 octobre 1874, de 10 heures à 14 heures. Strasbourg, le 15 octobre 1874. Le gouverneur von Hartmann, « General der Cavalerie ».

 

Source : S0191 n°244 du 17/10/1874, p. 1.

 

19/10/1874

Inauguration du monument dans la Citadelle.

Article paru dans le journal Straßburger Zeitung und Amtliche Narichten für das General-Gouvernement Elsaß : « Strasbourg, le 17 octobre 1874. Comme nous venons de l’apprendre, l’inauguration du monument dans la Citadelle, commémorant les camarades du génie tombés au champ d’honneur lors de la dernière guerre, se déroulera demain matin, entre 10 h et 11 h. Les troupes qui participent à cette inauguration, se rendront au pas, à l’issue de la cérémonie, à l’église Saint-Thomas, où se déroulera un service religieux ».

« L’inauguration du monument de la Citadelle. Strasbourg, 18 octobre 1874. L’inauguration du monument de la Citadelle que nous avions annoncée dans notre numéro de jeudi dernier, c’est déroulé ce matin sous une météo clémente. A partir de 11 heures, un long convoi de voitures se mis en mouvement vers l’emplacement où allait se dérouler cette festivité, où se rassemblait petit à petit une prestigieuse assemblée. Devant le monument couvert par un voile, entre celui-ci et le pavillon des officiers « Offizier-Pavillon », on a formé un carré, au milieu duquel on a placé un autel, encadré de chaque côté par deux compagnies du bataillon du génie en garnison ici, et en face du monument, était alignés les officiers qui avaient été conviés à la cérémonie, ainsi que les autorités civiles, et sur les côtés du monument, des députations de tous les corps de troupe de la garnison. Dès la sonnerie de 11 h 30 du pavillon des officiers, le commandant du bataillon du génie ordonna le garde à vous “Still gestanden”, et c’était le point de départ de la cérémonie. Elle commença par un chant choral, suivi par une messe basse dite par l’aumônier catholique de la garnison, suivi d’un nouveau chant choral et du sermon de l’aumônier protestant. Ce dernier rappela dans un discours remarquable, qu’en ce jour de la commémoration de la bataille des nations à Leipzig et de l’anniversaire du prince héritier, on allait commémorer un événement encore important. Il poursuit son discours émouvant en y mêlant des citations de la bible, et il précisa que les personnes en l’honneur desquels on avait érigé ce monument, ne sont pas mortes, mais poursuivent leur vie dans le souvenir de leurs proches et de leurs camarades, ainsi que du peuple et de leur pays. Lorsque le prédicateur fini son sermon, la troupe présenta les armes, et un chœur entama le chant : « Wie sie so sanft ruhen alle die Seeligen » tandis que le voile était abaissé petit à petit. L'assemblé était venu ici pour vous quelque chose de beau, à présent ils étaient carrément étonnés par ce qu’ils voyaient. Sur un socle, qui portaient sur la face avant une inscription, sur la face opposée les noms des officiers morts au combat, sur les faces droites et gauches les noms des sapeurs tombés au combat, s’élevait une colonne sobre et mince, mais toutefois majestueuse. Sur son sommet trône un aigle, les ailes déployées, à l’image de la puissance allemande, dans ses serres, il tient une croix de fer. A sa base, aux quatre coins, sont représentés quatre lions, qui représentent les héros qui se reposent. Les 26 noms des officiers inscrits sur le socle, sont les suivants : Oberst-Lieutenant Robert von Gans, Oberts-Lieutenant Gustav von Rohrschreibt, Major Cuno von Dunssor, Major Friedrich von Otusilten, Major Adolph Engels, Hauptmann Otto Kirchgessner, Hauptmann Adolph Erssberg, Hauptmann Willhelm Richter, Hauptmann Alwin Ledibour, Hauptmann Otto von Hossn und Boniensisstz, Hauptmann Emil Kammtab, Hauptmann Adolph Kalimann, Lieutenant Georg Jacobi, Lieutenant Julius Muller I, Lieutenant Paul Muller II, Lieutenant Georg Hoffmann II, Lieutenant Hans von Schlieben, Lieutenant Berhardt Janke, Lieutenant Herrmann Remiz II, Lieutenant Wilhelm Burckhard, Lieutenant Leopold Froben, Lieutenant Ludwig Schosse, Porteepeefähnrich August Rothert, Porteepeefähnrich Adolph Wendel, Vicefeldwebel Beno Wellenkamp, Vicefeldwebel Menn.

Nous comptons également 260 noms d’homme de troupe. De ces noms, ont nous a précisé que 12 sont tombés devant l’ennemi, 13, à la suite des fatigues de la campagne, et un, en service, le lieutenant Jacobi, lors du démontage d’une torpille « Torpedo ».

L’inscription de la face avant est la suivante : « Dem Andenken seiner im Feldzuge 1870-71 gefallenen und gestorbenen Kameraden. Das königlich preussische Ingenieur-Corps. ». Dès que le voile était entièrement tombé, l’aumônier a bénit le monument et l’assemblée entama le chant « Nun danket alle Gott ». Après cela, le « Generallieutenant » von Biehler (Monsieur le ministre de la guerre n’a pas pu se libérer) entama un hourra à sa Majesté et roi, qui fut suivit de l’hymne national joué par la musique. La cérémonie s’est terminée avec l’hymne, et les troupes se retirèrent. Une foule très dense entoura le monument pour l’admirer, c’était à la fois un chef d’œuvre et un monument commémoratif. Dans la cour de la caserne « Pionier-Kaserne » qui était décorée par de nombreux drapeaux, se déroulait un repas festif destiné aux hommes de troupe, ainsi que pour les députations venues de l’extérieur. Vers 15 heures, commença un dîner des officiers au mess, qui, en raison des circonstances, resta digne, sans chant et musique, où, hormis les deux toasts portés à la santé de sa Majesté et du prince héritier, on leva également son verre en l’honneur des morts ».

 

Source : S0191 n°246, du 20/10/1874, p. 3.

 

26/10/1874

Adjudication de la vente de moellons à la Citadelle.

Avis paru dans le journal Straßburger Zeitung und Amtliche Narichten für das General-Gouvernement Elsaß : « Dans la Citadelle, à l’est du pavillon des officiers « Offizier-Gebäude », doivent être vendus aux enchères environ 81 m² de vieux moellons, répartis en trois lots ; les amateurs sont priés de venir à la vente qui se déroulera le lundi 26 octobre 1874 à 10 heures. Strasbourg, le 19 octobre 1874. « Kaiserliche Garnison-Verwaltung ».

 

22/03/1877.

Accès interdit à la citadelle pendant la parade de la garnison.

Le journal Straßburger Zeitung n°67 du mercredi 21 mars 1877 nous a livré ce communiqué officiel : « A l’occasion de la parade de la garnison qui se déroulera dans la cour de la Citadelle « Citadellhof », le 22 mars 1877, le passage par la Citadelle sera interdit de 10 heures à 13 heures, aux attelages et aux cavaliers. Strasbourg, le 19 mars 1877. Kaiserliche Gouvernement ».

 

Source : S0170 n°67 du 21/03/1877, p. 1.

 

01/05/1877

Salves d’honneur tirées à partir de la citadelle pour la visite de l’empereur d’Allemagne.

Le train impérial est arrivé en gare de Kehl à 14 heures. Après l’accueil et les premiers entretiens, le train impérial prend la direction de la gare de Strasbourg où il arrive quelques minutes à 16h48. L’ensemble des cloches de la ville et les salves d’artillerie de la citadelle saluent son arrivée. Les troupes présentent les armes et les tambours jouent « Heil Dir im Siegeskranze ».

 

Source : S0170 n°101 du 02/05/1877.

 

02/05/1877

Passage du cortège de l’Empereur d’Allemagne.

Le journal Straßburger Zeitung n°101 du mercredi 2 mai 1877 nous apprend que le cortège de l’Empereur d’Allemagne, Guillaume 1er, passe ce matin par la porte « Metzgertor » pour se rendre à la grande parade militaire sur le terrain d’exercice du Polygone au Neudorf. Au retour il entre en ville en passant par la Citadelle.

 

Source : S0170 n°101 du 02/05/1877.

 

13/06/1877

Déviation de la circulation vers Kehl la porte « Citadellentor ».

Le journal Straßburger Zeitung n°136 du jeudi 14 juin 1877 nous livre cet article : « Alsace-Lorraine. Strasbourg, 13 juin 1877. Les travaux d’agrandissement de la porte « Metzgerthor », devraient commencer au cours de cette semaine, et comme on nous l’a assuré, ils seraient entièrement achevés pour la fin de l’année. Toutes les parties prenantes sont décidés, de ne fermer le passage lors des travaux que durant de courtes périodes. La circulation venant de Kehl passera désormais essentiellement par la porte « Citadellenthor », pour Neudorf, par la porte « Spitalthor ». Pour les étrangers à la ville, rappelons que les travaux d’agrandissement de la porte « Metzgerthor », demandés depuis de nombreuses années n’ont rien à voir avec les travaux d’agrandissement de la ville. La chaleur estivale et exceptionnelle qui s’est installée depuis quelques jours, se poursuit. Aujourd’hui vers minuit, le thermomètre indiquait 21°, et à midi, de nombreux nuages d’orage se rassemblaient au-dessus de la ville ».

 

Source : S0170 n°136 du 14/06/1877, p. 2.

 

30/08/1877

Adjudication pour le traitement des parquets du casernement de la citadelle.

Le journal Straßburger Zeitung n°200 du mardi 28 août 1877 a publié ce communiqué : « Avis. La livraison du mélange huileux « Cassia-Oel Mischung » utilisé pour enduire les murs et les surfaces en bois et parquets des chambres infectés par des champignons, au profit du casernement de la citadelle « Citadell-Kasernement », sera adjugé pour un montant maximum de 1257 marks, le jeudi 30 août prochain, à 10 heures, au bureau de l’administration de la garnison « Bureau der Garnison-Verwaltung », Züricherstrasse n°10. Les personnes en mesure d’effectuées la livraison, sont priés de remettre leurs offres le jour de l’adjudication ».

 

Source : S0170 n°200 du 28/08/1877.

 

Revue militaire de l’Etranger n°369, de 1877, page 183.

 

Nouvelles militaires. Alsace-Lorraine. Manœuvres de la 31e division. On lit dans la Strassburger Zeitung du 15 septembre : « Strasbourg, 15 septembre. - Les manœuvres d’automne, exécutées cette année par la 31e division, se terminent aujourd’hui. Elles ont eu lieu dans les arrondissements de Haguenau et de Wissembourg, principalement sur les territoires riverains de la basse Zorn, de la Moder, de la Sauer et du Seltzbach. Le temps a été très mauvais dans la première semaine des manœuvres ; la journée et la nuit du 7 au 8 septembre furent on ne peut plus froides, orageuses et pluvieuses. La température s’améliora la semaine dernière, dont les derniers jours furent particulièrement beaux. Mercredi passé, les troupes ont opéré, brigade contre brigade, dans la direction de Lauterbourg à Strasbourg ; ces manœuvres ont présenté des épisodes de combat des plus intéressants et les troupes de toutes armes ont eu fort à faire. Pendant cette période d’exercices, le 15e régiment de dragons en entier eut à passer la rivière de la Moder : il exécuta cette opération avec beaucoup d’entrain. Jeudi, il y eut repos pour les troupes ; le lendemain, dès la pointe du jour, toute la division commandée par le général Schkopp exécuta, dans la direction du sud, une marche offensive contre un ennemi marqué, en présence du général v. Fransecky, commandant le corps d’armée et du général-lieutenant v. Witzendorff venu de Metz. Vers midi, les troupes s’établirent au bivouac, à l’ouest du village et de la gare de Drusenheim. La division campait par brigades ou par régiments, sur un large espace s’étendant jusqu’à la lisière du bois de Haguenau et entrecoupé de champs portant encore leur récolte de houblon et de maïs. Des habitants de Strasbourg étaient venus pour assister à ce spectacle militaire, pour visiter les campements et examiner les dispositions si simples, prises pour l’installation des bivouacs qui étaient animés par les musiques et par des chœurs. Lorsque la nuit fut venue, des feux de bivouac nombreux et de toutes dimensions éclairèrent le campement dans un circuit d’environ 1/4 de lieue. A 9h. du soir, la retraite et la prière terminèrent solennellement la journée.

La manœuvre de la division, qui a eu lieu ce matin dans la direction d’Herlisheim, se termina à 9 heures, et les troupes se mirent en route pour rentrer à Strasbourg, éloigné encore de cinq heures de marche. Les régiments arrivèrent à Strasbourg dans les premières heures de l’après-midi, portant les traces visibles des fatigues supportées, mais alertes et de bonne humeur.

Le renvoi des réservistes a lieu demain. En même temps, les 47e et 126e régiments d’infanterie ont pris possession de leurs nouveaux casernements : le premier dans la citadelle, le dernier dans la caserne du Weissthurmtor. Malgré les intempéries de la saison et les fatigues endurées, l’état sanitaire de la division est resté très satisfaisant. »

 

Batteries de Kehl

 

16/05/1873.

Adjudication pour l’équipement des batteries de Kehl.

Le 16 mai 1873 à 9 heure, l’administration de garnison « kaiserliche Garnison-Verwaltung, située Schiffleutrasse 11, adguge la livraison d’ustensiles pour équiper les batteries de Kehl « Kehler-Batterien » et une baraque pour 200 hommes, ainsi que la livraison de 723 kg de crin de chevaux « Rosshaare ». Cet avis a été signé le 10 mai 1873 à Strasbourg.

 

Source : S0156 n°112 du 14/05/1873.

 

12/01/1882

Ancien fort Sud de Kehl transformé en prison.

Une revue militaire française qui a tiré cette information dans la presse régionale, nous livre cet article : « On lit, à ce sujet, dans le Journal d’Alsace du 12 janvier 1882 : Ces jours derniers, l’ancien fort Sud à Kehl, transformé, comme on sait, en prison, a reçu les détenus de la prison de Kork. Ceux-ci seront employés à démolir, autour du fort, les remparts devenus inutiles ; la terre servira à combler une partie de l’ancien bras du Rhin et à établir une chaussée qui conduira directement de la ville à la prison. La disparition complète de l’ancien bras du Rhin, qui s’impose au point de vue hygiénique, n’est donc plus qu’une question de temps ».

 

Aubette - Hauptwache

 

05/08/1874

Travaux de reconstruction de la garde principale de l’Aubette.

Article paru dans le journal Straßburger Zeitung und Amtliche Narichten für das General-Gouvernement Elsaß : « Strasbourg, le 5 août 1874. En ce qui concerne les chantiers en cours dans notre ville, le journal “Elsässer Journal” écrit : « Les petites boucheries “kleine Merzig” sont à présent complètement démolies ; de cette série d’étal de vente on ne voit plus aucun » trace. Des voûtes intérieures, du côté du bâtiment de l’Aubette où on installera la garde principale “Hauptwache”, c’est-à-dire vers la rue “Gewerbslaubstraße”, deux d’entre elles sont à présent achevée et les autres sont en cours de construction ».

 

07/08/1874.

Travaux de reconstruction de la garde principale de l’Aubette.

Article paru dans le journal Straßburger Zeitung und Amtliche Narichten für das General-Gouvernement Elsaß : « Strasbourg, le 7 août 1874. Nous avons appris que les entrepreneurs chargés de la reconstruction de l’Aubette ont reçu l’ordre d’achever la garde principale “Hauptwache” pour le prochain mois. D’ailleurs les travaux de ce côté-ci du bâtiment qui est à présent muni de son toit, sont très intenses. Une partie incontournable du poste de garde principal, les locaux d’arrêt “Arreststube” est à présent achevé ; ces locaux sont divisés en deux parties, l’une pour les hommes et l’autre pour les femmes ».

 

Source : S0191 n°184, du 08/08/1874, p. 3.

 

Numérotation et dénomination des ouvrages par les Allemands entre 1876 et 1918

 

En règle générale, les Prussiens, puis l’ensemble des services de l’Empire allemand, numérotait les ouvrages de l’enceinte urbaine ou de la ceinture des forts détachés dans le sens inverse des aiguilles d’une montre.

A Strasbourg, lors de la l’extension des fronts Nord, est et Ouest de l’enceinte urbaine, les autorités militaires allemandes appliquent le même principe pour la numérotation des bastions 1 à 4, et des cavaliers 5 à 19. Sur le front Sud, tout en conservant au début les bastions de l’ancienne enceinte urbaine construites avant 1870, ils poursuivent la numérotation des anciens bastions dans cet ordre. Les portes prennent le nom de leurs emplacements, et sur une partie du front Nord et Ouest, elles reprennent le nom de la porte de l’ancienne porte située à proximité.

En respectant cet ordre, voici la liste des ouvrages avec les dénominations allemandes de l’époque et quelques repères géographiques, en partant du front Est, au front Nord, au Front Ouest puis au Front Sud pour terminer à la citadelle :

Front Est de l’enceinte urbaine :

Bastion I,

Kehler-Tor,

Bastion II,

Bastion III,

Bastion IV.

Front Nord :

Kavalier V, à l’angle du Rheinkanal,

Kanal-Tor,

Kavalier VI à l’Orangerie,

Ruprechtsauer-Tor,

Kavalier VII,

Cour d’eau de l’Ill, la rivière Ill.

Ill-Tor,

Kavalier VIII,

Rivière Aar.

Kavalier IX,

Schiltigheimer-Tor,

Kavalier X,

Kriegs-Tor I, qui est un passage de guerre,

Kavalier XI,

Kavalier XII,

Steintor,

Porte voie ferrée Nord,

Front Ouest :

Kavalier XIII,

Kronenburger-Tor,

Kavalier XIV,

Kriegs-Tor II,

Kavalier XV,

Kavalier XVI,

Weissthurm-Tor,

Kavalier XVII,

Porte voie ferrée Sud,

Kavalier XVIII,

Schirmecker-Tor,

Kavalier XIX,

Cour d’eau de l’Ill en amont.

Front sud :

Befriedigungsmauer le mur défensif de l’hôpital civil,

Bastion XX,

Bastion XXI,

Meztger-Tor,

Bastion XXII,

Spital-Tor,

Bastion XXIII,

Bastion XXIV,

Citadelle,

Bastion XXV,

Bastion XXVI,

Innere Citadellen-Tor,

Aussere Citadellen-Tor.

 

Préparation du projet d’extension de l’enceinte urbaine

 

 

29/09/1870. A peine un jour après l’entrée des troupes de la coalition allemande dans Strasbourg, une ordonnance royale prussienne « A.K.O. » du 29 septembre 1870 demande l’étude d’une extension de la place forte de Strasbourg.

 

Source : S0111

 

01/06/1871.

Le Feldmaréchal comte de Moltke prépare son voyage en Alsace.

Berlin : Réunions du comte de Moltke avant son inspection des positions à fortifier en Alsace-Lorraine. La presse régionale a publié cette information : « Dépêches télégraphiques. Berlin, 1er juin 1871. – Le chef du haut Etat-major de l’armée, comte de Moltke, avant son départ par Frankfort en Alsace-Lorraine a eu plusieurs conférences avec le prince de Bismarck et le ministre d’Etat Delbrück. On résume que son voyage a pour but une inspection des positions à fortifier dans ces contrées ».

Remarque : la source S241, p. 91 mentionne la date du 29/05/1871.

 

Source : S0215, n°66 du 02/06/1871.

 

02/06/1871.

Inspections des futurs emplacements à fortifier par Moltke.

Le chef du Haut Etat-major de l’armée impériale allemande, le comte de Moltke commence sa visite en Alsace pour déterminer les positions à fortifier.

 

26/06/1871.

Expertise de la commission de défense du territoire sur les fortifications de Strasbourg.

La commission de défense du territoire « Landes-Verteidigungs-Kommission » du nouvel empire allemand a publié le 26 juin 1871 une expertise relative aux nouvelles fortifications de Strasbourg. Ce mémoire a été évoqué en 1935 par le commandant « Major » en retraite Grabau dans l’ouvrage « Das Festungsproblem in Deutschland ». Il avait trouvé cette information dans les anciennes archives à Berlin qui ont été bombardé et brûlées en 1945. Malheureusement nous n’avons pas connaissance du texte de cette expertise qui a entraîné la décision de l’empereur d’Allemagne de faire construire les nouvelles fortifications de Strasbourg.

 

Source : S0111, p. 146.

 

05/11/1871.

Ordre impérial pour la révision du nouveau projet de défense du territoire.

Le mémoire du comte de Moltke chef de l’état-major général allemand incite l’Empereur à publier une nouvelle ordonnance impériale « A.K.O. » le 5 novembre 1871 pour demander de réviser et de présenter à nouveau le projet de défense du territoire à la commission de défense du territoire.

 

17/11/1871.

Ordonnance du cabinet impérial relatif à la construction des nouvelles fortifications de Strasbourg.

L’urgence de l’extension des fortifications de Strasbourg a été reconnue dès la fin de la guerre de 1870-1871. Il s’agit d’une transformation complète des anciennes fortifications, surchargée de nombreux ouvrages avancés, et surtout, de réaliser une ceinture de forts détachés qui avait été planifiée par les Français, mais dont les travaux n’ont jamais été réalisés. La réalisation et le caractère de ces nouvelles fortifications ont été précisées par l’A.K.O. du 17 novembre 1871 : « Agrandissement de Strasbourg en Alsace. J’ordonne au ministère de la guerre, conformément à l’expertise de la commission de défense du territoire du 26 juin, de ceinturer la forteresse de Strasbourg de forts détachés de telle sorte que la ville soit à l’abri d’un bombardement, et de réaliser ces ouvrages le plus rapidement possible. Entre autres, il faudra également planifier et entreprendre bientôt une extension de la forteresse, au niveau du front Nord. Pour débloquer les fonds nécessaires à ces nouveaux ouvrages, le ministre de la Guerre doit entrer en contact avec le chancelier d’Empire, à condition de financer l’agrandissement de la forteresse avec l’argent provenant de la vente des terrains de construction provenant des anciennes fortifications, mis à la disposition de la ville. Berlin, le 17 novembre 1871. Au ministère de la guerre. Wilhelm. Graf v. Roon ».

 

Source : S0111, p. 146, S0234, p. 54.55.

 

20/12/1871.

Décision de l’Empereur au sujet de l’agrandissement de la ville et l’emplacement de la nouvelle Université.

La presse locale a publié l’article suivant : « La Straßburger Zeitung a annoncé que l’Empereur a donné sanction à deux projets importants : la fondation de l’Université de Strasbourg et l’agrandissement de la ville. Au sujet de ce dernier projet, on dit qu’il va être mis immédiatement en exécution, et que le nouveau quartier de la ville, ne sera entouré que d’un simple mur d’enceinte. On dit que le futur curateur de l’Université, M de Roggenbach, a été autorisé à nommer des professeurs qui touchent des traitements montants jusqu’à 2 500 thalers ».

 

21/12/1871.

Loi sur les servitudes militaires du 21 décembre 1871.

Pour garantir l’absence d’obstacle au niveau des champs de tir autour des ouvrages de fortification, on a voté la loi du 21 décembre 1871 concernant la restriction des droits de propriétaires aux alentours des forteresses. Cette loi connue sous la dénomination de « Rayongesetz » (loi du rayon de fortification), fixe trois rayons de fortification aux alentours des ouvrages, à 600, 975 et 2250 mètres, à l’intérieur desquels la construction était sévèrement réglementée voir même interdite. Les litiges concernant ces rayons, ainsi que le passage des routes et des voies ferrées ou l’aménagement de digues étaient soumis à l’examen de la commission impériale de rayon, à laquelle participait un officier prussien et un officier bavarois du corps du génie.

 

21/12/1871.

Méthode de conversion des monnaies en cours.

Un journal local nous livre l’article suivant : « Strasbourg, 17 janvier 1873. Dans le « Zaberner Wochenblatt » nous trouvons une formule simple, que finalement beaucoup de monde utilisera. Il s’agit de la conversion des francs en Thalers. Voici la procédure. Divisez les francs par 2. Le résultat devient des Groschen. Redivisez ces Groschen par 2. Le résultat devient des Thalers. Exemple : pour 20 francs, combien de thalers ? Résultat : La moitié de 20 est 10. Donc 10 Groschen. Divisez 10 par 2. Le résultat est de 5, c’est à dire 5 Thalers. Donc, 20 francs nous donnes 5 Th. 10 Groschen ».

 

Source : S0156 n°15 du 18/01/1873.

 

15/02/1872

Allemagne, Strasbourg, place forte : Projet d’extension de l’enceinte urbaine.

Journal Straßburger Zeitung n°42 du dimanche 18 février 1872 : Strasbourg, 15 février 1872. Dans le journal Karlsruher-Zeitung on écrit de Strasbourg : M. le Maire de Strasbourg a présenté au Conseil municipal rassemblé au cours de ces derniers jours, les informations officielles relatives à l’extension des fortifications urbaines et les nouvelles constructions, et qu’il a reçu une carte où l’on peut voir le projet d’extension du côté Nord, qui à partir de l’Ill est relié à une branche de voie ferrée et par un canal. Un peu plus loin est représenté le projet du canal de Strasbourg à Lauterbourg, ainsi que la liaison du canal du Rhône au Rhin au port. Sur la carte on aperçoit également un réseau de routes et de places. Il a été demandé au Conseil municipal de débattre sur la direction des routes projetées.

 

21/02/1872

Allemagne, Alsace-Lorraine : Application de la loi relative aux restrictions à la propriété autour des forteresses.

Journal Straßburger Zeitung n°55 du mercredi 6 mars 1872 : Partie officielle. N°100. Loi du 21 février 1872, relative à l’introduction et à l’application en Alsace-Lorraine de la loi impériale du 21 décembre 1871, concernant les restrictions appliquées à la propriété aux alentours des forteresses. Nous Wilhelm, Empereur d’Allemagne par la grâce de Dieu, Roi de Prusse, ordonnons pour l’Alsace-Lorraine, au nom de l’Empire allemand, après accord de la Diète « Bundesrath », ce qui suit : Le champ d’application de la loi impériale du 21 décembre 1871, concernant les restrictions à la propriété aux alentours des forteresses, sera étendue à l’Alsace-Lorraine à partir de sa date de publication. Signé et muni par du sceau impérial, à Berlin, le 21 février 1872. Wilhelm et Fürst von Bismarck. Voici le détail de cette loi :

Partie officielle. N°101. Loi relative aux restrictions appliquées à la propriété aux alentours des forteresses. Nous Wilhelm, Empereur d’Allemagne par la grâce de Dieu, Roi de Prusse, ordonnons, Lorraine, au nom de l’Empire allemand, après accord de la Diète « Bundesrath », ce qui suit :

§1 Le droit de propriété, sis à proximité d’ouvrages de fortifications existants ou à construire, est soumis à des restrictions permanentes énoncées dans la présente loi.

§2 Après avoir constaté la nécessité de ces restrictions, le terrain situé au environs des fortifications est divisé en trois zones portant la dénomination suivante : « Erster, zweiter, dritter Rayon » (Premier, deuxième, troisième rayon). Dans les forteresses qui ont plusieurs lignes de fortification, le terrain, compris entre deux lignes de fortification, constitue une zone intermédiaire dénommée « Zwischenrayon ». Dans les places munies d’une citadelle, le terrain, frappé de servitude en avant des ouvrages des fronts de la ville, prend le nom “Esplanade” (esplanade).

§3 Les rayons des zones se mesurent à partir des angles saillants du chemin couvert de la crête de glacis, de la crête du talus de contrescarpe ou, en l’absence de fossé, de la ligne de feu des parapets ou du pied du mur crénelé.

§4 La première zone « Erster Rayon » embrasse : 1° dans toutes les places fortes et dans les forts détachés à construire, un espace de 600 mètres ; 2° dans les forteresses bâties le long d’un cours d’eau et dont la gorge est fortifiée, l’espace compris entre cette gorge et la berge.

§5 La deuxième zone « Zweiter Rayon » comprend le terrain sis entre la limite de la première zone et une ligne située à 375 mètres en avant. Les forts détachés n’ont pas de deuxième zone, mais le terrain, qui s’étend depuis la limite de la première zone jusqu’à une distance de 1 650 mètres, est soumis aux servitudes propres à la troisième zone « Dritter Rayon ».

§6 La troisième zone « Dritter Rayon » comprend, dans toutes les places fortes, le terrain situé au-delà de la limite de la deuxième zone et jusqu’à une distance de 1 275 mètres.

