Chroniques 1877

 

Dernière mise à jour : 13 / 07 / 2022

 

Fortifications en cours de construction ou de modernisation

 

Allemagne

 

Cette rubrique concerne les fortifications allemandes en cours de construction ou de modernisation, sur le territoire allemand, en tenant compte des frontières de l’année en cours.

 

Allemagne Front Nord & fortifications côtières.

 

 

Embouchure de la Weser - Places fortes et fortifications côtières de Bremerhaven & Gestemündung

 

A la suite à la crise du Luxembourg puis de la guerre franco-allemande de 1870-1871, renforcement des fortifications côtières allemandes. Ouvrages en cours de construction :

 

Fort Langlütjen II (1872-1880), à Gestemünde. Ouvrage installé sur une île artificielle qui comprend un bâtiment central allongé et entouré d’un fossé sec précédé d’une enveloppe en terre, couverte côté mer par des pierres en grès qui forment le glacis de l’ouvrage. L’enveloppe en terre comprend des parapets d’infanterie et un chemin couvert. La construction centrale comporte 6 tourelles cuirassées tournantes « Grusonpanzertürme » : 5 tourelles comprenant 1 canons de 28 cm L/22 sous tourelle cuirassée individuelle et une tourelle avec 2 canons jumelé de 15 cm L/23. Deux tourelles cuirassées supplémentaires étaient programmées, mais non jamais été installées par mesure d’économie. Système de communication entre le poste de commandement et les tourelles par tuyaux accoustiques. Citerne avec filtre à sable pour les eaux de ruissellement.

 

Fort Brinkamahof II (1875-1881), érigé sur une île artificielle, 3 tourelles jumelées, 3 x 2 canons 28 cm Hb L/22 ; 1 tourelle jumelée de 2 x 15 cm L/23 SK.

 

Place forte de Wilhelmshaven

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Fort Rüstersiel – Fort I (1876-1880) armé de 2 canons de 15 cm / L22, 10 canons de 15 cm fretté « Ringkanone » et de 11 canons de 12 cm et 9 cm. Ouvrage destiné à la défense côté terres.

 

Fort Schaar – Fort II (1876-1880) armé de 9 canons de 15 cm / L22 et de 9 canons de 12 cm. Ouvrage destiné à la défense côté terres.

 

Fort Mariensiel – Fort III (1876-1880) armé de 10 canons de 15 cm / L22 et de 8 canons de 12 cm. Ouvrage destiné à la défense côté terres.

 

Place forte de Cuxhaven

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Fort Kugelbake (1869-1879) fort pentagonal, aux dimensions d’environ 250 m et 150 m. Comprend un mur d’escarpe maçonné en briques avec de nombreuses embrasures pour la défense rapprochée au fusil. Le fort est muni d’un fossé plein d’eau à la gorge et sur les flancs, et d’un fossé devant les deux faces. Flanquement du fossé par une caponnières d’épaule gauche, une caponnière de saillant et une caponnière de gorge. Entrée munie d’un blockhaus de garde en maçonnerie et d’un pont-levis aujourd’hui disparu. Armé initialement de 10 canons de 28 cm répartis en deux batteries de 5 pièces qui tenaient sous leur feu tout le chenal. Sur le flanc gauche 4 canons de 12 cm orientés vers la mer. 1899 : le fort est relié à la gare de Cuxhafen par une ligne de chemin de fer à voies étroites. 1909 : dotation du plus puissant projecteur du monde, qui éclairait jusqu’à 4,5 km de distance, était escamotable et abrité dans un ouvrage en béton. L’ouverture du canal de la Mer du Nord à la Baltique a accrue l’importance du fort qui a été modernisé jusqu’en 1911. 1914 : retrait de 5 pièces de 28 cm transférée vers les Flandres. 1937 : installation de batteries antiaériennes « Flak » 8,8 cm. 1941 : remplacement des canons par du 10,5 cm à chargement rapide et installation d’un poste de commandement et de tir et d’un poste de mesure de type Freya. 1947 : le fort retourne à un usage civil. 1992-1994 : restauré avec des fonds allemands et européens, il est le dernier exemplaire de forts de défense côtière.

 

Allemagne Front Est

 

Place forte de Königsberg.

 

L’ancienne place forte de Koenigsberg est désormais situé dans l’enclave russe de Kaliningrad.

Site Internet.

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Fort I, Fort Stein (1874-1880) situé au S de Bolschoje Issakowo. Fort détaché de ceinture à fossé actuellement inondé, de type Biehler, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Il comprend : une caserne de gorge brisée vers l’intérieur à deux niveaux, avec façade de gorge en briques, fossé de gorge flanqué par deux coffres à deux étages, situés de part et d’autre de l’entrée.

 

Fort II, Fort Bronsart (1875-1880) situé au NE de Kaliningrad. Fort détaché de ceinture, de type Biehler, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Il comprend : trois traverses et quatre plateformes d’artillerie double par face, une caserne de gorge brisée vers l’intérieur à deux niveaux comportant 7 travées de casemates sur chaque aile, avec le bloc de la porte sortant vers l’extérieur dont les flancs font office de coffres de flanquement des fossés de gorge à deux niveaux, façade de gorge en briques, fossé de gorge flanqué par deux coffres à deux étages, situés de part et d’autre de l’entrée.

 

Fort III, Feste König Friedrich III (1874-1880). Fossé sec.

 

Fort IV, Fort Gneisenau (1876-1882).

 

Fort V, Fort König Friedrich Wilhelm III (1876-1881). Ouvrage ouvert au public.

 

Fort VI, Fort Königin Louise (1876-1881).

 

Fort X, Fort Kanitz (1877-1882).

 

Fort XI, Fort Dönhoff (1877-1882). Ouvrage ouvert au public.

 

Place forte de Thorn

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Fort I, Fort Bülow (1877-1881).

 

Fort V, Fort Grosser Kurfürst (1877-1881).

 

Place forte de Posen – Poznan

 

Rive gauche de la Warta

 

Fort VII (1876-1881) Fort Colomb, fort détaché de ceinture, modernisé 1887-1888. 1940-1944 : Premier camp de concentration nazi en Pologne : Environ 20 000 Polonais sont décédés dans ce camp. Actuellement transformé en mémorial des martyrs.

 

Fort VIII (1876-1881) Fort Grolman, fort détaché de ceinture.

 

Fort IX (1876-1881) Fort Brünnek, fort détaché de ceinture.

 

Fort IXa (1877-1881) Fort Witzleben, ouvrage intermédiaire.

 

Rive droite de la Wartha

 

Fort III (1877-1881) Fort Gröber (ou Fort Kirchbach ?), fort détaché de ceinture.

 

Allemagne, Front Ouest

 

Place forte de Köln (Cologne)

 

Rive gauche du Rhin.

 

Fort I (octobre 1874-1877) Fort Niehl, ancien Fort VIII avant 1883. Situé sur la rive gauche du Rhin, Nord de Niehl. Fort détaché de ceinture de type Biehler de taille moyenne, à fossé sec. Comprend 3 traverses-abris par face, caponnière double de saillant et 2 caponnières d’épaule, casernement de gorge brisée vers l’intérieur à un niveau avec coffres de flanquement. Dimensions largeur 280 m profondeur 170 m. Partiellement renforcé 1887-1891, 3 traverses-abri par face. Il est doté d’une batterie annexe.

 

Zwischenwerk I a – Ouvrage intermédiaire I b (1876-1877), ouvrage intermédiaire à fossé sec de forme trapézoïdal comportant une caserne de gorge avec caponnière. Arasé en partie en 1920-1921 et complètement en 1964.

 

Zwischenwerk I b – Ouvrage intermédiaire I b (1876-1877), ouvrage intermédiaire à fossé sec de forme rectangulaire comportant un grand abri central et un avant-fossé. Arasé en 1921.

 

Zwischenwerk II b – Ouvrage intermédiaire II b Longerich (1876-1878), ouvrage intermédiaire à fossé sec de forme trapézoïdal comportant une caserne de gorge avec caponnière. Arasé en partie en 1920-1921, puis destruction de la caserne de gorge en 1961.

 

Fort II (octobre 1874-1877) Fort Longerich, ancien Fort VII avant 1883. Situé sur la rive gauche du Rhin, Nord de Longerich. Fort détaché de ceinture de type Biehler de taille moyenne à fossé sec. Comprend 3 traverses-abris par face, caserne de gorge brisée vers l’intérieur à un niveau avec coffres de flanquement, de gauche à droite 8+3+3+8 casemates. Dimension 280 m de large et 185 m de profond. Partiellement renforcé 1887-1891, 3 traverses-abri par face. Il est doté de deux batteries annexes. Arasé partiellement 1921 sauf caserne de gorge qui est détruite en 1966.

 

Fort III (octobre 1874-1877) Fort Nüssenberg, ancien Fort VI avant 1883. Situé sur la rive gauche du Rhin, Sud-Est de Pesch. Fort détaché de ceinture de type Biehler de taille moyenne à fossé sec. Dimensions largeur 280 m profondeur 220 m. Comprend une caserne de gorge à deux niveaux, brisée vers l’intérieur avec coffres de flanquement. Partiellement renforcé vers 1887. Installation d’une tourelle d’artillerie cuirassée et d’un observatoire sur le saillant. Il est doté de deux batteries annexes. Arasé partiellement 1920-1921 sauf caserne de gorge qui est détruite en 1965.

 

Zwischenwerk IIIb (1875-1877) ancien zwischenwerk 11 avant 1883, Situé sur la rive gauche du Rhin, au Nord-Est de Mengerich à Ossendorf. Grand ouvrage intermédiaire, sous la forme d’une demi-redoute au tracé trapézoïdal à fossé sec. Renforcé après 1885. Arasé en 1920-1921 hormis la caserne de gorge.

 

Zwischenwerk IVa (1875-1877) ancien Zwischenwerk 10 avant 1883. Situé sur la rive gauche du Rhin, au Nord-Est de Bocklemünd. Grand ouvrage intermédiaire, sous la forme d’une demi-redoute au tracé trapézoïdal. Renforcé après 1885. Arasé en 1920-1921 sauf la caserne de gorge.

 

Fort IV (mars 1874-1877) ancien Fort V avant 1883. Situé sur la rive gauche du Rhin, Ouest de Bocklemund. Grand fort détaché de ceinture de type Biehler, largeur 330 m, profondeur 210 m.

 

Fort V (janvier 1874-1877) ancien Fort IV avant 1883. Situé sur la rive gauche du Rhin, ouest de Müngersdorf. Grand Fort détaché de ceinture de type Biehler à fossé sec. Caserne de gorge brisée vers l’intérieur avec coffres de flanquement et de gauche à droite 13 + 3 + 3 + 13 pièces. Dimensions 340 m de large et 205 m de profond. 1887-1874 environ : deux batteries annexes avec abri à munitions sur les angles de gorge.

 

Fort VI (septembre 1873-1877) ancien Fort III avant 1883. Situé sur la rive gauche du Rhin, ouest de Deckstein. Fort détaché de ceinture de type Biehler, taille moyenne. Dimensions largeur 285 m profondeur 190 m.

 

ZwischenwerkVIIa (1876-1877) ancien Zwischenwerk 4 avant 1883. Situé sur la rive gauche du Rhin, au Sud de Klettenberg. Grand ouvrage intermédiaire, sous la forme d’une demi-redoute au tracé trapézoïdal.

 

Fort VII (mars 1874-1877) ancien Fort II avant 1883. Situé sur la rive gauche du Rhin, au Sud de Klettenberg. Grand fort détaché de ceinture de type Biehler, largeur 345 m profondeur 200 m.

 

Zwischenwerk VIIIa (1876-1877) ancien Zwischenwerk 2 avant 1883. Situé sur la rive gauche du Rhin, au Sud-Est de Raderthal.

 

Fort VIII (mars 1874-1877) ancien Fort I avant 1883. Rive gauche du Rhin, ouest de Rodenkirchen. Fort détaché de ceinture de type Biehler de taille moyenne à fossé sec. Comporte 3 traverses-abri par face, caponnière double de saillant et 2 caponnières d’épaule. Caserne de gorge brisée vers l’intérieur avec coffres de flanquement et avec de gauche à droite 8+3+3+8 casemates.

 

Zwischenwerk VIIb (1876-1877) ancien Zwischenwerk 3 avant 1883. Situé sur la rive gauche du Rhin, au Sud de Zollstock.

 

Zwischenwerk VIIIb (1876-1877) ancien Zwischenwerk 1 avant 1883. Situé sur la rive gauche du Rhin, au Sud-Est de Marienburg.

 

Rive droite du Rhin

 

Zwischenwerk IXa (1877-1878) ancien Zwischenwerk 23 avant 1883. Situé sur la rive droite du Rhin, à l’Ouest de Westhoven.

 

Fort IX (1877-1880) ancien Fort XII avant 1883. Situé sur la rive droite du Rhin, au Nord de Westhoven.

 

Zwischenwerk IXb (1877-1879) ancien Zwischenwerk 22 avant 1883. Situé sur la rive droite du Rhin, au Gremberger Wäldchen.

 

Zwischenwerk Xa (1877-1879) ancien Zwischenwerk 21 avant 1883. Situé sur la rive droite du Rhin, au Sud-Est de Vingst.

 

Fort X (1877-1879) ancien Fort XI avant 1883. Situé sur la rive droite du Rhin, à l’Est de Höhenberg.

 

Zwischenwerk Xb (1877-1879) ancien Zwischenwerk 20 avant 1883. Situé sur la rive droite du Rhin, à l’Est de Merheim.

 

Zwischenwerk Xc (1877-1879) ancien Zwischenwerk 19 avant 1883. Situé sur la rive droite du Rhin, à l’Est de Haus Herl.

 

Zwischenwerk XIa (1877-1879) ancien Zwischenwerk 18 avant 1883. Situé sur la rive droite du Rhin, au Sud-Est de Hohlweide.

 

Fort XI (1877-1880) ancien Fort X avant 1883. Situé sur la rive droite du Rhin, au Nord-Est de Hohlweide.

 

Zwischenwerk XIb (1877-1879) ancien Zwischenwerk 17 avant 1883. Situé sur la rive droite du Rhin, au Nord-Est de Mülheim.

 

Zwischenwerk XIIa (1877-1879) ancien Zwischenwerk 16 avant 1883. Situé sur la rive droite du Rhin, au Bruder-Klaus-Siedlung.

 

Fort XII (1877-1880) ancien Fort IX avant 1883. Situé sur la rive droite du Rhin, au Nord-Est de Stammheim.

 

Zwischenwerk XIIb (1877-1878) ancien Zwischenwerk 15 avant 1883. Situé sur la rive droite du Rhin, au Nord de Stammheim.

 

Place forte de Metz

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Rive gauche de la Moselle

 

Fort Kameke (1875-1879), actuel fort Déroulède. Version particulière d’un fort de type Biehler, avec lunette aplatie, avec caserne de gorge avec caponnière et casemates sous le rempart du front qui n’est développé que sur l’aile gauche ; galeries de contremines ; 2 tourelles cuirassée Gruson Panzerturm avec deux canons de 15 cm, une au saillant et l’autre à l’angle d’épaule gauche et une poudrière du temps de guerre sur le flanc gauche. 1887-1890 environ : renforcement de l’ouvrage, les caponnières d’escarpe d’origine ont été remplacées par 3 coffres de contrescarpe, 1 coffre double au saillant, 1 coffre simple à chaque angle d’épaule et à l’angle de gorge gauche ; 1 cloche de guet, 2 cloches de guet tournante « W.T.90 » et un observatoire cuirassé d’artillerie « P.B.St.87 », un blockhaus de chemin couvert sur le saillant et une batterie annexe avec abri à munition sur le flanc gauche.