§7 Les zones intermédiaires « Zwischenrayon » se subdivisent en zones simples « Einfache » et zones rigoureuses « Strenge ». La zone rigoureuse embrasse le terrain situé entre l’enceinte intérieure et une ligne menée à 75 mètres en avant. La zone simple commence au-delà.

§8 Lors de l’établissement de nouvelles fortifications, les deux premières zones, les esplanades ou zones intermédiaires sont mesurées par le commandant de la place, avec le concours des agents de la police, en présence des autorités locales et des propriétaires. Les limites sont indiquées par des bornes.

A partir de ce moment, les terrains sont soumis aux servitudes indiquées dans la présente loi.

§9 Aussitôt après le mesurage des zones « Absteckung der Rayonlinie », le commandement doit établir un plan terrier « Rayonplan » et une matrice cadastrale « Rayon Kadaster » des zones. Le plan terrier donne la délimitation exacte des zones, la position et le numéro des bornes, ainsi que la nature et le genre d’exploitation des parcelles englobées. La matrice comprend :

1° Les noms des propriétaires des parcelles.

2° La description de l’état des lieux, la date de l’établissement des bâtisses et constructions situées dans les deux premières zones et dans les zones intermédiaires.

3° Des notes sur les droits des propriétaires à une indemnité en cas de démolition.

§10 Dans le cadre de la préparation du plan terrier « Rayonplan » et de la matrice cadastrale terrier « Rayoncataster », les autorités sont tenues de mettre gratuitement à la disposition du commandement, ou de lui fournir, contre récépissé, les cartes, plans, dessins, registres donnant les superficies, relevés des contributions, cadastres, et généralement tous les documents pouvant servir à l’établissement du plan terrier et de la matrice des zones.

§11 Le plan terrier et la matrice cadastrale des zones sont déposés, pendant six semaines, dans les communes, dont le territoire est en totalité ou en partie frappé de servitudes, pour y être consulté par les intéressés. L’autorité municipale informe le public, par voie ordinaire, de la date de la remise de ces deux pièces. Elle invite en même temps les propriétaires à produire leurs réclamations devant le maire de la commune dans les délais, on procédera à la rédaction définitive de la matrice cadastrale. Toutes les réclamations, qui ont été formulées en temps utile, sont, avec la date de leur remise, envoyées au commandement de la place, à l’expiration des six semaines. Le maire de la commune y joint un certificat attestant que le plan terrier et la matrice cadastrale ont été déposés en un lieu public, et que les publications légales ont été faites. Le commandant de la place examine les réclamations, et prononce sur la suite qu’il y a lieu de leur donner. Les intéressés ont, à dater du jour où notification leur a été faite de la décision prise par le commandant de la place, un délai de quatre semaines pour se pourvoir devant la commission des zones. Passé ce délai, ou après la décision de la commission des zones, le commandant de place prend un arrêté, fixant définitivement le plan terrier et la matrice cadastrale des zones. Communication de cet arrêté est donnée aux maires des communes, qui le font publier.

§12 Le commandant de place doit veiller à ce que le plan terrier et la matrice cadastrale soient toujours tenus à jour, et que l’on y indique toutes les mutations de propriétés comme toutes les modifications apportées aux bâtiments, à l’exploitation ou à l’affectation des parcelles.

§13 Dans toute l’étendue des zones, il est interdit (sauf dans les cas prévus par l’article 30), d’exécuter, sans l’autorisation du commandant de place, les travaux suivants :

1° Travaux modifiant d’une manière permanente la surface du terrain, tels que : ouverture et exploitation de fosses à sable ou à argile, de carrières de pierres à chaux ou de terres à bâtir, établissement de lieux de dépôt pour le ballast en dehors des emplacements spéciaux ;

2° Création et transformation de barrages, digues, fossés, travaux d’irrigation ou d’assèchement, et construction hydraulique de toute nature ; création ou transformation de chaussée, routes et voies ferrées ;

3° Plantation de grands parcs, de pépinières ou de bois ;

4° Erection et transformation de clochers et beffrois, tours et tourelles. L’autorisation ne peut être refusée quand les constructions ou modifications projetées n’ont pas pour effet de créer des couverts contre le feu rasant des ouvrages, sont sans influence sur les manœuvres d’eau de la place, sur les inondations, ou sur la profondeur des cours d’eau qui communiquent avec les fossés de la place, ou n’augmentent pas les vues qui pourraient exister dans l’intérieur des ouvrages.

§14 Dans la troisième zone, les projets de routes doivent être soumis à la commission des zones (art. 31) qui statue sur leur largeur et leur direction.

§15 Dans la deuxième zone : A. Sont prohibés d’une façon absolue :

1° Les constructions en pierre de bâtiments ou portions de bâtiments, à l’exception des foyers ou cheminées et des fondations ne s’élevant pas à plus de 0m30 au-dessus du sol ;

2° Les caves voûtées ou recouvertes d’un plancher en fer ;

3° L’établissement à demeure de fours à chaux ou à briques, ou de fourneaux d’usine de grande dimension.

B. Nécessitent une autorisation spéciale du commandant de la place.

1° La création de cimetière ;

2° L’érection de tumuli de plus de 0m50 de hauteur, de monuments en pierre ou en fer, dont la partie supérieure (c’est à dire qui est située à plus de 0m50 au-dessus du sol) a au plus 0m15 d`épaisseur de pierre ou 0m02 d’épaisseur de fer ;

3° La construction des bâtiments acquis ne sont pas prohibés par le § A.

L’autorisation du commandant de place ne peut être refusée du moment qu’on se conforme aux prescriptions suivantes :

a). Les bâtiments seront des constructions en bois ou des constructions en fer faciles à démolir de l’avis des autorités militaires, ou des pans de bois de 0m15 d’épaisseur au plus ; ces bâtiments pourront être couverts en ardoises et contenir des cheminées en pierre, en tant que ces cheminées ne tombent pas sous le coup des prohibitions énoncées ci-dessus. Les fondations ne devront pas s’élever à plus de 0m30 au-dessus du sol.

b). La hauteur des bâtiments sous faîte ne dépassera pas 13 mètres.

c). Les caves ne pourront être couvertes qu’avec des poutres de bois ou des planchers légers en fer, à entrevous et parquets.

4° La construction de cheminées d’usines.

L’autorisation ne pourra être refusée quand la hauteur ne dépassera pas 20 mètres.

§16 Dans les zones intermédiaires, on applique les prescriptions de l’art. 15, sauf les modifications suivantes : Au § A. Dans certaines circonstances particulières, on peut autoriser l’établissement de bâtissent et de locaux voûtés. Au § B. 3° b. La hauteur des bâtiments sous faite ne doit pas dépasser 8 mètres.

§17 Dans la première zone : A. Sont prohibées :

1° Toutes les constructions prohibées déjà dans la seconde zone ; Les fondations maçonnées ne doivent pas s’élever á plus de 0m15 au-dessus du sol.

2° Les maisons d’habitation de tout genre ;

3° Les constructions dans lesquelles entrent d’autres matériaux que le bois, à moins que ce ne soient des bâtis en fer dont la destruction soit regardée comme facile par les autorités militaires ; les caves, les foyers solidement fondés et reliés au sol ; les constructions de plus de 7 mètres de hauteur sous faîte ; les toitures employant d’autres matériaux que le bois, le chaume, le roseau, le carton-pierre, le feutre bitumé, le zinc et l’ardoise ;

4° L’installation de locomobiles à demeure dans une construction, ou en plein air, dans des conditions telles qu’elles ne puissent être immédiatement enlevées ;

5° Les monuments en pierre ou en fer qui auraient plus de 0m30 de largeur dans la portion qui se trouve placée à plus de 0m50 au-dessus du sol.

B. Ne peuvent être exécutés sans l’assentiment du commandement de place gouverneur :

1° L’établissement de cimetières ;

2° L’érection de tumuli funéraires de plus de 0m50 de hauteur, ou de monuments funéraires en pierre ou en fer ayant à leur sommet (c’est-à-dire à une hauteur au-dessus du sol supérieure à 0m50) plus de 0m15 d’épaisseur de pierre ou 0m02 d’épaisseur de fer ;

3° L’installation de moulins à vent en bois ;

Le gouverneur ne pourra pas refuser son assentiment quand ces moulins seront situés à 300 mètres ou à des distances plus grandes des ouvrages de la place.

4° Toutes les constructions qui ne sont pas frappées de prohibition : les foyers mobiles ; les clôture en bois ; les clôture en fer ; à condition que leur suppression ne présente pas de difficulté ; les puits.

Le gouverneur ne peut refuser son assentiment que lorsqu’il s’agit d’une habitation, qu’elle soit d’ailleurs. Toutefois, s’il lui est démontré que la présence d’un gardien est nécessaire sur une propriété, il ne pourra pas s’opposer à l’installation d’une hutte de gardien munie d’un poêle en fer transportable, étant donné que cette hutte n’aura pas plus de 20 mètres carrés de superficie, qu’elle ne sera pas reliée à d’autres constructions, et que le poêle sera muni d’un tuyau en tôle.

§18 Les constructions à élever dans les premières et deuxième zones intermédiaires simples sont soumises à des alignements sur les ouvrages de la place, à moins que ces constructions ne soient établies en bordure de chemins ou de routes existantes ; les alignements sur les ouvrages de la place, à moins que ces constructions ne soient établies en bordure de chemins publics ou de routes existantes ; les alignements sont donnés par le commandant de place.

§19 Dans l’intérieur des zones intermédiaires rigoureuses, toutes les bâtisses sont prohibées.

Sur les esplanades militaires, on n’autorise que celles pouvant, d’après les autorités militaires, servir la défense. Les haies sont interdites dans les zones intermédiaires rigoureuses aussi bien que sur les esplanades.

§20 Dans les premières et deuxièmes zones, ainsi que dans les zones intermédiaires simples, on ne peut pas établir, sans l’assentiment du commandant de place, des dépôts et chantiers pour empiler à l’air libre ou sous des hangars des matériaux destinés à l’industrie.

L’autorisation ne peut être refusée quand la distance de ces dépôts aux ouvrages de la place dépasse 225 mètres. La hauteur des dépôts est réglée ainsi qu’il suit :

a). Matières incombustibles, charbons de terre, anthracites, cokes et produits similaires ; dans la première zone, 1m50 ; dans la seconde et dans les zones intermédiaires simples, 2 mètres ;

b). Tourbes et mottes de tan, 3 mètres ;

c). Bois de construction et de chauffage ; dans la première zone 4 mètres, dans la seconde et dans les zones intermédiaires simples, 5 mètres.

Toute augmentation dans la hauteur des dépôts doit être autorisée par le commandant de place.

Dans les places situées sur des cours d’eau navigables ou flottables, et ayant une gorge fortifiée, on n’a pas besoin de demander l’assentiment du commandant de place pour établir des dépôts ou installations des bateaux, sur terrain compris entre la gorge et la berge. Toutefois, le commandant de place règle la distance à laquelle on doit se tenir de la gorge, et l’époque de l’évacuation des lieux.

§21 En ce qui concerne les modifications passagères apportées aux reliefs du terrain, les dépôts de matériaux pour la construction de bâtiments autorisés, l’utilisation du bord des fossés pour y déposer les terres provenant de leur curage, etc., il suffit dans la première et deuxième zone et dans les zones intermédiaires simples, d’en faire préalablement la déclaration au commandant de place. Celui-ci, toutefois, fixe l’époque à laquelle les lieux devront être remis en état. Pour l’établissement de tas de compost, l’autorisation du commandant de place est nécessaire.

§22 Les bâtiments ou autres établissements existants, qui ne sont pas déjà assujettis à la condition de disparaître par suite de vétusté ou d’être reconstruits d’une manière plus légère, doivent être conservés, sauf dans le cas spécifié à l’article 43, alors même qu’ils ne seraient pas conformes aux prescriptions de la présente loi. En cas de dégradation complète ou partielle, ils peuvent être reconstruits dans la forme et avec les matériaux primitifs, moyennant une déclaration préalable au commandant de place. Si les travaux de reconstruction ne doivent pas rester compris dans les limites indiquées ci-dessus, ils ne peuvent pas être exécutés sans l’approbation du commandant de place.

§23 La commission des zones décide quand et dans quelles limites il convient, par suite de circonstances locales, de restreindre l’étendue des zones ou d’introduire des adoucissements dans l’application des prescriptions légales.

§24 Les zones des fortifications existantes, spécialement celles des forts détachés actuels, qui ne sont pas conformes aux dispositions ci-dessus édictées, seront conservées telles quelles jusqu’à la reconstruction ou l’amélioration des ouvrages. Les esplanades existantes conserveront également leur étendue actuelle ; lors de la création d’une citadelle, la commission des zones déterminera, dans chaque cas, les limites de l’esplanade. Toutes les autres zones particulières, en ce moment existantes, telles que les zones des camps retranchés, des fortifications de ville, des retranchements intérieurs dans les places fortes ne subiront aucun changement.

§25 Dans les forteresses existantes, le soin de dresser le plan terrier et la matrice cadastrale est confié au commandant de place. Ces deux pièces devront être établies dans la forme prescrite aux articles 8-12, quand les zones subiront des modifications par suite de l’exécution de travaux neufs ou d’amélioration. Jusqu’à la fixation définitive de la matrice cadastrale, on continuera à faire signer des revers pour les constructions projetées.

§26 En ce qui concerne les travaux de premier établissement, ou de remaniement, pour lesquels, aux termes de l’article 13, l’assentiment du commandant de place est nécessaire, il faut, avant le début des travaux, envoyer une demande d’autorisation.

§27 Cette demande, accompagnée des dessins nécessaires en double expédition, est adressée au chef de la police locale. Celui-ci examine la demande, et, s’il n’y trouve pas d’illégalités, il la transmet au commandant de place. Celui-ci, prononce et renvoie au chef de police locale, pour qu’il les communique à l’intéressé, la décision qu’il a prise, et un des deux plans fournis avec les rectifications imposées par nécessités de la défense.

§28 L’autorisation, délivrée par le commandant de place, doit énoncer, d’une façon précise, les conditions spéciales à chaque cas particulier, auxquelles, conformément à cette présente loi, le propriétaire, ainsi que tous les locataires doivent se soumettre, ainsi que les constructions, les dépôts de matériaux, l’installation ou l’exploitation d’une industrie. Dans les cas où, d’après la loi, l’autorisation ne peut être refusée, il n’y a pas lieu d’imposer des conditions au postulant. Toute autorisation, dont il n’a pas été fait usage dans les deux ans, est périmée. Si l’autorisation est refusée, en tout ou en partie, on devra faire connaître les motifs du refus.

§29 En matière d’affaires de zones, on a quatre semaines pour en appeler à la commission des zones de la décision prise par le commandant de place. La commission des zones de la décision prise par le commandant de place. La commission des zones juge en dernier ressort. Les délais expirés, ou après arrêt de la commission de la zone, les décisions sont exécutoires. Dans le cas où le commandant de place met opposition à des travaux, on ne peut ni les commencer, ni les continuer tant que l’affaire est en seconde instance.

§30 Les projets de grands travaux (routes, digues, chemins de fer, etc.), à exécuter dans les zones des places fortes, sont discutés par une commission mixte, composée d’employés supérieurs du ministère de la guerre, et des diverses administrations compétentes ; les communes intéressées sont également représentées à cette commission par des délégués. Les procès-verbaux des conférences sont envoyés à la commission des zones « Reichs-Rayoncommission », qui, de concert avec les autorités administratives centrales, prend, ou provoque, au besoin, une décision.

§31 La commission des zones est une commission militaire permanente, nommée par l’Empereur, et dans laquelle sont représentés les Etats ayant des places fortes sur leur territoire.

§32 Les propriétaires qui construisent ou font construire un bâtiment, exécuter des réparations, installer des établissements sans avoir l’autorisation du commandant de place, ou sans se conformer sur le plan approuvé, sont punis d’une amende de 50 thalers. L’entrepreneur ou maître-ouvrier qui a dirigé les travaux est passible de la même peine. Quand le commandant de place juge que les travaux commencés ne peuvent être autorisés, le propriétaire est tenu de les démolir dans le délai fixé par l’autorité militaire ; sinon il est procédé à cette démolition, sur un ordre du commandant de place, par les soins de la police et aux frais du propriétaire. Le dépôt de l’appel arrête cette exécution, sous réserve des prescriptions de l’article 29. Tout propriétaire qui a négligé de faire les déclarations ordonnées par les articles 21, 22, est puni d’une amende allant jusqu’à 5 thalers.

§33 Pour exercer, dans l’étendue des zones, leur contrôle sur les constructions, établissement et exploitations de terrains, les commandants de place, les autorités de police et leurs agents ou délégués ont le droit de pénétrer, de 8 heures du matin à 4 heures du soir, dans toutes les propriétés privées ou publiques comprises dans ces zones. Les délégués du commandant de place sont les officiers du Génie de la place, les officiers de poste et les gardes des fortifications « Wallmeister ». Une fois par an, les commandants de place ou leurs délégués passent une inspection générale des constructions ou établissements compris dans les zones, avec le concours des agents de police et des autorités municipales.

§34 Des indemnités sont accordées par l’Etat, en compensation des restrictions apportées, par la présente loi, à l’exercice du droit de propriété dans l’intérieur des zones. Il n’y a pas lieu d’accorder d’indemnité :

1° Pour les servitudes de tout genre auxquelles la propriété, dans les anciennes zones des places existantes, était soumise, en vertu de la loi antérieure, et reste soumise d’après la présente loi ;

2° Pour les servitudes imposées aux immeubles qui sont propriétés de l’Empire ou d’un Etat fédéral, ainsi que pour celles qui frappent les cimetières ;

3° Pour la tolérance des bornes ;

4° Pour les servitudes de zones reposant sur des conventions particulières, lorsqu’il n’a pas été stipulé d’indemnité.

§35 L’indemnité est destinée à compenser la dépréciation subie par l’immeuble qui se trouve grevé de servitudes auxquelles il n’était pas soumis auparavant. Lors de l’appréciation de la valeur de l’immeuble, on ne doit pas tenir compte du temps qui s’est écoulé depuis l’avis officiel émané du chancelier de l’Empire, faisant connaître l’intention du gouvernement de fortifier la place, d’augmenter le réseau des fortifications existantes ou d’étendre les zones de servitudes. Si la parcelle frappée de servitude est liée à un autre immeuble appartenant au même propriétaire, de sorte que la restriction de jouissance qui grève cette parcelle puisse influer sur la valeur de l’immeuble, il est tenu compte, dans l’évaluation de l’indemnité, de la dépréciation subie par l’ensemble de la propriété.

§36 L’indemnité est accordée sous forme de rente ; cependant, dans le cas où la dépréciation atteint de la valeur primitive de l’immeuble, l’indemnité peut être servie soit en rente, soit en capital, au choix du propriétaire. Quand l’indemnité est servie sous forme de capital, elle comprend, outre la somme représentative de la dépréciation de l’immeuble, les intérêts à 50/0 de cette même somme, depuis le jour de la mesure des zones jusqu’à celui du paiement. Quand l’indemnité est servie sous forme de rente, la rente annuelle est de 60/0 de la somme représentative de la dépréciation, dont 50/0 sont considérés comme l’intérêt proprement dit. La rente est payée pendant 37 ans à dater du jour du mesurage des zones ; toutefois, elle est supprimée dès que la propriété cesse d’être grevée des servitudes propres aux deux premières zones ou aux zones intermédiaires. Cette rente est payée, par trimestre et à terme échu, à chaque propriétaire inscrit sur la matrice cadastrale sur les fonds de la caisse de la forteresse. Lorsque la rente est payée, par trimestre et à terme échu, à chaque propriétaire inscrit sur la matrice cadastrale sur les fonds de la caisse de la forteresse. Lorsque la rente annuelle est inférieure à 1 thaler, le propriétaire perçoit immédiatement le capital correspondant, soit 16 2/3 fois la valeur de la rente.

§37 Les prétentions des autres ayants-droits à l’indemnité, sont réglées par les lois du pays.

§38 Il n’est pas accordé d’indemnités pour les propriétés situées dans la troisième zone. Si, cependant, on refusait une autorisation dans les cas prévus par l’article 13, l’Etat devrait une indemnité. Pour la fixation de cette indemnité, on doit se reporter à l’époque où la demande a été adressée au commandant de la place. Les prescriptions énoncées aux articles 33 – 37 sont applicables dans le cas ; les intérêts de l’indemnité payés en capital, ou la rente, courent à partir du jour où le commandant de place a rejeté la demande.

§39 Les possesseurs d’immeubles frappés de servitudes doivent faire valoir, auprès du commandant de place, leurs droits à l’indemnité, dans un délai de six semaines, après l’établissement des zones.

Le commencement et la fin de ce délai sont notifiés en même temps que l’établissement des zones.

§40

Le commandant de place transmet les réclamations au chef de l’administration civile, qui nomme un commissaire. Le commissaire discute les droits à l’indemnité en présence du propriétaire et d’un délégué du commandant de place. Si les parties tombent d’accord, il rédige un contrat qui a l’autorité d’un jugement ou d’un acte notarié. Si les parties ne parviennent pas à s’entendre, le propriétaire peut, dans le cas où le droit à l’indemnité est contesté par le commandant de place, recourir à la voie des tribunaux. Si le différend porte, au contraire, sur le montant de cette indemnité, la question est réglée par expertise. Quand les parties ne peuvent s’entendre pour le choix d’un expert, elles en nomment chacun un et le commissaire en désigne un troisième.

Les experts sont tenus de motiver leur estimation et d’en certifier, par serment, l’exactitude, ou bien de produire une attestation constatant qu’ils ont prêté une fois pour toutes le serment professionnel.

Lorsque la dépréciation reconnue par l’expertise est assez considérable pour donner droit à une indemnité sous forme de capital, le propriétaire est tenu, à la requête du commissaire, de déclarer, dans un délai de quatre semaines, s’il désire toucher l’indemnité en capital ou en rente.

§41 Le commissaire transmet les pièces de l’affaire au chef de l’administration civile, en y joignant son avis personnel. L’administration, après examen des pièces, statue sur l’indemnité. On n’a égard à l’estimation des experts qu’à titre de renseignement. L’indemnitaire a un délai de quatre-vingt-dix jours, à partir de la notification de cette décision, pour se pourvoir devant les tribunaux. Durant le même délai, l’autorité militaire a le droit de provoquer l’expropriation de l’immeuble. Dans ce cas, le propriétaire peut exiger que cette expropriation s’étende à toutes les parties de l’immeuble pour lesquelles, par suite de la séparation de la partie comprise dans les zones, l’exploitation, sous la forme antérieure, se trouverait, au jugement des experts, ou entravée, ou totalement empêchée. La déclaration par laquelle l’autorité militaire notifie l’intention où elle est de faire usage de ce droit, interrompt le délai de quatre-vingt-dix jours et suspend le cours de l’instance judiciaire relative à l’indemnité. Il est procédé à l’exportation dans les formes ordinaires.

§42 Les actions intentées par les propriétaires, en vertu des art. 40 et 41, sont dirigées contre l’administration des finances « Reichsfiscus », représentée par le commandant de place. Le tribunal, dans le ressort duquel est situé l’immeuble, est compétent. Le tribunal apprécie, en toute liberté d’action, le résultat de l’enquête qui a été faite.

§43 Quand l’ordre est donné de procéder à la mise en état de défense d’une place forte, les propriétaires d’immeubles situés dans les zones, sont tenus de se conformer aux prescriptions émanant, soit par écrit, soit par voie de publication, du commandant de la place, en ce qui concerne la démolition des constructions de tous genres, l’enlèvement des matériaux, l’arrachement des plantations, la cessation des exploitations. Si les propriétaires n’ont pas obtempéré à ces prescriptions dans le délai fixé, l’administration a recours à des mesures coercitives pour les y contraindre.

§44 Quand le commandant d’une place mise en état de défense ordonne de débarrasser le terrain compris dans les zones, il fait établir, avant la démolition des bâtiments et autres établissements, l’enlèvement des plantations, etc., une description exacte de l’état des lieux ; cette opération est faite par l’autorité municipale assistée du propriétaire, d’un délégué du commandant de place et de deux experts. Le commandant de place délivre, ensuite, un certificat constatant les troubles apportés dans la jouissance de l’immeuble. Les procès-verbaux relatifs à cette opération sont transmis par l’autorité municipale à l’Administration supérieure ; copie en est laissée au commandant de place et au propriétaire. Les indemnités sont réglées aussitôt que possible, et au plus tard immédiatement après la levée de l’état de siège, conformément aux prescriptions de l’article 39. L’Etat donne une reconnaissance de l’indemnité à accorder ; cette reconnaissance porte l’intérêt à 50/0 à partir du premier jour du mois qui suit l’époque à laquelle ont été faites les démolitions jusqu’au jour du payement. Il n’y a pas lieu d’accorder d’indemnité :

1° Pour les bâtiments et établissements existants avant la promulgation de la présente loi et qui, en vertu des lois antérieures ou de conventions particulières, étaient assujettis à être démolis, sans indemnité, sur la réquisition du commandant de la place.

2° Pour les bâtiments et établissements qui, après la promulgation de la présente loi et après le mesurage des zones, ont été élevés :

a) Dans la première ou la deuxième zone, ou dans une zone intermédiaire d’une place forte nouvellement construite.

b) Sur un terrain qui, en raison des travaux d’amélioration ou d’agrandissement exécutés dans une place existante, se trouve grevé de servitudes plus rigoureuses. Les frais de la démolition des bâtiments ou établissements, mentionnés au §§1 et 2, sont supportés par les propriétaires. Ceux de la démolition des autres constructions sont à la charge de l’Etat.

§45

Toutes les instances, en matière d’affaires de zones, sont valables, quand elles sont formées suivant les prescriptions en vigueur pour les actions civiles.

Les procès-verbaux des agents assermentés de l’administration font foi comme ceux des officiers de justice.

§46 Tous les actes administratifs et requêtes relatifs aux affaires de zones sont gratuits et exempts de la formalité du timbre.

§47 Toutes les dispositions contraires à la présente loi sont abrogées. Les prescriptions nécessaires pour la mise à exécution de cette loi feront l’objet d’ordonnances spéciales.

 

24/02/1872

Nouvelle loi qui permet de dissoudre les conseils municipaux.

Face à la résistance de certaines autorités municipales, une loi est votée et appliquée en Alsace-Lorraine pour permettre de dissoudre les conseils municipaux et révoquer les maires : « Loi du 24 février 1872, §§1 et 4 (loi pour l’Alsace-Lorraine “Gesetzsammlung für Elsaß-Lothringen page 147”) ».

Cette loi servira notamment pour dissoudre le conseil municipal de Strasbourg en 1874.

 

Sources : S0191, n°81, du 08/04/1874, p. 1 ; S0241, p. 91.

 

29/04/1872

Allemagne, Strasbourg place forte : Concession d’utilisation des herbages.

Journal Straßburger Zeitung n°93 du dimanche 21 avril 1872, n°95 du mercredi 24 avril 1872 et n°96 du jeudi 25 avril 1872 : Avis. Les concessions d’utilisation des herbages pour une période de trois années, 1872, 1873 et 1874, sera mise aux enchères publiques le lundi 29 et en cas de besoin le mardi 30 avril 1872. Les séances commencent à 8 heures sur le rempart principal du bastion 1 « Bastion 1 », près de l’écluse des Capucins « Capuziner-Schleuse », les personnes intéressées, peuvent voir les parcelles concernées mercredi 24 après-midi, les gardes de fortification « Wallmeister » en ont été avisé. La répartition des parcelles est identique à l’ancienne administration ; la location de la première année est encaissée immédiatement, les modalités concernant les autres années seront communiquées le jour des enchères des concessions.

 

29/04/1872

Allemagne, Strasbourg fortifications : Adjudication de travaux divers pour l’année 1872.

Journal Straßburger Zeitung n°94 du dimanche 21 avril 1872 : Adjudication. Pour les travaux à réaliser en 1872 au profit du service des fortifications, seront adjugés publiquement les travaux de maçonnerie, de couvreurs et de menuisier. Les conditions particulières peuvent être consultées au bureau du service des fortifications. Les offres doivent parvenir par écrit avant l’adjudication qui se déroule le 29 avril 1872 à 10 heures. Service impérial des fortifications « Kaiserliche Fortifikation ».

 

11/05/1872

Allemagne, Strasbourg place forte : Vols sur les remparts.

Journal Straßburger Zeitung n°111 du mardi 14 mai 1872 : Communiqué n°215. À la suite des vols répétés de matériels provenant des pièces d’artillerie mises en batterie ou stockée sur les remparts, j’ordonne et informe le public que l’accès aux remparts de la place forte n’est autorisé que sur le tronçon du rempart principal entre les portes des Pêcheurs et de Pierres « Fischerthor » et « Steinthor ». Les sentinelles « Posten » et les patrouilles de rempart « Wallpatrouilleurs » ont reçu pour consigne de chasser ou éventuellement d’arrêter toute personne qui pénètrerait dans cette zone des remparts et qui ne serait pas porteuse d’une autorisation d’accès du gouvernement de la place ou de la Commandantur. Strasbourg, le 11 mai 1872. « Kaiserliches Festungs-Gouvernement ». Von Hartmann, General-Lieutenant.

 

14/06/1872

Travaux des nouvelles fortifications.

Journal Straßburger Zeitung n°138 du samedi 15 juin 1872 : Strasbourg, 14 juin 1872. D’après le journal hebdomadaire local, nous avons avec les constructions dont a depuis longtemps senti le besoin, d’une gare beaucoup plus grande et appropriée à Strasbourg. D’après ce projet le rempart doit être arasé entre la porte Blanche « Weißenthurmthore » et la porte de Cronenbourg « Kronenburgerthore » et une grande gare centrale située par-delà du rempart doit être érigée sur tout le terrain situé entre ces deux portes, cette gare aurait un front de 700 mètres de long, c’est-à-dire environ trois fois la longueur de la place Broglie, et comprendrait également l’ouvrage à corne, qui sert de locaux de séchage aux buanderies militaires.

Sur cette ligne de front ont établirait les gares pour les voyageurs et les marchandises. On y accéderait par les rues « Weißenthurmstraße » et « Kronenburgerstraße » ainsi que par les nombreuses rues qui relient la ville au « Kageneckerbruch ».

En ce qui concerne les voies ferrées, elles doivent toutes dérivées de leur situation actuelles, pour entrer directement dans la gare, sans jamais se croiser avec une autre ligne déjà utilisée.

C’est ainsi que par exemple pour la ligne de Paris, devrait lâcher son tracé actuel à une distance de 3 km de la ville. A partir de ce point la ligne tournerait légèrement vers la droite et se rapprocherait de la route de Brumath, et aux environs du cimetière Sainte-Hélène elle ferait un virage pour passer sur la route de Saverne par un viaduc et arriver par une tangente dans la nouvelle gare.

Les lignes de Bâle et de Barr devront abandonner leurs tracés actuels à une distance de 3 km de la ville et se sépareraient pour entre chacune par son tracé dans la nouvelle gare. Et puis finalement, la ligne de Kehl serait complètement abandonnée entre la porte de l’Hôpital « Hospitalthor » et la ville. Une nouvelle ligne partant de la gare franchirait le rempart et le glacis du pont « Brücke der Main-de-Fer » le long des prés, franchissant l’Ill près du « Herrenwasser » et rejoint l’ancienne ligne quelques centaines de mètres du passage à niveau de la route de la porte de l’Hôpital « Hospitalstraße ». Toute la longueur des 750 mètres de cette ligne n’aurait avec la nouvelle ligne que 300 m de longueur.

L’actuelle gare de voyageurs doit devenir une gare locale pour les marchandises. En ce qui concerne la gare de Koenigshofen, elle doit devenir un lieu de stationnement des wagons et des wagons de marchandise en transit.

Dans ce grandiose projet, la voie de la ligne vers Lauterbourg qui doit encore être construite, est également comprise. Cette ligne doit passer sur près des communes de Schiltigheim, Bischheim, et Hœnheim, et également arrivée directement dans la gare centrale, à côté des voies de la ligne de Paris.

 

15/06/1872

Demande de permis de construire dans le rayon des fortifications.

Journal Straßburger Zeitung n°166 du jeudi 18 juillet 1872 : N°342. Communiqué. Comme ces derniers temps, les demandes de permis de construire « Baugesuche » au sein du rayon de fortification ont dû être renvoyés, parce que la destination de ces constructions était erronée, nous portons à la connaissance du public :

1) Chaque demande de permis de construire doit être rédigé sur un papier timbré à cinquante centimes, daté et signé par le propriétaire du bâtiment et non par l’entrepreneur.

2) Dans la demande de permis de construire, il faut présenter chaque partie qui doit être construite ; tout ce qui apparaît en dehors du dessin du bâtiment, et qui n’apparaît pas dans le texte, ne sera pas pris en compte dans le permis de construire.

3) A chaque demande il faut joindre un plan de situation d’où on peut voir la position de la construction par rapport aux ouvrages de fortification.

4) Les dessins joints à la demande de permis de construire doivent être joints en deux exemplaires.

Ces dessins doivent :

a) Pour les construction neuve et les ajouts de construction, comporter le plan, les coupes en longueur et en largeur ; pour la compréhension du plan les mesures doivent être indiquées.

b) Pour la modification des constructions, il suffit d’y adjoindre un simple croquis, qui indiquent avec les mesures la situation de la construction et modifications. Pour les réparations de la construction aucun dessin n’est exigé. En cas d’excavation, il faut ajouter un dessin en coupe qui donne le composé géologique. Tous les dessins doivent être signés par le propriétaire de la construction. Strasbourg, le 15 juin 1872. Polizei-Director Back.

 

18/06/1872

Consignes du service des fortifications.

Journal Straßburger Zeitung n°141 du mercredi 19 juin 1872 : Strasbourg, le 18 juin 1872. On vient de publier dans le journal Niederrheinische Currier, de Strasbourg : Suite à l’arrêté pris par le gouvernement impérial de la place « Festungsgouvernement », appuyé par un avis du gouvernement et du conseiller santé « Medicinalrath » Dr. Wassersuhr, le service des fortifications vient d’ordonner le 12 de ce mois, que pour des raisons de santé publique, tous les tas d’herbe en décomposition déposés dans les fossés des remparts doivent être enlevés par les personnes qui ont loués les droits d’herbage. Mais étant donné que ces derniers ne louent l’herbage que jusqu’à quelques distances du bord, puisque les rives couvertes de roseaux sont du ressort de ceux qui ont loué la pêche, nous leurs conseillons dans leur intérêt, de procéder à l’enlèvement des tas et au nettoyage des roseaux qui y poussent massivement et qui bouchent généralement les fossés d’évacuation qui ne sont pas nettoyés.

 

22/06/1872

Visite de l’inspecteur du génie de l’Empire allemand.

Journal Straßburger Zeitung n°145 du dimanche 23 juin 1872 : Strasbourg, le 22 juin 1872. Son excellence Monsieur le général « General-Lieutenant » von Kamecke est arrivé hier matin à 8h43 et est descendu à l’hôtel « Englischer Hof ».

 

09/07/1872

Fait divers près de la Citadelle.

Article du journal Niederrheinischer Kurier – Le Courrier du Bas-Rhin : Hier (9 juillet 1872), vers midi, le soldat Amman de la 1re compagnie du 8e régiment d’infanterie wurtembergeois n°126, a trouvé, dans le fossé des fortifications, près de l’écluse des Capucins, non loin de la citadelle, un jeune homme de 22 ans, nommé Oscar Sutter, de Pilsen. D’après sa déclaration, il se serait promené hier soir en état d’ivresse sur le rempart d’où il serait tombé dans le fossé ; dans sa chute il se serait blessé à la jambe droite, de sorte qu’il ne put se relever. Il a été transporté à l’hôpital. 

 

15/07/1872

Modalités pour construire dans les rayons de forteresse.

Journal Niederrheinischer Kurier – Le Courrier du Bas-Rhin du vendredi 19 juillet 1872 : Des demandes d’autorisation de construction dans les rayons de forteresse ayant dû être fréquemment renvoyées parce qu’elles ne répondaient pas, quant à la forme, aux prescriptions existantes. Ces dernières sont, par le présent avis, portées à la connaissance du public dans l’intérêt de ceux qui veulent élever des constructions :

1° Chaque demande doit être écrite sur une feuille de papier timbrée de 50 centimes, porter la date et la signature du propriétaire et non de l’entrepreneur du bâtiment.

2e La demande doit contenir les détails des constructions ou reconstructions à exécuter ; les parties d’un dessin, qui ne sont pas appuyée d’une demande spéciale, sont toujours regardées comme non approuvée.

3° Chaque demande doit être accompagnée d’un plan constatant la situation de la place à sur bâtir, eu égard aux fortifications.

4e Les dessins à joindre à la demande doivent toujours être fournis en deux exemplaires. Ces dessins doivent contenir :

a) Pour les constructions nouvelles et les reconstructions, le plan, la coupe en long et en large, ainsi que l’élévation ; pour l’intelligence du projet, les métrages doivent être indiqués ;

b) Pour les changements de construction, une simple esquisse suffit, qui indiquera, outre les métrages, la situation et les dimensions du changement projeté. Pour les réparations, un dessin n’est pas exigible ; il suffit d’indiquer l’étendue des travaux de réparation. En cas de travaux de creusement, la présentation d’un dessin indiquant la coupe géologique est nécessaire. Tous les dossiers sans distinction doivent paraphés par le propriétaire.

5e Toutes les demandes d’autorisation de constructions dans les rayons de la forteresse sont à adresser à la direction de la police, rue Brûlée, 2.

Strasbourg, le 15 juillet 1872. Le directeur de la police, Back.

 

08/11/1872

Adjudication de prestations par le service impérial des fortifications pour l’année 1873.

Avis. Adjudication pour la fourniture en 1873, au profit de la place forte, de matériaux et des prestations suivantes : des travaux de maçonnerie, des travaux de tailleurs de pierres, des travaux de couvreurs, des travaux de charpentiers, des travaux de menuisiers, des travaux de forge et de serruriers, des travaux de plomberie, des travaux de peinture, des travaux de vitrerie, des travaux de pavage et des prestation de transport, qui doivent être attribués par voie de soumission pour la date suivante du : Lundi le 9 décembre vers, le matin à 10 heures, au Bureau du service des fortifications locales, les conditions d’exécutions peuvent être consultés, pendant les heures de bureau. Strasbourg, le 8 novembre 1872. Le Service de Fortification impérial.

 

07/12/1872

Réunion relative au projet de nouvelle gare.

Supplément du journal Straßburger Zeitung n°289 du dimanche 8 décembre 1872. Strasbourg, le 7 décembre 1872. Ce matin vers 10 heures, se rassemblèrent sur l’invitation du président de Basse-Alsace au « Bezirks-Präsidial-Gebäude » des représentants des autorités municipales et du service des fortifications, pour voir le projet de nouvelle gare de Strasbourg développé par la direction générale impériale des chemins de fer d’Alsace-Lorraine « General-Direction der Reichs-Eisenbahnen in Elsaß-Lothringen », qui doit être érigée hors des remparts actuels entre la porte de Kronenbourg « Kronenburgerthor » et porte Blanche « Weißthurmthor », et qui avait émis le souhait d’une réunion, où l’on abordera les principaux points, le nivellement de la gare et les accès, pour décider du tracé des accès.

 

1873

Projet de gare centrale.

Ce projet qui nécessite une surface de 35 hectares dans le faubourg Blanc est arrêté dès 1873.

 

28/01/1873.

Instauration de la loi relative aux livrets des travailleurs.

La presse officielle et locale a publié des informations concernant la loi relative aux livrets des travailleurs « Arbeiterbücher ». Les Alsaciens-lorrains disposent d’un délai jusqu’à la fin du mois de février pour acquérir les livrets des travailleurs. Ces livrets doivent être perçus au bureau de la police, mais les travailleurs sont tenus de présenter les pièces justificatives concernant leur emploi actuel. Lorsqu’ils quittent un employeur, celui-ci est tenu de viser le livret. Ce document peut être utilisé comme pièce d’identité à l’intérieur de l’Empire. Aucun employeur n’a le droit d’embaucher du personnel s’il n’est pas muni du livret réglementaire. Signé : directeur de la police « Polizei Director » Back. Cette mesure contraignante est mise en œuvre alors que les chantiers de construction des nouvelles fortifications de Strasbourg sont en cours.

 

Source : S0156 n°22 du 28/01/1873.

 

26/05/1873

Le directeur de police Back nommé administrateur de la commune de Strasbourg.

Le maire de Strasbourg est suspendu, et remplacé par le directeur de la police Back en tant que commissaire extraordinaire. Voic l’arrêté publié par le président de Basse-Alsace : « 1). Je confirme que par la décision du 12 avril 1873, le « Polizeidirktor » Back est chargé de l’administration de la municipalité de Strasbourg et qu’il a été nommé commissaire extraordinaire “ausserordentlicher Commissar”, que par la décision du 26 mai 1873 (“Amtsblatt” page 85) par laquelle le “Regierungs-AssessorFreiherr von Reichlin-Meldeg s’est vu confié la place d’adjoint au maire, est nommé commissaire extraordinaire “ausserordentlicher Commissar”.

2). Le commissaire extraordinaire « ausserordentlicher Commissar » « Polizeidirektor » Back reste en charge de toutes ses prérogatives et droits dans le cadre du conseil municipal.

Strasbourg, le 6 avril 1874. Le président de Basse-Alsace von Ernsthausen ».

 

Source : S0191, n°81, du 08/04/1874, p. 1 ; S0241, p. 91.

 

30/06/1873.

Transfert de poudre en provenance de Belfort.

Un journal de Strasbourg nous livre cette information : « Mulhouse, le 30 juin. Tout le matériel de guerre évacué de Belfort n’est transporté vers Strasbourg, également Neuf-Brisach en reçoit une partie. Huit wagons contenant de la poudre ont stationné ici ces derniers jours, pour être chargés sur un bateau qui devait se rendre à Neuf-Brisach par le canal ».

 

Source : S0156 n°153 du 03/07/1873.

 

01/07/1873.

Belfort : récupération des matériels par les troupes allemandes avant l’évacuation.

Un journal régional a publié cet article : « On continue énergiquement l’évacuation de Belfort. Même hier, dimanche, pendant toute la journée, des détachements militaires étaient occupés du déchargement de nombreux canons, parmi lesquels il s’en est trouvé de fort gros calibre. Ces canons sont transportés à l’arsenal de Strasbourg ».

 

Source : S2932 n°2 du 01/07/1873, p. 3.

 

Le journal d’Alsace-Lorraine nous livre ces informations : « Belfort. Il a été souvent question dans ces derniers temps du projet qu’aurait eu le gouvernement allemand de construire dans la Haute-Alsace, une forteresse dont l’importance compenserait la forte position laissée à la France par la conservation de Belfort. L’emplacement de cette nouvelle forteresse était même exactement désigné déjà par les journaux, et c’est aux environs d’Altkirch qu’elle devait s’élever. Il paraît, d’après des renseignements certains, que toutes ces communications reposaient sur de pures suppositions. Le génie militaire allemand n’a pris aucune décision à ce sujet, ou, s’il en a pris une, il ne l’a point fait connaître, l’habitude étant, pour les travaux de ce genre, de les tenir absolument secrets jusqu’au jour même de leur exécution ».

 

Source : S2932 n°2 du 01/07/1873, p. 3.

 

Le journal d’Alsace-Lorraine nous livre cet autre article : « Une lettre de Belfort, adressée à l’Industriel alsacien, donne d’intéressants détails sur l’évacuation de cette place, commencée depuis le 27 juin 1873. Trois cent trente-deux wagons de munitions et de matériel de guerre de toute sorte ont précédé le départ du premier détachement de la garnison. Déjà les canons français ont pris le chemin de l’Allemagne, et il ne reste plus sur le chantier qui borde l’Ouest de la gare qu’un certain nombre d’obusiers, trois ou quatre grosses pièces historiques de siège, cinq ou six pièces de campagne rayées, un certain nombre d’affûts, et quelques pyramides de projectiles pleins et creux. Les arsenaux et les magasins se vident, les travaux de défense se démolissent aux Perches, à Bellevue, aux Barres ; partout enfin on opère méthodiquement, et l’on enlève avec non moins de régularité tout ce qui peut servir ou être utilisé aux nouvelles fortifications de Strasbourg ; bref, à la fin de juillet, il nous restera des casernes en mauvais état, un arsenal, des magasins et des poudrières vides, des rues défoncées, des fortifications ébréchées, des travaux de défense bouleversés sur les hauteurs que le génie chargé de la défense nationale avait, jusqu’à la veille de la guerre, dédaigné d’occuper. C’est la douleur dans l’âme, mais avec le calme le plus parfait, que la population assiste à ce dernier épisode de la guerre. Il fut un instant où elle se laissait aller, sans fougue, mais sans bonheur, au sentiment de fêter le jour de la délivrance. Il y avait alors une raison excellente pour justifier ce mouvement de l’opinion : c’est que l’on espérait que l’homme d’Etat à qui Belfort est redevable de rester français, accepterait l’invitation de nous visiter en cette circonstance. Depuis le 25 mai cette douce illusion a disparu, et la réalité s’est de nouveau emparée de nos esprits. Ce n’est pas à dire que l’on ait renoncé à toute manifestation pour le jour où le drapeau national fera sa réapparition dans nos murs : loin de là, mais il faut constater que le premier enthousiasme s’est totalement éteint, et que les Commissions instituées pour prendre les mesures nécessaire fonctionnent en parfaite conformité du sentiment public, et ne font que ce qui sera rigoureusement nécessaire pour recevoir dignement et modestement, avec les premières troupes françaises qui viendront prendre possession de nos ruines, les étrangers qui daigneront nous visiter ce jour-là. Nous ajouterons cependant que si ceux qui viendront à Belfort au jour qui sera fixé ultérieurement, n’auront pas la chance d’y voir M. Thiers, ils n’y verront pas non plus M. le duc de Broglie. Il ne lui sera envoyé aucune invitation, nous pouvons le garantir sans risquer de nous tromper ».

 

Source : S2932 n°2 du 01/07/1873, p. 3.

 

02/07/1873.

Introduction de la Constitution de l’empire en Alsace-Lorraine.

Un journal régional nous informe : « La loi relative à l’introduction de la Constitution de l’empire en Alsace-Lorraine a été promulguée à Berlin le 2 juillet par l’Empereur ».

 

Source : S2932 n°5 du 04/07/1873, p. 4.

 

14/09/1873.

Armée d’occupation allemande en France : fin de l’évacuation.

Une revue militaire française nous livre cette information : « Armée d’occupation. Fin de l’évacuation. Nous n’aurons plus, grâce à Dieu, à nous occuper de l’armée d’occupation. Les cinq milliards étant payés, Verdun a été évacué samedi 13 septembre, et aujourd’hui l’arrière-garde prussienne, après s’être reposée avant-hier et avoir couché hier à Etain, repasse la frontière nouvelle que nos revers nous ont forcé à subir. Ainsi se termine une des plus tristes périodes de notre histoire militaire ; il est permis d’espérer qu’elle sera pour nous féconde en enseignements et en résultats, car dans l’armée nul des survivants ne l’oubliera sans doute. Les enfants eux-mêmes survivants de nos provinces de l’Est conserveront la mémoire de ces jours néfastes de l’occupation et ils en profiteront comme soldats ».

 

Source : S0474 n°124 du 16/09/1873, p. 152.

 

16/09/1873.

Départ des dernières troupes allemandes d’occupation allemande en France.

Les dernières troupes allemandes d'occupation quittent la France et repassent la nouvelle frontière. Ce dernier corps d'occupation était commandé par le général von Manteuffel ; il avait évacué Verdun, gage extrême, trois jours auparavant, le 13 septembre 1873.

 

Source : S2786.

 

30/09/1873.

Armement des forts de Strasbourg.

Une revue militaire française qui a repris un article d’un journal lorrain a publié cet article : « On arme avec une étonnante diligence les forts de Hausbergen, Reichstett et Mundolsheim, et les routes qui y conduisent sont depuis quelques jours sillonnées de pièces de canon, parmi lesquelles se remarquent des pièces françaises et des caissons de munitions. On ne peut s’empêcher d’être étonné de la rapidité avec laquelle les travaux des forts en général ont marché depuis six mois. Non seulement on les aperçoit parfaitement de la route, mais il est plus d’un qui serait déjà en état de servir ». Remarque : la mise en place des pièces d’artillerie sur les parapets des forts concerne vraisemblablement les forts de la rive gauche du Rhin, dont la construction a le plus avancée et coïncide avec l’évacuation du territoire français par les dernières troupes allemandes. Il s’agit là de la volonté du commandement allemand de mettre la place forte allemande à l’abris d’une éventuelle attaque. Il est donc vraisemblable que les parapets d’artillerie des faces et flancs des forts aient été construits en priorité. Les forts qui sont vraisemblablement concernés par cet armement sont : Fort II à Reichstett, Fort III à Mundolsheim, Fort IV à Niederhausbergen.

 

Source : S0156 n°128 du 06/10/1873, p. 192, information reprise de la Gazette de la Lorraine du 30/09/1873.

 

25/10/1873.

Strasbourg, armement des forts.

La presse d’Alsace-Lorraine a publié cette information : « On adresse à la Gazette de Carlsruhe la correspondance intéressante qui suit : « Depuis quelques jours notre ville a repris un air guerrier. Pour l’armement de plusieurs forts extérieurs maintenant terminés, de longues files de bouche à feu, de voitures de munition et d’autres objets nécessaires à l’établissement de fortifications, parcourent les rues de notre ville. Parmi les canons destinés particulièrement à l’armement des remparts, on rencontre surtout dans nos rues le canon en bronze de 12 centimètres et à culasse. En général une grande activité règne chez nous dans les constructions militaires ; les ateliers de l’arsenal ont été agrandis et le seront encore ; déjà maintenant près de 800 ouvriers y sont occupés. Prochainement quatre nouvelles casernes seront mises sous toit dans notre citadelle, qui de la sorte offrira six grandes casernes, sans parler de la vaste prison militaire et d’un très-grand magasin. Tout le régiment wurtembergeois n°126 doit aller occuper la citadelle. En dehors de ces bâtiments, la citadelle offre encore la « caserne des pigeons » ; en effet, on y entretient environ 500 pigeons voyageurs, dont le nombre doit être porté successivement au-delà de 1 000, et qui sont destinés, en cas de siège, à faire le service de la poste. A diverses reprises déjà, on a fait des expériences avec ces messagers aériens. D’abord on les a fait rentrer du Polygone distant de 1 ½ lieu ( ?) dans leur pigeonnier ; plus tard, on les a fait revenir de Bühl et de Rastatt. Lors des premiers exercices, tous les pigeons sont revenus ; si dans les courses postérieures, quelques-uns ne sont pas rentrés, c’est probablement qu’ils ont été abattus par des chasseurs. En effet, on a trouvé dans les plumes de quelques-uns des messagers revenus des traces de petit plomb. Prochainement se fera une grande expérience à partir de Würzbourg. On est très-curieux du résultat qui s’obtiendra, car pour ces grands voyages il s’agit de décider si la perte de 30 % admise jusqu’à présent est exacte ou non. Chaque pigeon portant sur sa plume caudale un monogramme et un numéro d’ordre, le contrôle en est facile et leur rapidité au vol peut facilement être constatée. Les pigeons les plus rapides sont réservés à la reproduction ».

 

Source : S2932 n°101 du 25/10/1873, p. 3-4.

 

1874.

Etablissement de plans projets pour l’extension de l’enceinte urbaine.

En 1874, le génie militaire allemand établi plusieurs plans projets relatifs à l’extension de l’enceinte urbaine : Un plan projet général pour les fronts Nord et Ouest de la nouvelle enceinte, en couleur, sur papier calque, comprenant sur la première feuille un plan de situation à l’échelle 1/5 000e, sur la 2e feuille les profils à l’échelle 1/500e et sur la 3e feuille un plan projet général pour l’extension de l’enceinte urbaine, en couleur, sur papier calque, à l’échelle 1/5 000e.

 

Source : S1940.

 

01/01/1874.

Suppression du péage sur le pont du Rhin entre Strasbourg et Kehl.

La presse locale nous informe : « Strasbourg, 17 février. A compter du 1er janvier 1874, le péage sur le pont du Rhin sera supprimé ».

 

Source : S0156, n°42 du 19/02/1873, p. 3.

 

16/01/1874.

Projet d’extension de l’enceinte urbaine de Strasbourg.

Un journal régional a publié cet article : « Chronique locale. Strasbourg. Depuis quelques jours il n’est bruit dans notre bonne ville que d’agrandissement, d’élargissement, de reculement de l’enceinte fortifiée, et nous croyons, à notre tour, devoir communiquer à nos lecteurs la dépêche de Berlin qui a produit chez nous une si grande sensation : « Le Conseil fédéral vient d’être saisi d’un projet de loi autorisant le chancelier de l’Empire à consacrer une somme de 17 millions de marcs à l’élargissement des fortifications de Strasbourg. Pour couvrir les frais de construction, les terrains qui deviendront disponibles par l’éloignement des remparts seront vendus à la ville pour 17 millions de marcs ». Nous apprenons que les dépenses de ce projet d’agrandissement ont été évalués à 20 millions, dont 3 millions déjà alloués antérieurement. Une partie de ces terrains serait destinée à la construction d’une nouvelle gare et de divers bâtiments militaires ; le restant serait, moyennant 17 millions de marcs, recédé à la ville, avec la faculté de les revendre à l’Etat d’Alsace-Lorraine, qui les destinerait aux constructions de la nouvelle Université, du port, du canal, etc ».

 

Source : S0662, n°16 du 16/01/1874, p. 2.

 

01/03/1874

Renseignements relatifs aux nouveaux forts de Strasbourg d’après la revue militaire de l’étranger, une revue militaire française.

La Revue militaire de l’étranger 1874 nous livre ces informations : « Alsace-Lorraine. Les forts de Strasbourg. Nous pensons intéresser les lecteurs de la Revue en rassemblant les renseignements publiés déjà en France sur les travaux qu’exécutent les Allemands autour de Strasbourg et en complétant par quelques détails empruntés à la Gazette de Silésie et aux journaux de Metz et d’Alsace. … Comme conséquences de l’établissement des forts, les Allemands se proposent d’agrandir la ville dès que les travaux extérieurs auront été terminés. Cet agrandissement commencerait par la Finckmatt, avancerait de près d’un kilomètre tout le front nord jusqu’à la citadelle et engloberait encore l’Orangerie et le Contades ».

 

11/03/1874

Projet d’installation de tramway hippomobile.

Article du Niederrheinischer Kurier – Le Courrier du Bas-Rhin : Strasbourg, 11 mars. Chemin de fer à traction de chevaux. Reconstruction de la maison Scheidecker. On écrit de Strasbourg à la Karlsruher Zeitung : « Nous avons appris qu’une maison de Berlin a entrepris la construction à Strasbourg d’une voie ferrée à traction de chevaux, dont il est question depuis fort longtemps. Le projet qu’il s’agirait d’exécuter consistait à établir au travers de la ville, autant que possible sur deux lignes se coupant à angle droit, des chemins à traction de chevaux. La place Kléber serait le point central, d’où les lignes se dirigeraient vers les portes de la ville, et de là, jusque dans les parties les plus populeuses de la banlieue. La principale difficulté à vaincre sera sans doute le passage par les portes des remparts, lequel est fort étroit, ce qui d’ailleurs a déjà souvent donné lieu à des plaintes fondées, particulièrement en ce qui concerne la porte des Bouchers. Il serait certainement d’un grand intérêt public, que de la porte des Bouchers la traction fut continuée, le long de la route du Rhin, jusqu’à Kehl, et nous osons ajouter qu’il est fort désirable que ce projet d’utilité publique soit exécuté sans délai.

La splendide maison propriété du Crédit foncier, destinée à être un jour l’un des ornements de notre ville, …. Etc. ».

 

24/03/1874

Ordonnance impériale déclarant le caractère d’urgence pour la construction de la nouvelle gare ferroviaire.

Avis paru dans le journal Straßburger Zeitung und Amtliche Narichten für das General-Gouvernement Elsaß a publié cette ordonnance impériale : « Ordonnance impériale concernant la déclaration d’urgence de l’extension de la gare de Strasbourg intra et extra muros. Nous Wilhelm, empereur allemand et roi de Prusse par la grâce de Dieu, à la demande du chancelier d’empire, conformément à la loi relative aux expropriations à but public du 3 mai 1841 (bulletin des lois XI, série n°17875), l’extension de la gare de Strasbourg intra et extra muros est déclarée comme une affaire de bien public. Document de référence, muni de notre haute et propre signature manuscrite et du cachet impérial. Fait à Berlin, le 24 mars 1874. Wilhelm. Au nom de l’empereur, signé Delbrück ».