 

Fort Manteuffel (1867 puis 1871-1875) actuel fort de Saint-Julien. Construit initialement par les Français, d’après les plans d’un fort bastionné pentagonal (5 bastions) avec fossé sec, front d’une largeur de 550 m et 350 m de profondeur, escarpe et contrescarpe revêtue en maçonnerie avec parapet d’infanterie. Au centre un cavalier polygonal fortement surélevé ouvert à la gorge. L’artillerie sur les parapets des fronts bastionnés est destinée à la défense rapprochée et au flanquement et celle du parapet du cavalier à la défense éloignée. L’ouvrage comporte une grande caserne de gorge avec caponnière sur la partie centrale et une caserne sous le centre du cavalier. Les Français avaient prévu un armement de 75 pièces d’artillerie et un effectif de 1 750 hommes. 1871-1890 les divers travaux allemands : casemates de flanquement pour canons de 8 cm sur les bastions, ajout de locaux, galeries de contremines sur le front de tête, aménagement des parapets avec les équipements allemands comme les monte-charges à projectiles, traverses-abris, blindage des fenêtres. 1877 : installation de 4 canons longs frettés de 15 cm sur affût de côte. Vers 1887-1894 renforcement d’une partie des locaux du fort, batteries annexes de part et d’autre, mise en place de grilles et de réseaux de fils de fer.

 

Veste Prinz Friedrich Karl (1873-1880) groupe fortifié du Mont Saint-Quentin. Groupe fortifié qui englobe tout le plateau du Mont Saint-Quentin, avec le Fort Manstein et l’Ostfort avec deux branches de jonction surmontées de parapets d’artillerie. Cet espace a été transformé et modernisé jusqu’en 1914 : 1877 : installation de 11 positions pour canons de 15 cm fretté long sur affût de côte ; Ultérieurement une grande caserne de guerre centrale à 2 niveaux, une batterie pour 2 obusiers de 21 cm avec observatoire cuirassé d’artillerie tournant, un emplacement pour 2 mortiers lourds et un grand magasin à poudre. La jonction Nord est flanquée par deux caponnières. 1887-1894 environ : renforcement d’une partie des bâtiments.

 

Place forte de Strasbourg

 

Ouvrages en cours de construction ou de modernisation :

 

Rive gauche du Rhin

 

Fort III, Fort Mundolsheim, Fort Roon (5 juillet 1872-1875), actuel fort Desaix, construit par la société « Uffinger ». Fort détaché de ceinture à fossé sec de type Biehler, au tracé pentagonal de lunette aplatie, de taille moyenne. Il comprend : 3 traverses-abris et 4 plates-formes double d’artillerie par face, 4 traverses et 4 plate-formes d’artillerie simple par flanc, une caserne de gorge brisée vers l’intérieur à deux niveaux, comprenant de gauche à droite 9 + 4 + 4 + 9 travées de casemates et des latrines à l’extrémité de chaque aile ; une grande poudrière sous chaque flanc ; flanquement des fossés par les remparts, par la caponnière double de saillant, les deux caponières d’épaule et les 2 coffres de la caserne de gorge ; entrée couverte par un tambour comprenant une place d’armes de gorge, un blockhaus de garde et une grand poudrière de gorge avec locaux de chargement de l’artillerie ; un pont d’accès en maçonnerie avec pilier central pour le franchissement du fossé de gorge ; système de contre mine sur les deux faces avec galerie enveloppe et magasins à poudre, 4 ramaux sur le saillant et 2 rameaux par face. Vers 1877-1878 aménagements de deux positions pour 2 canons de 15 cm fretté long sur affût de côte. 1887-1894 environ : renforcement d’une partie de l’ouvrage, remplacement du pont par des rampes, suppression de la caponnière du saillant remplacée par une un coffre double de constrescarpe, renforcement d’une des grandes poudrières du flanc, modification du blockhaus de garde de l’entrée, installation d’une nouvelle sortie troupe sur le saillant, baisse du profil des remparts, installation d’un poste cuirassé d’observation de l’artillerie « P.B.St. 87 » et d’une coupole tournante d’observation modèle « W.T.90 », une batterie annexe sur le flanc droit. Edifice non protégé dans le cadre des monuments historiques.

 

Fort IV, Fort Niederhausbergen, Fort Veste Kronprinz (juillet 1872-1875) actuel fort Foch, construit par la société « Pathe - Jerschke – Schneider ». Grand fort détaché de ceinture à fossé sec de type Biehler, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Il comprend : 4 traverses-abris et 5 plates-formes double d’artillerie par face, 4 traverses et 4 plate-formes d’artillerie simple par flanc, une caserne de gorge brisée vers l’intérieur à deux niveaux, comprenant de gauche à droite 11 + 4 + 4 + 13 travées de casemates et des latrines comportant 4 pièces à l’extrémité de chaque aile ; une grande poudrière sous chaque flanc ; flanquement des fossés par les remparts, par une caponnière double de saillant, les deux caponnières d’épaule et les 2 coffres de la caserne de gorge ; entrée couverte par un tambour comprenant une place d’armes de gorge, un blockhaus de garde et une grand poudrière de gorge avec locaux de chargement de l’artillerie ; un pont d’accès en maçonnerie avec pilier central permettant le franchissant le fossé de gorge ; système de contre mine sur les deux faces avec galerie enveloppe et magasins à poudre, 4 galeries d’écoute sur le saillant et 2 galeries d’écoute sur chaque angle d’épaule. Vers 1877-1878, aménagement de deux positions pour 4 canons de 15 cm fretté long sur affût de côte. 1887-1894 environ : renforcement d’une partie de l’ouvrage, remplacement du pont par des rampes, suppression de la caponnière du saillant remplacée par une un coffre double de constrescarpe, renforcement d’une des grandes poudrières du flanc, modification du blockhaus de garde de l’entrée, installation d’une nouvelle sortie troupe sur le saillant, baisse du profil des remparts, installation d’une coupole tournante d’observation modèle « W.T.90 », deux batterie annexes sur les angles de gorge avec magasins à munitions (M23 et M24) reliés par une poterne au fossé de gorge. 1953 : explosion accidentelle d’une partie des munitions entreposées avec destruction d’une grande partie de la caserne de gorge. Edifice non protégé dans le cadre des monuments historiques.

 

Fort V, Fort Oberhausbergen, Fort Grossherzog von Baden (août 1872-1875) dénommé fort Pétain en 1919 puis fort Frère vers 1945, construit par la société « August Pasdach & Compagnie ». Grand fort détaché de ceinture à fossé sec de type Biehler, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Il comprend : 4 traverses-abris et 5 plates-formes double d’artillerie par face, 4 traverses et 4 plate-formes d’artillerie simple par flanc, une caserne de gorge brisée vers l’intérieur à deux niveaux, comprenant de gauche à droite 11 + 6 + 6 + 9 travées de casemates et des latrines comportant 4 pièces à l’extrémité de chaque aile ; une grande poudrière sous chaque flanc ; flanquement des fossés par les remparts, par une caponnière double de saillant, deux caponières d’épaule et les 2 coffres de la caserne de gorge ; entrée couverte par un tambour comprenant une place d’armes de gorge, un blockhaus de garde et une grand poudrière de gorge avec locaux de chargement de l’artillerie ; un pont d’accès en maçonnerie avec pilier central permettant le franchissant le fossé de gorge ; système de contre mine sur les deux faces avec galerie enveloppe et magasins à poudre, 4 galerie d’écoute sur le saillant et 2 galeries d’écoute sur chaque angle d’épaule. Vers 1877-1878, aménagement de deux positions pour 4 canons de 15 cm fretté long sur affût de côte, 2 pièces sur le parapet d’artillerie de chaque front. 1887-1894 environ : renforcement d’une partie de l’ouvrage (partie centrale et aile gauche de la caserne de gorge, saillant et locaux d’artillerie de la face et du flanc gauche), remplacement du pont par des rampes, suppression de la caponnière du saillant remplacée par une un coffre double de constrescarpe, renforcement d’une des grandes poudrières du flanc gauche qui est reliée par une poterne de communication avec le casernement de gorge, modification du blockhaus de garde de l’entrée, installation d’une nouvelle sortie troupe sur le saillant et les cours, baisse du profil des remparts, installation d’un poste cuirassé d’observation de l’artillerie « P.B.St. 87 » sur la face gauche et d’une coupole tournante d’observation modèle « W.T.90 » sur la face droite, deux batterie annexes sur les angles de gorge avec magasins à munitions (M30 et M31) reliés par une poterne au fossé de gorge. Après 8 février 1919 : suppression des 2 canons de 15 cm fretté long sur affût de côte. 1939-1940 : installation de sanitaires (lavabos, douches, WC) par le génie militaire français. Edifice non protégé dans le cadre des monuments historiques.

 

Fort VII, Fort Holtzheim, Fort Kronprinz von Sachsen (1872-1875) actuel fort Joffre. Fort détaché de ceinture à fossé sec de type Biehler, au tracé pentagonal de lunette aplatie de taille moyenne. Il comprend : 3 traverses-abris et 4 plates-formes double d’artillerie par face, 4 traverses et 4 plate-formes d’artillerie simple par flanc, une caserne de gorge brisée vers l’intérieur à deux niveaux, comprenant de gauche à droite 6 + 5 + 5 + 10 casemates et des latrines comportant 4 pièces à l’extrémité de chaque aile ; une grande poudrière sous chaque flanc ; flanquement des fossés par les remparts, par une caponnière double de saillant, deux caponières d’épaule et les 2 coffres de la caserne de gorge ; entrée couverte par un tambour comprenant une place d’armes de gorge, un blockhaus de garde et une grande poudrière de gorge avec locaux de chargement de l’artillerie ; un pont d’accès en maçonnerie avec pilier central permettant le franchissant le fossé de gorge ; système de contre mine sur la contrescarpe des deux faces avec galerie enveloppe et magasins à poudre, 4 galerie d’écoute sur le saillant et 2 galeries d’écoute sur chaque angle d’épaule. Vers 1877-1878, aménagement de deux positions pour 4 canons de 15 cm fretté long sur affût de côte, une pièce au milieu de la face droite et une pièce à l’angle d’épaule droit. 1887-1894 environ : renforcement d’une partie de l’ouvrage (partie centrale et aile gauche de la caserne, du front), remplacement du pont par des rampes, suppression de la caponnière du saillant remplacée par une un coffre double de constrescarpe, renforcement de la poudrière du flanc droit reliée par une poterne au casernement de gorge, modification du blockhaus de garde de l’entrée, installation d’une nouvelle sortie troupe sur le saillant et les cours, baisse du profil des remparts, installation d’un poste cuirassé d’observation de l’artillerie « P.B.St. 87 » sur la face droite et d’une coupole tournante d’observation modèle « W.T.90 » sur la face droite, deux batterie annexes sur les angles de gorge avec magasins à munitions (M30 et M31) reliés par une poterne au fossé de gorge. Après 8 février 1919 : suppression des 2 canons de 15 cm fretté long sur affût de marine. Installation de nombreux hangars en tôles ondulés pour le centre de mobilisation du génie n°1. Edifice non protégé dans le cadre des monuments historiques. Edifice non protégé dans le cadre des monuments historiques.

 

Fort IX, Fort Illkirch, Fort Werder (mai 1873-1876 ou 1877) actuel fort Uhrich. Grand fort détaché de ceinture à fossé plein d’eau de type Biehler, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Comprend 4 traverses-abris et 5 plates-formes d’artillerie doubles par face, 1 traverse-abri et 2 traverses en terre et 4 plates-formes d’artillerie simples par flanc, une grande poudrière de guerre sous chaque flanc. Vaste corps de casemates pour la caserne et les locaux d’artillerie, à deux niveaux, situé sous les plates-formes d’artillerie des faces et du saillant, comprenant de l’aile gauche Les deux façades de la caserne s’ouvrent sur deux cours intérieures. Le flanquement à partir du rempart, des deux caponnières d’épaule et des demi-bastions droit et gauche de la gorge ; poterne principale sous traverse en capitale comportant des locaux de stockage et une écurie ; latrines dans le bloc droit et gauche de la gorge (2 x 4 pièces) ; entrée protégée par un tambour avec blockhaus de garde et place d’armes de gorge. Caponnière du saillant esquissée mais à priori non construite. 1887-1890 environ : renforcement partiel de l’ouvrage, installation d’une caponnière double de saillant ; rampes de la cour transferrée le long du rempart de gorge, protection de la digue d’accès à l’entrée par des grillages, installation de deux batteries annexes sur les angles de gorge droit et gauche avec l’abri à munitions M67a. Autres modernisations vers 1898-1899 : installation d’un observatoire cuirassé d’artillerie modèle « P.B.St.96 » au profit de la batterie n°38 pour 3 canons de 10 cm sur affûts à boucliers installée sur le glacis du flanc gauche du fort. Nuit du 23 au 24 novembre 1944 : l’ouvrage servant de dépôt de carburant est incendié par la Wehrmacht et endommage très fortement l’aile droite de la caserne sous le front droit. 30 juin 2012 inauguration d’un parc public par la commune d’Illkirch-Graffenstaden.

 

Fort IXa, Fort am Altenheimer Hof, Fort Schwarzhoff (1877-1879), dénommé actuellement fort Hoche. Petit fort de type Biehler à fossé plein d’eau, avec caponnière et caserne de gorge. 1887-1890 : modernisé, couverture des locaux en béton et doublement des murs extérieurs côté ennemi par un couloir de sable d’un mètre. Modernisations ultérieures : portes blindées, sas d’accès à l’extrémité des 2 ailes du couloir de la caserne de gorge, reconstruction de la traverse-abri centrale transformée en salle d’alerte équipée d’un observatoire cuirassé Mle 1890 (WT90). Vers 1914-1916 : réseaux de fils sur le glacis et sur l’escarpe autour de l’ouvrage.

 

Rive droite du Rhin

 

Fort X, Fort Kirchbach (1874-1878). Fort détaché de ceinture à fossé plein d’eau de type Biehler, de taille moyenne, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Comprend 3 traverses par face, une grande poudrière de guerre sous chaque flanc. Caserne de gorge à un niveau comprenant de gauche à droite environ 9 + 7 + 7 + 9 casemates ; locaux d’artillerie également sous les faces et le saillant ; flanquement à partir du rempart et des deux caponnières d’épaule et par une caponnière de revers sur le saillant ainsi qu’à partir des coffres de la caserne de gorge ; poterne principale sous traverse en capitale ; entrée protégée par un tambour avec blockhaus de garde et place d’armes de gorge, accès à l’ouvrage par une digue traversant le fossé de gorge. 1887-1890 environ : renforcement partiel de l’ouvrage, installation de grilles au niveau de la digue d’accès à l’ouvrage et sur le mur d’enceinte du tambour. Vers 1930 : démolition de l’ouvrage.

 

Fort XI, Fort Bose (1874-1878). Fort détaché de ceinture à fossé plein d’eau de type Biehler, de taille moyenne, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Comprend 3 traverses par face, une grande poudrière de guerre sous chaque flanc. Caserne de gorge à un niveau comprenant de gauche à droite environ 10 + 7 + 7 + 10 casemates ; locaux d’artillerie également sous les faces et le saillant ; flanquement à partir du rempart et des deux caponnières d’épaule et par une caponnière de revers sur le saillant ainsi qu’à partir des coffres de la caserne de gorge ; poterne principale sous traverse en capitale ; entrée protégée par un tambour avec blockhaus de garde et place d’armes de gorge, accès à l’ouvrage par une digue traversant le fossé de gorge. 1887-1890 environ : renforcement partiel de l’ouvrage, installation de grilles au niveau de la digue d’accès à l’ouvrage et sur le mur d’enceinte du tambour. Vers 1930 : démolition de l’ouvrage.

 

Fort XII, Fort Blumenthal (1874-1878). Fort détaché de ceinture à fossé plein d’eau de type Biehler, de taille moyenne, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Comprend 3 traverses par face, une grande poudrière de guerre sous chaque flanc. Caserne de gorge à un niveau comprenant de gauche à droite environ 10 + 7 + 7 + 10 casemates ; locaux d’artillerie également sous les faces et le saillant ; flanquement à partir du rempart et des deux caponnières d’épaule et par une caponnière de revers sur le saillant ainsi qu’à partir des coffres de la caserne de gorge ; poterne principale sous traverse en capitale ; entrée protégée par un tambour avec blockhaus de garde et place d’armes de gorge, accès à l’ouvrage par une digue traversant le fossé de gorge. 1887-1890 environ : renforcement partiel de l’ouvrage, installation de grilles au niveau de la digue d’accès à l’ouvrage et sur le mur d’enceinte du tambour. Vers 1930 : démolition de l’ouvrage.