 

27/03/1874

Communiqué du gouverneur militaire de Strasbourg rappelant la règlementation pour les monuments funéraires situés dans les 1ers et 2e rayon de fortification.

La loi dite sur le « Rayon des fortifications » impose un certain nombre de servitudes militaires à toutes les constructions situées à proximité. Le gouverneur militaire de Strasbourg publie dans le journal Straßburger Zeitung und Amtliche Narichten für das General-Gouvernement Elsaß un communiqué qui rappelle la règle en ce qui concerne les monuments funéraires : « N°135. Communiqué. Il arrive fréquemment de refuser les demandes de monuments funéraires parce que leurs dimensions ne sont pas conformes avec les directives de la loi sur les servitudes militaires dites du rayon de fortification du 21 décembre 1871, publiée dans le n°8 du journal des lois pour l’Alsace-Lorraine de 1872 et publié dans le n°55 du journal Straßburger-Zeitung du 6 mars 1872. Voici les dimensions d’exécution de cette loi nous présentons dans quelles sont les dimensions pour les monuments funéraires qui doivent être spécifiquement respectées. 

1) Dans le 1er rayon.

a) Hauteur : illimitée.

b) Epaisseur : Dans les parties situées 50 cm au-dessus de 50 centimètres du sol, un maximum de 15 cm pour la pierre et de 2 cm pour le fer ; dans les parties inférieures à 50 cm de sol naturel, illimité.

c) Largeur : dans les parties dont la hauteur est supérieure à 50 cm au-dessus du sol, zu maximum 30 cm pour la pierre et le fer, et pour les hauteurs inférieures à 50 cm la largeur est illimitée.

2) Dans le 2ème rayon :

a) Hauteur : illimitée.

b) Epaisseur : identique au rayon n°1.

c) Largeur : illimitée.

Les talus des tombes ne doivent pas dépasser la hauteur de 50 cm par rapport au terrain naturel.

Le gardien de cimetière pourra informer si la tombe est dans le 1er ou 2e rayon.

Strasbourg, le 27 mars 1874. Le gouverneur militaire von Hartmann, « General der Cavalerie » général de corps d’armée ».

 

06/04/1874.

Dissolution du conseil municipal de Strasbourg.

Diffusion dans la presse locale du communiqué officiel annonçant la dissolution du conseil municipal de Strasbourg et la nomination de Back chargé de l’administration municipale.

A la suite de litiges avec l’ancienne municipalité, les autorités allemandes nomment un haut-fonctionnaire pour diriger la municipalité de Strasbourg. Ainsi est supprimé la dernière résistance aux projets allemands. Un journal local a publié ce communiqué officiel : « Partie officielle. 147. Communiqué. Nous Wilhelm, empereur allemand et roi de Prusse par la grâce de Dieu, à la demande du chancelier d’empire, conformément à l’article 13 de la loi relative la constitution des communes du 5 mai 1855, ordonnons pour l’Alsace-Lorraine, au nom de l’empire allemand, ce qui suit :

Article 1. Le conseil municipal de Strasbourg, de la circonscription du Bas-Rhin, est dissous.

Article 2. Notre chancelier d’empire est chargé de l’exécution de cette décision.

Document de référence, muni de notre haute et propre signature manuscrite et du cachet impérial.

Fait à Berlin, le 3 avril 1874. Wilhelm. Au nom de l’empereur, signé Delbrück.

En conséquence de l’ordonnance impériale ordonnant la dissolution du conseil municipal de Strasbourg, je porte à la connaissance de tous, que je décide, conformément aux dispositions prévues par la loi du 24 février 1872, §§1 et 4 (loi pour l’Alsace-Lorraine “Gesetzsammlung für Elsaß-Lothringen page 147”), ce qui suit :

1). Je confirme que par la décision du 12 avril 1873, le « Polizeidirktor » Back est chargé de l’administration de la municipalité de Strasbourg et qu’il a été nommé commissaire extraordinaire “ausserordentlicher Commissar”, que par la décision du 26 mai 1873 (“Amtsblatt” page 85) par laquelle le “Regierungs-AssessorFreiherr von Reichlin-Meldeg s’est vu confié la place d’adjoint au maire, est nommé commissaire extraordinaire “ausserordentlicher Commissar”.

2). Le commissaire extraordinaire « ausserordentlicher Commissar » « Polizeidirektor » Back reste en charge de toutes ses prérogatives et droits dans le cadre du conseil municipal.

Strasbourg, le 6 avril 1874. Le président de Basse-Alsace von Ernsthausen ».

 

Sources : S0191, n°81, du 08/04/1874, p. 1 ; S0241, p. 91.

 

02/05/1874.

Pétition pour l’agrandissement de la ville.

Un journal local a publié cet article : « Strasbourg, 2 mai 1874. Comme le journal Straßburger Bürgerzeitung l’a relaté, dans notre ville ont est en train de préparer une pétition à adresser au service du Chancelier de l’Empire « Reichskanzleramt » relative à une accélération de l’agrandissement de la ville ». D’après la source S0241, elle a été adressée au Chancelier Bismarck le 4 mai 1874.

 

Source : S0191, n°103, du 03/05/1874, p. 3 ; S0241, p. 91.

 

03/05/1874.

Mutation du colonel du génie Grund.

Dans le cadre de la construction des forts détachés de Strasbourg, les autorités allemandes avaient installé à Strasbourg une inspection du génie, qui est dirigée par le colonel du génie Grund. Un journal local nous annonce son départ : « Le colonel du génie « Genieoberst » Grund, l’ancien directeur des constructions de fortifications, a été muté à Königsberg, et à sa place nous trouvons le commandant « Major » Herfarth ».

 

Source : S0191, n°103, du 03/05/1874, p. 3.

 

11/05/1874

Projet d’établissement de tramway hippomobile.

Article du Niederrheinischer Kurier – Le Courrier du Bas-Rhin : Kehl, 11 mai. Chemin de fer à traction de chevaux de Strasbourg à Kehl. J’apprends à l’instant que le bourgmestre d’ici s’est adressé il y a quelques jours à l’autorité municipale de Strasbourg, au sujet de l’établissement d’un chemin de fer à traction de chevaux, entre Strasbourg et Kehl. La réponse que M. Back, directeur de la police et administrateur de la mairie, a faite, peut se résumer en peu de mots : Un ingénieur, a-t-il dit, est chargé de faire les plans et surtout de préciser s’il est possible de faire passer par la porte des Bouchers un chemin de fer à traction de chevaux, sans trop de difficultés et sans nuire à la circulation. Si cette enquête est favorable à l’entreprise en question, la ligne de Strasbourg à Kehl sera la première qui aura un chemin de fer à traction de chevaux.

 

10/06/1874

Pétition pour l’agrandissement de la ville de Strasbourg.

Article du Niederrheinischer Kurier – Le Courrier du Bas-Rhin : Strasbourg, 10 juin. Agrandissement de la ville de Strasbourg. La pétition relative à cet objet a été renvoyée par la chancellerie au ministère de la guerre, lequel a chargé une Commission d’officiers du génie de l’examiner. Conformément au désir du prince chancelier, on décidera dans un bref délai jusqu’à quel point la requête strasbourgeoise peut être prise en considération et exécutée.

 

10/06/1874

Accès aux remparts de Strasbourg.

Article du Niederrheinischer Kurier – Le Courrier du Bas-Rhin : Promenades sur les remparts. La Straßburger Zeitung a reçu de l’autorité militaire la note suivante : Plusieurs journaux de cette ville ont exprimé itérativement le désir que les remparts soient de nouveau mis à la disposition du public, comme lieux de promenade. L’autorité reconnaît qu’en soi ce désir est juste et légitime ; mais en même temps elle est arrêtée par les considérations suivantes :

1° Quoiqu’il soit défendu de monter sur les remparts, la malveillance a causé des dégâts et même des vols aux dépôts de matériel d’artillerie qui s’y trouvent. Comment pourrait-on prévenir le retour de semblables faits, si l’accès des remparts était généralement permis ?

2° Les talus supérieurs des remparts de la porte de Pierres à la porte des Bouchers, seule étendue qui aujourd’hui soit livrée au public, sont fréquemment dégradés par les promeneurs, malgré la surveillance dont cette partie des fortifications fait l’objet. Que serait-ce, si une plus grande étendue était publique ?

3° Il se trouve sous les remparts, et que quelques fois sur le rempart même des dépôts de poudre, qu’il serait impossible de surveiller suffisamment.

4° Quelques remparts sont utilisés comme place de tir ; or, quoiqu’on pût à la rigueur, en usant des deux côtés d’une grande prudence, éviter les accidents, il n’en est pas moins vrai qu’il est préférable de les prévenir absolument, d’autant plus que le public est toujours disposé à se porter des chemins de ronde sur les parapets.

Enfin les personnes qui désireraient absolument la faculté d’aller se promener sur les remparts, n’ont qu’à en faire la demande à Monsieur le général commandant la place, qui s’empressera de l’accorder toutes les fois que l’impétrant fournit des garanties suffisantes.

 

24/06/1874

Gare centrale et chemins de fer de ceinture de Strasbourg.

Article du Niederrheinischer Kurier – Le Courrier du Bas-Rhin : Strasbourg, 24 juin. Gare centrale. Chemin de fer circulaire. On sait que Strasbourg (ville située sur les routes), forme le point central d’un grand réseau de chemins de fer et de voies de communications navigables. Un grand avenir est réservé à ce réseau et à ces voies, quand une fois la ceinture de pierre, qui de toutes parts enserre notre ville, sera tombée. En attendant, il serait bon que le public discutât la question de savoir en quoi et comment seront modifiées alors les conditions du mouvement commercial et industriel de Strasbourg ; quelles mesures seront les plus propres pour activer et faciliter ce mouvement et de quelle manière les intérêts commerciaux et industriels de la ville et du pays seront le mieux sauvegardés.

Chacun sait que depuis longtemps déjà la gare centrale actuelle est insuffisante, étranglée qu’elle est par sa situation et par le manque d’espace. Aussi, l’opinion publique demande-t-elle avec instances qu’elle soit reportée en dehors des fortifications actuelles, entre la porte Blanche et celle de Saverne. Il parait malheureusement que, pour des considérations stratégiques, l’autorité militaire refuse son approbation à ce projet. Tantôt l’on entend dire qu’un autre point occidental a été désigné ; tantôt qu’il s’agirait de désigner un emplacement à l’extrémité orientale de la ville. Ce dernier projet serait le meilleur et le plus pratique, si, en effet, la ville doit être agrandie vers le Rhin ; d’autant plus que c’est dans la région orientale de notre banlieue qu’on pourrait le plus facilement faire coïncider les têtes de tout le système de nos voies de communication navigables et ferrées. Il nous semble qu’il serait temps maintenant que l’administration municipale s’entendît avec la Chambre de commerce pour étudier ces questions complexes, élaborer un projet, lequel projet serait communiqué à l’autorité compétente, et en même temps porté à la connaissance de l’opinion publique, afin que celle-ci aussi puisse ensuite faire connaître son avis.

Une autre question encore se rattache à celle-ci : nous voulons parler du chemin de fer circulaire que le gouvernement a fait construire autour de Strasbourg et qui jusqu’ici n’a servi qu’à des buts militaires. Ne pourrait-on pas faire profiter le public de ce chemin de fer ? En d’autres termes, ne pourrait-on pas permettre à l’administration des chemins de fer d’Alsace-Lorraine de l’exploiter simultanément avec les autres chemins appartenant à l’Etat ? Ce chemin de ceinture part de Reichstett, coupe à Mundolsheim le tronçon de chemin de fer Strasbourg – Vendenheim, parcourt ensuite les banlieues des trois villages de Hausbergen, frise les villages de Wolfisheim et d’Eckbolsheim jusqu’à la Bruche, où il s’arrête brusquement. Sur la rive opposée de la Bruche, il reprend sa course vers Holtzheim et rencontre le tronçon de Strasbourg – Molsheim. Il va ensuite visiter la colonie d’Ostwald, Illkirch, Grafenstaden, rencontre en passant la ligne de Strasbourg – Bâle et va enfin expirer sur les bords du Rhin.

On le voit, ce chemin de ceinture parcourt un pays riche en population et en produits de toute sorte ; en outre, à Reichstett, même sa tête repose sur l’escale du canal de la Marne au Rhin, ce qui faciliterait les chargements et déchargement des marchandises soit du chemin de fer sur le canal, soit réciproquement. Et qu’est-ce qui empêcherait d’établir des escales semblables sur les points d’intersection du canal du Rhône au Rhin, de l’Ill et du Rhin ?

Cet arrangement serait d’autant plus désirable qu’à Strasbourg même on ne possède aucun emplacement propre à servir au déchargement des bois et autres matériaux de construction. Nous allons plus loin, et nous disons : si le chemin de ceinture était poussé jusqu’à la Wantzenau, respectivement jusqu’au Rhin, il rencontrerait le chemin projeté de Strasbourg – Lauterbourg, et de cette manière toutes les lignes aboutissant à Strasbourg seraient reliées entre elles, et rien ne serait plus facile que de transporter de Strasbourg, dans toutes les directions possibles, des personnes et marchandises. Il est superflu d’ajouter qu’entre Wolfisheim et Holtzheim il faudrait jeter un pont sur la Bruche. Quels grands avantages notamment n’offrirait pas ce système aux nombreux cultivateurs ou maraîchers qui journellement se rendent aux marchés de Strasbourg ? Et quel avantage ne serait-ce pas pour la future gare centrale de notre ville, de pouvoir par ce système être préservée de l’encombrement des marchandises de transit ; car rien n’empêcherait d’établir des entreprises à La Wantzenau, à Reichstett, à Mundolsheim, etc.

Nous pensons que ceux qui ont à dresser les plans de la future gare centrale feront bien de peser ces considérations, et d’en tenir compte, car nous sommes convaincus que rien ne serait plus utile et profitable à notre commerce que l’achèvement et la mise en exploitation du chemin de fer circulaire. C’est ce qui existe auprès de plusieurs autres grandes villes (par exemple Paris) ; et il est facile de voir que rien n’empêche que nous puissions jouir aussi des mêmes avantages. Enfin, si nos informations sont exactement, l’autorité militaire n’aurait aucune raison plausible pour s’opposer à la mise en exploitation de ce chemin de fer.

 

30/06/1874

Pétition pour l’agrandissement de la ville de Strasbourg.

Article paru dans le journal Straßburger Zeitung und Amtliche Narichten für das General-Gouvernement Elsaß : « Strasbourg, le 30 juin 1874. En ce qui concerne la pétition au sujet de la demande de réalisation plus rapide de l’agrandissement de la ville, Monsieur le président supérieur d’Alsace-Lorraine “Oberpräsident von Elsaß-Lothringen” a fait aujourd’hui les déclarations suivantes : Strasbourg, le 29 avril 1874. En complément de mon communiqué du 28 avril 1874, sur ordre de Monsieur le chancelier d’empire, j’informe Messieurs les signataires de la pétition du 12 avril 1874, que sa majesté l’empereur a pris connaissance de la pétition et qu’il a montré le plus grand intérêt aux demandes présentées. Monsieur le ministre de la guerre s’est déclaré prêt, de promouvoir autant que possible le début des travaux d’extension de la ville. Nous avons l’intention, de demander les crédits nécessaires à l’opération, encore à la séance d’automne au Reichstag. Dès que cet argent sera disponible, et même avant le début de la construction de la nouvelle enceinte, nous feront enlever les contraintes liées aux zones de servitudes de l’ancienne enceinte, et ces terrains deviendront constructibles. L’ancienne enceinte devra être conservée jusqu’à ce que la nouvelle puisse remplir sa mission. Monsieur le président supérieur d’Alsace-Lorraine « Oberpräsident von Elsaß-Lothringen » (signé) von Möller ».

Les précisions suivantes sont apportées par la source S0141 : Nous rencontrons des difficultés pour financer ce projet. Le coût de la nouvelle enceinte est d’environ 20 millions de Marks, et d’près la loi du 8 juillet 1872, il ne reste que 3 millions de Marks encore disponibles. Le gouvernement impérial ne souhaite pas mettre en place d’autres moyens financiers, puisque le projet d’extension de l’enceinte ne concerne pas que des buts militaires, mais également ceux de la ville et de la circulation. Il est demandé à la ville de fournir les moyens financiers nécessaires et assure la vente des terrains des anciennes fortifications devenus disponibles pour trouver le moyen de financer les 17 millions de Marks manquant. Compte tenu que l’empire souhaite garder 15 ha pour la construction de la future université, ce sont 1,5 millions de Marks qui seront retirés de la somme précédente. Aussi après de longues négociations, la caserne Finkmatt et ses 4 ha de terrain d’exercices doit être arasée ».

 

Source : S0191, n°152, du 02/07/1874, p. 3.

 

06/07/1874

Introduction du marc en Prusse.

Article du Niederrheinischer Kurier – Le Courrier du Bas-Rhin : Berlin, 6 juillet. Le Reichsanzeiger publie un ordre impérial, du 20 juin, prescrivant l’introduction du système monétaire par marcs, pour le royaume de Prusse, à partir du 1erjanvier 1875.

 

06/07/1874

Adjudication des travaux de réparations des postes de garde des portes de la ville.

Avis paru dans le journal Straßburger Zeitung und Amtliche Narichten für das General-Gouvernement Elsaß : « Travaux de réparation. Des réparations doivent être effectuées dans de nombreux postes de garde des portes de la ville ; ces travaux sont adjugés pour un montant de 618,20 Thaler. L’adjudication est fixée au lundi 6 juillet 1874, à 10h00 heures, dans nos bureaux locaux, Schiffleutgasse Nr. 11, où les modalités concernant ces travaux peuvent être consultées. Strasbourg, le 24 juin 1874. « Kaiserliche Garnison-Verwaltung ».

 

22/08/1874

Strasbourg ville : Manque de petites pièces de monnaie.

Article paru dans le journal Niederrheinischer Kurier – Le Courrier du Bas-Rhin : Nouvelles officielles. Avis. Pour faire face au manque de petite monnaie en argent, il sera, à titre d’essai, mis en circulation des pièces de 1/3 de thaler (10 sgr = 1,25 francs). Je ferai observer qu’on ne perdra absolument rien, en les acceptant, attendu qu’elles seront reçues à toutes les caisses publiques pour 1,25 francs et seront, lors de l’introduction prochaine des nouvelles monnaies de l’Empire, échangées contre elles, pour la même valeur, 10 sgr. = 1 marc. Ne pourront néanmoins être acceptées que les pièces de 1/3 de thaler, frappées par les Etats allemands et non les demi-florins polonais, hors de cours (dits pièces polonaises de 8 ou 10 Groschen) ; facilement reconnaissables aux armes et à l’exergue. Strasbourg, le 22 août 1874. Pour le président supérieur de l’Alsace-Lorraine, Ledderhose.

 

25/08/1874

Strasbourg ville : Dénomination des nouvelles rues.

Article paru dans le journal Niederrheinischer Kurier – Le Courrier du Bas-Rhin : Nouvelles officielles. Administration municipale de Strasbourg. Arrêté du 25 août 1874. Dénomination de nouvelles rues et places. L’administration de la ville de Strasbourg, considérant que plusieurs nouvelles rues et places de la ville de Strasbourg n’ont pas encore reçu de noms définitifs, et qu’il est dans l’intérêt de la circulation générale ainsi que des habitants de ces rues qu’ils soient remédiés à cet état de choses :

Vue les délibérations consignés dans le procès-verbal, en date du 18 mai dernier, de la Commission municipale instituée en vue de donner son avis sur les noms des nouvelles rues et places ;

Considérant que les noms proposés par cette Commission pour les nouvelles rues et places répondent à d’anciennes dénomination ou ont été choisies pour honorer la mémoire d’un ancien maire de Strasbourg, qui s’est acquis de grands mérites en défendant les intérêts de la ville ;

Vu l’arrêté de M. le président supérieur en date du 28 février 1873 concernant les fonctions de police attribuées à l’administration municipale ; le n°5, d’où il résulte que c’est à l’administration municipale qu’incombe le soin de dénommer les rues, sous la réserve de l’approbation de M. le président du département ;

Arrête dans l’exercice des droits du Conseil municipal :

Article 1er : Les ruelles désignées sur le tableau officiel allemand des routes, rues et places de Strasbourg, dans le faubourg de Pierres, sous le nom de : impasses Graumann, du Moinau, de la Cigogne, prendront les noms de rue Graumann, du Moineau, de la Cigogne.

Article 2. L’impasse du Chevreuil qui figure dans le tableau mentionné ci-dessus prendra le nom de rue du Chevreuil, tandis que le nom d’impasse de la Corne-de-Cerf disparaîtra.

Article 3. La rue partant de la porte de Pierres et aboutissant à la place Saint-Clément, s’appelleront rue des Bonnes-Gens, au lieu de rue Transversale, nom qui lui avait été donné provisoirement.

Article 4. La place où aboutit la rue de Zurich, s’appellera place de Zurich.

Article 5. La rue qui part du quai Saint-Jean et aboutit, en traversant le quartier Kageneck, à la rue Militaire-de-Saverne, et jusqu’ici s’appelait provisoirement rue Médiane, prendra le nom de rue Küss.

Article 6. Les prolongements de la Grande et de la Petite-rue-de-la-Course s’appelleront également Grande-rue-de-la-Course et Petite-rue-de-la-Course.

Article 7. Le prolongement de la rue Déserte entre la rue Médiane (aujourd’hui rue Küss) et la Petite-rue-de-la-Course, prendra le nom de rue des Païens, tandis que la rue transversale qui relie le prolongement de la rue Déserte (aujourd’hui rue des Païens) à la Grande-rue-de-la-Course, s’appellera Ancienne-rue-des-Païens.

Article 8. Le prolongement de la rue Kuhn, qui aboutit à la rue Militaire-de-Saverne, s’appellera également rue Kuhn.

Article 9. La rue parallèle à la rue du Marais-Kageneck, partant de la rue Médiane (aujourd’hui rue Küss) et aboutissant à la rie Moll, et qui portait provisoirement le nom de rue Parallèle, s’appellera désormais Thiergartengasse.

Article 10. La nouvelle rue conduisant à travers la cour Marbach et aboutissant au quai de Paris, prendra le nom de rue Marbach.

Article 11. Le présent arrêté sera inscrit dans le registre des arrêtés du Conseil municipal. Une copie e, double expédition en sera soumise à l’approbation de M. le président du département.

Fait à l’Hôtel-de-Ville de Strasbourg, le 25 août 1874. L’administrateur de la mairie : Signé : Back.

 

28/08/1874

Alsace : Manque de pièces de monnaie.

Article paru dans le journal Niederrheinischer Kurier – Le Courrier du Bas-Rhin : Manque de monnaies en Alsace. On sait qu’en Alsace-Lorraine la loi reconnaît encore deux sortes de systèmes monétaires : celui du franc et celui du thaler (3,75 francs). Or, depuis six mois, le premier système n’existe plus que de nom ; car, par suite du cours élevé de la bourse de Paris ; toutes les valeurs françaises, à l’exception des monnaies de billon, ont été attirées en France. Les grosses monnaies d’or et d’argent sont représentées par le thaler, et les monnaies divisionnaires de ces deux espèces métalliques manquent complètement.

Aussi la presse n’a-t-elle pas manquée de signaler l’approche d’une crise monétaire, les Chambres de commerce ont prié le gouvernement de faire émettre dans ce pays des pièces divisionnaires, et un certain nombre d’industriels ont adressé à Berlin une pétition ayant pour but de faire introduire en Alsace le système du marc. Mais personne ne bouge : en haut lieu rien n’a été fait. Il est vrai que depuis quelques mois on y fait usage des pièces divisionnaires du thaler ; mais l’Allemagne a aussi besoin que l’Alsace de ces pièces, et elles n’ont encore rapport avec la France, qui seul est usité parmi les indigènes alsaciens.

Pour citer un exemple : la pièce de 3 Groschen vaut 62,5 centimes. Or, en France, on ne connait guère les subdivisions du sou (5 centimes) ; de sorte que la pièce de 5 Groschen vaut en réalité que 60 centimes. Quant aux pièces de tiers de thaler, on spécule sur l’ignorance du public, et l’on importe une grande quantité de pièces de 8 Groschen, dit polonaises, lesquelles naturellement n’ont pas un cours légal.

Cet état de chose, on le comprend, n’a pas contribué à faire sympathiser le petit commerce avec l’Allemagne ; car on ne cesse de répéter avec aigreur que le système monétaire du franc, avec ses multiples et ses subdivisions, est excellent ; tandis que les diverses monnaies, qui l’ont remplacé, en qualité très-insuffisante, sont très imparfaites.

On ne comprend pas comment en haut lieu on peut aussi longtemps fermer l’oreille à ces justes plaintes. Le gouvernement, en imposant à l’Alsace le thaler comme monnaie légale, y a favorisé les abus de l’agiotage, qui épuise ce pays depuis tantôt quatre ans ; il serait donc temps maintenant d’y introduire enfin un système unique. Il est impardonnable de sembler ignorer à ce point les intérêts de toute une province aussi considérable. Dans les différents pays de l’Allemagne, chacun était habitué à ses monnaies traditionnelles, et l’on aurait pu fort bien limiter le retrait des anciennes monnaies, ainsi que l’émission des nouvelles, pour en approvisionner l’Alsace. Cela eut été d’autant plus facile que les nouvelles pièces d’un marc et de 20 pfennigs (= 1,25 francs et 25 centimes), qui depuis quelques temps nous arrivent du pays de Bade, sont très bien vues.

 

03/09/1874

Arrivée de l’inspecteur des fortifications, le général von Biehler.

Article paru dans le journal Straßburger Zeitung und Amtliche Narichten für das General-Gouvernement Elsaß : « Strasbourg, le 4 septembre 1874. Le général von Biehler, Inspecteur des fortifications, est arrivé hier à 16 h en provenance de Metz et a pris une chambre à l’hôtel « Zum rothen Hause » hôtel de la Maison Rouge ».

 

18/09/1874

Projet de la loi pour l’introduction de la loi monétaire.

Article paru dans le journal Niederrheinischer Kurier – Le Courrier du Bas-Rhin : Strasbourg, 18 septembre. Projet de loi sur l’introduction de la loi monétaire de l’Empire et de la loi des pièces d’or de l’Empire en Alsace-Lorraine. Le chancelier de l’Empire a fait parvenir au Conseil fédéral un projet de loi en 3 paragraphes, concernant l’introduction de la loi monétaire de l’Empire et de la loi sur le monnayage des pièces d’or de l’Empire en Alsace-Lorraine. Le retrait des monnaies, basées sur le franc, aux frais de l’Empire n’aura pas lieu. Le franc sera accepté dans les comptes en place des monnaies de l’Empire, pour 0,8 de marc, les pièces de 5 centimes seront admises en paiement pour 4 pfennigs, celles de 10 centimes, pour 8 pfennigs, celles de 20 centimes, pour 10 pfennigs, celles de 50 centimes, pour 40 pfennigs, celles de 1 franc pour 80 pfennigs, celles de 2 francs pour 1,60 marc, le tout jusqu’à ce que les monnaies basées sur le franc soient mise hors de cours.

 

01/12/1874

Stations de pigeons voyageurs.

La Revue militaire de l’étranger 1874 a publié ces informations : « Stations de pigeons voyageurs. Le budget de 1875 comprendra pour la première fois, dit la Gazette de l’Allemagne du Nord, des crédits spéciaux pour l’établissement et l’entretien de stations de pigeons voyageurs à Cologne, Metz, Strasbourg. Cette demande de crédit, dont le total se monte à 4 400 francs, est motivée sur les faits d’acquisition et d’entretien des pigeons voyageurs, et les déplacements de plus en plus considérables des éleveurs chargés de leur dressage, en vue de leur emploi en temps de guerre ».

 

30/12/1874

Adjudication du nettoyage des latrines de la garnison de Strasbourg.

Article paru dans le journal Straßburger Zeitung und Amtliche Narichten für das General-Gouvernement Elsaß : « Le nettoyage des latrines et l’enlèvement des effluents des toutes les casernes et des établissements de la garnison à Strasbourg au cours de l’année 1875 est encore une fois adjugée le mercredi 30 décembre 1874 à 11 heures, au bureau de l’administration de garnison, Schiffleutstrasse 11, où les conditions particulières peuvent être consultées. A Strasbourg, le 26 décembre 1874, l’administration impériale de garnison ».

 

31/12/1874

Ordonnance instaurant le Reichsmark en Alsace-Lorraine à compter du 31 décembre 1874, mais publiée uniquement le 9 janvier 1875.

Le journal Straßburger Zeitung und Amtliche Narichten für das General-Gouvernement Elsaß 1875a publié ce communiqué officiel : « Annonces légales. N°15. Ordonnance relative à l’instauration du Reichsmark du 31 décembre 1874. Nous Wilhelm, Empereur allemand par la volonté divine, Roi de Prusse, ordonnons pour l’Alsace-Lorraine, au nom du peuple allemand, sur la base de l’article 1 de la loi du 15 novembre 1874 (Gesetzbl. S 39), et conformément à la loi monétaire pour l’Alsace-Lorraine du 9 juillet 1873, ce qui suit : La monnaie du Reichsmark est mise en circulation auprès de toutes les caisses publiques et est instaurée officiellement. Par document signé personnellement de notre main, muni du cachet impérial. A Berlin, le 31 décembre 1874. Signé Wilhelm. Signé Fürst von Bismarck ».

 

Source : S0198 n°7 du 09/01/1875, p. 1.

 

25/01/1875

Alsace-Lorraine : augmentation du budget alloué aux fortifications allemandes.

Une revue militaire nous apporte ces précisions : « La loi du 8 juillet 1872, en vertu de laquelle l’indemnité de guerre payé par la France a été répartie, avait consacré une somme de 19 000 000 thalers (71 250 000 francs) aux travaux de fortification à élever en Alsace-Lorraine. Sur cette somme, 3 750 000 francs étaient réservés pour l’agrandissement de la ville de Strasbourg. Restaient donc, pour être employés à la construction de nouveaux ouvrages, 67 500 000 francs La portion de ce crédit, à dépenser en 1872 et en 1873, devait s’élever à 51 181 875 francs : un reliquat de 16 318 125 francs restait donc disponible pour les exercices suivants et était destiné à compléter le système de défense de Strasbourg et de Metz, les gros œuvres devant être achevés grâce aux crédits consacrés aux années 1872 et 1873. Mais ces crédits ont été dépassés et cela pour diverses causes parmi lesquelles on peut citer : les travaux supplémentaires occasionnés par les écroulements qui ont eu lieu dans les principaux forts de Metz, l’obligation de payer à des propriétaires des indemnités dues pour expropriation par l'administration française, obligation passée à la charge du gouvernement allemand, et enfin la hausse subite de la main-d’œuvre et des matériaux de construction occasionnée par la précipitation apportée dans les premiers travaux. L’administration allemande voulant en effet parer au plus pressé, a fait exécuter à tout prix, avant l’automne de 1873, les travaux qui avaient été reconnus indispensables à la défense du territoire. Il est résulté de ces divers motifs d’augmentation de dépenses que, 62 590 875 francs se trouvaient dépensés à la fin de 1874, et qu’il ne restait plus qu’un reliquat de 4 909 125 francs absorbé lui-même en partie, par de nouvelles dépenses imprévues causées par des écroulements considérables qui se seraient récemment produits au fort Saint-Quentin. Le Reichstag, reconnaissant la nécessité d’un nouveau crédit, a voté le 25 janvier 1875 une nouvelle allocation de 10 412 432 francs, à prélever sur le restant de l’indemnité de guerre ».

 

Remarque : ces nouveaux crédits permettront de construire les deux petits forts détachés de Strasbourg, le Fort Schwarzhoff et le Fort Podbielski, et d’avancer les premiers frais de construction de la nouvelle enceinte urbaine.

 

Source : S0470.

 

14/05/1875.

Le Reichstag autorise l’extension de l’enceinte urbaine.

Le Reichstag autorise la construction de nouvelles fortifications dont le périmètre fait passer la surface urbaine de 232 à 618 hectares. La loi précise à la fois la nature et les limites de la forteresse. Lors des débats les députés alsaciens protestataires s’indignent des charges imposées à la ville.

 

Source : S0191, n°103, du 03/05/1874, p. 3 ; S0241, p. 91.

 

02/12/1875

Signature du contrat entre le ministère de la guerre et la Ville.

La ville de Strasbourg et l’empire allemand signe un accord relatif à l’agrandissement de la ceinture fortifiée urbaine. L’empire laisse en propriété de la ville les terrains devenus disponibles lors de l’opération d’extension des fortifications urbaines, pour un prix d’achat de 17 millions de marks-or. Le remblaiement des terrains reste à la charge de la ville. L’empire se garde le droit de récupérer les terrains nécessaires à la construction de l’université, une surface de 15 ha, au prix convenu. Le règlement du prix d’achat de ces terrains se déroule de façon partielle entre le 1er janvier 1879 et l’année 1893, remboursée en 17 versements annuels d’un million de mark, à compter du 1er janvier 1879. Cette dernière date a été reportée jusqu’en 1903. On va déduire le prix des terrains cédés pour les besoins de l’Université, soit un montant que l’on peut estimer à 1 million de Mark. De plus, la ville à l’avantage de pouvoir disposer de l’ensemble des terrains d’ici le 1er avril 1880. Les matériaux de démolition deviennent sa propriété.

 

Source : S0241, p. 93.

 

22/07/1876.

Allemagne, classement des places fortes.

D’après une décision prise récemment par le ministre de la guerre prussien et rapportée par l’Allgemeine Miltair Zeitung du 22 juillet 1876, les places fortes allemandes sont classées ainsi qu’il suit :

1° Forteresses avec armement de première classe : Strasbourg, Rastadt, Mayence, Metz, Coblence, Cologne, Wesel, Ulm, Magdebourg, Glogau, Neisse, Custrin, Spandau, Thorn, Posen, Dantzig, Königsberg.

Forteresses avec armement de deuxième classe : Neuf-Brisach, Thionville, Bitche, Sarrelouis, Torgau, Königstein, Glatz, Marienburg, Boyen.

3° Ouvrages de défense des côtes : Wilhelmshaven, Frederichsort, Pillau, Memel, Colberg, Swinemünde, Stralsund, Sinederbourg, Bouches de l’Elbe et du Weser.

Les places de Glogau, Custrin, Thorn et Spandau, qui comptaient autrefois dans la deuxième classe, passent dans la première classe. Les motifs de ce changement de classe sont les suivants : Spandau est un grand centre d’approvisionnements militaires ; c’est dans cette place qu’on mettrait à l’abri, en cas de besoin, les caisses, les autorités et les documents de la capitale. Thorn et Glocau constituent d’importantes têtes de pont sur la Vistule et sur l’Oder ; elles servent à la fois de places d’armes et de places de dépôt pour l’est et le sud de l’Empire ; Custrin protège le passage de l’Oder et de la Wartha.

Les changements apportés à l’ancienne organisation nous paraissent plus considérables que ne semble le supposer l’écrivain de l’Allgemeine Militair Zeitung. Les forteresses allemandes étaient anciennement divisées en trois classes. On a compris dans les forteresses avec armement de premier ordre toutes les places de première classe, à l’exception de Königstein, les places de deuxième classe de Wesel, de Magdebourg, de Glogau, de Neisse, de Spandau et de Thorn et la place de Custrin, qui était jusqu’ici de troisième classe. Parmi les forteresses avec armement de deuxième ordre se trouvent rangées la petite place de Königstein (première classe), les places de deuxième classe de Thionville, De Sarrelouis, de Torgau et de Glatz, les places de troisième classe de Bitche et de Neuf-Brisach et les places anciennement non classées de Marienburg et Boyen.

On voit que sur la frontière occidentale de l’Allemagne la valeur de la place de Wesel est de plus en plus appréciée, tandis qu’à la frontière orientale on semble disposé à remanier complètement les fortifications, afin de préparer de ce côté aux armées allemandes un terrain d’opérations avantageux.

 

Source : S0353.

 

11/1875

Strasbourg fortifications : refus de céder le bastion IV.

Au nom des intérêts militaires, le ministère de la guerre prussien refuse dans un premier temps de céder le bastion IV pour la construction de l’institut d’anatomie.

 

02/12/1875

Conclusion du contrat pour l’extension de l’enceinte urbaine.

Le contrat entre l’empire allemand relatif à l’extension de l’enceinte urbaine a été signé le 2 décembre 1875 et fixe les principales dispositions suivantes :

L’empire laisse en propriété de la ville les terrains devenus disponibles lors de l’opération d’extension des fortifications urbaines, pour un prix d’achat de 17 millions de Marks.

Les terrains devenus disponibles sont donnés le plus rapidement possible à la ville, délais ultime le 1er avril 1880.

Le remblaiement des terrains reste à la charge de la ville.

L’empire se garde le droit de récupérer les terrains nécessaires à la construction de l’université, une surface de 15 ha, au prix convenu.

Le règlement du prix d’achat de ces terrains se déroule de façon partielle entre le 1er janvier 1879 et l’année 1893. Cette dernière date a été reportée jusqu’en 1903.

 

19/02/1876.

Article de presse relatif à l’extension de l’enceinte urbaine de Strasbourg.

Un journal de Strasbourg a publié cet article : « Agrandissement de la ville de Strasbourg. IV. Dans les éditions précédentes de notre journal nous avions déjà fait apparaître sous ce titre des précisions sur le budget de la ville. A l’époque, nous nous sommes contentés de présenter les informations disponibles sans émettre d’avis subjectif. Il nous semblait plus utile pour ce projet de réserver notre opinion, l’affaire parla d’elle-même et trouva suffisamment d’arguments lors des débats publics. Maintenant que la même question a été évoquée publiquement, non seulement au Reichstag, mais également par la presse de la rive droite et de la rive gauche du Rhin, il nous est permis de revenir là-dessus, pour parler de certains points.

La brochure de la municipalité venait tout juste d’être rendue publique qu’émergeaient de nouveaux éléments, dont on ne peut conclure que l’agrandissement de notre ville était un besoin urgent, et que la situation n’est pas bonne sur le plan de la santé et elle n’était plus tenable. Il faut reconnaître que les communes voisines de Neudorf, Koenigshofen, Cronenbourg et de la Robertsau sont en train de s’agrandirent par rapport à la ville, ce qui démontre que la ville est enserrée dans sa dimension actuelle, ce qui n’est plus suffisant pour les besoins de circulation, et que pour de nombreux individus, ne trouve ici que les commerces et de la nourriture, mais pas de logement. Les recensements du 14 décembre 1875 que nous avions communiqué à nos lecteurs dans notre n°37, nous apprenons que la population de la ville n’avait augmenté que de 7% depuis 1871, alors que la population des cantons extérieurs avait augmenté de 23%. Le nombre des maisons a augmenté de 215 à l’intérieur de la ville et de 241 sur le ban communal. La croissance sur le ban de la commune présente les chiffres suivants : 1866 = 1895 maisons ; 1871 = 2093 maisons ; 1875 = 2334 maisons. La population elle-même est serrée à l’intérieur de la ville d’une telle façon que cela ne répond plus au trafic commercial ni aux exigences sanitaires avec lesquelles on est en totale contradiction, que l’individu ne dispose que de très peu de place pour mener son existence.

Le recensement nous informe qu’à l’intérieur de la ville, chaque maison abrite en moyenne 4,5 familles, et que ces familles représentent environ 19 personnes en tout. Sur le ban communal, les maisons abritent environ 2,5 familles, ce qui nous donne environ 8 habitants en tout. Au niveau des cantons extérieurs, les conditions d’hébergement sont plus acceptables par le fait que les habitations abritent des familles plus ou moins nombreuses. Dans la ville on constate une forte progression dans les quartiers ouest, le quartier de “Pierres” et de “Kageneck”, c’est-à-dire là où après la guerre on a reconstruit et amené de la lumière et de l’air, et où on a pu mieux subvenir aux besoins de la population. L’augmentation générale de la population au cours de ces quatre dernières années est de 8 817 personnes, c’est-à-dire, au cours d’une période cinq fois plus longue, n’a augmenté que de 20 158 âmes, de 64 009 à 84 167. Il est irréfutable que même à cette époque on avait déjà évoqué le besoin urgent d’agrandir la ville. L’apparition régulière de cette question en est la preuve. Nous savons au travers des récits historiques et par un document, sur lequel nous nous appuyons, que le projet a déjà été évoqué-il y a quarante ans par le maire élu Schutzenberger. Le journal “Elsässer-Zeitung” (n°39) constatait également que pour l’agrandissement de la ville de Strasbourg, il s’agissait de la réalisation d’un vieux souhait de la population et la réalisation d’un véritable besoin, selon les termes suivants : « L’arasement de nos remparts est reconnu depuis des années par l’ensemble de la population strasbourgeoise comme une nécessité vitale. Le manque d’air et d’espace, la situation sanitaire des logements à loyers moyens, l’absence d’installations de jardins publics, de monuments, la croissance continue depuis 40 ans, tout cela a augmenté notre désir intime de voir tomber ce carcan que sont les fortifications de la ville ». Si la fortification de la ville était une nécessité, il est impossible de la maintenir dans l’état actuel, alors que l’on envisage de transformer Strasbourg en un grand centre économique du Rhin supérieur, un carrefour des voies de communication, non seulement entre les deux rives du Rhin, mais également entre l’Italie, la France et la Suisse d’une part, et l’Allemagne de l’autre, par la réalisation de nouvelles voies de communication terrestres et fluviales qui offrent à Strasbourg, une entrée dans une nouvelle période de développement colossale. C’est une réalité bien connue, que dès que la capacité des voies de communication augmente, le trafic croit dans la même mesure. A côté des volutes de fumée qui s’élèvent près des nouvelles gares, qui sont rapidement suivies par une population laborieuse qui se rassemble à proximité, sont les éléments qui voient le jour dès la construction de nouvelles voies ferrées. Cette réalité est également valable ici, rien que tous ce qui a ou va contribuer à la multiplication des voies de communications et qui aura un impact plus ou moins important, et l’extension de la ville qui est le maillon final de ce développement n’a pas encore été mis en œuvre. Les entreprises attirées par la multiplication des voies de communication, et qui veulent s’établirent ici, ne peuvent pas être déviées vers Schiltigheim, Hœnheim et les faubourgs. C’est dans la ville que les entreprises veulent s’établir, près des commerçants, où elles peuvent écouler leurs marchandises par le commerce de proximité, ou par l’intermédiaire des voies ferrées, qu’elles aimeraient voir passer près de leurs entrepôts, pour vendre leurs produits à l’extérieur de la ville. La question concernant les contraintes que demande un entrepreneur aux caisses de la ville est encore plus sérieuse. On doit constater et cela doit donner confiance à l’entrepreneur, que le contrat conclu entre Monsieur Back, administrateur de la municipalité et “Geheimer Ober-Regierungsrath” von Pommer-Esche, que ce contrat qui touchait également à l’aspect économique, n’a rencontré aucun écho motivé dans le public. Nous pensons ne devoir accorder de crédit aux remarques de “L’Industriel Alsacien”, qui parle d’un mécontentement intérieur de la population à l’occasion de la conclusion du contrat par l’administrateur municipal, concernant cette gigantesque opération, qui grève particulièrement les finances de la ville. Si l’on veut élever de tels reproches contre la municipalité, il faut également en apporter les preuves. Deux points découlent des négociations concernant l’extension de la ville et du budget municipal. Premièrement, la ville n’aurait pas pu obtenir de meilleures conditions pour la réalisation de ce projet et deuxièmement, que ce projet est lancé lors de la période où la situation financière de la ville pourra plus facilement le financer. Une exonération totale d’intérêts sur cette somme, s’élevant à 17 millions, a été accordée à l’administrateur municipal ; elle sera remboursée en 17 versements annuels d’un million de mark, à compter du 1er janvier 1879.

Si l’on évoque que de cette somme de 17 millions de mark, on va déduire le prix des terrains cédés pour les besoins de l’Université –un montant que l’on peut estimer à 1 million de Mark-, on peut considérer que la ville n’a plus que 16 millions à rembourser, et si l’on tient compte des gains que la ville peut espérer de la vente des terrains, on peut constater que cette entreprise n’est pas une charge. De plus, la ville à l’avantage de pouvoir disposer de l’ensemble des terrains d’ici le 1er avril 1880. Le terrain situé entre l’embouchure amont de l’Ill et le bastion 11, constitue une surface de 20 hectares située à l’intérieur de la nouvelle enceinte, qui seront cédés d’ici le 1er avril 1878. Grâce à cette disposition, la ville est en mesure, par la vente de ces terrains, d’honorer le payement de son premier versement. Actuellement, il est trop tôt pour estimer ce que va rapporter la vente de ces terrains. Il faut tout d’abord évaluer le besoin en rues et places, ainsi que les frais de nivellement. Après mûres réflexions, on peut dire que jamais la période n’a été plus favorable pour mener à bien un tel projet. Si l’on jette un coup d’œil sur les budgets de la ville de l’année précédente et de cette année, et dont le budget 1875 comportait un excédent de 369 352 Mark, et que pour cette année on prévoit un surplus de 800 000 Mark, et qu’il est possible au cours de ces années de mettre de côté des sommes très importantes pour les dépenses exceptionnelles, on peut aborder sans crainte l’agrandissement de la ville. Cette analyse semble se conforter de plus en plus, au fur et à mesure que l’on examine les documents. Un point fort de ce projet est bien la confiance que l’on accorde au directeur de la police Monsieur Back, l’administrateur municipal. Le journal “Elsässer-Journal” nous dit : « M. l’administrateur municipal nous dit ouvertement que le financement est de son ressort, et qu’il affirme fermement que toutes les mesures ont été prises ». Comme nous l’avions déjà signalé, M. l’administrateur municipal en a la ferme conviction que le projet se réalisera et nous ajoutons que nous espérons que ce sera un succès. Celui qui occupe maintenant près de trois années la tête de la municipalité, nous a démontré son savoir-faire et son dévouement, et qu’il ne veut inscrire son nom sur un échec. On peut bien dire que tout cela ce ne sont que des suppositions et que les évènements peuvent bien bouleverser le projet. Mais ce projet est bien dans les mains d’un visionnaire, qui a des qualités sur lesquelles nous ne reviendrons pas, et qui est à la tête de notre ville ».

 

Source : S0200 n°41 du 19/02/1876.

 

03/03/1876.

Déclaration d’urgence de la construction de l’extension de la ceinture des fortifications urbaines de Strasbourg.

Un journal a publié ce communiqué officiel du 7 février 1876 publié le 3 mars 1876 : « N°74. Agrandissement de la ceinture de fortification de l’enceinte urbaine. Nous Guillaume, empereur allemand par la grâce de Dieu, suite à la proposition du chancelier de l’empire et conformément à la loi sur les expropriations pour des motifs publics du 3 mai 1811 (bulletin des lois, 9 série 9285), et à la loi sur les expropriations relative à la prise de possession de biens privés pour la construction urgente de fortifications du 30 mars 1831 (bulletin des lois 9 série 98) pour l’Alsace-Lorraine, ordonne ce qui suit : En raison de la nécessité publique de l’urgence déclarée de l’extension des fortifications urbaines de Strasbourg, conformément au plan ci-joint, nous donnons l’autorisation aux autorités chargées de cette réalisation, d’acquérir par voie d’expropriation toutes les parcelles de terrain nécessaires à la réalisation de cette fortification urbaine. Avec notre haute signature et le cachet impérial. Fait à Berlin, le 7 février 1876. Signé : Wilhelm.           Signé : Bismarck.

Certifié conforme : Meissner. Directeur confidentiel de la chancellerie d’état. Nous portons à la connaissance du public de façon réglementaire, cette décision supérieure conformément à la loi du 3 mai 1841. L’administrateur municipal. Back ». Ce ordonnance impériale déclenche les procédures d’expropriation des terrains conformément à la loi française du 3 mai 1841.

 

Source : S0200 n°52 du 03/03/1876.

 

20/07/1876.

Adjudication des travaux d’extension de l’enceinte urbaine de Strasbourg.

Un journal local a publié ces informations : « Strasbourg, le 20 juillet 1876. Les plans de la nouvelle enceinte de Strasbourg, après avoir été transmis pour être contrôlés, ont été définitivement approuvés par monsieur le Ministre de la guerre, si bien que ce matin à 11 heures, du côté du service des fortifications, les travaux ont été adjugés pour la construction de l’enceinte à partir de l’Ill en amont jusqu’à la porte de Pierre « Steinthor ». Le coût de cette portion d’enceinte est d’environ 8 millions de marks. Après l’adjudication, le début des travaux d’extension de l’enceinte sont imminents, si bien que se sera bien une réalité avant quelques semaines ».

 

Source : S0200 n°169 du 23/07/1876.

 

24/07/1876.

Adjudication des travaux d’extension de l’enceinte urbaine de Strasbourg.

La presse locale nous livre ces informations : « Strasbourg, 24 juillet 1876. Avant-hier c’était le dernier jour pour l’envoi des propositions concernant l’adjudication des travaux d’extension de l’enceinte urbaine. Le résultat de cette adjudication est très particulier. La proposition la plus haute dépasse de presque 20% le coût des travaux proposés, soit presque 2 millions de marks en plus. Cette offre provient d’une société alsacienne composée de personnalités très connues dans la région, et il est bien évident qu’elle a peu de chance d’être choisie. L’offre la moins chère qui a été proposée est inférieure de 9% du montant prévu par le service des fortifications, c’est-à-dire 29% moins chère que la proposition du consortium alsacien. Des autres offres proposées entre ces deux extrêmes, il faut évoquer celle d’une maison réputée de Mayence, qui a bien fait ses preuves lors de la construction de nos forts ; son offre ne dépasse l’offre de base que de 5%. L’attribution de ces travaux n’aura lieu que dans quelques jours ».

 

Source : S0200 n°173 du 27/07/1876.

 

27/08/1876.

Attribution des travaux d’extension de l’enceinte urbaine de Strasbourg.

La presse locale a publié cette information : « Strasbourg, le 27 juillet 1876. Comme nos lecteurs ont pu le constater dans la partie annonce de notre journal, les travaux d’extension de l’enceinte urbaine, c’est-à-dire la construction des nouveaux ouvrages de fortification ont été attribués à la société Wittkopp, Jerschke et Walter ».

 

Source : S0200 n°176 du 28/07/1876.

 

10/09/1876.

Réflexions en rapport avec l’extension de l’enceinte urbaine de Strasbourg.

La presse locale a publié cet article : « Fin 1872, début 1873, le conseil municipal travailla sur la question, en rapport avec l’extension de l’enceinte urbaine, traitant de l’endroit où était souhaitable d’ériger la nouvelle gare ferroviaire. La discussion était ouverte sur les différentes options, la direction des chemins de fer préconisait un site entre la porte Blanche « Weissthurm-Thor » et la porte de Cronenbourg « Kronenburger-Thor », soit sur le front sud de la ville, entre le cimetière Saint-Urbain et le Petit-Rhin « Kleinen Rhein ».

En repoussant l’enceinte vers l’extérieur, la surface de la ville passe donc de 232 à 618 hectares, soit 12/3 de plus. Lors de la planification, l’emplacement de la place « Kaiserplatz » (actuelle place de la République) est sur l’axe d’une ligne passant par la cathédrale et la porte de Schiltigheim « Schiltigheimer-Thor », de façon que le grand boulevard de jonction entre l’Université et le palais impérial puisse la couper à la perpendiculaire. Ce quadrillage perpendiculaire à été plus ou moins respecté. Cependant, cela durera encore des dizaines d’années jusqu’à ce que cette ville en pleine extension économique obtienne la construction d’un pont fixe sur le Rhin, vers Kehl. La demande du « Statthalter » impérial du 11 juillet 1888, le prince de Hohenlohe, un projet d’un montant de 1,8 millions de marks a été refusé le 3 décembre 1888 avec l’argumentation suivante que malgré l’importance de la place de Strasbourg, qu’il n’y avait aucune nécessité, puisqu’en temps de guerre on pouvait construire de tout temps des ponts flottants. Cela durera encore quelques temps jusqu’à ce que l’on puisse remplacer le pont flottant par un pont routier en structure métallique, et cela en 1897 ».

 

Source : S200 n°212 du 10/09/1876.

 

Travaux de construction de la nouvelle enceinte urbaine sur les fronts Nord, est et Ouest et réaménagement du front Sud

 

1876.

Strasbourg place forte : passage souterrain de la lunette du nouveau fossé des remparts.

Le génie militaire allemand édite en 1876 un plan concernant le passage souterrain de la lunette du nouveau fossé des remparts. Ce plan aux échelles 1 :100e et 1 :10e comprend le plan de masse, des coupes et les traverses portes rails « Schienenträger ».

 

Source : S1940.

 

23/08/1876.

Début des travaux d’extension de l’enceinte urbaine de Strasbourg.

La presse locale a publié ces informations « Strasbourg, le 26 août 1876. Les travaux d’extension de l’enceinte urbaine ont commencé depuis mercredi dernier (mercredi 23 août 1876), si bien que l’on puisse garder en mémoire cette date, comme le jour où l’on a entrepris le premier coup de bêche de cet important ouvrage. Les travaux commencèrent tout d’abord sur le côté gauche de la porte de Pierre « Steinthor », où l’on procède au démantèlement de la maçonnerie du rempart, au nettoyage du glacis par l’enlèvement de toutes les broussailles et arbres, au piquetage du tracé du nouveau rempart et ultérieurement au traçage de la prolongation du faubourg de Pierre « Steinstrasse », c’est-à-dire la nouvelle route de Strasbourg à Wissembourg (par Schiltigheim). La lunette 52 est en cours d’arasement, et ses travaux sont menés avec vigueur, et cet ouvrage avancé que l’on a souvent cité il y a six ans, aura bientôt disparu. Après la prise d’assaut de la lunette 52, peu de temps après la reddition de la ville, la lunette 53 a été trouvée abandonnée par ses défenseurs. C’est ainsi que le projet d’agrandissement de la place de Strasbourg, prévu de longue date, entre dans une phase concrète ».

 

Source : S200 n°200 du 27/08/1876.

 

27/08/1876.

Travaux d’extension de l’enceinte urbaine de Strasbourg.

Un journal local a publié cette annonce : « Offre, pour les travaux d’agrandissement à Strasbourg, nous demandons des livraisons de gravier, de sable, de pierres de taille, de moellons « Hausteine », de pierres concassées « Bruchsteine » et de matériel de voie ferrée de type « voie à barnoults » (Rollbahnmaterial », avec des voies de 0,50 ou de 0,90 m. La société de construction Wittkop, Jerschke & Walter, Kronenburgerstrasse 45 ».  

 

Texte original : « Offerten für die Stadterweiterungs-Bauten in Strassburg über Anleferung von Kies, Sans, Hausteine, Bruchsteine, Festungssteinen und Rollbahnmaterial für 0,50 und 0,90 m Spurweite nimmt entgegen. Die Baugesellschaft Wittkop, Jerschke & Walter, Kronenburgerstrasse, 45 ».

 

Source : S200 n°200 du 27/08/1876, p. 4.

 

28/08/1876.

Travaux d’extension de l’enceinte urbaine de Strasbourg.

Un journal local a publié ces informations : « Strasbourg le 28 août 1876. Les travaux d’extension de l’enceinte urbaine qui viennent de débuter prennent de plus en plus d’ampleur. De plus hier, ces derniers qui ont lieu au niveau de la porte de Pierre « Steinthor », ont également commencés devant la porte « Weissthurmthor ». L’ouvrage avancé appelé le « Bastete » est à présent entièrement arasé, et le comblement des fossés est en cours. Les curieux sont de plus en plus nombreux à venir voir les chantiers, pour y constater qu’après une longue préparation de ces ouvrages, les travaux sont bien devenus une réalité ».

 

Source : S200 n°202 du 30/08/1876.

 

01/10/1876.

Travaux d’extension de l’enceinte urbaine de Strasbourg.

Un journal de Strasbourg a publié cette annonce publicitaire parue dans un journal local : « Adjudication de la fourniture et de la livraison de 500 m3 de gravillons « Kleinschlag » pour les chemins de l’extension des fortifications urbaines entre la porte de Cronenbourg « Kronenburgerthor et la porte de Pierre « Steinthor ». Les offres sont prises en compte par la société de construction Wittkop, Jerschke et Walter ».

 

Source : S0200 n°230 du 01/10/1876, p. 3.

 

07/10/1876.

Travaux d’extension de l’enceinte urbaine de Strasbourg.