 

Ceinture urbaine de fortification agrandie

 

La première tranche de l’extension de la ceinture urbaine de fortification concerne essentiellement le front Ouest de la place, entre la nouvelle porte de Pierre et l’entrée de l’Ill en amont.

 

Stein-Tor et la courtine und Wall bis Einsenbahntor Nord (25 août 1876- mai 1878) porte de Pierre et la courtine jusqu’à la porte des chemins de fer Nord. Travaux adjugés le 23 juillet 1876 à Wittkop-Jerschke & Walter. 21/07/1922 : déclassement de l’enceinte urbaine.

 

Einsenbahntor Nord (1876- mai 1878) porte des chemins de fer Nord. 21/07/1922 : déclassement de l’enceinte urbaine.

 

Kavalier XIII und Wall bis Kronenburger-Tor (1876- mai 1878) cavalier XIII et rempart jusqu’à la porte de Saverne. Travaux adjugés le 23 juillet 1876 à Wittkop-Jerschke & Walter. 21/07/1922 : déclassement de l’enceinte urbaine.

 

Kronenburger-Tor (1876- mai 1878) porte de Saverne. Travaux adjugés le 23 juillet 1876 à Wittkop-Jerschke & Walter. 21/07/1922 : déclassement de l’enceinte urbaine.

 

Kavalier XIV und Wall bis Kriegstor II (1876- mai 1878) cavalier XIV et rempart jusu’à la porte de Guerre n°2. Travaux adjugés le 23 juillet 1876 à Wittkop-Jerschke & Walter. 21/07/1922 : déclassement de l’enceinte urbaine.

 

Kriegs-Tor II und Wall bis Kavalier XV (1876- mai 1878) porte de Guerre n°2 et rempart jusqu’au cavalier XV. Travaux adjugés le 23 juillet 1876 à Wittkop-Jerschke & Walter. 21/07/1922 : déclassement de l’enceinte urbaine.

 

Kavalier XV und Wall bis Kavalier XVI (1876- mai 1878) cavalier XV et rempart jusqu’au cavalier XVI.  21/07/1922 : déclassement de l’enceinte urbaine.

 

Kavalier XVI und Wall bis Weißthurm-Tor (1876- mai 1878) cavalier XVI et rempart jusqu’à la porte Nationale. 21/07/1922 : déclassement de l’enceinte urbaine.

 

Weißthurm-Tor und Wall bis Kavalier XVII (1876- mai 1878) porte Nationale et rempart jusqu’au cavalier XVII. Travaux adjugés le 23 juillet 1876 à Wittkop-Jerschke & Walter. 21/07/1922 : déclassement de l’enceinte urbaine.

 

Kavalier XVII und Wall bis Einsenbahn-Tor Sud (1876- mai 1878) cavalier XVII à la porte des chemins de fer Sud. Travaux adjugés le 23 juillet 1876 à Wittkop-Jerschke & Walter. 21/07/1922 : déclassement de l’enceinte urbaine.

 

Einsenbahn-Tor Sud und Wall bis Kavalier XVIII (1876- mai 1878) porte des chemins de fer Sud et rempart jusqu’au cavalier XVIII. 21/07/1922 : déclassement de l’enceinte urbaine.

 

Kavalier XVIII und Wall bis Kavalier XIX (1876- mai 1878) cavalier XVIII et rempart jusqu’au cavalier XIX. Travaux adjugés le 23 juillet 1876 à Wittkop-Jerschke & Walter. 21/07/1922 : déclassement de l’enceinte urbaine.

 

Kavalier XIX und Wall bis Schirmecker-Tor (1876- mai 1878) cavalier XVIII et rempart jusqu’à la porte de Schirmeck. Travaux adjugés le 23 juillet 1876 à Wittkop-Jerschke & Walter. 21/07/1922 : déclassement de l’enceinte urbaine.

La deuxième tranche de l’extension de la ceinture urbaine de fortification concerne essentiellement le front Nord de la place, entre la nouvelle porte de Pierre et la sortie de l’Ill en aval.

 

Ill-Tor und Wall bis Kavalier VIII (1877- 1880 environ) porte de l’Ill et rempart jusqu’au cavalier VIII. 7 août 1877 : travaux adjugés à Schöttle, Hend et Cie. 21/07/1922 : déclassement de l’enceinte urbaine.

 

Kavalier VIII und Wall bis Kavalier IX (1877- 1880 environ) cavalier VIII et rempart jusqu’au cavalier IX. 7 août 1877 : travaux adjugés à Schöttle, Hend et Cie. 21/07/1922 : déclassement de l’enceinte urbaine.

 

Kavalier IX und Wall bis Schiltigheimer-Tor (1877- 1880 environ) cavalier IX et rempart jusqu’à la porte de Schiltigheim. 7 août 1877 : travaux adjugés à Schöttle, Hend et Cie. 21/07/1922 : déclassement de l’enceinte urbaine.

 

Schiltigheimer-Tor und Wall bis Kavalier X (1877- 1880 environ) porte de Schiltigheim et rempart jusqu’au cavalier X. 7 août 1877 : travaux adjugés à Schöttle, Hend et Cie. 21/07/1922 : déclassement de l’enceinte urbaine.

 

Kavalier X und Wall bis Kriegs-Tor I (1877- 1880 environ) cavalier X et rempart jusqu’à la porte de guerre n°1. 7 août 1877 : travaux adjugés à Schöttle, Hend et Cie. 21/07/1922 : déclassement de l’enceinte urbaine.

 

Kriegs-Tor I und Wall bis Kavalier XI (1877- 1880 environ) porte de guerre n°1 et rempart jusqu’au cavalier XI. 7 août 1877 : travaux adjugés à Schöttle, Hend et Cie. 21/07/1922 : déclassement de l’enceinte urbaine.

 

Kavalier XI und Wall bis Kavalier XII und Stein-Tor (1877- 1880 environ) cavalier XI et rempart jusqu’au cavalier XII et la porte de Pierre. 7 août 1877 : travaux adjugés à Schöttle, Hend et Cie. 21/07/1922 : déclassement de l’enceinte urbaine.

 

Allemagne Front Sud

 

Place forte d’Ingolstadt

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Rive gauche du Danube

 

Fort II – Werk 145 (19/07/1877 – 27/07/1888) Fort Hartmann, érigé au nord-ouest de Hummelberg. La fin des travaux a été retardée par l’effondrement de la contrescarpe. Fort détaché de ceinture à fossé sec de type Biehler, au tracé pentagonal de lunette aplatie, de taille moyenne. Comprend 3 traverses-abris par face ; caserne de gorge à deux niveaux, brisée vers l’intérieur, comprenant de gauche à droite environ 3 + 6 + 6 + 5 casemates et 2 coffres de flanquement de part et d’autre de l’entrée ; un grand magasin à pourdre sous chaque flanc ; une caponnière double à feux de revers sur le saillant et une caponnière simple sur chaque angle d’épaule. Alors que les forts de la rive gauche du Danube ont des fossés pleins d’eau, le Fort II est l’exception avec son fossé sec. 17 septembre 1888 – 18 avril 1891 : renforcement partiel de l’ouvrage. 1888-1897 aménagement des batteries annexes. Le fort à été détruit et le site avait été utilisé comme décharge. Quelques restes sont encore présents sous un monticule en herbe comme une partie de la batterie annexe gauche.

 

Fort III – Werk 146 (04/04/1877 – 01/08/1887) Fort Von der Tann érigé sur le Kraiberg au sud-est de Gaimersheim. La construction a durée plus longtemps que prévu à cause des difficultés liées au terrain qui ont entraîné des éboulements. Grand fort détaché de ceinture à fossé sec de type Biehler, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Comprend 4 traverses-abris par face ; caserne de gorge à deux niveaux, brisée vers l’intérieur, comprenant de gauche à droite environ 6 + 6 + 6 + 8 casemates et 2 coffres de flanquement de part et d’autre de l’entrée ; un grand magasin à pourdre sous chaque flanc ; une caponnière double à feux de revers sur le saillant et une caponnière simple sur chaque angle d’épaule. C’était le plus grand fort de la gauche du Danube. 18 septembre 1888 – 18 juin 1891 : renforcement partiel de l’ouvrage. 1888-1892 construction des batteries annexes droite et gauche. 1940-1945 utilisé comme dépôt de munitions. Le glacis et les batteries annexes avaient servis parès la guerer à l’installation des réfugiers. Le fort a été détruit à l’explosif en 1946. Actuellement ce site est un parc public et quelques débris sont visibles.

 

Fort VI – Werk 148 (04/1877 – 12/1881) Fort Prinz Karl, érigé sur le Weinberg au sud de Katharinenberg. Fort détaché de ceinture à fossé sec de type Biehler, au tracé pentagonal de lunette aplatie, de taille moyenne. Comprend 2 traverses-abris par face ; La caserne de gorge à deux niveaux, brisée vers l’intérieur comprend de gauche à droite 6 + 6 + 6 + 6 casemates. Mur d’escarpe détaché sur les fronts et les flancs et murs de contrescarpe revêtus. Le fort a été conçu pour 600 hommes et 22 pièces d’artillerie. 14 septembre 1889 – 31 mai 1892 : renforcement partiel de l’ouvrage, installation d’une dalle en béton et de grilles. 1889-1890 installations de deux batteries annexes intérieures et en 1889-1890 installation de la batterie annexe gauche avec un abri à munitions relié par une poterne à l’angle du fossé de gorge. Sur le flanc droit la forte déclinivité du terrain n’a pas permis d’installer de batterie annexe. 1894-1895 installation de deux observatoires tournant de Gruson modèle « W.T. 90 ». En 1896 installation de la batterie annexe gauche à l’angle de gorge. Date inconnue : installation de la batterie annexe droite. 1914-1918 : sert de camp de prisonniers de guerre français puis entre deux guerres sert de dépôt de munitions. Septembre 1921 camp d’internement des étrangers puis en 1935-1945 redevient un dépôt de munitions ; après la guerre il a été utilisé comme centre de destruction des anciennes munitions par l’armée de terre allemande en 1973 puis par une entreprise privée de démolition de munitions. Vers 2000 le fort est en partie restauré. Il est l’unique fort d’Ingolstadt à ne pas avoir été détruit. Il est classé aux monuments historiques « Denkmalschutz ».

 

Rive droite du Danube

 

Fort VIII – Werk 141 (22/10/1875 – 28/11/1878, les batteries annexes terminées en juin 1879), érigé au sud-est de Manching. Fort détaché de ceinture à fossé plein d’eau de type Biehler, de taille moyenne, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Comprend 3 traverses par face et une caserne de gorge à un seul niveau. 8 juillet 1892 – 7 octobre 1894 : renforcement partiel de l’ouvrage. 1892-1893 installation de deux batteries annexes intérieures « Innere Anchlussbatterien ». Le fort a été entièrement détruit et l’église de la Paix « Friedenskirche » a été ériége sur les fondations de l’ancien blockhaus de garde avec les matériaux provenant du fort. Quelques petits restes de la porte et de la poterne principale étaient encore visibles. Sur la batterie annexe droite on a érigé le nouveau musée des Celtes et des Romains et à leurs fortifications.

 

Fort IX – Werk 142 (30/06/1875 – 09/10/1878, et en avril 1879 pour la batterie annexe gauche), situé au sud-ouest d’Oberstimm. Grand fort détaché de ceinture à fossé plein d’eau de type Biehler, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Comprend 4 traverses-abris par face ; très caserne de gorge très étendue à un niveau, brisée vers l’intérieur, comprenant de gauche à droite 16 + 6 + 6 + 16 casemates et 2 coffres de flanquement de part et d’autre de l’entrée ; un grand magasin à pourdre sous chaque flanc ; une caponnière double à feux de revers sur le saillant et une caponnière simple sur chaque angle d’épaule. Tous les forts de la rive droite avaient été conçues avec des fossés plein d’eau et des casernes à un seul niveau à cause du terrain environnant qui est très plat. Ouvrage conçu pour 800 hommes et 30 pièces d’artillerie. 31 août 1891 – 30 novembre 1893 : renforcement partiel de l’ouvrage et en 1891 – 1893, installation de 2 batteries annexes intérieures et de la batterie annexe droite à l’angle de gorge. Le plus grand fort d’Ingolstadt a été détruit pour l’installation d’une caserne.

 

Fort X – Werk 143 (11/1875 – 07/12/1878, batteries annexes terminées en avril 1879). Fort détaché de ceinture à fossé plein d’eau de type Biehler, de taille moyenne, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Comprend 3 traverses-abris et 4 plates-formes d’artillerie doubles par face. Vaste corps de casemates à un étage pour la caserne de gorge, brisée vers l’intérieur au niveau de l’entrée sur la gorge de la capitale, comprenant de gauche à droite 10 + 6 + 6 + 10 casemates ainsi que de deux coffres de flanquement du fossé de gorge situées de part et d’autre de l’entrée. Flanquement du fossé des fronts par une caponnière double à feux de revers et des flancs du fossé par deux caponnières simples d’épaule. Est doté dès sa construction de deux batteries annexes au niveau des angles de gorge. 24 septembre 1888 au 1er juin 1891 : renforcement partiel de l’ouvrage. Ouvrage détruit après la seconde guerre mondiale et intégré dans un terrain d’exercice de l’armée de terre allemande.

 

Belgique

 

Cette rubrique concerne les fortifications en cours de construction ou de modernisation du royaume de Belgique, conformément aux frontières de l’année en cours.

Il est extrêmement difficile de dater précisément la construction des ouvrages de fortification belges. Souvent les dates de construction correspondent à l’année de la loi du programme de fortification, et d’autres indications nous donne des dates diverses. A défaut de disposer de documents ou de dates de construction plus précise, j’utilise les différentes options.

 

Place forte d’Anvers

 

Rive droite de la Schelde (Escaut)

 

1ère ceinture des forts

 

Ouvrages en cours de construction ou de modernisation :

 

Fort Sint-Filips – Fort Saint-Philippe (1584), au NO d’Anvers, rive D de la Schelde (Escaut), sur ordre du duc de Parme, Alexandre Farnèse, dans le coude de l’Escaut à Kallo. 1870 ou 1877-1882 : Reconstruction du fort. Etat actuel : l’ouvrage existe encore, mais il ne reste plus que l’entrée du fort. Le reste a été arasé à cause de l’extension du port. Le terrain a été pollué par les raffineries.

 

2e ceinture des forts

 

Fort de Lier (1876-1893) Fort de Lierre, SE d’Anvers, 2e ceinture, rive D de la Schelde (Escaut). 02/10/1914 : l’armée belge évacue le fort. Etat actuel : occupé par l’entreprise Tech Space Aero. Le site est surveillé et n’est pas visitable.

 

Fort de Merksem (1870 ou 1871-1882) Fort de Mersem, N-NE d’Anvers, 2ème ceinture, rive D de la Schelde (Escaut). 1911-1912 : partiellement modernisé avec du béton. 12/10/1914 : abandonné et détruit par l’armée belge. 1946 : après la 2° guerre mondiale il devient un dépôt de carburant pour l’armée belge. 1972 : abandon de l’ouvrage. Etat actuel ; l’ouvrage existe encore, la municipalité l’a transformé en zone de loisirs, cependant le réduit a été détruit.

 

Fort de Zwinjdrecht (1870-1880), O d’Anvers, 2ème ceinture, rive D de la Schelde (Escaut), également dénommé Fort Brosius ou Fort Kolonel I.M.F. Etat actuel : l’ouvrage existe encore mais demeure inaccessible. Il est occupé par la SIPEG, le service d’inspection des poudres et explosifs de guerre et le site est dénommé « Kwartier Colonel Brisius ».