Un journal local nous livre cette information : « Strasbourg, le 7 octobre 1876. Hier, on a procédé à la première pose de la première pierre de la nouvelle ceinture urbaine, c’est –à-dire celle de la porte de Schirmeck « Schirmecker-Thor ». Après le discours adapté à la circonstance, prononcé par l’officier le plus ancien du chantier, entouré par les responsables et les employés de la société de construction, on a posé comme d’habitude la première pierre suivie des trois coups de marteau symbolique. Si l’on pense que ce n’est qu’à peine trois semaines que le premier coup de pioche a été donné sur ce tronçon, on ne peut qu’être étonné par la rapidité à laquelle ces travaux sont menés grâce à une direction très performante. Ici, ce sont au moins 1 100 hommes qui travaillent entre la jonction de l’Ill et la porte de Pierre « Steinthor » ; mais l’ampleur des travaux va encore s’accroître et dès que le temps sera plus clément, ce sont près de 2000 personnes qui seront employées sur ces chantiers ; une voie ferrée de chantier avec une locomotive sera mise en place encore cette année, afin de transporter les matériaux entre l’Ill et la porte Nationale « Weissthurmthor ». Comme nous le supposons, au cours de cette semaine on posera encore pas mal de premières pierres des différents ouvrages de ce tronçon, et d’ailleurs elles ont été déchargées près de l’Ill ».

 

Source : S0200 n°236 du 08/10/1876.

 

06/11/1876.

Travaux d’extension de l’enceinte urbaine de Strasbourg.

Un journal local a publié cet article : « Strasbourg, le 6 novembre 1876. Le journal « Karlsruher Zeitung » écrit de Strasbourg : Les travaux de l’extension de la ceinture urbaine font de tels progrès qu’à plusieurs endroits on constate que le rempart a déjà sa forme définitive. L’enceinte est très simple si on la compare au système Vauban, elle ne comporte qu’un rempart principal précédé d’un fossé, et devant celui-ci, un petit rempart de faible hauteur le long du glacis, le parcourant en lignes brisées « gebrochene Linien ». Seuls les angles du rempart permettent le flanquement, au niveau des flancs par de courtes avancées, et contrairement aux anciennes fortifications, on ne trouve aucun ouvrage avancé ».

 

Source : S0200 n°260 du 07/11/1876, p. 2.

 

21/11/1876.

Travaux d’extension de l’enceinte urbaine de Strasbourg.

Un journal local a publié cet article : « Strasbourg, le 21 novembre 1876. Nous venons de recevoir le communiqué suivant : Lorsque l’on passe la porte « Steinthor » (Porte de Pierre) et que l’on arrive à l’endroit où notre attention est attirée par les travaux en cours sur la nouvelle enceinte urbaine, on est obligé de passer par une portion de route où l’odeur particulièrement insupportable. En effet, le long de ce chemin passe un fossé dont l’eau stagnante émet cette odeur insupportable. Existerait-il un moyen de se débarrasser dès à présent de cette verrue ? Vous aurez les remerciements de tous ceux qui doivent passer par cette porte, pour vaquer à leurs affaires ou se rendre au cimetière pour rendre visite à leurs proches. « Un Strasbourgeois ». Nous pouvons souligner que les travaux en cours sont responsables de cette situation ».

 

Source : S0200 n°273 du 22/11/1876.

 

18/01/1877.

Travaux d’extension de l’enceinte urbaine de Strasbourg.

Le journal Strassburger Zeitung du 20 janvier 1877 a publié cet article : « Strasbourg, le 18 janvier. Extension de l’enceinte urbaine. Les travaux concernant le 1er tiers de la nouvelle enceinte urbaine (de l’entrée de l’Ill dans la ville jusqu’à la porte « Steinthor » peuvent se poursuivre normalement grâce au climat très clément de l’hiver et de plus en plus de travailleurs y prennent part. Ce sont environ 1 800 travailleurs qui œuvrent et on peut admettre que sur l’ensemble du tronçon, un tiers des travaux au moins, est déjà achevé. Seuls les travaux de maçonnerie ont été provisoirement suspendus depuis l’arrivée subite du gel. Bien que pour les promeneurs ce n’est guère évident de se faire une idée de l’aspect futur de l’ouvrage en voyant ce chaos de tas de terre, de percées et de remplissages, on peut toutefois voir devant les portes « Weissthurmthor » et « Steinthor », ce gigantesque aménagement du terrain qui changera profondément la physionomie des quartiers concernés. Récemment, d’après ce que nous avons entendus, est arrivée une locomotive près de la porte « Weissthurmthor », sur une voie de chemin de fer qui croise la rue « Lingolsheimerstrasse », ce qui permettra d’accélérer l’approvisionnement en terre et en gravier au profit des nouveaux remparts. Après avoir reçu l’autorisation des autorités supérieures, cet aménagement entrera bientôt en fonction. A cause de la météo très clémente, les ouvriers italiens, contrairement à l’habitude, restèrent de ce côté-ci des Alpes ».

 

Source : S0170 n°16 du 20/01/1877, p. 2.

 

20/02/1877

Levée partielle de l’Octroi pour les travaux d’extension de l’enceinte urbaine.

Le journal Straßburger Zeitung n°59 du dimanche 11 mars 1877 a publié la décision de l’administrateur municipal au sujet de l’octroi : « Décisions de l’administrateur de la municipalité dans le cadre de l’exécution des droits du conseil municipal. « 20 février 1877. Contrat avec le service des fortifications concernant la levée de l’octroi.

Par le contrat du 16 octobre 1876, concernant l’octroi sur certains matériaux de construction nécessaires à l’extension de l’enceinte urbaine, ont été fixés entre le service local des fortifications et l’administration municipale.

Sur la base du paragraphe 2 du règlement existant, et en tenant compte des tarifs, tous les matériaux ne sont pas obligatoirement soumis à l’octroi, mais uniquement ceux qui seront utilisés dans la zone du rayon intérieur comme matériaux de construction. Le service des fortifications a exprimé la demande suivante, après avoir recensé définitivement la situation de tous les ouvrages en chantier, que tous les ouvrages qui tombent dans le rayon l’octroi soit marqué sur place, et que le protocole qui doit être conclu fasse l’objet d’un contrat additionnel. L’administration de la ville souscrit entièrement à cette proposition puisque cela permettra de simplifier le calcul des taxes, et de pallier a des erreurs possibles. Ce contrat additionnel désigne exclusivement les ouvrages de la nouvelle qui ne tombent pas dans le rayon de l’octroi ».

 

Source : S0170 n°20 du 11/03/1877, p. 2.

 

17/03/1877

Adjudication des travaux et fournitures annuelles pour le service des fortifications.

Le journal Straßburger Zeitung n°58, du samedi 10 mars 1877 a publié cet avis : « Avis. Adjudication des travaux et livraisons à effectuer du 1er avril 1877 au 31 mars 1878, au profit de la place forte de Strasbourg et de ses ouvrages extérieurs : il s’agit de travaux de maçonnerie et de taillage de pierres ; de travaux de couverture ; de travaux de charpente ; de travaux de menuiserie ; de travaux de forge et de serruriers ; de travaux de plomberie ; de travaux de peinture ; de travaux de vitrerie ; de travaux de carrelage ; de travaux de carrelage ; de travaux de pavage ; de travaux de puisatier ; de missions de transport ; de ainsi que la livraison des fournitures et de dessins, et la livraison de la nourriture pour les pigeons seront attribués par voie d’adjudication le samedi 17 mars 1877, à 10 heures. Strasbourg le 5 mars 1877. « Kaiserliche Fortification ».

 

Source : S0170 n°58 du 10/03/1877, p. 3.

 

09/04/1877.

Nuisances à la suite des travaux d’extension de l’enceinte urbaine.

Le journal Straßburger Zeitung n°83 du mercredi 11 avril 1877 a publié cet article : « Strasbourg, le 9 avril 1877. Nous avons reçu la lettre suivante concernant le problème de l’état insupportable dans lequel se trouve le canal d’évacuation des eaux usées de Schiltigheim, au niveau de la « Schiltigheimerstrasse ». Nous demandons aux autorités de bien vouloir en tenir compte : « A la rédaction ! Il y a quelques temps déjà que la Strassburger-Zeitung a évoqué les plaintes répétitives concernant l’état insupportable du canal d’évacuation des eaux usées de Schiltigheim et du bassin de rétention près du cimetière devant la porte « Steinthor », que les travaux d’extension de la ville et de l’enceinte urbaine pourraient faire disparaître. Si cela devait être le cas, ne pourrait-on pas commencer immédiatement par le comblement du fossé en question ? Ne pourrait-on pas installer une évacuation des eaux conforme à la police sanitaire et faire payer les travaux par ceux qui en ont l’obligation ? Les ouvrages érigés devant la porte « Steinthor » sont en cours de créer d’autres eaux stagnantes à la suite de la coupure des fossés des fortifications par le nouveau rempart, et cette eau va pourrir et s’évaporer. L’état sanitaire de Strasbourg et des environs est déjà préoccupant en ce qui concerne les affections des poumons, et il serait souhaitable de faire disparaître tous les inconvénients que l’on vient de citer, le plus rapidement possible. Est-ce que cela n’est pas possible ? ».

 

Source : S0170 n°83 du 11/04/1877, p. 2.

 

05/1877

Remise du plan projet Orth.

La municipalité de Strasbourg n’a pas proposé de concours pour réaliser le projet urbanistique de la ville de Strasbourg considérablement agrandie grâce aux nouvelles fortifications. Elle se contente de mettre en concurrence les projets de deux architectes.

L’architecte prussien Orth rend son projet de plan d’urbanisation de la ville de Strasbourg. Ce plan comprend également un rapport imprimé dans lequel il expose ses idées et ses critiques à l’égard des exigences des militaires et de la municipalité.

Le plan de l’architecte Geoffroy Conrath, architecte de la ville depuis 1854, est également remis en 1877. Compte tenu que ce dernier a conçu un projet plus simple et plus ouvert aux modifications de détail, c’est finalement ce plan qui est adopté.

 

Source : S0241, p. 96-97.

 

01/05/1877

Visite de l’Empereur d’Allemagne à Strasbourg.

Le Kaiser Wilhelm I s’est rendu à Strasbourg du 1er au 4 mai 1877. Lors de son arrivée à Strasbourg, les artilleurs ont tiré des salves d’honneur à partir des remparts de la citadelle. Il assiste à la parade organisée au Polygone et visite les forts extérieurs. Il était accompagné par de nombreuses personnalités de l’empire allemand.

 

Source : S0170 n°100 du 01/05/1877, p. 1 ; n°101 du 02/05/1877 ; n°102 du 03/05/1877 ;

 

07/05/1877

Adjudication des herbages des remparts.

Le journal Straßburger Zeitung n°99 du dimanche 29 avril 1877 et n°102 du jeudi 3 mai 1877 a publié ce communiqué : « Communiqué. Lundi 7 mai 1877 matin, à 9 heures, seront adjugés les herbages des terrains expropriés pour l’extension de l’enceinte urbaine, situés entre la porte de Pierre “Steinthor” et l’Orangerie, sur place, au plus offrant, contre payement immédiat. Des conditions précises seront communiquées lors de l’adjudication. Le rassemblement se fera devant la porte “Steinthor”. Strasbourg, le 27 avril 1877. Le service impérial des fortifications « Kaiserliche Fortifikation ».

 

Source : S0170 n°99 du 29/04/1877, p. 3 et n°102, du 03/05/1877, p. 4.

 

17/05/1877

Travaux d’agrandissement de l’enceinte urbaine : utilisation de téléphérique.

Le journal Straßburger Zeitung n°115 du samedi 19 mai 1877, nous livre un article très intéressant sur les travaux d’extension de l’enceinte urbaine : « Le téléphérique utilisé pour les travaux d’agrandissement de la ville. Strasbourg, le 17 mai 1877. Dans notre siècle, où le chemin de fer et le télégraphe ont apporté de nombreux bouleversements, on ne peut guère s’étonner si l’on quitte la terre ferme en inventant un système, qui permet de convoyer des charges très haut au-dessus du sol, d’un pont à un autre. Si l’on guide ses pas au-dehors de la porte « Steinthor », une ligne de câbles supportés par des supports en bois, que l’on pourrait confondre à première vue avec une ligne télégraphique « Luftbahn oder Drahtseilbahn », sur lequel transitent tranquillement et espacés par de courts intervalles, de petits wagonnets de transport.

Ce téléphérique a été mis en service il y a quelques mois par le consortium d’entreprises des messieurs Wittkop, Jerschke et Walter et il est destiné au transport de la terre provenant de l’excavation du fossé des remparts qui est en cours au niveau de la rue « Kronenburgerstrasse », sur une distance d’environ 1 000 mètres, où la terre est utilisée pour combler les fossés des anciennes fortifications.

Le téléphérique commence tout près de la rue « Kronenburgerstrasse » et passe avec une très forte inclinaison par une étroite tranchée faite dans le talus, en direction des voies ferrées, où il passe à une importante hauteur au-dessus des dix voies de chemin de fer de la gare.

Toute l’installation de ce système de transport est si nouvelle et particulière, le fonctionnement si surprenant, qu’il est dans l’intérêt général que l’on donne les renseignements détaillés que les spécialistes nous ont communiqués.

La partie la plus importante de ce système, est composée des deux barres de fer rond de faible diamètre, tendue côte à côte sur toute la longueur du circuit, et qui sont fortement ancrées à l’une des extrémités, et munies d’importants contre poids à l’autre, pour créer une importante tension. Ces deux fers ronds, résultant d’un assemblage de petits tronçons sur une distance d’environ 1000 mètres, sont tout simplement portés par des supports en bois espacés entre eux d’environ 20 mètres, et servent de voie de roulement à de petits wagonnets suspendus.

Les wagonnets utilisés sur cette installation sont fondamentalement différents de ceux utilisés sur les voies ferrées « Rollbahn ». Il ne dispose que de deux roues situées à leur périphérie, et sont accrochés sur les voies support appelée « Laufdrähte ». Ces rouleaux métalliques tournent et sont fixés dans un cadre métallique fixé d’un côté du wagonnet par un dispositif appelé « Zapfen », qui permet le passage sans problème particulier des supports, et évite tout déraillement sur les voies de roulement. Les wagonnets dont le bac métallique à une capacité d’environ ¼ de m3, circulent de façon ininterrompue sur un circuit composé des deux voies de roulement ; un câble pour les wagonnets pleins et l’autre pour les vides.

Le déplacement des wagonnets est initié par un mince câble métallique, d’un diamètre d’environ 14 à 15 mm, qui passe sur des flasques horizontales au niveau de la dernière station, et il est continuellement entraîné par une petite machine à vapeur routière « Locomobile ». Au niveau de la dernière station, les ouvriers relient les wagonnets au câble d’entraînement « Zugseil », et ils se mettent en mouvement. C’est pour cette raison que le câble est muni de nœuds tous les 40 mètres, ce qui permet de fixer les wagonnets.

Chaque wagonnet est équipé d’un dispositif d’accrochage appelé « Kuppelingsapparat » ; dès qu’un noeud arrive à la dernière station près d’un wagonnet en attente en contrebas, ce noeud passe par une fourche de forme particulière et assure la liaison avec le wagonnet.

Voyons à présent d’un peu plus près les manipulations exécutées par les ouvriers chargés de la mise en oeuvre de ce téléphérique. Dès que le wagonnet a été rempli à la station de chargement « Beladestation », il est poussé par l’un des ouvriers sur la voie de roulement, et dès qu’un nœud du câble d’entraînement passe à ce niveau, la jonction est réalisée et le wagonnet part vers la station de déchargement.

Dès qu’il arrive à cet endroit, il se découple automatiquement du câble d’entraînement, et il est pris en compte par un ouvrier qui le pousse sur un rail latéral jusqu’au lieu du remblaiement. Le wagonnet est basculé pour être vidé.

Un ouvrier le pousse alors jusqu’à la deuxième voie de roulement, et il sera à nouveau relié au câble d’entraînement dès le passage d’un nœud.

C’est ainsi que les opérations se renouvellent avec le prochain wagonnet et ainsi de suite, si bien que la conduite de l’installation doit être faite avec beaucoup de régularité.

Comme les points de déchargement et de chargement se déplacent selon la progression des travaux, on dispose en plus du téléphérique, de rails légers fixés sur des blocs en bois transportables « Holzblöcke », qui peuvent être déplacés à souhait, et cela permet d’amener les wagonnets sur le lieu de l’excavation ainsi que de décharger la terre à l’endroit précis du remblaiement.

Actuellement 40 à 45 wagonnets circulent sur ce téléphérique, et au cours des 10 heures de travail journalier, ils permettent de transporter aisément 1200 à 1300 chargement de ¼ m3.

Il semble bien que le dispositif que nous venons de décrire prouve bien les avantages du téléphérique par rapport aux autres moyens de transport. Ici, il permet de surmonter aisément les difficultés locales, alors qu’une autre méthode nécessiterait des travaux et des coût beaucoup plus importants.

Les avantages de ce téléphérique seront encore plus conséquents si on l’utilise dans l’industrie minière, quand on pense aux énormes coûts de transport qu’engendrent pour le transport des matériaux les mines et les hauts-fourneaux, la dépendance vis-à-vis des transporteurs et des conditions atmosphériques, l’état des routes, etc., alors que ce système est indépendant des conditions du terrain, et il ne peut être touché été comme hiver, par les conditions atmosphériques, et de plus il permet de réaliser de sérieuses économies.

Nous pouvons pour ces raisons que conseiller à toutes les personnes intéressées, de se faire eux même une opinion sur ce système de transport, qui d’après notre avis est promis à un grand avenir.

 

Source : S0170 n°115 du 19/05/1877, p. 2.  

 

20/05/1877 – 03/06/1877

Exposition des plans projets d’urbanisation de la ville de Strasbourg.

Une exposition est organisée à l’Hôtel de Ville pour présenter les deux projets, des architectes Orth et Conrath. Les visiteurs avaient à leur disposition un registre sur lequel ils peuvent consigner leurs remarques.

 

Source : S0241, p. 97.

 

12/07/1877

Enquête publique de la commune de Strasbourg relative aux futurs travaux du 2ème tronçon de l’agrandissement de l’enceinte urbaine.

Le journal Straßburger Zeitung n°164 du mardi 17 juillet 1877, n°170 du 24 juillet 1877 et n°176 du 31 juillet 1877 a publié ce communiqué de la commune de Strasbourg : « Mairie de Strasbourg. Dans le cadre de la construction du 2ème tronçon de la nouvelle enceinte, allant de la porte de Pierre « Steinthor » jusqu’à l’Ill en aval, le service des fortifications envisage de réaliser les travaux suivants :

Le passage de l’Aar à travers l’enceinte ;

La suppression (Kassirung) de plusieurs cours d’eau, en particulier : les fossés passant le long du Tivoli ; du fossé passant le long de la limite sud de la propriété Schützenberger ; du fossé qui coupe la propriété Schützenberger en direction du nord et qui se jette dans l’Aar ; de l’ancien bras de l’Ill qui traverse la partie sud de la limite ouest de la scierie ; Transfert de la route venant du Contades et allant au Tivoli et à Schiltigheim, vers l’intérieur de la nouvelle enceinte ;

Aménagement du passage du sentier de la rive gauche de l’Ill par-dessus le fossé des fortifications « Festungsgraben » ;

Réalisation d’une coupure le long du sentier, au niveau de la jonction avec le cavalier 8 et l’Ill.

Afin de pouvoir émettre des objections éventuelles concernant les travaux précédemment cités, une enquête d’une durée de vingt jours est ouverte, c’est-à-dire au cours de la période allant du 14 de ce mois jusqu’au 20 août 1877.

Les plans concernés et les documents sont consultables par le public au cours de cette période, au secrétariat général de la mairie, où l’on trouve également le registre où l’on peut porter les remarques éventuelles. Strasbourg, le 12 juillet 1877. L’administrateur municipal Back ».

 

Sources : S0170 n°164 du 17/07/1877, p. 3 ; n°170 du 24/07/1877 ; n°176 du 31 juillet 1877.

 

16/07/1877

Commission d’expropriation se rend sur le terrain pour l’extension de l’enceinte urbaine.

Le journal Straßburger Zeitung n° 164 du mardi 17 juillet 1877 nous livre cette information : « Alsace-Lorraine. Strasbourg, le 16 juillet 1877. Ce matin à 11 heures, plusieurs équipages quittèrent le palais de justice, il s’agit en effet du tribunal d’instance « Landgericht », sous la direction du conseiller du tribunal « Landgerichtsrath » Monsieur Jung, pour procéder en lieu et place à une estimation définitive des parcelles nécessaires à l’extension de l’enceinte urbaine ».

 

Sources : S0170 n°164 du 17/07/1877, p. 3.

 

17/07/1877

Commission d’expropriation se rend sur le terrain pour l’extension de l’enceinte urbaine.

Le journal Straßburger Zeitung n°166, jeudi 19 juillet 1877 nous a livré cet article : « Strasbourg, le 17 juillet 1877. Tout comme la journée précédente, toute une série d’équipages est passée dans les rues de la ville. Ils transportaient le jury d’expropriation « Expropriationjury » qui se rendait sur les parcelles concernées par les travaux d’agrandissement de la ville, au-devant des portes de l’enceinte. Hier, ils avaient visité les parcelles des lieux-dits Brückhof, Juliansgarten et Gallmat, alors qu’aujourd’hui il s’agissait des lieux-dits Altegärten, Zielbaum et Schuhross, cette derrière zone uniquement en partie. Pour les prés sablonneux sur les berges de l’Ill, ils octroyaient 150 marks, pour deux champs situés à côté du Brückhof, 300 marks par are. Comme nous l’avons appris de l’administration municipale au sujet des parcelles du Brückhof appartenant à l’Hôpital civil, elles devaient être cédées volontairement aux services de l’intendance militaire impériale « Reichsfiscus » pour 125 marks par are. Il est d’ailleurs connu que l’Hôpital ne cèdera ses terrains volontairement que pour le double du prix proposé. En ce qui concerne les expropriations des jardins de Monsieur Ludwig Bucherer, les jurés attribuèrent 700 marks par are. Aujourd’hui, pour le commerçant Schmitt, dont la maison située Lingolsheimerstrasse au milieu d’un jardin qui est également exproprié, et qui a été achetée en 1869 pour un montant de 7 500 marks lors d’une vente aux enchères, le jury propose 100 000 marks ».

 

Sources : S0170 n°166 du 19/07/1877, p. 2.

 

20/07/1877

Inspection des nouveaux ouvrages de fortification.

Le journal Straßburger Zeitung n°169 du dimanche 22 juillet 1877 nous livre cette information : « Alsace-Lorraine. Strasbourg le 20 juillet 1877. Comme on vient de l’apprendre, Monsieur le « Generalmajor » von der Chevallerie, inspecteur et ingénieur de Mayence, se trouve dans nos murs depuis mardi dernier, afin de vérifier les nouveaux ouvrages de fortification. Le départ de cet officier supérieur est probablement prévu en début de semaine prochaine ».

 

Sources : S0170 n°169 du 22/07/1877, p. 2.

 

21/07/1877

Adjudication des travaux de la 2ème tranche de l’extension de l’enceinte urbaine.

Le journal Straßburger Zeitung n°169 du dimanche 22 juillet 1877 a publié cette information : « Alsace-Lorraine. Strasbourg le 21 juillet 1877. Comme nous l’avons appris, l’adjudication des travaux de terrassement et de construction de la 2ème tranche de l’extension des fortifications urbaines (Steinthor – Ill) se déroulera le 7 août 1877. Quatre sociétés de construction sont admises à concourir.

 

Sources : S0170 n°169 du 22/07/1877, p. 2.

 

30/07/1877

Commission d’expropriation se rend sur le terrain pour l’extension de l’enceinte urbaine.

Le journal Straßburger Zeitung n°176 du mardi 31 juillet 1877 précise cette information : « Alsace-Lorraine. Strasbourg, le 30 juillet 1877. D’après nos suppositions, les décisions du jury concernant les estimations des terrains destinés à l’extension de la ceinture urbaine de fortification, ont été communiqué à la cour de cassation pour recours par l’intendance militaire « Militärfiscus ».

 

Sources : S0170 n°176 du 31/07/1877.

 

07/08/1877

Adjudication de la 2ème tranche de l’agrandissement de l’enceinte urbaine.

Le journal Straßburger Zeitung n°183 du mercredi 7 août 1877 nous informe : « Alsace-Lorraine. Strasbourg, le 7 août 1877. Comme nous venons de l’apprendre de bonne source, l’adjudication des travaux du 2ème lot de l’extension de l’enceinte urbaine (Steinthor – Ill) ont été adjugés aujourd’hui à la société Schöttle, Hend et Cie, de Stuttgart ».

 

Sources : S0170 n°183 du 07/08/1877.

 

08/08/1877

Adjudication de la 2ème tranche de l’agrandissement de l’enceinte urbaine.

Le journal Straßburger Zeitung n°184 du vendredi 9 août 1877 nous apporte les précisions suivantes au sujet de cette adjudication : « Alsace-Lorraine. Strasbourg, le 8 août 1877. Au sujet de l’adjudication des travaux du deuxième tronçon de l’extension des fortifications urbaines qui s’est déroulée hier, nous avons appris que des 6 entreprises de construction invitées à concourir, seule 4 d’entre elles ont déposées une offre. Le consortium d’entrepreneurs Wittkop, Jerschke et Walter a présenté une offre qui était 3% moins chère, et l’entreprise de construction Schöttle, Hend et Cie a proposé une offre 9% inférieur au montant proposé. C’est à cette dernière société qui vient d’être crée, que les travaux ont été adjugés le 8 août 1877. Avant hier et hier, l’huissier de justice à notifier officiellement intéressés, les dernières estimations proposées par le jury de l’extension des fortifications pour l’intendance militaire « Militärfiscus », dans son recours en cassation ».

 

Sources : S0170 n°184 du 09/08/1877, p. 4.

 

09/08/1877

Embauche d’un tailleur de pierre.

Le journal Straßburger Zeitung n°184 du vendredi 9 août 1877, p. 4.  A publié cette annonce pour les travaux de la 1ère tranche d’agrandissement de l’enceinte urbaine » Un emploi est proposé à un bon tailleur de pierres – polisseur. Wittkop, Jerschke et Walter, Kronenburgerstrasse 43 ».

 

Sources : S0170 n°184 du 09/08/1877, p. 4.

 

14/08/1877

Travaux de la 1ère tranche d’extension de l’enceinte urbaine.

Le journal Straßburger Zeitung n°188 du mardi 14 août 1877 a publié cette offre d’emploi : « 100 terrassiers et 50 maçons sont engagés immédiatement au chantier IV « Bauabteilung IV » des travaux d’extension de l’enceinte urbaine. Wittkop, Jerschke et Walter ».

 

Sources : S0170 n°188 du 14/08/1877, p. 4 et n°190 du 16/08/1877, p. 4.

 

31/08/1877

Vente de bois dans le cadre de la 2ème tranche de l’extension de l’enceinte urbaine.

Le journal Straßburger Zeitung n°200 du mardi 28 août 1877 a publié ce communiqué : « Avis. Vendredi 31 août de cette année, le matin à 9 heures, doivent être vendus contre payement immédiat en liquide, le bois énuméré ci-dessous à la suite du déboisement des terrains situés entre le Tivoli et la route vers Schiltigheim, le long de l’Ill : 8 troncs de peupliers ; 3 lots de branchages ; 9 lots de saule ; 2 lots de noyer ; 700 fagots de brindilles divisés en 14 lots ; 6 lots de branchages de pommiers ; 35 lots de branchages de saule ; et ultérieurement deux observatoires qui sont en cours de démontage. Les conditions seront précisées sur place aux acheteurs, le jour de la vente. La vente aux enchères débutera sur l’ancien terrain Schützenberg, devant la porte des Juifs (Judenthor) ».

 

Sources : S0170 n°200 du 28/08/1877.

 

29/07/1877

Annonce de recherches d’un maître machiniste et de 10 terrassiers par la société Wittkop, Jerschke & Walter paru dans la Straßburger Zeitung n°175 du 29 juillet 1877 : « Offre d’emploi : cherchons maître machiniste de confiance « Maschinen Meister ». Wittkop, Jerschke & Walter, Kronenburgerstrasse 43 ». Et « Cherchons pour travaux : 100 terrassiers doués pour un travail en régie « Regiearbeit » (à priori en sous-traitance). Plus de précisions au bureau, Schlossberg 33 ».

 

Source : S0170, n°175, p. 4.