 

Rive gauche de la Schelde (Escaut)

 

1ère ceinture des forts

 

Compléments d’ouvrages construits suite à la loi de 1870

 

Fort de Kruibeke (1870-1880), également dénommé Fort de Cruibecke, Fort van Steendorp, Fort Van Eopoel ou Fort Kapitaen, O-SO d’Anvers, 2ème ceinture, rive gauche de la Schelde (Escaut). Etat actuel : l’ouvrage existe encore mais la caponnière de tête a été arasée. Terrain militaire utilisé par le 11ème bataillon du génie.

 

Constructions de 1877-1883

 

Fort de Perel (1584) Fort la Perle, NO d’Anvers, rive gauche de la Schelde (Escaut), construit sur ordre du duc de Parme, Alexandre Farnèse, dans le coude de l’Escaut à Kallo. il s’agit du Fort de Perel 1. 1702 : reconstruction du fort plus au nord, il est appelé Fort de Perel 2. 1786 : arasement du Fort de Perel 2. 1877-1883 : reconstruction du fort sur l’emplacement du fort de Perel 2. Il est dénommé Fort de Perel 3. Ce fort de côte qui défend l’entrée de l’Escaut avec les forts Sainte-Marie et Saint-Philippe, devait être armé de 3 coupoles cuirassées, de 4 canons de 24 cm et 2 de 28 cm. Mais compte tenu de l’évolution rapide de l’artillerie de marine, il n’a jamais été armé. 1914-1918 : à priori il n’a pas été endommagé pendant la 1ère guerre mondiale. 1940-44 : pendant l’occupation, il servait de lieu de stockage des mines marine. Lors de la retraite des troupes allemandes, ils ont détruit le dépôt et le fort a été très endommagé. 1958 : les derniers vestiges sont arasés lors de l’agrandissement du port d’Anvers. 

 

France

 

Cette rubrique concerne les fortifications françaises en cours de construction ou de modernisation, conformément aux frontières de l’année en cours.

 

France Côtes Mer du Nord, de la Manche et de l’Atlantique

 

Place forte de Boulogne

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Batterie d’Alprech (1877-1879).

 

Place forte de Cherbourg

 

Ouvrages en cours de construction ou de modernisation :

 

Batterie annexe de Querqueville (1877-1879) dès fois dénommée batterie annexe du Fort de Querqueville, Cherbourg. 1881 : Armement 4 canons de 19 cm. 1899 : Remaniement, certains emplacements sont bétonnés.

 

Fort des Flamands (1847-1854). 1877-1881 : réorganisation du fort, ajout de 2 grands magasins à poudre au profit de la Marine.

 

Place forte de Brest

 

Batterie annexe du Portzic (1877-1878), parfois dénommée Batterie extérieure de Portzic ou Batterie de la Maison Blanche, O de Brest. Batterie de bombardement au tracé rectangulaire régulier qui comprend une ligne de 7 traverses-abris portant le chronogramme 1877-1878, encadrant 6 plate-formes d’artillerie, avec magasin à poudre mle 1879 et un logement pour le gardien de batterie. Armement : 2 canons de 32 cm modèle 1870-1879, 4 canons de 24 cm modèle 1870. Etat : Terrain militaire, site désafecté et envahi par la végétation dont l’accès est interdit. Site Internet.

 

Batterie de l’avancée du Château (1877-1878). 1904 : ordre de désarmer la batterie.

 

Batterie de Scorff (1877-1880), Brest, presqu’île de Roscanve, parfois orthographié Batterie de Pons Corff. 17 avril 1902 : Proposition de suppression de la batterie. 29/08/1904 : Décision de suppression.

 

Batterie du Port du Commerce (1877-1878), Brest, centre de la place. 1900, état de l’armement : 3 canons de 27 cm Mle 1870 sur affût M Mle 1876 T 83 PA. 29/08/1904 : Décision de suppression de la batterie.

 

Place forte de Lorient

 

Ouvrages en cours de remaniement :

 

Batterie de Puis RamonetteFort de la Ramonette (1692), parfois orthographiée « Ramonet », place de Lorient, à Belle-Île au S du Palais. Remaniée à plusieurs reprises jusqu’en 1861. 1877-1881 : réorganisation de la batterie conformément à la décision de la Commission de défense des côtes du 11/07/1874. Entrée de la batterie porte le chronogramme de 1882. Armement : 4 canons de 19 cm. 27/05/1889 : classée en deuxième importance. 1914 : batterie toujours opérationnelle. Etat actuel : propriété privée.

 

Fort de Port Puce (1695- ?), Porh Punz en breton, construit par décision du marquis de Lavardin. Situé au S de Lorient, sur la presquîle de Gâvres, bordant l’estuaire du Blavet. Armemement 10 canons et 2 mortiers. 1847 : Construction d’un nouveau corps de garde mle 1846 type n°1, bâtiment intégré au rempart Effectif : 60 hommes. 1876-1879 : Restructuration du fort. 1941-1944 : Occupation allemande : l’organisation Todt ajoute deux plate-formes bétonnées sur les superstructures de l’ouvrage pour les tirs à longue portée. 2007 : Site racheté au ministère de la Défense par par le syndicat mixte du Grand Site Gâvres – Quiberon. Etat : Accueille des colonies de vacances et est fermé hors saison. Il est ouvert au public les week-ends en été. Site Internet.

 

Place forte de Rochefort

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Batterie Neuve de Boyardville (1877-1880). Pointe Nord-Est de l’île d’Oléron. Batterie de bombardement équipée de pièces de 24 cm sur affût P.C.

 

France Front Nord-Est

 

Place forte de Montmedy

 

Ouvrage en cours de modernisation :

 

Citadelle de Montmédy (16e siècle) sous Charles Quint. Remaniée par Vauban. 1874-1882 : travaux de modernisation, aménagement de casernements, d’abris, de magasins sous roc et d’un four à pain.

 

Forts d’arrêt entre Maubeuge et Verdun

 

Ouvrages en cours de modernisation :

 

Fort des Ayvelles (1877-1880), fort d’arrêt, 1 casemate Mougin avec 2 canons de 155 L. Modernisé 1888-1890.

 

Fort d’Hirson (1877-1880), fort d’arrêt à massif central et trois batteries annexes, non modernisé. 1 tourelle Mougin avec 2 canons de 155 L.

 

Place forte de Charlemont (Ardennes)

 

Ouvrage en cours de modernisation :

 

Fort de Charlemont (1555 environ) Citadelle. 1678 : agrandissement par Vauban. 1876-1882 environ : travaux de modernisation, d’après le cartouche sur un bâtiment ; 1888 : Elevée au rang de fort d’arrêt.

 

Place forte de Reims

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Batterie du Cran de Brimont (1875-1877) batterie Baste. Batterie annexe orientale du Fort de Brimont.

 

Batterie annexe de la Vigie de Berru (1876-1879) batterie Burcy.

 

Fort de Brimont (1876-1878) Fort Drouet, fort pentagonal.

 

Fort de Montbré (01/10/1877 - octobre 1879) fort Ségur, au sud de Reims. 1914-1918 : seule destruction du conflit, le pont-levis. Superficie : 3 ha. Etat actuel : appartient à la commune de Montbré, utilisé par l’association Rèmes Brigade pour des activités d’airsoft qui nettoye, entretien et sécurise le site.

 

Fort de Nogent-l’Abesse (1875-1879) Fort Kellermann, fort à massif central. 1901 : visite du Tsar Nicolas II. 1918 : importantes destructions lors du retrait des troupes allemandes. 9 juin 1940 : bombardé par l’aviation allemande.

 

Positions de La Fère – Laon – Soisson

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Batterie de Condé-sur-l’Aisne (1877-1888). 16/02/1932 : déclassée.

 

Fort de Condé sur Aisne (1877-1883 ou 1882) fort Pille, 2 casemates Mougin pour 1 canon de 155 L, non modernisé. 17/07/1912 : déclassé.

 

Place forte de Verdun

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Fort de Belleville (1875-1877), redoute, non modernisée.

 

Fort de Belrupt (1875-1877) fort Gorda, redoute, non modernisée.

 

Fort de Dugny (1875-1877) fort Barrois, ancienne redoute (une des 7 redoutes dites de la panique). Fort avec batteries annexes, modernisée 1901-1902, 1902-1908 : 1 tourelle de 75 Mle 05, 2 tourelles de mitrailleuses, 3 observatoires cuirassés, 1 casemate de Bourges.

 

Fort de la Chaume (1875-1877) fort Ballavène, une des redoutes de la panique, forme de pentagone irrégulier, peu modernisé. 1916-1918 : installation d’un vaste réseau de galeries connectées à deux cloches Pamart.

 

Fort d’Haudainville (fin 1876-05/1879) fort Curely, fort type Séré de Rivières modèle 1874-1875 à massif central, modernisé 1900-1902, 2 tourelles de mitrailleuses, 2 observatoires, 2 casemates de Bourges.

 

Fort de Marre (1875-1878), fort type Séré de Rivières, modèle 1874-1875, à cavaliers, modernisé en 1888-1889, 1905-1906, 1 tourelle de 75, 1 observatoire.

 

Fort de Regret (02/1875-12/1877) SO de Verdun, fort Muller, sur la rive gauche de la Meuse, redoute avec batteries annexes. Sa construction avait été précipitée à cause des tensions avec l’Allemagne, un des ouvrages dénommés « fort de la Panique ». Il a un tracé de pentagone à gorge rentrante. 1905-1908 ou 1906-1909 : le fort est complètement refondu et modernisé avec 2 tourelles pour 2 canons de 75 mm modèle 1905, 2 tourelles de mitrailleuses, 4 observatoires et 1 casemate de Bourges sur le flanc droit. 1940-1944 : pendant l’occupation allemande, l’ouvrage est ferraillé par l’organisation Todd. 2017 : début de restauration du fort par l’association CSA SDP Fort de Regret. L’ouvrage est toujours sur le domaine militaire. Compte tenu des informations contradictoires de nos sources, voir plutôt ce site Internet. Page facebook.

 

Fort du Rozelier (1877-1879), fort Marguerite, SE de Verdun, rive D de la Meuse. Fort type Séré de Rivières modèle 1874-1875 à massif central. Armement initial : 28 pièces. 1889-1891 : modernisation, renforcement d’une partie du casernement en béton spécial. 1903-1909 : modernisations, remplacement des 3 caponnières par un coffre de contrescarpe double et 2 coffres simples, construction d’abris de rempart, modernisation, 1 tourelle de 155, 3 tourelles de mitrailleuses, 4 observatoires, 2 casemates de Bourges armées chacune de 2 canons de 95 sur affût de côte, installation de grilles défensives à l’entrée et d’un réseau de fil de fer. Remaniement du parapet d’infanterie et renforcement du parapet d’infanterie. Installation de trois tourelles de mitrailleuses, une tourelle pour canon de 155 R 07. Etat : l’ouvrage est situé sur un terrain militaire, l’accès est interdit.

 

Fort Saint-Michel (1875-1877), redoute, non modernisée.

 

Fort de Souville (1875-1879), fort avec batteries annexes, modernisé 1888-1889, 1890-1891, 1 tourelle de 155 L, 1 observatoire.

 

Fort de Tavannes (1874-1879), fort, modernisé 1889-1890.

 

Rideaux des Hauts de Meuse

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Fort du Camp des Romains (1875-1878), fort Bellune ou fort Victor. Fort type Séré de Rivières, modèle 1874-1875, à cavaliers et fossé sec, conçu pour 810 hommes et 41 pièces d’artillerie. Peu modernisé ; 1890 un magasin sous roc ; 1900-1910 réseau de fils et grilles ; 1913-1914 guérites blindées.

 

Fort de Gironville (mars 1876-juin 1878) Fort Legrand, fort type Séré de Rivières modèle 1874-1875 à massif central, non modernisé.

 

Fort de Liouville (juin 1876-septembre 1878) fort Stengel, fort type Séré de Rivières modèle 1874-1875 à massif central. Le fort est partiellement renforcé en béton et doté de cuirassements. Il est muni d’une tourelle Mougin modèle 1876 à 2 canons de 155 L au saillant IV, magasins sous roc, réseaux de fils et grilles, coffres de contrescarpe, observatoires cuirassés, poste optique et une tourelle de 75, modèle 05 sur saillant II et une tourelle de mitrailleuses. Mission : contrôle les défilés de Marbotte et de Boncourt ; protège la ligne de chemin de fer Paris-Lérouville-Toul et le raccordement avec la voie de rocade Saint-Mihiel – Verdun. 08/1914 : le fort à une garnison de 790 hommes. A partir du 22/09/1914 : l’artillerie tire contre les infiltrations allemandes. 23/09/1914 : le fort est massivement bombardé par l’artillerie allemande. 28/09/1914 : la tourelle Mougin est touchée et endommagée. 29/09/1914 : la tourelle de 75 mm est endommagée. Le fort n’a plus d’artillerie. 30/09/1914 : après avoir reçu plus de 6 000 projectiles, l’état-major ordonne l’’évacuation du fort. 1944 : troupes US pratiquent des essais de destruction sur les cuirassements. Etat : ouvrage restauré et ouvert au public par une association locale.

 

Fort de Troyon (1877-1880), fort type Séré de Rivières modèle 1874-1875 à massif central, peu modernisé, 1890 2 magasins sous roc et 1900-1910 réseau de fils et grilles.

 

Place forte de Toul

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Batterie de Pont-à-Mousson (1874-1877) N de Toul, fait partie de l’enveloppe du fort du Mont-Saint-Michel.

 

Fort Domgermain (1874-1877) fort Brune, modernisé 1894 et 1907-1910 ; 1 caserne bétonnée, refonte et bétonnage des locaux, 1 tourelle de 75, 1 tourelle de mitrailleuse, 3 observatoires, 1 casemate de Bourges. 1914-1915 : 2 cuves pour canons de 75 mm antiaériens.

 

Fort de Le Tillot (1875-1878), modernisé 1908-1912, 2 tourelles de 75, 1 tourelle de mitrailleuses, 3 observatoires.

 

Fort de Lucey (1876-1880), modernisé 1904-1907 ; 2 tourelles de 75, 4 tourelles de 155 Mougin dont 1 au fort, 1 tourelle tournante extérieure et 2 tourelles à éclipses extérieures, 8 observatoires.

 

Fort Saint-Michel (1874-1877 ou -1878), modernisé vers1892 : 2 tourelles de 75, 1 tourelle de mitrailleuses, 3 observatoires et 1 casemate de Bourges.

 

Fort de Trondes (1876-1877), modernisé 1889 et 1906-1909 ; 1 tourelle de 75, 1 tourelle de mitrailleuse, 2 observatoires.

 

Fort Villey-le-Sec (1874-1880), modernisé 1890, 1906-1912 ; 2 tourelles de 75, 1 tourelle de 155, 1 tourelle de mitrailleuse, 8 observatoires.

 

Redoute de Dommartin (1875-1878) redoute Ambert, non modernisé.

 

Place forte d’Epinal

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Fort de Dogneville (1876-1878) fort Kléber, modernisé 1890, 1908-1914 refonte complète : 1 tourelle de 155 R, 2 tourelles de mitrailleuses, 3 observatoires cuirassés, 1 casemate de Bourges.

 

Fort de La Mouche (1876-1878), non modernisé.

 

Fort de Longchamp (1876-1878), modernisé 1890-1896, 1908-1914, 1 tourelle de 75, 4 tourelles de 155 (avec les tourelles extérieures), 2 tourelles de mitrailleuses, 9 observatoires, 2 casemates de Bourges.

 

Fort de Razimont (1876-1878) fort Eblé, non modernisé. Centre de résistance, E d’Epinal. Conçu pour un effectif de 369 hommes et un armement de 33 pièces d’artillerie, dont sont comprises 5 mitrailleuses pour le flanquement. Il a un tracé en forme de pentagone irrégulier. Entrée munie d’un pont roulant escamotable latéralement. Il a une défense tous azimuts comme un fort d’arrêt et dispose d’un four pour 200 rations.

 

Fort de rideau de la Haute Moselle

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Fort d’Arches (1875-1877), modernisé 1896-1899, 1900-1901, 1907, 1 tourelle de 155, 4 tourelles de mitrailleuses, 2 observatoires, 1 tourelle projecteur.

Le fort d’Arches décrit par un cours de fortification permanente de 1885, organisation des Etats.

« Le fort d’Arches qui surveille la vallée de la Vologne et découvre le terrain jusqu’à Bruyères jouerait en outre un certain rôle dans la défense d’Epinal, puisqu’il bat une partie des chemins que l’ennemi devrait suivre pour aborder les forts de la Mouche et de Razimont : deux casemates cuirassées assurent la conservation des pièces qui battent le débouché qu’on veut particulièrement interdire à l’ennemi ».

 

Fort de Château-Lambert (1875-1877) fort Boufflers, fort à cavalier au tracé hexagonal., 1875-1878 une casemate Mougin 1 x 138 mm, 1890-1891 un magasin sous roc, 1912-1913 remplacement du canon de la casemate Mougin par un canon de 120 long. Le fort de Château-Lambert décrit par un cours de fortification permanente de 1885, organisation des Etats : « Un quatrième ouvrage à Château-Lambert, ouvrage pourvu d’une tourelle, surveille le débouché de la route de Cornimont au Thillot, route qui sur la rive gauche se dirige vers Lure par la vallée de l’Oignon ».

 

Fort de Gyromagny (1875-1879) fort Dosner, modernisé 1889-1913. 2 tourelles Mougin modèle 1876, 1888 deux petits magasins sous roc, 1913, 1914-1916 deux abris-cavernes 100 places, renforcement de la couverture en béton.

 

Fort de Servance (1877-1879), fort à massif central, peu modernisé, 1890 un magasin sous roc.

 

Place forte de Belfort

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Batterie de Botans (1875-1877).

 

Batterie du Chatelet (1875-1877).

 

Batterie de la Côte (1875-1877) batterie terrassée.

 

Batterie de Dorans (1875-1877) batterie terrassée.

 

Batterie de Pérouse (1875-1877) au NNE du village de Pérouse, batterie terrassée.

 

Fort des Hautes Perches (1865-1870 inachevé, 1874-1877) fort Rapp, fort au tracé pentagonal.

 

Redoute des Perches puis Fort des Basses Perches (1868-1870 inachevé, 1874-1877) fort Valmy, initialement une redoute d’infanterie terrassée sur la colline des Perches à Belfort, puis fort au tracé rectangulaire.

 

Fort de Roppe (1875-1877) fort Ney, NE de Belfort, altitude 511 m. Capacité initiale : 688 hommes et 43 pièces d’artillerie. Fort de forme pentagonal à massif central. Comprend un magasin à poudre du type 100 tonnes et un magasin à poudre du type 54 tonnes. 1874 : ordre de lancement de l’étude de ce fort. 1906 : modernisation, bétonnage de la caserne N, remplacement des caponnières par des coffres de contrescarpe, transformation de l’entrée. 1908 : poursuite modernisation et bétonnages, installation de 3 tourelles de mitrailleuses. 1909 : tirs de réception des mitrailleuses, construction d’une casemate de Bourges. 1909-1910 : installation d’une tourelle Galopin pour 1 canon de 155R à D de la caserne N. 1911 : tir de réception de cette tourelle, construction de 2 observatoires cuirassés pour cette tourelle. 1914 : poursuite modernisations et bétonnages, réalisation des fouilles pour un début d’installation d’une batterie annexe avec 2 tourelles de 155R, installation d’un important réseau souterrain. 1930 : une explosion interne a soufflé la façade. Etat : le fort a été ferraillé, le four à pain a été vandalisé, mais l’ouvrage est e assez bon état.

 

Magasins du Château (1876-1877), magasins creusés sous la 3e enceinte.

 

 

Trouée de Belfort – Môle défensif du Lomont – Rideau du Jura

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Batterie des Roches (1877-1878) dénommée batterie-redoute Daubenton ou fort Sanson, ou fort des Roches ou fort de Pont-de-Roide, rideau du Jura, massif du Lomont, NO du fort du Lomont, altitude 615 m, commune de Pont-de-Roide-Vermondans. Dotation : 242 hommes et 28 pièces d’artillerie. Equipée de supports pour mitrailleuses de caponnière modèle 1900. 1889 : creusement d’un magasin sous roc. 2001 : chantier de restauration organisé par la commune. Etat : accès libre et site utilisé par la LPO pour le comptage des oiseaux. Site Internet.

 

Place forte de Dijon

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Batterie annexe d’Asnière (1876-1881), non modernisé.

 

Fort d’Asnière (1876-1878) fort Brulé, non modernisé.

 

Fort de Beauregard (1877-1881) fort Fauconnet, non modernisé.

 

Fort d’Hauteville (1877-1880) fort Carnot, non modernisé.

 

Fort de Sennecey (1876-1877), non modernisé.

 

Fort de Varois (1877-1880) fort Charlet, non modernisé.

 

Redoute Sainte-Apolinaire (1876-1878), non modernisé.

 

Place forte de Langres

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Batterie du Pailly (1877), au SE de Langres, batterie annexe du fort de Cognelot.

 

Fort de Cognelot (1874-1877) fort Vercingétorix, également appelé Fort de Chalindrey. 1915 : le fort est désarmé et les pièces d’artillerie sont transférée.

 

Fort de Dampierre (1874-1878) fort Magalotti, fort à enveloppe, 52 ha, 142 pièces d’artillerie, 43 officiers et 1 496 hommes.

 

Fort de Plesnoy (1877-1879) fort Médavy, au NE de Langres, avec magasin caverne.

 

Fort de la Pointe Diamant (1874-1877), NO de Langres, fort Defrance ou fort De France. Tracé sous la forme d’un parallélogramme irrégulier avec 2 caponnières doubles. Petit ravelin avec corps de garde devant l’entrée. Deux corps de garde crénelés. Armement : Dotation iniitale 27 pièces.

 

Place forte de Besançon

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Batterie Rolland (1874-1878) parfois appelé fort Rolland (décret Boulanger), S-SE de Besançon, altitude 507 m. Armement et garnison initiale : 24 pièces d’artillerie et 74 hommes. Etat : ouvrage assez dégradé.

 

Batterie Sud-Ouest du fort de Planoise (1877) situé au SO de Besançon.

 

Centre de résistance de Planoise (1877-1880). Ensemble qui comprend le fort de la Planoise en tant que réduit et poste de commandement, la batterie du Rosemont (1871), les ouvrages de Chaudanne.

 

Fort Benoît ancienne redoute Benoît ou redoute de Palente (1870-1871) redoute, puis fort Benoit 1877-1880 : Fort de Palente.

Photographie MJR 03/1998.

 

Fort de Chailluz (1875-1878) fort Kigener ou également dénommé Fort de la Dame Blanche fort détaché.

 

Fort de Châtillon-le-Duc (1874-1878).

 

Fort de Fontain (1874-1877) fort Marulaz. Fort à cavalier construit à la place d’une redoute de 1870.

 

Fort de Montboucons (1877-1880) construit sur l’emplacement d’une redoute de la guerre de 1870.

 

Fort de la Planoise (1877-1880) fort Moncey situé au SO de Besançon, avec magasin sous roc. Réduit et poste de commandement du centre de résistance de Planoise.

 

Position de Fontain (1874-1877) comprend le fort de Fontain, le magasin sous roc et diverses positions et batteries.

 

Réduit du fort de Planoise (1877-1880) au SO de Besançon, porte le chronogramme de 1880.

 

France Front Sud-Est

 

Place forte de Lyon

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Rive droite de la Saône :

 

Deuxième ceinture de forts détachés :

 

Batterie des Carrières (1874-1877) au nord nord-ouest de Lyon sur la rive droite de la Saône, 6 emplacements. 2007 : restauré par l’association Limonest Patrimoine.

 

Batterie de la Freta (1874-1877) au nord de Lyon sur la rive droite de la Saône, près du fort du Mont-Verdun. Etat actuel : terrain militaire.

 

Batterie du Mont Thou (1874-1877) au nord nord-ouest de Lyon sur la rive droite de la Saône, près du fort du Mont-Verdun. Etat actuel : terrain militaire.

 

Batterie du Narcel (1874-1877) au NO e Lyon, près du fort du Mont Verdun.

 

Fort du Mont Verdun (1874-1878) au nord-nord-ouest de Lyon, sur la rive droite de la Saône. Etat actuel : terrain militaire.

 

Rive droite du Rhône :

 

Deuxième ceinture de forts détachés :

 

Fort de la Vancia (novembre 1874 – 15 octobre 1877) au nord-nord-est de Lyon, rive droite du Rhône. Ouvrage au tracé pentagonal.

 

Rive gauche du Rhône :

 

Fort de Bron (1874-1877) à l’est sud-est de Lyon, sur la rive gauche du Rhône. Grand fort pentagonal. 1963 : déclassement du fort. 1975 : fort racheté par la communauté de communes de Lyon. Il est géré par une association.

 

Fort de Feyzin (1875-1877) au sud de Lyon, sur la rive droite du Rhône. Grand fort pentagonal. Etat actuel : appartient à la commune de Feyzin et comprend un centre équestre.

 

Place forte d’Albertville

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Fort de Lestal (1875-1881) fort Duc d’Epernon, érigé au N d’Albertville, sur la commune de Marthod, à 794 m d’altitude. Ouvrage non modernisé.

 

Fort de Tamié (1876-1881) fort Brissac à l’Ouest d’Albertville, sur la commune de Mercury, altitude 1 021 m. Grand fort type Séré de Rivières dont l’enceinte s’adapte au terrain avec une surface intérieure d’environ 10 ha. Dispose d’un abri-caverne et de 3 magasins sous-roc. 1967 : acquisition par le syndicat intercommunal, et ouverture au public.

 

Place forte de Briançon

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Batterie du Col (1877 ou 1879) élément constitutif de la position de la grande Maye.

 

Batterie de la Lauze (1877 ou 1879) dès fois orthographié Lause, fait partie de la position de la Grande Maye.

 

Fort de la Croix de Bretagne (1874-1879) Position de la Croix de Bretagne ; importante position de montagne comprenant 5 batteries et un fort doté de 500 hommes et 44 pièces d’artillerie.

 

Fort de l’Infernet (1876-1877).

 

Place forte de Grenoble

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Batterie basse du Mûrier (1875-1879).

 

Fort du ou de Bourcet (1875-1879).

 

Fort de Montavie (1875-1879) fort Clermont-Tonnerre.

 

Fort du Mûrier (1875-1879) fort Randon, fort à cavalier.

 

Fort des Quatre Seigneur (1875-1879) SE de Grenoble. Altitude : 937 m. Construit pour recevoir 430 hommes et 28 pièces d’artillerie dont 10 pièces dans des batteries annexes. Fort à cavalier dont la défense est assurée par des bastionnets, de forme rectangulaire. 1944 : Explosion des magasins à poudre. Etat : Fort et casernement assez dégradé, ouvrage à l’abandon. Site Internet.

 

Place forte de Chamousset

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Batterie de Frais Pertuis (1875-1876) batterie annexe du Fort de Montperché.

 

Fort d’Aiton (1875-1880). 1984 : achat par la commune.

 

Fort de Montperché (1875-1881) construit sur la commune d’Aiton. Non modernisé.

 

France Sud-Est – Front sud Côtes de la Méditérannée

 

Place forte de Nice

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Casernement de Peïra Cava (1876-1887) caserne Crénan, avancée NE de Nice. Important casernement de montagne. 1939-1940 : occupée jusqu’en 1940 par les troupes alpines. Après 1945 : colonie de vacances.

 

Place forte de Toulon

 

Ouvrages en cours de construction ou de modernisation :

 

Batterie des Musoirs (1877-1881).

 

Batterie Napoléon (1861) appellée parfois Batterie Centrale, située en avant du Fort Napoléon. 1877 : réorganisation de la batterie.

 

Position de la Croix des Signaux, (1812) presqu’île de Saint-Mandrier. 1812 : installation d’une tour modèle 1811. 1849-1853 : construction d’un rempart avec casernement autour de la tour, en forme de fort au tracé pentagonal. 1877 : construction de batteries côtières, batterie Haute de la Caraque, batterie Nord. 1891 : construction d’un magasin sous roc. 1899 : installation d’une voie ferrée étroite. 1906 : construction d’une batterie avec 8 emplacements et une batterie avec 4 emplacements. 1912-1913 : destruction de la batterie de canons de 24 cm remplacée par une batterie moderne de canons de 240 mm.

 

Place forte de Marseille

 

Ouvrage en cours de construction ou de modernisation :

 

Batterie du Pharo (1859) au S de Marseilles. Vieille batterie, sise à l’entrée du port. 1877-1878 : réorganisation de la batterie. En réduit une tour modèle 1846 n°1. 1940-1944 : installation par les Allemands d’une batterie d’artilelrie sous casemates dès fois appelée « Batterie de la Désirade ».

 

Place forte de Port-Vendres

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Fort du Cap Béar (1877-1880). Armement : 8 pièces de 12 cm Mle 1878 et 4 canons 120 mm de Bange.

 

France Centre

 

Place forte de Paris

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Batterie de Bièvres (1875-1879)

 

Batterie du Bois d’Arcy (1874-1880).

 

Batterie de la Châteigneraie (1875-1879). Actuel : arrasée et remblayée.

 

Batterie des Gâtines (1875-1879) armée de 16 pièces.

 

Batterie de la Pointe (1874-1879) au S-SO de Paris. Annexe S-SE du fort de Palaiseau. Construite pour un effectif de 204 hommes et une dotation de 24 pièces. Coffres de contrescarpe en açonnerie de moellons. Occupé quelques temps par les laboratoires de l’Ecole Polytechnique puis abandonnée. Terrain appartenant à la commune.

 

Batterie des Sablons (1877-1878) N-NE de Paris. Batterie annexe du fort d’Ecouen. Tracé presque carré, sans fossé et gorge ouverte. Armement initial : 3 pièces. Etat : terrain instable à cause des carrières souterraines, site à l’abandon, très endommagé.

 

Fort de Châtillon (1876-1878).

 

Fort de Chelles (1876-1879), fort au tracé pentagonal prévu pour un effectif de 363 hommes et 22 pièces d’artillerie.

 

Fort de Cormeilles en Parisis (1874-1877).

 

Fort de Domont (1874-1878), grand fort à cavalier. 1884 : 1 tourelle Mougin Mle 1876 comprenant 2 pièces.

 

Fort d’Ecouen (1875-1878) petit fort au tracé pentagonal. Classé monument historique.

 

Fort du Haut Duc (1874-1880) grand fort trapézoïdal à cavalier. Août 1944 : fort endommagé pendant les combats.

 

Fort de Montmorency (1875-1879).

 

Fort de Palaiseau (1874-1879), SSO de Paris. Grand fort à cavalier au tracé trapézoïdal, caserne à trois niveaux. 1944 : caserne incendiée par les troupes allemandes.

 

Redoute de la Butte Pinçon (1875-1877).

 

Italie

 

Cette rubrique concerne les fortifications italiennes en cours de construction ou de modernisation, conformément aux frontières de l’année en cours.

 

Italie Centre

 

Place forte de Rome

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Forte Appio (1877-1880), fort détaché de ceinture.

 

Forte Aurelio (1877-1881), fort détaché de ceinture.

 

Forte Boccea (1877-1881), fort détaché de ceinture.

 

Forte Bravetta (1877-1883), fort détaché de ceinture.

 

Forte Braschi (1877-1881), fort détaché de ceinture.

 

Forte Monte Mario (1877-1882), fort détaché de ceinture.

 

Forte Portuense (1877-1881), fort détaché de ceinture.

 

Pays-Bas

 

Cette rubrique concerne les fortifications néerlandaises en cours de construction ou de modernisation, conformément aux frontières de l’année en cours.