 

07/08/1877

Adjudication de la 2ème tranche de l’extension de l’enceinte urbaine.

La Strassburger Zeitung n°183, du 7 août 1877 nous informe : « Alsace-Lorraine. Strasbourg, le 7 août 1877. Comme nous venons de l’apprendre de bonne source, l’adjudication des travaux du 2ème lot de l’extension de l’enceinte urbaine (Steinthor – Ill) ont été adjugés aujourd’hui à la société Schöttle, Hend et Cie, de Stuttgart ».

 

Source : S0170, n°183 du 07/08/1877.

 

Le journal Strassburger Zeitung n°184, du 9 août 1877 nous apporte quelques précisions importantes au sujet de cette adjudication : « Alsace-Lorraine. Strasbourg, le 8 août 1877. Au sujet de l’adjudication des travaux du deuxième tronçon de l’extension des fortifications urbaines qui s’est déroulée hier, nous avons appris que des 6 entreprises de construction invitées à concourir, seule 4 d’entre elles ont déposées une offre.

Le consortium d’entrepreneurs Wittkop, Jerschke et Walter a présenté une offre qui était 3% moins chère, et l’entreprise de construction Schöttle, Hend et Cie a proposé une offre 9% inférieur au montant proposé. C’est à cette dernière société qui vient d’être crée, que les travaux ont été adjugés le 8 août 1877.

Avant hier et hier, l’huissier de justice à notifier officiellement intéressés, les dernières estimations proposées par le jury de l’extension des fortifications pour l’intendance militaire « Militärfiscus », dans son recours en cassation.

 

Source : S0170, n°184, du 09/08/1877, p. 4. 

 

09/08/1877

Recherche de bon tailleur de pierres.

Le journal Strassburger Zeitung n°184, du 9 août 1877, a publié cette recherche d’emploi : « Un emploi est proposé à un bon tailleur de pierres – polisseur. Wittkop, Jerschke et Walter, Kronenburgerstrasse 43 ».

 

Source : S0170, n°184 du 09/08/1877, p. 4.

 

14/08/1877

Offre d’emploi pour les travaux de la première tranche de l’enceinte urbaine.

Le journal Strassburger Zeitung n°188, du 14 août 1877, a publié cette annonce, renouvelée dans le n°190 du 16 août 1870 : « 100 terrassiers et 50 maçons sont engagés immédiatement au chantier IV « Bauabteilung IV » des travaux d’extension de l’enceinte urbaine. Wittkop, Jerschke et Walter ». 

 

Source : S0170, n°188 du 14/08/1877 et n°190 du 16/08/1877, p. 4.

 

1878

Début de construction de la nouvelle gare de Strasbourg.

Après que les moyens financiers ont été débloqués, la direction Générales des Chemins de Fer Impériaux lance la construction de la nouvelle gare de Strasbourg selon les plans de l’architecte Caspar.

 

Source : S1053, p. 312.

 

10/03/1878.

Etablissement du plan de la porte de chemins de fer Sud.

Le service impérial des chemins de fers d’Alsace-Lorraine « Reichseisebahnen Elsass-Lothringen » a établi en collaboration avec le service des fortifications de Strasbourg le plan de la porte de chemins de fer « Südliches Festungsthor » de la ligne Barr – Bâle. Ce plan à l’échelle 1 :100e est destiné à figurer dans le rapport du 10 mars 1878. Cet ouvrage fait partie de l’extension du front ouest de l’enceinte urbaine de Strasbourg.

 

Source : S1940.

 

23/03/1878.

Adjudication pour la livraison de planchers pour la tranche A de l’extension de la ceinture urbaine et le fort Schwarzhoff.

Un journal local a publié à trois reprises ce communiqué : « Samedi 23 mars 1878, le matin à 10 heures, doit être adjugé la livraison de planches de parquet en pin, de poutres en chêne et de lattes en pin pour l’installation des parquets des ouvrages de l’enceinte urbaine du tronçon de construction A « Bauabschnitt A » et du fort « Am Altenheimer-Hofe ». Les offres sur papier timbré doivent être déposées le jour même de l’adjudication, à 9 heures, dans un pli cacheté portant l’inscription : « Offerte über Lieferung von Dielen u. f. w. », au bureau du service des fortifications. Les conditions particulières peuvent être consultées aux heures de bureau, et une copie peut être réalisée contre l’envoi du montant des frais. Strasbourg, le 1er mars 1878, le service impérial de fortification « Kaiserlische Fortification ». 

 

Sources : S0214, n°57 du 03/03/1878, n°62 du 08/03/1878, n°69 du 15/03/1878.

 

20/09/1878

Adoption du plan d’urbanisme de l’architecte Conrath.

Le 18 septembre 1878, l’administrateur municipal Otto Back de Strasbourg, réunie une commission consultative composée de 23 membres chargés d’examiner les deux plan projets de l’architecte prussien Orth et de l’architecte de la Ville Conrath. Les discussions sont vives mais finalement le 20 septembre 1878, c’est le projet Conrath qui l’emporte par un vote de dix voix contre huit.

 

Source : S0241, p. 97.

 

01/05/1879

La défense de Strasbourg.

Une revue militaire française nous a livré ces informations : « Sous ce titre, l’Express de Mulhouse publie dans son numéro du 1er mai 1879, sur l’organisation défensive de Strasbourg, quelques considérations qu’elle termine par l’évaluation suivante de la garnison de guerre de cette place : « Avec les forts qui entourent Strasbourg, avec les nouveaux ouvrages, les nouveaux fossés, les bastions plats et les abris dont son enceinte a été garnie, cette ville, d’après la Badische Landes-Zeitung, peut être considérée désormais comme imprenable , si l’effectif de défense est porté à 35 000 hommes d’infanterie, 1 300 chevaux, 40 pièces de campagne, 7 000 hommes d’artillerie, 1 000 pionniers, et 900 à 1 000 pièces d’artillerie de siège ».

 

21/05/1879

Loi relative aux restrictions de la liberté de bâtir dans les nouvelles parties de la Ville de Strasbourg.

Afin d’éviter toutes dérives, le maire de Strasbourg obtient de la Délégation d’Alsace-Lorraine, parlement local depuis 1877, le vote d’une loi relative aux « Restrictions de la liberté de bâtir dans les nouvelles parties de la Ville de Strasbourg ».

 

Source : S0241, p. 99.

 

27/06/1879

Inspection des places fortes et des bataillons de pionniers, travaux d’agrandissement de la place forte de Strasbourg.

Une revue militaire française a publié cet article : « Agrandissement de Strasbourg. La Metzer Zeitung du 27 juin 1879 annonçait l’arrivée à Metz du général-lieutnant von Biehler, chef du corps des ingénieurs et des pionniers, venant de Thionville pour inspecter les fortifications de la place et le bataillon des pionniers n°15. De Metz, cet officier général s’est rendu à Strasbourg et, après y avoir inspecté également les fortifications et le bataillon de pionniers n°14, il doit, d’après le Straßburger Zeitung du 4 juillet 1879, terminer sa tournée sur la rive gauche du Rhin par la visite de Neuf-Brisach. C’est sans doute à la présence de cet inspecteur général à Strasbourg que se rattache l’opinion émise par un correspondant de l’Express ( !) au sujet de la prochaine conclusion des études relatives à l’agrandissement de cette ville. On croit intéressant de reproduire cette correspondance en raison des renseignements qu’elle donne sur les travaux d’agrandissement en question : « L’adjudication des travaux relatifs à la troisième et dernière section de l’agrandissement de la ville, depuis longtemps attendue, ne peut plus tarder à présent. L’étude des constructions militaires qui devront être élevées sur ce périmètre de la nouvelle enceinte fortifiée, lequel s’étend de la rive droite de l’Ill jusqu’à la citadelle, a vivement préoccupé jusqu’ici le ministère de la guerre à Berlin ; mais, si nous sommes bien informés, ces études touchent à leur fin. L’enceinte de la troisième section entamera plusieurs propriétés communales, notamment à la Robertsau, une partie de l’Orangerie et de la promenade Le Nôtre. Une commission, formée par l’administration municipale de Strasbourg, et prise parmi nos concitoyens, a été appelée à estimer la valeur des terrains ci-dessus, qui ont ensemble une superficie de 12 à 13 hectares. L’estimation s’est élevée au chiffre de 866 202 marcs. Mais l’administration des fortifications, ayant trouvé cette somme trop élevée et ayant demandé une réduction considérable, la question est, en ce moment en litige. S’il fallait en venir à une expropriation, la ville prévoit qu’elle n’obtiendra pas au-delà de 600 000 marks pour les terrains dont il s’agit. C’est dans cette hypothèse qu’une somme pareille figure au budget des recettes extraordinaires de l’exercice courant. Cette rentrée sera employée à solder le premier million de marks payable en 1879 pour les terrains cédés à la ville pour l’agrandissement de l’enceinte. Le premier à-compte de 500 000 marcs payé à l’heure qu’il est, laissant dans la caisse municipale un vide assez respectable ».

 

04/08/1879

Exercices d’alertes militaires à Strasbourg.

Une revue militaire française nous livre ces informations puisées dans la presse : « Le Journal d’Alsace rend compte, dans les termes suivants, de deux simulacres d’alertes qui auraient eu lieu à Strasbourg les 4 et 6 août dernier : « Strasbourg. - Hier soir (4 août 1879), entre cinq et sept heures, les sons de la générale ont subitement retenti dans nos murs. Des trompettes de cavalerie parcouraient les rues au trot en sonnant l’alarme, tandis que des pelotons de tambours sillonnaient la ville en faisant rouler leurs caisses. Il s’agissait de donner à la garnison le simulacre d’une « prise d’armes » imprévue, et de les habituer à occuper rapidement les postes qui leur sont assignés en cas d’alarme. C’est ainsi que des détachements sont venus prendre position dans la gare, à la poterne de Kronenbourg, aux diverses portes de la ville, et sur différents points des remparts. Tous ces détachements ont ensuite été inspectés par des rondes d’officiers supérieurs, qui se sont assurés de la stricte exécution des prescriptions militaires. Vers neuf heures du soir, toutes les troupes étaient rentrées dans leurs quartiers. Cette opération pourra se renouveler plusieurs fois encore. »

« Une nouvelle alerte militaire a été donnée ce matin (6 août 1879) à l’aube. Des clairons et des tambours ont parcouru les rues au coup de quatre heures, sonnant et battant la générale, et, comme la première fois, des trompettes à cheval ont donné l’alarme dans toute la ville. Comme lundi, les troupes ont pris les armes et se sont rendues à leur poste ; mais cette fois, le simulacre de prise d’armes s’est doublé d’un simulacre d’attaque contre la place. La fusillade a retenti hors la porte d’Austerlitz, et le canon du rempart a tonné contre l’ennemi imaginaire qui tentait l’assaut ». D’autre part, l’Express du 7 août 1879 annonce que ces prises d’armes font partie des manœuvres d’automne dont les exercices préliminaires devaient commencer le 4 août 1879. La même feuille ajoute que « ces alertes auront lieu pendant cinq jours, durant lesquels il ne sera permis à aucun soldat de sortir de la caserne ».

 

23/08/1879.

Adjudication de livraison de matériels pour la nouvelle enceinte urbaine de Strasbourg.

Un journal local du vendredi 15 août 1879 a publié le communiqué suivant : « Communiqué. Le samedi 23 août 1879 à 10 heure du matin, doivent être adjugés au bureau du service des fortifications les livraisons séparées de :

1. 17 pompes à colonnes en fonte pour les secteurs de construction A et B de l’extension de la ville.

2. La livraison pour les mêmes secteurs de construction de grillages en fer zingué avec cadres.

Les offres rédigées sur papier timbré peuvent être déposées jusqu’au jour même le matin à 9 heures, bien cacheté avec l’inscription « Offre pour la livraison de pompes » et Offre pour la livraison de grillage en fer zingué ». Les conditions particulières peuvent être consultées sur place pendant les heures de bureau. Strasbourg, le 12 août 1879, service impérial des fortifications ».

 

Source : S0354, n°190 du 15/08/1879.

 

07/04/1880

Décret d’adoption du plan Conrath.

Le décret impérial du 7 avril 1880, après une enquête publique réalisée en 1879 et quelques modifications exigées par le Stadthalter Edwin von Manteufel, qui a été nommé en 1879, entérine les dispositions décidées quant au plan d’extension de Strasbourg et charge la ville de son exécution.

 

Source : S0241, p. 99.

 

16/04/1880.

Travaux d’agrandissement de l’enceinte urbaine.

Une revue militaire française nous livre ces informations : « Au sujet de l’agrandissement de l’enceinte de Strasbourg dont la Revue a parlé dans sons n° 463, le Journal d’Alsace du 16 avril 1880 contient quelques données intéressantes dont voici la reproduction :« L’élargissement du front sud de la ville de Strasbourg, entrepris dans le but de donner plus d’espace aux bâtiments scientifiques qui existent ou sont projetés autour de l’hôpital civil, avance avec rapidité. A quelques tronçons près, tout le mur d’enceinte, depuis le voisinage de la porte de l’Hôpital jusqu’à la poudrière Sainte-Elisabeth, est abattu, et le terre-plein lui-même est éventré par plusieurs tranchées à travers lesquelles les terres sont transportées sur le glacis pour former l’enceinte nouvelle. Le pourtour de celle-ci se dessine en toute netteté. Le canal de jonction, au sujet duquel une enquête est en ce moment ouverte à la mairie, aura, depuis son origine au Herrenwasser (Ill.) jusqu’au canal de l’Ill-au-Rhin, cinq ponts : 1° un pont tournant au Herrenwasser ; 2° un pont sur la route hors la porte de l’Hôpital ; 3° un pont sur la route du Rhin, près du grand arbre ; 4° un pont sur la route de la Citadelle ; 5° un pont sur la nouvelle route de Kehl. Deux écluses se trouveront : 1° à l’entrée même du canal, sur l’Ill ; et 2° sur la route de l’Hôpital. Le port aura 350 mètres de long et 60 mètres de large ; il sera établi entre les deux écluses ci-dessus, entre la porte de l’Hôpital et l’entrée du canal. Le rail qui longera le port et joindra celui-ci à la gare d’Austerlitz aura 700 mètres de long. La dépense de toute l’entreprise est évaluée à 800 000 marcs ».

 

Source : S0359 n°502 01/05/1880, p. 231.

 

20/05/1880.

Agrandissement de l’enceinte urbaine et de la ville.

Une revue militaire française a publié cet article : « Voici d’après le Journal d’Alsace (numéro du 20 mai 1880) quelques nouveaux renseignements sur l’agrandissement de la ville de Strasbourg et la construction de sa nouvelle enceinte ; ils font suite aux indications que la revue a données précédemment sur ce sujet : « Les travaux de la troisième section de l’agrandissement de la ville de Strasbourg, où près de mille ouvriers sont occupés par la Société L. Heydt, Schottle et Schuster, avancent rapidement. Les ouvrages en maçonnerie sont tous commencés, savoir : la caserne de guerre, qui sera adossée au rempart dont elle fera partie et aura sa façade sur le carré Lenôtre ; la poudrière, également encastrée dans l’enceinte ; la porte de la Roberstau, qui s’élèvera près de l’auberge du Tilleul et livrera au tramway de la Roberstau un passage à ciel ouvert ; la fabrique de poudre et la seconde poudrière derrière l’Orangerie ; enfin la porte du Canal, près du pont tournant. Les fondations de la porte de Kehl seront bientôt abordées. Quant à la Wallstrasse de la section, elle est terminée sur une grande longueur et sera tout à fait achevée d’ici la fin du mois. La porte de Kehl s’élèvera près de la citadelle, dans l’axe même de la ville de Kehl ; de là on pourra voir directement la cathédrale ; une avenue de 3 kilomètres réunira cette porte avec la porte de Pierres. On peut voir en ce moment sur la promenade Lenôtre le fac-similé en bois de la future caserne dont il est question plus haut. La façade de celle-ci paraît être plus élégante que celle des autres nouvelles casernes, à cause de la promenade quelle doit contribuer à orner. Insistons sur ce point que la caserne du carré Lenôtre fera partie intégrante du rempart et ne sera pas un édifice isolé construit sur un point quelconque de cette pelouse ; ce projet, primitivement conçu, a été, comme on sait, écarté par l’autorité, en présence de la vive et légitime opposition qu’il a soulevée au sein de la population civile. Tous les travaux de la troisième et dernière section de l’agrandissement, qui comprend 4 kilomètres 1/2 de circuit, seront terminés, pense-t-on, à l’entrée de l’hiver : adjugés à la fin du mois de novembre dernier, interrompus par le rigoureux hiver que l’on sait, ils auront été exécutés en une seule et même campagne ». Le même journal ajoute ce qui suit dans son numéro du 23 mai 1880 : « Sur le rempart qui contourne la caserne d’Austerlitz et non loin de la porte de ce nom, on achève en ce moment la construction d’un magasin à poudre destiné à recevoir les munitions nécessaires aux exercices à feu que l’artillerie doit exécuter désormais sur un des saillants voisins et sur ce même rempart ; le bastion situé derrière l’amphithéâtre d’anatomie, vis-à-vis de l’hôpital civil, et qui jusqu’ici servait à ces exercices, vient en effet d’être démoli ».

 

Source : S0359 n°504 du 01/06/1880, p. 286.

 

12/06/1880

Exception à l’application de la loi sur les servitudes militaires et sur la modernisation du front sud de l’enceinte urbaine de Strasbourg.

La revue militaire de l’étranger nous a livré un article tiré du Journal d’Alsace du 12 juin 1880, qui précise la manière dont on applique, en certains points de l’enceinte de Strasbourg, la loi sur les servitudes militaires, afin de ménager les intérêts du commerce de cette ville : « Les craintes que la question des servitudes militaires avait fait naître au point de vue de l’exploitation du port-bassin dont sera pourvu, sur le glacis de la porte de l’Hôpital, le canal de ceinture qui bientôt unira l’Ill au canal de la Robertsau, viennent de se dissiper, grâce à une concession faite par le génie militaire, concession dont le commerce de transit, appelé à profiter en première ligne des avantages de la nouvelle voie navigable, apprendra sans doute la nouvelle avec satisfaction. D’après sa position par rapport au front sud de la forteresse, tel qu’on l’élargit en ce moment, le port du canal tombait de la deuxième zone, où il se trouvait avant cet agrandissement, dans la première zone des fortifications. Cette circonstance rendait donc, aux termes de la loi du 21 décembre 1871, sur les rayons et servitudes militaires, impossible autour du port toute construction de quelque consistance, comme hangars, magasins, entrepôts, qui se rattachât à l’exploitation mercantile de ce bassin. Or il nous revient que le génie militaire, afin de seconder le but commercial que le nouveau port doit remplir, a consenti à le traiter comme s’il était situé dans la deuxième zone. En conséquence il sera permis, après l’accomplissement des formalités énumérées en l’article 15 de la loi précitée, d’établir le long du bassin des bâtiments construits en bois ou en fer, faciles à démolir, ou en panneaux murés d’une épaisseur de 15 cm au plus ; permis de construire sur socles en maçonnerie ou en pierre ne dépassant pas le terrain environnant de plus de 30 centimètres ; de couvrir les bâtiments de tuiles. La hauteur des bâtiments jusqu’au faite pourra atteindre 13 mètres, tandis que dans la première zone cette hauteur est limitée à 7 mètres. Les caves pourront avoir des poutres en bois ou de légères poutres en fer recouvertes d’un plancher en bois. En cas de construction d’usines à vapeur en maçonnerie autour du port, les cheminées pourront être autorisées, pourvu que leur hauteur ne dépasse pas 20 mètres. Pour ce qui regarde le canal lui-même, ajoutons que la portion située sur la troisième section de l’agrandissement de la ville, entre la Robertsau et la Citadelle, est presque achevée, avec 40 mètres de large et 4 mètres de profondeur. On sait que sur ce trajet, le canal fera en même temps l’office de fossé d’inondation. Depuis la Citadelle jusqu’à l’Ill, sa largeur ne sera plus que de 18 mètres sur 2 mètres de profondeur ».

 

16/09/1880

Travaux d’agrandissement de l’enceinte urbaine de Strasbourg.

La revue militaire de l’étranger n°511 du 16 septembre 1880 nous livre ces informations relatives aux travaux d’agrandissement de l’enceinte urbaine de Strasbourg, d’après les renseignements tirés de divers journaux : « Nous relevons dans le Journal d’Alsace une série de renseignements sur l’état des travaux d’agrandissement de l’enceinte de Strasbourg : « L’effort principal des travaux de l’agrandissement de la ville se concentre en ce moment sur la troisième et dernière section (Front Nord-Est). Depuis la promenade Lenôtre, où commence la nouvelle enceinte de la section, jusqu’à son point de soudure avec la citadelle, c’est-à-dire sur un circuit de 4 kilomètres, près de mille ouvriers travaillent sans relâche… La caserne qui fera partie du mur d’enceinte sur la place Lenôtre, la porte de la Robertsau, près du Tilleul, le magasin à poudre et les deux poudrières derrière l’Orangerie, enfin la porte dite du Canal, près du pont tournant et de l’ancien Chalet, s’élèvent actuellement beaucoup au-dessus des fondations. Quant à la future porte de Kehl, les fondations en béton sont achevées ; leur exécution a été très difficile, attendu qu’il a fallu lutter contre l’envahissement des eaux. C’est par le canal de l’Ill au Rhin qu’arrivent, des carrières de Saverne, les énormes cubes de pierre destinés aux grosses constructions… La partie du nouveau fossé de fortification, qui doit servir en même temps de canal de jonction, commence au canal de l’Ill au Rhin et se termine non loin de la porte de Kehl. Large de 40 mètres, profond de 4 mètres, ce fossé est terminé et plein d’eau, sauf une petite langue de terre formée par la route qui, du Bon-Pasteur, mène à la digue du Petit-Rhin. Cette langue va elle-même disparaître pour faire place à un pont provisoire, qui, plus tard, sera remplacé par un pont définitif. Près de la porte de Kehl, à l’endroit où cesse le fossé commun, on voit l’amorce où celui-ci se bifurquera : la branche de droite continuera la citadelle pour se diriger, par le glacis de l’hôpital, vers la rivière d’Ill, où il se terminera.

Au point de soudure de la troisième section sur la citadelle, de grands changements se sont également opérés. La mine et la sape ont fait tomber des ouvrages avancés, que d’autres suivront bientôt, de sorte qu’il ne restera, de ce côté, que le corps de place et ses glacis.

Près de la porte de Kehl sont établis, d’un côté, le bureau du major du génie, de l’autre, les bureaux des entrepreneurs… Du train dont marchent les travaux de la troisième section, le rempart pourra être terminé, depuis la citadelle jusqu’au canal de la Robertsau, d’ici la fin de l’année ; la partie qui longe le canal jusqu’à la promenade Lenôtre ne le sera que l’année prochaine, à cause des travaux d’art qu’elle comprend.

Les travaux d’art eux-mêmes, caserne, poudrière et portes seront achevés avec l’année 1881.

Sur l’ancien front d’attaque, situé au nord-ouest, « tous les ouvrages extérieurs sont abattus, et leurs matériaux ont servi à niveler les cunettes et les fossés jusqu’à hauteur de la nouvelle route militaire. La courtine 10-11, c’est-à-dire le rempart entre l’ancienne porte de Pierres et ce bastion, aura disparu dans quelques jours (Journal d’Alsace du 21 juillet 1880).

Les travaux d’élargissement du front sud (porte de l’Hôpital) sont entrés dans une nouvelle phase d’activité. La construction en pierres de taille du nouveau mur d’enceinte est commencée et exécutée déjà sur une grande étendue. Cette première portion du front élargi se greffe sur l’ancienne muraille, à cent mètres environ de la porte, et se dirige en droite ligne vers le glacis. De là, le nouveau mur contournera le bastion démoli en faisant un angle assez ouvert, et se soudera à l’enceinte actuelle à hauteur de la poudrière Sainte-Elisabeth. Celle-ci disparaîtra fort probablement et sera remplacée par une poudrière nouvelle, encastrée dans la circonvallation en cours d’exécution.

Les terrassements du nouveau glacis sont presque achevés, et le nouveau fossé d’inondation est terminé en sa première partie. Le petit polygone d’exercice du bastion situé derrière le bâtiment d’anatomie ayant disparu avec le rempart, on l’a transféré sur un épaulement du rempart d’Austerlitz, près duquel un magasin à poudre a été construit (Journal d’Alsace du 7 août 1880). »

Enfin, dans son numéro du 2 juillet 1880, le Journal d’Alsace donne les renseignements suivants sur la caserne de la Finckmatt : « La ville de Strasbourg vient de faire poser les jalons du terrain qu’elle doit, aux termes du traité intervenu, livrer à l’autorité militaire pour la construction de la caserne qui remplacera celle de la Finckmatt destinée à être démolie. Ce terrain, situé entre la nouvelle porte de Pierre et celle de Schiltigheim, aura une contenance de 4 hectares, sans préjudice d’une autre superficie d’environ 5 hectares hors de la porte de Pierre, que la ville est tenue de livrer comme terrain de manœuvres.

La nouvelle caserne donnera à la fois sur le chemin de ronde et sur le boulevard de ceinture ; elle aura 296 mètres de long sur 136 de profondeur. Une fois le terrain exactement délimité, on procédera au nivellement des fossés de fortifications et des ouvrages avancés qui le couvrent actuellement, et en 1881 les constructions elles-mêmes seront commencées.

Le plan de la caserne, qui comprend plusieurs bâtiments, est en ce moment soumis à l’examen du ministre de la guerre à Berlin.

Rappelons qu’en vertu du traité passé entre la ville et l’administration militaire, celle-ci occupera la Finckmatt actuelle jusqu’à ce que la nouvelle caserne soit achevée, et alors elle cédera son droit de jouissance à la ville, nue propriétaire du bâtiment, moyennant une indemnité d’environ 220 000 marcs à prélever sur le budget municipal. De plus, la troupe restera en possession de l’ouvrage à corne qui s’étend devant la Finckmatt et lui sert de polygone d’exercice, jusqu’après livraison du champ de manœuvres de 5 hectares dont il a été question plus haut ».

 

10/1880.

Fortifications et infrastructure militaire.

La Revue d’artillerie, tome XVII d’octobre 1880 à mars 1881 a publié l’article suivant dont les informations ont été reprise dans le Journal d’Alsace : « Nous relevons dans le Journal d’Alsace une série de renseignements sur l’état des travaux d’agrandissement de l’enceinte de Strasbourg. L’effort principal des travaux de l’agrandissement de la ville se concentre en ce moment sur la troisième et dernière section (front nord-est). Depuis la promenade Lenôtre, où commence la nouvelle enceinte de la section, jusqu’à son point de soudure avec la citadelle, c’est-à-dire sur un circuit de 4 kilomètres, près de 1 000 ouvriers travaillent sans relâche… La caserne qui fera partie du mur d’enceinte sur la place Lenôtre, la porte de la Robertsau, près du Tilleul, le magasin à poudre et les deux poudrières derrière l’Orangerie, enfin la porte de la Robertsau, près du Tilleul, le magasin à poudre et les deux poudrières derrière l’Orangerie, enfin la porte dite du Canal, près du pont tournant de l’ancien Chalet, s’élèvent actuellement beaucoup au-dessus des fondations. Quant à la future porte de Kehl, les fondations en béton sont achevées ; leur exécution a été très difficile, attendu qu’il a fallu lutter contre l’envahissement des eaux. C’est par le canal de l’Ill au Rhin qu’arrivent, des carrières de Saverne, les énormes cubes de pierre destinés aux grosse construction… La partie du nouveau fossé de fortification, qui doit servir en même temps de canal de jonction, commence au canal de l’Ill au Rhin et se termine non loin de la porte de Kehl. Large de 40 m, profond de 4 mètres, ce fossé est terminé et plein d’eau, sauf une petite langue de terre formée par la route qui, du Bon Pasteur, mène à la digue du Petit-Rhin. Cette langue de terre va elle-même disparaître pour faire place à un pont provisoire, qui, plus tard, sera remplacé par un pont définitif.

Près de la porte de Kehl, à l’endroit où le fossé commun, on voit l’amorce où celui se bifurquera : la branche de droite continuera le fossé d’inondation proprement dit, et la branche de gauche deviendra le canal de jonction qui contournera la citadelle pour se diriger, par le glacis de l’hôpital, vers la rivière d’Ill, où il se terminera. « Au point de soudure de la troisième section sur la citadelle, de grands changements se sont également opérés. La mine et la sape ont fait tomber les ouvrages avancés, que d’autres suivront bientôt, de sorte qu’il ne restera, de ce côté, que le corps de place et ses glacis.