 

Ligne d’Utrecht « Waterlinie »

 

Place forte de Muiden – Vesting Muiden

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Muizenfort (fort aux souris dans le language populaire) ou « Gebouw C » bâtiment C (1871 un ouvrage en terre, 1876-1879 fort). En 1871 construction d’un ouvrage en terre, puis en 1876-1879 d’un fort de type « Batterijfort ». En 1877 il comprend 90 hommes. Renforcé en 1939-1940 par un abri de groupe « Groepschuilplaats Type P » et une casemate avec couple de mitrailleuse de type G « Koepelkazemat Type G ». Classé aux monuments historiques « Rijksmonument » et en 1995 inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

 

Place forte d’Utrecht

 

Ouvrages en cours de construction ou e modernisation :

 

Fort De Bilt (1819-1821), initialement un ouvrage en terre avec 4 bastions. 1848 : déplacement de la route d’accès vers le sud du fort. 1850-1852 : blockhaus de garde à l’épreuve des bombes. 1875-1877 : modernisation : caserne, magasins et abris à l’épreuve des bombes ; système de récupération et de filtration des eaux de pluie avec citterne de 80 000 litres. 1885 : équipage du fort environ 250 hommes ; armement : 34 pièces d’artillerie. 1900 : installation d’un stand de tir pour carabines et pistolets. 1932-1935 : construction de 5 abris de groupe en béton à l’Est du fort. 1936 : installation d’une casemate de mitrailleurs côté nord. 1940-1944 : le fort est un lieu de détention des résistants néerlandais. 1949 : érection d’un monument pour les 149 personnes exécutées sur pace. 1997 : le fort devient la propriété de la commune d’Utrecht et assure depuis 1999 des fonctions éducatives, géré par la Fondation du Mémorial du Fort De Bilt. 1995 : inscrit à la liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO.

 

Fort Hoofddijk (1877-1879). Actuellement utilisé comme jardin botannique de l’université d’Utrecht.

 

Fort bij Rijnauwen (1868-1871). Grand fort à fossé plein d’eau, plus grand fort de la Waterline (31 ha). En 1877-1885 il est modernisé, construction d’une grande caserne à l’épreuve des bombes et des batteries de flanquement n°3 et 4. En 1885 son équipage était de 675 hommes et 105 pièces d’artillerie. 1918 installations d’abris de groupe en béton type 1918. En 1939 installation d’une casemate de mitrailleur « Koepelkazemat type G » et d’abris de groupe « Groepschuilplaats Type P ». 1942-1943 lieu de détention et d’exécution. Classé aux monuments historiques « Rijksmonument » et est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

 

Position de Honswijk

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Werk aan de Korte Uitweg (1871, puis 1876-1879). Ouvrage en terre dénommé Aanvankelijk (1871) avec remparts et positions d’artillerie, élargi en 1876-1879 en un ouvrage à fossé plein d’eau et muni d’une caserne d’une remise et d’un abri d’artillerie à l’épreuve des bombes, d’une maison de gardien et de positions d’artillerie pour 6 canons et 4 mortiers.

 

Position d’Utrecht

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Fort bij Vechten (1867-1870). Fort à fossé plain d’eau comprenant 5 bastions et un réduit de gorge. En 1877 construction d’une caserne à l’épreuve des bombes. 1950-1996 utilisé comme site de stockage par le ministère de la défense. Classé aux monuments historiques « Rijksmonument » et est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, actuel musée national de la Waterline.

 

Abandon, déclassement, arasement

 

France :

 

Place forte de Montpellier

 

Citadelle de Montpellier (1622). 23/03/1877 : déclassement.

 

Expériences, innovations et progrès de la fortification et de l’artillerie de siège et de forteresse

 

Allemagne :

 

En 1877, Alfred Krupp a construit un poste de tir cuirassé pour un tube de 15 cm.

 

Allemagne : la stratégie de Moltke et ses relations avec le système fortifié.

D’après les plans de 1877, l’offensive initiale devait commencée par la France pendant qu’on allait opter pour une attitude défensive face à la Russie. La construction depuis 1874 du système fortifié français, avec les grandes places de Verdun, Toul, Epinal et Belfort, et de toute une série de petites places et de rideaux fortifiés composés de forts d’arrêts constituant une barrière continue, qui néanmoins était ouverte entre Toul, Epinal et Belfort. Derrière la ligne fortifiée française le long de la frontière allemande, on trouve une deuxième ligne de défense constituée par des places plus anciennes et par des forts, puis par la suite, les nouvelles fortifications de Paris, une circonférence de 125 km, comme point central du système fortifié français. Les frontières face à la Belgique, la Suisse, l’Italie et l’Espagne étaient également fortifiées en continue ; à cela s’ajoutèrent de nombreuses fortifications côtières. Vers 1900, la France disposait d’environ 99 places fortes et de 5 ports maritimes fortifiés. La Russie fortifia après 1871, surtout la ligne Narew avec le môle de Kowno et de Varsovie. La Belgique neutre entoura les places fortes de Liège et de Namur situées face à l’Allemagne, d’une ceinture de forts cuirassés et ses deux places prirent beaucoup d’importance dans la première phase de la guerre et en 1879, l’alliance conclue avec l’Autriche-Hongrie, qui a été signée avec l’exigence d’engager de nombreuses forces allemandes à l’Est, conduisit à une modification de la situation.

 

Chroniques 1877

 

Année 1877

 

Allemagne, Armée : renseignements divers concernant l’armée allemande en 1877.

Le capitaine français Rau a publié dans « Aperçu sur l’état militaire des principales puissances étrangères au printemps 1877 » les informations suivantes concernant l’armée allemande :

Le fusil en dotation

Le capitaine français Rau a publié dans « Aperçu sur l’état militaire des principales puissances étrangères au printemps 1877 » les informations suivantes concernant le fusil de l’armée allemande : « Fusil d’infanterie : système Mauser, modèle 1871. Arme à verrou ; cartouche métallique à percussion centrale ; chien terminé par une vis-bouton ; un appareil de sûreté, disposé au-dessous du bouton du chien et ayant la forme d’un drapeau, permet d’enrayer le mécanisme et de s’opposer au départ du coup, alors même qu’on presse sur la détente. Charge en 3 temps. Sabre-baïonnette. Canon bronzé. Longueur du fusil : 1,35 m ; du sabre-baïonnette : 0,50 m. Poids de l’arme avec sabre-baïonnette : 5,100 kg. Calibre : 11 mm. Vitesse initiale : 425 mètres. Hausse graduée jusqu’à 1 600 mètres. Poids de la cartouche : 43 grammes ».

Dotation en munitions du fantassin allemand

« Le fantassin allemand porte lui-même 80 cartouches dans deux cartouchières et son sac. Les voitures de munitions de bataillon portent environ 19 cartouches par fusil ; de plus, on place des cartouches de réserve dans les voitures à bagages de compagnie : le chiffre est en moyenne de 11 à peu près. Il est de 40 à peu près pour les chasseurs, lesquels n’ont pas de voiture à munitions de bataillon. Les sections de munitions portent environ 60 cartouches par fusil. L’approvisionnement en cartouches de l’infanterie, dans un corps d’armée mobilisé, est donc en nombre rond de 170 cartouches par fusil d’infanterie, et de 180 par fusil de chasseurs ».

Approvisionnement en vivres en campagne

« Les vivres du sac consistent, dans l’armée allemande, en 3 jours de pain ou biscuit, de riz, de lard ou de conserve de viande, de sel et de café : ils représentent en moyenne 3 ¼ kilos. Le cavalier porte, en outre, 1 ration d’avoine pour son cheval. Les voitures régimentaires portent 1 jour de vivres et 3 jours d’avoine. Les convois administratifs peuvent porter 6 jours de vivres et 6 jours d’avoine. En somme, dans le corps d’armée mobilisé, les troupes sont approvisionnées à 10 jours de vivres et 10 jours d’avoine. Il est à remarquer que pour arriver à ces chiffres on admet que les voitures régulières à 4 chevaux des convois portent 17 quintaux de 100 livres, et les voitures auxiliaires à 2 chevaux 20 quintaux ».

Principales pièces de l’artillerie de siège et de forteresse

« Canon de 15 cm, modèle 1872, fretté, à chargement par la culasse, poids de la pièce : 3 000 kg, poids de l’obus chargé : 32 kg, portée : 8 500 mètres, pénétration : traverse des plaques de fer de 10 cm d’épaisseur à 2 500 mètres.

Canon de 12 cm, modèle 1864/1873, en bronze, à chargement par la culasse, poids de la pièce : 867 kg, poids de l’obus chargé : 15 kg, portée : 5 500 mètres.

Mortier rayé de 21 cm, modèle 1871, en bronze, à chargement par la culasse, poids de la pièce : 3 025 kg, poids de l’obus chargé : 80 kg, portée : 4 000 mètres.

Canon court de 21 cm en acier, cette pièce, qui doit tirer un obus comparable à celui du mortier de 21 cm, mais avec une portée de 5 000 mètres, paraît être encore actuellement l’objet d’études tendant à en arrêter définitivement le modèle ».

 

Allemagne, Metz place forte : réalisation d’un plan pour l’implantation d’une tourelle d’artillerie cuirassé au Fort Kamecke.

Un plan de 1877 relatif à la jonction de la maçonnerie aux tourelles « Anschluss an den Mauerbau », sur calque aux dimensions : 91 x 68 cm.

 

Janvier 1877

 

Allemagne, Metz place forte : réalisation d’un plan pour l’installation de 11 canons longs frettés de 15 cm sur affût de côte à la Feste Friedrich Karl (Groupe fortifié du Mont Saint-Quentin) et de 4 canons identiques sur le Fort Manteuffel.

En janvier 1877 réalisation de plusieurs plans pour le projet spécial : un plan à l’échelle 1 :5 000, pour l’installation de 11 canons longs frettés sur affût de côte « lange 15 cm-Ringkanonen in Küstenlafetten » sur le groupe fortifié du Mont Saint-Quentin, Feste Friedrich-Karl. Le plan à une dimension de 40,5 x 53 cm et comporte le plan de masse du Fort Manteuffel.

Un plan de masse pour le même projet spécial, avec un plan de masse et des profils aux échelles 1 :100 und 1 :500, aux dimensions de 58,5 x 40 cm, sur le groupe fortifié du Mont Saint-Quentin, Feste Friedrich-Karl.

Un plan de masse pour le même projet spécial, avec des vues, plans de masse et coupes aux échelles 1 :100 und 1 :500, aux dimensions de 95 x 50 cm, sur le groupe fortifié du Mont Saint-Quentin, Feste Friedrich-Karl.

Un plan de masse pour l’installation de 4 emplacements pour 4 canons longs frettés sur affût de côte « lange 15 cm-Ringkanonen in Küstenlafetten » au Fort Manteuffel, avec plans de masse et coupes aux échelles 1 :100 und 1 :500, aux dimensions de 53 x 39.5 cm.

Un plan de masse pour l’installation de 4 emplacements pour 4 canons longs frettés sur affût de côte « lange 15 cm-Ringkanonen in Küstenlafetten » au Fort Manteuffel, avec plans de masse et coupes aux échelles 1 :100 und 1 :500, aux dimensions de 53 x 39.5 cm.

Un plan de masse pour l’installation de 4 emplacements pour 4 canons longs frettés sur affût de côte « lange 15 cm-Ringkanonen in Küstenlafetten » au Fort Manteuffel, avec plan de masse du Fort Manteuffel à l’échelle 1 :1000, aux dimensions de 41 x 32.5 cm.

 

Allemagne, Strasbourg place forte : Avis indemnisation pour les expropriations de la fondation Saint-Thomas.

La presse locale a publié ce communiqué officiel : « Sur la base de l’acte établi le 1er juin 1872 par le directeur impérial du Cercle de Strasbourg (Kreisdirector) Hasse agissant à la demande du président impérial du district de Basse-Alsace, la Fondation Saint-Thomas de Strasbourg (St. Thomas-Stift) représenté par le directeur de son administration, Monsieur le professeur Eduard Reuss, domicilié dans la même localité, propriétaire des parcelles citées qui ont été en partie exproprié par décision du tribunal local de Strasbourg (Landgericht) du 28 mai 1873, soumis à la procédure d’expropriation conformément à l’ordonnance impériale relative à l’agrandissement des fortifications de Strasbourg du 1 avril 1872, cèdent librement leur terrain à l’empire allemand contre indemnisation.

Ban communal d’Eckbolsheim  …..

Ban d’Oberhausbergen

Lieu-dit : In der kurzen Streng, section A, n°284 : 9,25 ares. Auf dem Eckbolsheimer Bann, section C, n°417/419 : 4,51 ares. Auf dem Eckbolsheimer Bann, section C, n°423 : 2,43 ares. Im kalten Grund, section C, n°469 : 2,84 ares. Im Hofacker, section C, n°549/550 : 0,32 ares. Im Hofacker, section C, n°564 : 0,6 ares. Im Hofacker, section C, n°579 : 2,02 ares. Im Hofacker, section C, n°581 : 1,81 ares. Auf dem Hofackerweg, section C, n°597 : 2,97 ares. Auf dem Hofackerweg, section C, n°598/599 : 8,38 ares. Auf dem Hofackerweg, section C, n°600 : 6,15 ares. Auf dem Hofackerweg, section C, n°609 : 2,39 ares. Stoeckelacker, section B, n°65 : 2,78 ares. In den Mühlzweitel, section B, n°64p : 3,50 ares. In den Mühlzweitel, section B, n°63/62 : 4,89 ares. Mittelbreit, section B, n°46 : 3,83 ares. Mittelbreit, section B, n°42/38 : 23,83 ares. Mittelbreit, section B, n°37 : 9,75 ares. In der untern Breit, section B, n°10 : 6,61 ares.

In der untern Breit, section B, n°6 à 9 : 11,53 ares. Le tout pour un montant global de : 29 106,03 F.

Ban de Niederhausbergen    …….

Ban de Mundoslheim   …..

Conformément à l’article 15 et 19 de la loi du 3 mai 1841, le communiqué est porté à la connaissance du public, qui conformément aux articles 17 et 18 de la loi citée précédemment que toutes les hypothèques et transcription concernant ces terrains ou toutes les plaintes de revendication doivent être déclarées dans un délai de 15 jours. A Strasbourg, le 23 juin 1874. Service des fortifications impériales (Kaiserliche Fortification) Herrfahrdt, Major und Ingenieur vom Platz (Commandant et Ingénieur militaire de la place) ».

 

Lundi 1er janvier 1877

 

Allemagne, armée : Les tramways en temps de guerre.

Une revue militaire française a traduit et publié un article fort intéressant sur les tramways en temps de guerre. Alors qu’à Strasbourg, parallèlement à l’extension et à la modernisation de l’enceinte urbaine de fortification on commence l’installation des premières lignes de tramway, ce sujet nous apporte un éclairage nouveau du point de vue militaire. Lors de la première guerre mondiale, on utilise intensément le réseau de tramway de la place forte de Strasbourg, surtout lors des travaux de mise en état de défense d’août 1914 à avril 1916, pendant lesquels le tramway de Strasbourg avait été réquisitionné. Par ailleurs, il est évident que le tracé des lignes à Strasbourg et ses environs ne remplissait pas qu’un but civil, mais que les intérêts militaires étaient forts présents. Mais voyons ces premières réflexions à ce sujet : « La Deutsche Heeres Zeitung du 1er janvier emprunte au journal la Post l’article suivant, concernant l’emploi des tramways à la guerre. Le régiment des chemins de fer a fait récemment des expériences dans le but de reconnaître jusqu’à quel point les tramways pourraient être d’une importance pratique à la guerre. Au premier abord, il peut sembler surprenant que l’on songe à faire usage de la traction au moyen des chevaux, relativement lente, pour le transport de lourds fardeaux, à une époque où l’on est à même de faire mouvoir avec une rapidité à peine croyable des troupes et du matériel aussi bien pendant la période de mobilisation proprement dite qu’après le moment où les opérations s’étendent sur le territoire ennemi. Cependant, en examinant de plus près la question, on découvre qu’il existe maintes circonstances où il serait à désirer qu’on employât les tramways ; Si, par exemple, les administrations de chemins de fer du pays ennemi ont ramené en arrière toutes les locomotives des lignes situées sur le théâtre des opérations, comme cela est arrivé pendant la guerre de 1870-71, dans le but de priver l’armée envahissante de l’usage des chemins de fer, ou du moins de lui en rendre l’usage plus difficile, il deviendra fort utile de pouvoir se servir des wagons dont on pourrait disposer en les faisant traîner par des chevaux, ne serait-ce que pendant peu de temps et sur une distance limitée. Une ligne de fer est interceptée par une place forte située sur son parcours, et il s’agit de faire usage de cette ligne aussitôt que possible et avant qu’on ait pu exécuter des travaux suffisants pour tourner la place : dans ce cas encore, il sera certes très utile de pouvoir poser rapidement une voie destinée à la traction au moyen de chevaux. En ceci comme en bien d’autres matières, la dernière guerre est féconde en enseignements. La place de Toul interceptait la ligne de Paris d’une façon fort incommode ; il fallut longtemps pour rétablir la communication, et c’eut été le cas de faire usage d’un tramway, au moins provisoirement. Il en eut été de même pour tourner le tunnel de Nanteuil, situé sur la même ligne, et que l’ennemi avait fait sauter. On avait établi, du reste, un tramway entre Versailles et le Mans, et il a rendu des services. En effet, il eût été impossible d’amener sur cette ligne des locomotives qui eussent dû passer par Paris. Les tramways peuvent être employés avantageusement dans la guerre de siège. En construisant une ligne de cette espèce le long du front d’attaque, ou autour de la place investie, et en organisant convenablement des lignes secondaires qui viennent s’y rattacher, on aura le moyen de pourvoir facilement les différentes batteries des lourdes pièces de gros calibre qui constituent leur armement, d’amener les approvisionnements dans les magasins et de compléter les parcs d’artillerie et du génie. Les diverses circonstances de la guerre présenteraient encore de nombreux exemples de l’emploi très utile des tramways. Mais toujours leur besoin se fera sentir lorsqu’il s’agira d’amener sur les points que nous venons d’énumérer, ou sur des points semblables, de lourds fardeaux avec une dépense de force relativement restreinte. En tenant compte de cette condition, on est arrivé à constater qu’il était impossible de faire parcourir à des voitures, et en toute sécurité, une voie posée très rapidement. Ainsi, on a fait des essais de voies constituées au moyen de rails posés de côté, retournés, mal reliés entre eux, et même privés de traverses ; on a pu constater qu’un cheval pouvait tirer 1 000 quintaux sans risquer d’être ruiné prématurément. Les résultats de ses essais sont conformes à ceux qu’une longue pratique a permis d’obtenir dans une grande tuilerie située à proximité de Berlin. D’après ce que nous venons de rapporter, il est probable que, dans une prochaine guerre, l’emploi des tramways acquerra une certaine importance ».

 

Allemagne, armée : distribution temporaire de l’armement des dépôts.

On lit dans la Norddeutsche Allgemeine Zeitung du 1er janvier 1877 : « Les fusils d'infanterie et les carabines modèle 1811 destinés aux bataillons de dépôt (Ersatz-Bataillone) et qui sont emmagasinés dans les dépôts d'artillerie, vont être livrés aux bataillons actifs pendant la durée d'une période d'exercice de tir, afin d'être mis en usage durant un certain temps. On pourra ainsi reconnaître les défauts qui viendraient à se manifester dans la construction de ces armes et prononcer les réformes nécessaire ».

 

Jeudi 4 janvier 1877

 

Allemagne, Strasbourg place forte : travaux d’extension de l’enceinte urbaine.

Un journal local a publié cet article : « Strasbourg, le 4 janvier. L’ouvrier dénommé Bambon de Bosina en Italie, travaillant sur le chantier de l’extension de l’enceinte urbaine, a eu sa jambe fracturée alors qu’il était entrain de pousser en amas de terre (à priori gelé) ».

 

Samedi 6 janvier 1877

 

Allemagne, armée : exercices des personnels du « Beurlaubtenstand »

Une revue militaire française nous livre ces informations : « Un certain nombre d'hommes du Beurlaubtenstand (réserve et landwehr) vont probablement être convoqués pour quelques jours dans les trois premiers mois de l'année, afin d'être instruits dans l'usage du fusil Mauser. Le budget militaire du 1" trimestre 1877 prévoit, en effet, dans l'un de ses chapitres, des exercices de réserve et de landwehr devant durer 12 jours. D'après l'article relatif à ces exercices, 321 sous-officiers et 5 557 hommes seraient appelés à cet effet. 11 s'agit vraisemblablement ici des hommes qui, pour une cause quelconque, n'ont pu prendre part aux exercices de réserve et de landwehr qui ont eu lieu en 1876, pour instruction dans le maniement du Mauser. Le budget ne con tient point cette explication, mais le fait semble ressortir du chiffre minime des hommes convoqués. Il se montait l'an dernier à 13 155 sous-officiers et 120 678 hommes, et une somme de 807,505 francs était affectée à ces réunions. Le budget du premier trimestre 1877 fait bien ressortir le nombre d'hommes à convoquer, mais non la somme consacrée aux exercices : elle est comprise dans un total qui s'applique également à d'autres sources de dépenses ».

 

Allemagne, armée : exercices du Beurlaubtenstand.

Le Reichs Anzeiger du 6 janvier 1877 annonce en ces termes la convocation d'un certain nombre d'hommes du Beurlaublenstand dont il a été question dans le dernier numéro de la Revue : « Le ministre de la guerre a décidé que les mariniers comptant dans l'infanterie, les chasseurs et les Schützen, l'artillerie de campagne, l'artillerie à pied et les pionniers, et qui ont été dispensés des exercices du Beurlaublenstand en 1876, par application de l'article 4 de la loi du 15 février 1875 concernant le contrôle militaire des hommes du Beurlaubtlenstand, seront appelés sous les drapeaux supplémentairement et pendant une période de douze ou treize jours, en même temps que les hommes de la réserve et de la landwehr des armes ci-dessus désignées qui, pour une cause quelconque, n'ont pas pris part à ces exercices avec les individus de leur classe. Cette mesure est prise par analogie avec l'ordre de cabinet du 20 janvier 1876. Ces exercices auront lieu en tenant compte de la position [civile des individus à convoquer entre le 1er mars et le 31 mars inclus de l'année 1877. Le général commandant de la garde fixera les localités où devront avoir lieu les exercices des hommes de la landwehr appartenant à l'Infanterie de la garde. Il n'y aura pas d'autres exercices pour les hommes du Beurlaublenstand pendant l'hiver 1875-1877 ».

 

Jeudi 18 janvier 1877

 

Allemagne, Strasbourg place forte : travaux d’extension de l’enceinte urbaine.

Un journal local a publié cet article : « Strasbourg, le 18 janvier. Extension de l’enceinte urbaine. Les travaux concernant le 1er tiers de la nouvelle enceinte urbaine (de l’entrée de l’Ill dans la ville jusqu’à la porte « Steinthor » peuvent se poursuivrent normalement grâce au climat très clément de l’hiver et de plus en plus de travailleurs y prennent part. Ce sont environ 1 800 travailleurs qui oeuvrent et on peut admettre que sur l’ensemble du tronçon, un tiers des travaux au moins, est déjà achevé. Seuls les travaux de maçonnerie ont été provisoirement suspendus depuis l’arrivée subite du gel. Bien que pour les promeneurs ce n’est guère évident de se faire une idée de l’aspect futur de l’ouvrage en voyant ce chaos de tas de terre, de percées et de remplissages, on peut toutefois voir devant les portes « Weissthurmthor » et « Steinthor », ce gigantesque aménagement du terrain qui changera profondément la physionomie des quartiers concernés. Récemment, d’après ce que nous avons entendus, est arrivée une locomotive près de la porte « Weissthurmthor », sur une voie de chemin de fer qui croise la rue « Lingolsheimerstrasse », ce qui permettra d’accélérer l’approvisionnement en terre et en gravier au profit des nouveaux remparts. Après avoir reçu l’autorisation des autorités supérieures, cet aménagement entrera bientôt en fonction. A cause de la météo très clémente, les ouvriers italiens, contrairement à l’habitude, restèrent de ce côté-ci des Alpes ».

 

Lundi 22 janvier 1877

 

Allemagne, Strasbourg place forte : travaux d’extension de l’enceinte urbaine.

Un journal local a publié cet article : « Strasbourg, le 26 janvier 1877. Le 22 de ce mois à 15 heures, alors que Joseph Farner de Brad en Autriche vidait un wagonnet, il reçut par inadvertance un coup de pioche de la part d’un collègue, ce qui sectionna deux de ses doigts au niveau de l’articulation de la phalange supérieure. Il a été immédiatement emmené à l’hôpital ».

 

Jeudi 25 janvier 1877

 

Allemagne, Strasbourg place forte : Ceinture des forts détachés, route stratégique.

Un journal local a publié à deux reprises ce communiqué : « Adjudication de la livraison de 200 m3 de pierres concassées ou de ballast pour l’entretien de la route entre le Fort Werder et celui de l’Altenheimer Hof, le samedi 10 février 1877 à 10 heures, au bureau du service des fortifications. Strasbourg, le 23 janvier 1873 ».

 

Vendredi 26 janvier 1877

 

Strasbourg, garnison : Artillerie-Kaserne et Nicolaus-Kaserne.

Une gazette de Strasbourg a publié à deux reprises ce communiqué : « Adjudication de l’installation de douches « Bade-Anstallten » dans les casernes « Artillerie Kaserne » et « Nicolaus Kaserne », le vendredi 26 janvier à 11 heures, au bureau de la « kaiserliche Garnison Verwaltung », Schiffleutstaden n°11, à Strasbourg ».

 

Mardi 30 janvier 1877

 

Allemagne, Strasbourg place forte : modernisation des portes du front sud de l’enceinte urbaine.

Un journal de Strasbourg a publié cet article : « Strasbourg, le 30 janvier. Le passage de la porte « Spitalthor » sera à nouveau ouvert dans huit à dix jours. La fermeture actuelle de la porte est due à la reconstruction des deux ponts au niveau de l’enceinte extérieure et intérieure, et en même temps, on a entrepris d’autres améliorations. Cependant on n’envisage pas de modification importante au niveau de la porte « Spitalthor » malgré le fait qu’elle devra absorber le supplément de trafic lors de la reconstruction de la porte « Metzgerthor ».

 

Mercredi 14 février 1877

 

Allemagne, Strasbourg place forte : modernisation des portes du front sud de l’enceinte urbaine.

Une gazette locale a publié ce communiqué officiel : « Le passage par la porte « Spitalthor » sera à nouveau ouvert à la circulation dès demain. Strasbourg, le 13 février 1877. Kaiserliche Gouvernement ».

 

Allemagne, Strasbourg place forte : modernisation des portes du front sud de l’enceinte urbaine.

Un journal local a complété le communiqué officiel par cet article : « Strasbourg, 14 février. Comme cela a été annoncé dans la page officielle, la porte « Spitalthor » est à nouveau ouverte à la circulation à partir d’aujourd’hui. Les travaux effectués se limitent à l’enlèvement des voûtes massives de la porte extérieure à côté de la maison de l’octroi, et à la construction de nouveaux ponts pour les portes intérieures et extérieures ».

 

Vendredi 23 février 1877

 

Allemagne, Strasbourg place forte : Travaux sur le front Nord de l’ancienne enceinte urbaine.

Une gazette locale a publié ce communiqué : « À la suite de la réparation du pont central de la porte « Fischerthor », la circulation sera interdite à compter du 26 du mois, aux attelages, cavaliers et piétons, jusqu’à nouvel ordre. Strasbourg, le 23 février 1877. Kaiserliche Gouvernement ».

 

Samedi 3 mars 1877

 

Allemagne, Strasbourg garnison : exposés de sciences militaires.

Informations tirées d’une revue militaire allemande : « Comme nous nous approchons de la fin de la période hivernale, il nous semble opportun de jeter un coup d’œil sur les derniers mois. Comme dans les hivers précédents, on a organisé des exposés dans le cercle restreint des divers corps d’officiers, qui étaient souvent précieux pour la formation continue des officiers. A cause de l’important effectif des corps d’officiers composé de toutes les armes de cette garnison, il s’avère que ces exposés ne sont pas accessibles aux cercles éloignés des officiers. Il est à regretter, qu’une aussi grande garnison comme Strasbourg n’ait pas une association analogue à l’association « militärische Gesellschaft » à Berlin, ; à la vue du grand nombre d’officiers de cette garnison et de sa composition en provenance de toutes les armes, on pourrait certes réaliser quelque chose de plus efficace. Et pour cela on trouvera plus facilement des officiers supérieurs enclin à faire des exposés de sciences militaires et pour les officiers plus jeunes d’y participer hors heures de service. Toutefois, cela nous paraît tellement important, que cela mérite d’être évoqué en lieu opportun. Que ces lignes aident à la création d’une société militaire à Strasbourg, et ainsi le but serait atteint ».

 

Allemagne, Strasbourg garnison : cours d’équitation pour les officiers d’infanterie.

Informations tirées d’une revue militaire allemande : « On doit aussi évoquer l’instruction pratique des officiers au cours du dernier hiver. Nous pensons aux cours d’équitation organisés par la 31ème division « 31. Division », réalisés par les anciens officiers du 15e régiment de Ulans « Schleswig-Holtstein’schen Ulanen-Regiment Nr. 15 » sur leur manège, et en conclusion il s’avère que ces cours étaient très opportuns. Pour un officier, qui en tant que lieutenant n’est pas détaché en tant que chef de cabinet « Adjudant » et reste toujours au front, la formation d’équitation des écoles de guerre est insuffisante, puisque cette formation est prévue jusqu’au grade de capitaine, et que l’on perd vite les acquis. De nos jours on demande d’un capitaine d’infanterie, et avec raison, qu’il soit un cavalier doué, et c’est pour cette raison que les cours d’équitation pour les officiers d’infanterie sont les bienvenus ».

 

Allemagne, Strasbourg place forte & garnison : présentation des recrues.

Informations tirées d’une revue militaire allemande : « Le dernier hiver s’est fait remarquer par sa douceur relative, qui était en contraste avec le froid vif de l’Est de l’Allemagne ; et comme nous avons également été épargné par les fortes pluies, la météo s’est montrée très favorable sur l’instruction des jeunes recrues faite au mois de décembre. Les présentations des recrues, qui a été faite en présence de leur supérieurs respectifs, sont désormais terminées pour les régiments prussiens, saxons et wurtembergeois locaux. En conséquence, on arrive à nouveau à faire tourner les services de garde de la garnison. Alors qu’avant la formation des recrues ont formait les détachements de garde de la garnison avec un mélange provenant de divers bataillons, il y a désormais un seul bataillon qui fournit les détachements de garde. Le gardiennage des forts par des détachements de garde « Wacht-Commandos », qui sont relevés tous les mois, est poursuivis de cette façon ».

 

Allemagne, Strasbourg place forte : cadeau du portait de son Excellence Monsieur le général von Werder pour le Fort Werder.

Informations tirées d’une revue militaire allemande : « Son Excellence Monsieur le général de l’infanterie « General der Infanterie » von Werder a offert son portrait au Fort Werder ; comme nous l’apprenons, désormais tous les forts de la rive gauche du Rhin, hormis le Fort Grossherzog von Baden à Oberhausbergen, ont reçu en cadeau le portait de la personnalité dont ils portent le nom et conformément aux directives du gouverneur, ce portait est accroché en temps de paix dans la chambre de l’officier du détachement de garde, et en cas de mise en état de défense il doit trouver sa place dans la chambre du commandant du fort ».

 

Allemagne, Strasbourg place forte : modernisation des portes du front sud de l’enceinte urbaine.

Une gazette a publié : « Conseil municipal. .... Sur les autres questions, qui ont été posées ces dernières années par l’administration municipale, et dont nous avons parlé lors des séances concernant le budget, et plus précisément de l’agrandissement de la porte « Metzgerthor », de l’installation d’un réseau de tramway hippomobile dans la ville et ses environs, ainsi que l’installation d’un réseau d’eau potable municipale, ont trouvés leurs solutions au cours de l’année. Tout d’abord, l’agrandissement de la porte « Metzgerthor », en installant trois passages (y compris celui réservé au tramway hippomobile) et deux passages piétons, devra être réalisé au cours de l’année prochaine et financé par l’empire, puisque l’autorisation de la commission du commerce du « Bundesrath » (diète de l’empire) et de l’armée doit intervenir le 7 mars, et il ne manquera plus que l’autorisation du chancelier, qui a inscrit ces travaux au budget de l’année prochaine ».