« Près de la porte de Kehl sont établis, d’un côté, le bureau du major du génie, de l’autre les bureaux des entrepreneurs… Du train dont marchent les travaux de la troisième section, le rempart pourra être terminé, depuis la citadelle jusqu’au canal de la Robertsau, d’ici la fin de l’année ; la partie qui longe le canal jusqu’à la promenade Lenôtre ne le sera que l’année prochaine, à cause des travaux d’art qu’elle comprend. Les travaux d’art eux-mêmes, casernes, poudrière et portes, seront achevés avec l’année 1881 ».

D’après le Journal d’Alsace du 21 juillet 1880 : « Sur l’ancien front d’attaque, situé au nord-est, « tous les ouvrages extérieurs sont abattus, et leurs matériaux ont servi à niveler les cunettes et les fossés jusqu’à la hauteur de la nouvelle route militaire. La courtine 10-11, c’est-à-dire le rempart entre le tunnel du chemin de fer et le bastion cavalier 11 est à peu près nivelé. Le bastion 11 lui-même est fortement entamé, et la courtine 11-12, c’est-à-dire le rempart entre l’ancienne porte de Pierres et ce bastion, aura disparu dans quelques jours ».

Le Journal d’Alsace du 7 août 1880 évoque : « Les travaux d’élargissement du front sud (porte de l’Hôpital) sont entrés dans une nouvelle phase d’activité. La construction en pierres de taille du nouveau mur d’enceinte est commencée et exécutée déjà sur une grande étendue. Cette première portion du front élargi se greffe sur l’ancienne muraille, à 100 mètres environs de la porte, et se dirige en droite ligne vers le glacis. De là, le nouveau mur contournera le bastion démoli en faisant un angle assez ouvert, et se soudera à l’enceinte actuelle à hauteur de la poudrière Sainte-Elisabeth. Celle-ci disparaîtra fort probablement et sera remplacée par une poudrière nouvelle, encastrée dans la circonvallation en cours d’exécution. Les terrassements du nouveau glacis sont presque achevés, et le nouveau fossé d’inondation est terminé en sa première partie. Le petit polygone d’exercice du bastion situé derrière le bâtiment d’anatomie ayant disparu avec le rempart, on l’a transféré sur un épaulement du rempart d’Austerlitz, près duquel un magasin a été construit.

D’après le Journal d’Alsace du 2 juillet 1880 et la Revue militaire de l’Etranger donnent les renseignements suivants sur la caserne de la Finkmatt : « La ville de Strasbourg vient de faire poser les jalons du terrain qu’elle doit, aux termes du traité intervenu, livrer à l’autorité militaire pour la construction de la caserne qui remplacera celle de la Finkmatt destinée à être démolie. Ce terrain, situé entre la nouvelle porte de Pierres et celle de Schiltigheim, aura une contenance de 4 hectares, sans préjudice d’une autre superficie d’environ 4 hectares hors de la porte de Pierres, que la ville est tenue de livrer comme terrain de manœuvres. La nouvelle caserne donnera à la fois sur le chemin de ronde et sur le boulevard de ceinture ; elle aura 296 mètres de long sur 136 de profondeur. Une fois le terrain exactement délimité, on procédera au nivellement des fossés de fortification et des ouvrages avancés qui le couvre actuellement, et en 1881 les constructions elles-mêmes seront commencées. Le plan de la caserne, qui comprend plusieurs bâtiments, est en ce moment soumis à l’examen du ministre de la guerre à Berlin. Rappelons qu’en vertu du traité passé entre la ville et l’administration militaire, celle-ci occupera la Finckmatt actuelle jusqu’à ce que la nouvelle caserne soit achevée, et qu’alors elle cédera son droit de jouissance à la ville, nue propriétaire du bâtiment, moyennant une indemnité d’environ 220 000 marcs à prélever sur le budget principal. De plus, la troupe restera en possession de l’ouvrage à corne qui s’étend devant la Finckmatt et lui sert de polygone d’exercice, jusqu’à la livraison du champ de manœuvres de 5 hectares dont il a été question plus haut ».

 

Source : S2079, p. 181-184.

 

1881.

Note de renseignement française de 1881 : caponnières métalliques de l’enceinte urbaine.

« La réponse quant aux caponnières métalliques de l’enceinte est très difficile ; on fera tout ce qui est possible pour obtenir avec le temps les renseignements demandés à ce sujet ».

 

Source : S1216 : note de renseignement n°2950 de 1881.

 

Source : S1216 : note de renseignement n°2950 de 1881.

 

04/1881.

Ouvrage de protection de l’écluse Nord.

Le service des fortifications de Strasbourg a réalisé un plan destiné à l’échelle 1 :400e de l’ouvrage de protection de l’écluse 88 actuelle écluse Nord « Deckwerk der Schleuse 88 » daté d’avril 1881. Cette écluse est située à l’embouchure du canal de la Marne-au-Rhin dans l’Avant-port Nord de Strasbourg.

 

Source : S1940.

 

21/04/1881.

Construction d’un ouvrage de protection de l’Ecluse Nord.

La presse locale parle de la décision de construire un ouvrage destiné à protéger les écluses du canal de l’Ill au Rhin ; cet ouvrage serait établi sur la rive gauche du canal, sur le territoire de la Robertsau, et les travaux commenceraient cette année.

 

Source : S0372.

 

02/12/1881

Construction de la 3ème tranche des fortifications urbaines s’achève bientôt et suppression de l’inspection des nouvelles fortifications de Strasbourg.

Une revue militaire française nous a livré cet article : « D’après une correspondance adressée à la Gazette de Cologne du 2 décembre 1881, la construction du troisième tiers de la nouvelle enceinte de Strasbourg serait sur le point d’être terminée. Le même journal annonçait d’autre part, dans son numéro du 26 novembre 1881, qu’en prévision du prochain achèvement des grands travaux de fortification entrepris à Strasbourg, l’inspection spéciale des fortifications créée dans cette place serait vraisemblablement supprimée le 1 février 1882. A partir de cette date, les deux places de Strasbourg et de Neuf-Brisach ressortiraient à la sixième inspection des fortifications (Metz) ; En même temps, Sarrelouis passerait à la cinquième inspection des fortifications (Mayence), de sorte que l’inspection de Metz aurait dans ses attributions toutes les places fortes de l’Alsace-Lorraine et n’en aurait pas d’autres. La cinquième inspection des fortifications (Mayence) et la sixième (Metz) continueraient à dépendre de la troisième inspection du génie dont le siège est à Mayence ».

 

30/01/1882

Interdiction d’usage d’armes à feu autour des ouvrages de fortification.

Une revue militaire française nous informe d’un projet de loi interdisant l’usage des armes à feu autour des ouvrages de fortification en Allemagne : « D’après une correspondance publiée par la Metzer Zeitung dans son numéro du 6 janvier 1882, on se préoccuperait en Allemagne de l’adoption d’une loi de servitude ayant pour objet d’interdire l’usage des armes à feu aux environs des ouvrages de fortification dans une certaine zone que l’on appellerait zone de tir ou de chasse prohibés. Cette zone s’étendrait à 400 mètres des ouvrages. Le but de cette loi paraît être de mettre plus complètement à l’abri des risques d’explosion les magasins à poudres, dépôts de projectiles, etc., qui sont installés sous les remparts mêmes ou dans leur voisinage. Bien que les locaux qui renferment ces substances explosives soient séparés de l’extérieur par des masses couvrantes de terre, on ne jugerait pas inutile de multiplier les précautions autour de ces magasins ».

 

01/05/1882

Allemagne, armée : état-major des places.

Une revue militaire française nous livre ces informations concernant l’armée impériale allemande : « Les places allemandes sont, dès le temps de paix, pourvues d’un commandant ; les grandes forteresses ont, en outre, un gouverneur. On a jugé qu’il ne fallait pas attendre le dernier moment pour placer dans une place frontière celui qui est appelé à la défendre. Le commandement d’une forteresse allemande n’a pas seulement à traiter les affaires qui se rapportent au service de la garnison, mais il doit surtout s’initier à la connaissance de la place, de ses abords et de ses ressources. Il en prépare d’avance la défense dans tous ses détails ; pour lui permettre d’atteindre ce résultat, on lui laisse en tout temps une initiative suffisante. Le commandement d’une place n’est donc pas absolument regardé chez nos voisins comme une retraite anticipée ; sans doute, les officiers auxquels est confié cet emploi sont choisis généralement parmi ceux que le service des troupes actives commence à fatiguer, mais tous sont considérés comme encore aptes au service de guerre. Il semble que les gouverneurs des grandes places frontières soient choisis avec un soin tout particulier ; nous en trouvons une preuve dans ce fait qu’un gouverneur de Strasbourg a quitté ce poste pour prendre le commandement d’un corps d’armée.

Les forteresses pourvues d’un gouverneur sont celles de Metz, Strasbourg, Germersheim, Mayence, Cologne, Ingolstadt et Ulm. La place d’Ulm se trouve, au point de vue du commandement, dans une position toute spéciale. On sait que les ouvrages de la rive gauche sont situés sur le territoire wurtembergeois, tandis que ceux de la rive droite, Neu-Ulm, sont sur le sol bavarois. Une convention intervenue le 16 juin 1874, entre la Prusse, représentant l’empire d’Allemagne, la Bavière et le Wurtemberg, a réglé la situation de cette place. Ulm, en tant que forteresse, relève directement de l’empire ; le gouverneur est prussien, le commandant bavarois ; les officiers de l’artillerie et du génie sont prussiens ou bavarois ; le major de place de la rive droite est bavarois, celui de la rive gauche, wurtembergeois ; le service médical et le service judiciaire sont assurés sur la rive droite par le ministère de la guerre de Munich, et sur celui de la rive gauche par celui de Stuttgard. Les troupes bavaroises et wurtembergeoises qui forment la garnison de la place sont casernées les unes sur la rive droite et les autres sur la rive gauche du fleuve.

Ce sont, on le voit, toutes les grandes places de la frontière occidentale ; celles de la frontière orientale n’ont qu’un commandant. Les villes qui possèdent un gouverneur ont, en outre, un commandant ; Germersheim seul fait exception à cette règle. Coblence n’a pas de gouverneur, mais compte deux commandants.

Les gouverneurs sont choisis parmi les généraux-lieutenants et même parmi les généraux de l’infanterie ou de la cavalerie. Les commandants de place en sous-ordre ont des grades très divers ; on trouve parmi eux des généraux-lieutenant, des généraux-majors, des colonels et des lieutenants-colonels.

Les forteresses de l’Empire non pourvue d’un gouverneur (Thionville, Neuf-Brisach, Rastatt, Sarrelouis, Wesel, Magdebourg, Torgau, Königstein, Spandau, Custrin, Glocau, Glatz, Neisse, Posen, Thorn, Dantzig, Königsberg, Pillau, Memel, Colberg, Swinemünde, Stralsund, Kiel et Sonderbourg Duppel) ont un commandant du grade de général-lieutenant à celui de major. Les petites places de Bitche, Lötzen (fort Boyen) ; les fortifications de l’embouchure de l’Elbe (Cuxhaven) et du Weser (Geestemünde) n’ont pas de commandant spécial. Il en est de même de Wilhelmshafen et de Friedrichsort.

Dans les villes ouvertes, au le plus ancien officier de la garnison remplit des fonctions tout à fait analogues à celles de nos commandant d’armes. Toutefois, on a jugé que, dans un certain nombre de villes importantes, ces fonctions ne pouvaient être confiées, sans nuire au service, à un officier déjà absorbé par d’autres occupations. On continue donc à entretenir un gouverneur à Berlin, et des commandants à Breslau, Karlsruhe, Kassel, Darmstadt, Frankfurt am Main, Hanovre, Stettin, Dresde, Stuttgart, Munich et Altona. Le commandant d’Altona étend son autorité sur Hambourg. A chacun de ces commandements est attaché un état-major plus ou moins nombreux. Les villes de Potsdam, Ludwigsbourg, Würzburg, Augsburg, Nurenberg, ont un état-major de place, mais le commandement est exercé par l’officier le plus élevé en grade résidant dans la place. Le camp du Lechfeld, en Bavière, est aussi pourvu d’un commandant spécial.

Mentionnons aussi une organisation spéciale à la Bavière : le territoire est divisé en vingt-sept districts de commandement (ces districts sont : Ingolstadt, Germersheim, Munich, Wurzbourg, Augsbourg, Nuremberg, Amberg, Ansbach, Aschaffenbourg, Bamberg, Bayreuth, Burghausen, Dillingen, Eichstaett, Erlangen, Freising, Kempten, Landau, Landsberg, Landhut, Lindau, Neubourg-sur-Danube, Passau, Ratisbonne, Spire, Straubing et Deux-Ponts) qui ont à leur tête le gouverneur de la forteresse la plus rapprochée, ou le plus ancien officier de la garnison voisine. Cette organisation a vieillie et ne semble plus répondre à des besoins sérieux.

Les gouverneurs et commandants des places les plus importantes ont un adjudant du grade de capitaine ou de premier-lieutenant. Le gouverneur de Berlin, par exception, dispose de deux adjudants. Tous ces adjudants comptent à la suite des corps de troupe.

A l’état-major des places de Metz et de Strasbourg est attaché un officier supérieur d’état-major.

Outre les gouverneurs, commandants et, s’il y a lieu, leurs adjudants, l’état-major d’une place comprend un major de place, un officier d’artillerie de la place et un ingénieur de place. Il compte presque toujours un auditeur de garnison, un médecin de garnison, un ou plusieurs aumôniers protestants ou catholiques. En temps de paix, il n’y a pas d’intendant affectés spécialement aux forteresses ; les services administratifs sont assurés par les soins de l’intendant du corps d’armée ou de l’un des intendants divisionnaires, suivant les circonstances locales.

Les états-majors des villes ouvertes ont la même composition que ceux des forteresses, mais ne comprennent pas d’officiers d’artillerie ni du génie. Lorsqu’un dépôt d’artillerie existe dans une ville, il est dirigé par un officier d’artillerie ; les dépôts d’artillerie qui sont situés dans une forteresse ont pour chef l’officier d’artillerie de la place.

Les majors de place sont choisis parmi les officiers supérieurs et les capitaines ; ils sortent presque tous le l’infanterie ou de la cavalerie ; quelques-uns d’entre eux comptent à la suite du corps de troupe.

En Prusse, les officiers d’artillerie employés dans les places sont tous du grade de major ou de capitaine, quelle que soit l’importance de la forteresse à laquelle ils sont attachés. Dans les petits Etats, plusieurs de ces officiers ont le grade de lieutenant-colonel. Les uns et les autres appartiennent à l’artillerie à pied et comptent dans les troupes à la suite des corps de troupe de cette arme. Les grandes places de Cologne, Mayence, Metz, Strasbourg et Ingolstadt sont pourvues d’un second officier d’artillerie de la place.

Les officiers chef de l’artillerie dans les forteresses et les directeurs des dépôts d’artillerie dans les villes ouvertes disposent d’un certain nombre d’officiers et de sous-officiers du personnel technique et du corps des artificiers.

L’ingénieur de la place (chef du génie) est généralement un major, parfois un capitaine, exceptionnellement un lieutenant-colonel. Il a sous ses ordres un nombre de capitaines, de premiers et même de seconds-lieutenants du génie, calculé d’après l’importance des travaux à exécuter. Dans quelques grandes forteresses, on trouve des majors du génie employés en sous-ordre.

L’ingénieur de la place dispose aussi d’un nombre variable de secrétaires, de dessinateurs, de gardes des fortifications, etc.

A la plupart des états-majors de place est attaché un auditeur de garnison ; quelques-uns en possèdent deux.

Le nombre des médecins de garnison varie de trois à un ; dans les places de médiocre importance, le service médical de la place est assuré par un des médecins des corps de troupe.

Le nombre des aumôniers est variable aussi suivant les circonstances, mais il ne dépasse jamais le chiffre de quatre (deux de chacune des confessions protestante et catholique). Quelques villes non pourvues d’un état-major de place ont conservé des aumôniers de garnison.

La composition des états-majors de place est donc variable et dépend exclusivement des nécessités locales ».

 

1883

Inauguration de la nouvelle gare de Strasbourg.

Construite à partir de 1878 par la direction Générales des Chemins de Fer Impériaux d’après les plans de l’architecte Caspar, elle est inaugurée en 1883.

 

Source : S1053, p. 312.

 

Démolition des anciens ouvrages de l’enceinte urbaine

 

16/11/1878.

Travaux d’extension de l’enceinte urbaine.

Un journal de Strasbourg nous informe : « Strasbourg, 16 novembre 1878. Après que la porte Nationale « Weißthurmthor » est à présent tombée et qu’il ne reste que quelques débris qui témoignent de sa présence, on pense que l’ancienne porte de Saverne « Kronenburgerthor » sera également démolie prochainement ; et ceux d’autant plus que son côté ouest rempart a déjà été arasé et que de ce côté-ci les voûtes de la porte sont partiellement dégagées. Mais comme nous l’avons appris, cette porte ne sera pas démolie immédiatement. En conséquence du transfert de la gare centrale, il est nécessaire de construire de nouvelles voies ferrées, c’est-à-dire qu’il faut relier la nouvelle gare aux anciennes voies. C’est pour cette raison que l’on doit installer un nouveau remblai pour ces voies. Pour construire le tronçon des lignes en provenance de Vendenheim et de Lauterbourg jusqu’à la nouvelle gare, on récupère la terre nécessaire sur les remparts situés entre la porte « Kronenburgerthor » et la porte Nationale « Weißthurmthor », cette terre est donc transplantée par rail sur une voie ferrée pour wagonnets « Rollbahn », au travers des voutes de l’ancienne porte « Kronenburgerthor », ce qui permet donc d’amener ce remblai en lieu et place. Tant que ces travaux ne sont pas achevés, il ne faut guère penser à démolir la porte « Kronenburgerthor ».

 

Source : S0214, n°314 du 17/11/1878.

 

04/09/1879.

Travaux près de l’ancienne porte de Cronenbourg.

Un journal local du 14 septembre 1879 a publié l’article suivant : « Porte de Cronenbourg. Compte tenu que la construction de la nouvelle porte de Cronenbourg est achevée et ouverte à la circulation, sa situation à côté des voies ferrées de la station de tête à la gare de la ville ne peut être transféré que lorsque la nouvelle gare de la ville sera achevée et ouverte à la circulation, les jours de l’ancienne porte de Cronenbourg sont désormais quand même comptés. Depuis quelques jours, un grand nombre d’ouvriers est affairé d’araser le rempart situé à droite de la vieille porte, puisqu’à cet endroit arrivé une route provisoire allant en direction de la « Ringwallstraße » et le soit-disant passage de guerre « Kriegspasage », si bien que jusques aux journées de l’empereur « Kaisertage » la route sera transférée de la vieille porte à la nouvelle route que nous avons évoquée. Dans quelques semaines la démolition de la vieille porte de Cronenbourg devrait commencer ».

 

Source : S0554 n°215 du 14/09/1879, p. 3.

 

06/01/1882.

Démolition de l’ancien rempart derrière la caserne Saint-Nicolas.

Une revue militaire française nous livre un article tiré de la Gazette d’Alsace-Lorraine du 6 janvier 1882 : « On a travaillé activement ces temps derniers, à la démolition de l’ancien rempart derrière la caserne Saint-Nicolas, et il reste peu de chose à faire pour qu’il disparaisse complètement. A la fin de la semaine prochaine, il est probable que ce travail sera terminé ; dès lors, il ne subsistera plus rien de l’ancienne fortification depuis la porte Blanche jusqu’à la citadelle, à l’exception, toutefois, de l’ouvrage à cornes de la Finkmatt. La démolition de cette dernière partie se rattache à l’établissement du champ de manœuvre en avant de la nouvelle porte de Pierre. Lorsque cet ouvrage à cornes aura disparu, c’est-à-dire dans quelques semaines seulement, si le temps est favorable, il y aura encore à niveler le terrain des anciennes fortifications compris entre la porte de Schirmeck et la rue du Rempart - Sainte – Marguerite ».

 

Source : S0375 n°542 de 01/1882, p. 85-86.

 

12/01/1882.

Ancien fort Sud de Kehl transformé en prison.

Une revue militaire française qui a tiré cette information dans la presse régionale, nous livre cet article : « On lit, à ce sujet, dans le Journal d’Alsace du 12 janvier 1882 : Ces jours derniers, l’ancien fort Sud à Kehl, transformé, comme on sait, en prison, a reçu les détenus de la prison de Kork. Ceux-ci seront employés à démolir, autour du fort, les remparts devenus inutiles ; la terre servira à combler une partie de l’ancien bras du Rhin et à établir une chaussée qui conduira directement de la ville à la prison. La disparition complète de l’ancien bras du Rhin, qui s’impose au point de vue hygiénique, n’est donc plus qu’une question de temps ».

 

Source : S0375 n°542 de 01/1882, p. 85-86.

 

Faits divers – Accidents – Origine des ouvriers

 

11/03/1873.

Incident entre les contrebandiers et la garde des remparts.

Un journal local nous a relaté cet incident : « Strasbourg, le 11 mars 1873. La nuit dernière, vers 1 heure du matin, lors de la ronde « Visitirronde » du personnel du poste de l’ouvrage à corne « Hornwerk 80/82 », ils ont aperçu dans le fossé des remparts « Wallgraben » une embarcation avec un équipage de 4 à 5 hommes. Lorsque le personnel de ronde leur enjoint de rejoindre immédiatement la rive, sous la menace d’ouvrir le feu, ils sautent et abandonnent l’embarcation. Après examen du contenu de la barque, il s’avère qu’elle contenait 12 tonneaux et 4 caisses de vin, ainsi qu’un tablier et un sac de marchandises diverses. Tout le contenu a été remis au fonctionnaire de l’Octroi dans la Citadelle ».

 

Source : S0156 n°60 du 12/03/1873.

 

25/07/1873.

Suicide au Bastion 14 « Judenbastion ».

La presse locale nous livre ce fait divers : « Strasbourg, 26 juillet 1873. Hier vers midi, on a trouvé au bastion des Juifs n°14 « Judenbastion Nr. 14 » la dépouille d’un homme d’environ 25 à 28 ans, qui s’était suicidé d’un tir dans la tête. A côté de lui l’on a trouvé un révolver comportant encore 5 cartouches. En dehors d’un couteau de poche et d’un porte-monnaie vide, on a également trouvé un papier sur lequel il a écrit qu’il se dénomme Heinrich Schubert originaire de Elgersheim près de Kassel, et demande que l’on informe de son décès ses parents qui y résident. Après que le tribunal ai fait l’état sur place la dépouille a été transportée à l’hôpital ».

 

Source : S0156 n°168 du 27/07/1873.

 

17/07/1874

Accident sur les remparts.

Article du Niederrheinischer Kurier – Le Courrier du Bas-Rhin : Strasbourg, 17 juillet. Accident. Avant-hier, dans l’après-midi, deux garçons jouaient sur le rempart, aux environs de la poudrière, près des Glacières. L’un d’eux, Emile Schilder, âgé de 10 ans et demi, demeurant rue Sainte-Elisabeth, tomba, du haut du rempart, dans la rue et se blessa grièvement à la tête. Son camarade appela un soldat, qui se trouvait dans le voisinage, qui s’empressa de relever le garçon et de le porter à la maison la plus proche. Après les premiers secours, on l’a transporté à l’hôpital. Son état est assez grave.

 

04/01/1877.

Accident lors des travaux d’extension de l’enceinte urbaine de Strasbourg.

Un journal local a publié cet article : « Strasbourg, le 4 janvier. L’ouvrier dénommé Bambon de Bosina en Italie, travaillant sur le chantier de l’extension de l’enceinte urbaine, a eu sa jambe fracturée alors qu’il poussait un amas de terre (à priori gelé) ».

 

Source : S0170 n°3, du 05/01/1877, p. 2.

 

22/01/1877.

Accident lors des travaux d’extension de l’enceinte urbaine de Strasbourg.

Un journal local a publié cet article : « Strasbourg, le 26 janvier 1877. Le 22 de ce mois à 15 heures, alors que Joseph Farner de Brad en Autriche vidait un wagonnet, il reçut par inadvertance un coup de pioche de la part d’un collègue, ce qui sectionna deux de ses doigts au niveau de l’articulation de la phalange supérieure. Il a été immédiatement emmené à l’hôpital ».

 

Source : S0170 n°21 du 26/01/1877, p. 2.

 

23/03/1877.

Accident lors des travaux d’extension de l’enceinte urbaine.

Un journal local a publié cet article : « Strasbourg, le 24 mars 1877. Hier matin, entre 9 heures et 10 heures, le travailleur Geis, employé aux travaux d’agrandissement de l’enceinte urbaine, a été victime d’un accident ; il a été blessé au niveau de la jambe gauche par wagonnet qui s’est renversé. Il a été évacué à l’hôpital aux frais de l’entreprise ».

 

Source : S0170 n°71 du 25/03/1877, p. 2.

 

04/04/1877.

Accident lors des travaux d’extension de l’enceinte urbaine.

Une gazette locale a publié cet article : « Alsace-Lorraine. Strasbourg, 4 avril 1877. Le travailleur de voies ferrées « Bahnarbeiter » Walter, âgé de 44 ans, originaire de Niederstänzel en Lorraine, père de trois enfants de 13 à 16 ans, s’est écrasé le pouce par suite d’une imprudence lors des travaux de percement du tunnel ferroviaire appartenant aux ouvrages de fortification. Il a été évacué à l’hôpital ».

 

Source : S0170 n°78 du 05/04/1877, p. 2.

 

04/04/1877.

Accident lors des travaux d’extension de l’enceinte urbaine.

Un journal local a publié cet article : « Strasbourg, 5 avril 1877. ...Hier après-midi, le travailleur Saccani, qui était employé aux travaux d’extension des fortifications urbaines a été victime d’un accident. Une pierre est tombée sur sa tête. Il a été immédiatement transporté à l’hôpital ».

 

Source : S0170 n°79 du 06/04/1877, p. 2.

 

09/05/1877

Accident lors des travaux d’extension de l’enceinte urbaine.

Alsace-Lorraine. Strasbourg, le 12 mai (1877). Le 9 de ce mois vers 18 heures, les ouvriers Brocke et Burckhardt, employés aux travaux d’extension de l’enceinte urbaine, ont été victimes ‘un accident lors du déchargement de grosses pierres. Brocke a été blessé à la main et Burckhardt à la tête. Les deux ont été hospitalisés au frais de l’entrepreneur. Aucune tierce personne n’est responsable de l’accident.

 

Source : S0170, n°110 du 13/05/1877, p. 2.

 

02/07/1877

Petit accident du travail.

La Straßburger Zeitung n°189, du 15 août 1877 nous livre cette information : « Alsace-Lorraine. Strasbourg, le 2 juillet 1877. Le tailleur de pierres Anton Schermann de Bischheim a subi un traumatisme au niveau du petit doigt de pied du pied gauche à la suite de la chute d’une pierre, sur le chantier n°2 (Bauposten II) des travaux de l’extension de l’enceinte urbaine ».

 

Source, S0170, n°189, du 15 août 1877.

 

15/05/1877

Accident lors des travaux d’extension de l’enceinte urbaine.

Alsace-Lorraine. Strasbourg, le 15 mai (1877). Hier soir, à 19h45, l’ouvrier Louis Schrader originaire des Pays-Bas, employé aux travaux d’extension de l’enceinte urbaine, a été victime d’un accident. Il a eu le talon complètement arraché lors du transport d’une grue, « Hebekrahn », et il a été emmené à l’Hôpital.

 

Source : S0170, n°112 du 16/05/1877, p. 2.

 

18/06/1877

Accident lors des travaux d’extension de l’enceinte urbaine.

Le journal Strasburger Zeitung n°141 du mercredi 20 juin 1877 nous livre cette information : « Strasbourg, 19 juin 1877. Hier soir, vers 19h15, le journalier célibataire Joseph Fellbratt, né à Aachen (Aix-la-Chapelle), âgé de 26 ans, qui était employé aux travaux d’extension de l’enceinte urbaine, c’est noyé en se baignant dans le « Herrenwasser » à côté de l’établissement de bain militaire « Militär-Bade-Anstalt ». Son corps a été emmené à l’Hôpital ».

 

Source : S0170, n°141 du 20/06/1877, p. 2.