 

Samedi 10 mars 1877

 

Allemagne, Strasbourg place forte : modernisation des portes du front sud de l’enceinte urbaine.

Un journal de Strasbourg a publié ce communiqué : « Le passage par la porte « Fischerthor » sera à nouveau ouvert à la circulation dès demain. Strasbourg, le 8 mars 1877. Kaiserliche Gouvernement ».

 

Samedi 17 mars 1877

 

Allemagne, Strasbourg place forte : adjudication de travaux pour les ouvrages intérieurs et extérieurs de la place forte.

Une gazette a publié ce communiqué : « Adjudication des travaux et livraisons à effectuer du 1er avril 1877 au 31 mars 1878, au profit de la place forte de Strasbourg et de ses ouvrages extérieurs : travaux de maçonnerie et de taillage de pierres ; travaux de couverture ; travaux de charpente ; travaux de menuiserie ; travaux de forge et de serruriers ; travaux de plomberie ; travaux de peinture ; travaux de vitrerie ; travaux de carrelage ; travaux de carrelage ; travaux de pavage ; travaux de puisatier ; missions de transport ; ainsi que la livraison des fournitures et de dessins, et la livraison de la nourriture pour les pigeons seront attribués par voie d’adjudication le samedi 17 mars 1877, à 10 heures. Strasbourg le 5 mars 1877. « Kaiserliche Fortification ». Remarque : Cette ajudication annuelle de travaux sur les ouvrages de fortifications de la place est utilisée pour assurer leur entretien, les travaux de modernisation, où mêmes les travaux de construction ou d’aménagement qui n’ont pas pu être financer lors de la construction de l’ouvrage et qui sont réalisés ultérieurement grâce à ces budgets.

 

Dimanche 11 mars 1877

 

Allemagne, Strasbourg place forte : décision du conseil municipal concernant l’application de l’octroi pour les travaux d’extension de l’enceinte urbaine.

Un journal a publié l’article suivant : « Décisions de l’administrateur de la municipalité dans le cadre de l’exécution des droits du conseil municipal. 20 février 1877. Contrat avec le service des fortifications concernant la levée de l’octroi. Par le contrat du 16 octobre 1876, concernant l’octroi sur certains matériaux de construction nécessaires à l’extension de l’enceinte urbaine, ont été fixés entre le service local des fortifications et l’administration municipale. Sur la base du paragraphe 2 du règlement existant, et en tenant compte des tarifs, tous les matériaux ne sont pas obligatoirement soumis à l’octroi, mais uniquement ceux qui seront utilisés dans la zone du rayon intérieur comme matériaux de construction. Le service des fortifications a exprimé la demande suivante, après avoir recensé définitivement la situation de tous les ouvrages en chantier, que tous les ouvrages qui tombent dans le rayon l’octroi soit marqué sur place, et que le protocole qui doit être conclu fasse l’objet d’un contrat additionnel. L’administration de la ville souscrit entièrement à cette proposition puisque cela permettra de simplifier le calcul des taxes, et de pallier a des erreurs possibles. Ce contrat additionnel désigne exclusivement les ouvrages de la nouvelle qui ne tombent pas dans le rayon de l’octroi ».

 

Dimanche 18 mars 1877

 

Allemagne, Strasbourg place forte et garnison : accès interdit aux alentours de la porte des Juifs pour l’anniversaire de l’empereur.

Une gazette a publié cet article : « Communiqué. A l’occasion de l’anniversaire de sa Majesté l’Empereur, un feu d’artifice sera tiré à partir du bastion 14, par-dessus le théâtre. Pour éviter d’être submergé par un grand affût de spectateurs, la porte des Juifs « Judenthor » sera fermée le soir à compter de 19 heures jusqu’à la fin du feu d’artifice. Durant la même période, la circulation sera interdite sur le chemin des remparts entre la porte Juifs « Judenthor » et la caserne Finkmatt, ainsi que sur le pont « Judenbrücke » et la passerelle près du “Bezircks-Präsidium”. Strasbourg, le 18 mars 1877. Le gouverneur, Schlachtmeyer ».

 

Lundi 19 mars 1877

 

Allemagne, Strasbourg place forte : travaux sur le front Nord de l’ancienne enceinte urbaine.

Un journal a publié ce communiqué : « À la suite de la réparation de la porte des Juifs « Judenthor », elle sera fermée à partir du lundi 19 mars 1877, aux attelages et cavaliers. Strasbourg, le 14 mars 1877. Kaiserliche Gouvernement ».

 

Jeudi 22 mars 1877

 

Allemagne, Strasbourg place forte et garnison : accès interdit à la citadelle pendant la parade de la garnison.

Une gazette a publié ce communiqué : « A l’occasion de la parade de la garnison qui se déroulera dans la cour de la Citadelle « Citadellhof », le 22 mars 1877, le passage par la Citadelle sera interdit de 10 heures à 13 heures, aux attelages et aux cavaliers. Strasbourg, le 19 mars 1877. Kaiserliche Gouvernement ».

 

Vendredi 23 mars 1877

 

Allemagne, Strasbourg place forte : travaux d’extension de l’enceinte urbaine.

Un journal local a publié cet article : « Strasbourg, le 24 mars 1877. Hier matin, entre 9 heures et 10 heures, le travailleur Geis, employé aux travaux d’agrandissement de l’enceinte urbaine, a été victime d’un accident ; il a été blessé au niveau de la jambe gauche par wagonnet qui s’est renversé. Il a été évacué à l’hôpital aux frais de l’entreprise ».

 

Printemps – Avril 1877

 

Allemagne, Strasbourg fortifications : Achèvement de la construction de l’institut d’anatomie sur le bastion IV.

La construction de l’institut d’anatomie sur la bastion IV est achevée au printemps 1877.

 

Mercredi 4 avril 1877

 

Allemagne, Strasbourg place forte : travaux d’extension de l’enceinte urbaine.

Une gazette locale a publié cet article : « Alsace-Lorraine. Strasbourg, 4 avril 1877. Le travailleur de voies ferrées « Bahnarbeiter » Walter, âgé de 44 ans, originaire de Niederstänzel en Lorraine, père de trois enfants de 13 à 16 ans, s’est écrasé le pouce par suite d’une imprudence lors des travaux de percement du tunnel ferroviaire appartenant aux ouvrages de fortification. Il a été évacué à l’hôpital ».

 

Allemagne, Strasbourg place forte : travaux d’extension de l’enceinte urbaine.

Un journal local a publié cet article : « Strasbourg, 5 avril 1877. ...Hier après-midi, le travailleur Saccani, qui était employé aux travaux d’extension des fortifications urbaines a été victime d’un accident. Une pierre est tombée sur sa tête. Il a été immédiatement transporté à l’hôpital ».

 

Lundi 9 avril 1877

 

Allemagne, Strasbourg place forte : travaux d’extension de l’enceinte urbaine.

Un journal local a publié cet article : « Strasbourg, le 9 avril 1877. Nous avons reçu la lettre suivante concernant le problème de l’état insupportable dans lequel se trouve le canal d’évacuation des eaux usées de Schiltigheim, au niveau de la « Schiltigheimerstrasse ». Nous demandons aux autorités de bien vouloir en tenir compte : « A la rédaction ! Il y a quelques temps déjà que la Strassburger-Zeitung a évoqué les plaintes répétitives concernant l’état insupportable du canal d’évacuation des eaux usées de Schiltigheim et du bassin de rétention près du cimetière devant la porte « Steinthor », que les travaux d’extension de la ville et de l’enceinte urbaine pourraient faire disparaître. Si cela devait être le cas, ne pourrait-on pas commencer immédiatement par le comblement du fossé en question ? Ne pourrait-on pas installer une évacuation des eaux conforme à la police sanitaire et faire payer les travaux par ceux qui en ont l’obligation ? Les ouvrages érigés devant la porte « Steinthor » sont en cours de créer d’autres eaux stagnantes à la suite de la coupure des fossés des fortifications par le nouveau rempart, et cette eau va pourrir et s’évaporer. L’état sanitaire de Strasbourg et des environs est déjà préoccupant en ce qui concerne les affections des poumons, et il serait souhaitable de faire disparaître tous les inconvénients que l’on vient de citer, le plus rapidement possible. Est-ce que cela n’est pas possible ? ».

 

Mercredi 11 avril 1877

 

Allemagne, Strasbourg place forte : restriction de circulation sur le pont du Judenthor.

Une gazette de Strasbourg a publié ce communiqué : « A la suite de la réparation des ponts, la porte des Juifs « Judenthor » est interdite aux attelages et aux cavaliers à compter du 11 de ce mois, pour une durée indéterminée. Strasbourg, le 8 avril 1877. Das kaiserliche Gouvernement ».

 

Lundi 16 avril 1877

 

Allemagne, Strasbourg garnison : remise de décoration.

Un journal de Strasbourg nous livre l’information suivante : « Alsace-Lorraine. Strasbourg, le 16 avril 1877. Son excellence majesté et empereur ont donné l’autorisation au General-Lieutenant von Schkopp, commandant la 31ème division, de porter la décoration « Großkreuz des herzoglich sachsen-ernestinschen Haus-Orden mit Schwerten ».

 

Dimanche 29 avril 1877

 

Allemagne, Strasbourg place forte et garnison : visite de l’empereur, arrivée du général von Biehler.

La presse locale nous livre ces informations. Le général inspecteur du corps du génie et des ingénieurs « General von Biehler » est arrivé dimanche 29 avril 1877 soir et s’est installé à l’hôtel de la Maison Rouge « Rothes Haus » à la place Kléber.

 

Lundi 30 avril 1877

 

Allemagne, Strasbourg place forte et garnison : visite de l’empereur, arrivée du général von Kameke et de personnes de la suite de l’empereur.

La presse locale nous livre ces informations. Le ministre de la guerre, le général von Kameke arrive le lundi 30 avril 1877 ainsi que de nombreuses personnes qui sont de la suite et des services de l’Empereur. Sa Majesté l’Empereur a passé la journée à Baden-Baden. Voici un extrait del’article publié par ce journal : « Alsace-Lorraine. Strasbourg, le 30 avril 1877. Au sujet de la visite de l’Empereur. Les météorologues nous annoncent pour le début de la semaine suivante la poursuite d’un temps instable comme nous en avons pris l’habitude en ce printemps. De temps en temps on verra le soleil apparaître et il sera le bienvenu. D’heures en heures, l’activité soutenue s’accroît au cours de ces derniers jours. On a déjà commencé les activités de décoration des bâtiments publics, de nombreux corps de métier de la ville ont reçu du travail ; les restaurants se remplissent de visiteurs et de nombreux hébergements privés sont pris d’assaut par les visiteurs en raison de l’événement exceptionnel. Un célèbre dessinateur de Paris, Monsieur l’Allemand, commandité par d’illustres revues parisiennes est arrivé sur place, pour réaliser des croquis pendant toute la visite de l’Empereur ». « En ce qui concerne la décoration, aujourd’hui à midi, c’était le hall de la gare qui était le plus avancé. Ce hall a une allure rajeunie avec ses banderoles vertes et ses drapeaux. En face de la gare on aperçoit une multitude de mats destinés aux drapeaux ».

 

Lundi 30 avril 1877

 

Allemagne, Strasbourg place forte : modernisation des portes du front sud de l’enceinte urbaine.

Un journal de Strasbourg nous livre ces informations : « Strasbourg, le 30 avril 1877. D’après un message vient d’arriver à la mairie, les travaux d’agrandissement de la porte Metzgerthor commenceront immédiatement, à la suite de l’accord et à la mise en place par le Reichstag des 123 300 Marks. La demande de la ville concernant l’amélioration de la façade côté ville a été accordée comme convenu ».

 

Mardi 1er mai 1877

 

Allemagne, Strasbourg place forte et garnison : visite de l’empereur, suite du programme prévisionnel.

Alsace-Lorraine. Strasbourg, le 1er mai 1877. (Le premier jour de visite impériale). La nuit pluvieuse était suivie ce matin par une matinée assez fraîche sous un ciel très couvert. Dans la ville on constate déjà beaucoup d’animation et l’on est en train d’achever la décoration des maisons, des rues et des places. Le long des artères les plus importante tout comme l’allée double de la place Broglie, ont été érigés des mâts pour les drapeaux ce qui donne un air de fête particulier. Le Generalfeldmarschall Graf von Moltke est déjà arrivé aujourd’hui à 13 h 42, et pour son accueil, conformément à son rang, 9 salves ont été tirées à partir des fronts de l’enceinte lors du passage de son train.

Avec l’arrivée de sa majesté l’Empereur, commence au premier coup de canon la sonnerie générale de toutes les cloches de la ville, qui durera jusqu’à l’arrivée de sa majesté au “Bezirckspräsidium” (Préfecture). Son excellence le général commandant (représenté par Monsieur le gouverneur le Generallieutenant von Schachtmeyer) et le président supérieur “Oberpräsident” ont pris le train à 15 h 20 pour se rendre à Kehl afin d’accueillir l’Empereur. C’est à cette gare que le commandant de la place fera son rapport pour les militaires ; pour les civils, sont présent en dehors des personnels des chemins de fer qui sont en service : le « Bezirkspräsident », le directeur de la police, le “Beigeordnete Frh. Von Reichlin, les députés “Reichstagabgenordnete”, les membres du “Bezirkstags”, le président de la chambre de commerce, le président du tribunal de commerce, le président du tribunal des entreprises et commerces “Gewerbegericht”, le présidant de l’administration de la caisse d’épargne, le vice-président de l’administration hospitalière, le président du conseil des pauvres. Lorsque sa Majesté sort du hall d’accueil, elle est saluée par une compagnie d’honneur, qui rend les honneurs et passe en défilant devant l’Empereur, suivi des membres des sociétés patriotiques de Strasbourg. Le déplacement vers le “Bezirkspräsidium” aura lieu dans l’ordre suivant : Un officier de la gendarmerie suivi de deux gendarmes montés ; 1ère voiture : le commandant de la place forte et le directeur de la police ; 2ème voiture : le général commandant ; 3ème voiture : le président supérieur “Oberpräsident” ; 4ème voiture : sa Majesté l’Empereur qui sera suivi par les voitures de sa cour.

Le chemin qui sera emprunté par le cortège impérial est connu. Un peu plus loin, nous vous communiqueront le nom des rues concernées par les sorties de l’Empereur.

Le déplacement vers la parade impériale “Kaiser Parade” au Polygone aura lieu demain matin à 9 h 30. Cette parade devrait durer environ une heure. Ce soir, de 21 h à 21 h 30, la tour de la cathédrale sera illuminée à partir de la plate-forme avec des feux de Bengale.

Lors de l’entrée de l’empereur dans la ville, les écoles seront réparties de la manière suivante : les filles sur la place Kléber et les garçons sur la place Broglie. Au départ de la gare, à droite sur le quai Kléber « Kleberstaden », sont installés dans l’ordre : l’école supérieure de jeunes filles « Höhere Töchterschule », le séminaire des institutrices « Lehrerinnen-Seminar », écoles du séminaire « Seminar-Schulen », les écoles primaires « Volksschulen » ; sur la place Broglie à droite le lycée, le « Gymnasium » protestant, les écoles primaires. Les derniers sont installés à l’entrée de la ruelle « Iluxhofgasse », qui est encadrée par des écoles primaires. (Le nombre d’élèves présents des classes primaires de l’intérieur de la Ville s’élève à environ 4 500.) Les écoles des faubourgs seront présentées personnellement à l’empereur lors de ses parcours à l’extérieur de la ville ; c’est ainsi que mercredi, lors de son déplacement vers le Polygone, ce seront les écoliers de Neudorf et Neuhof ; jeudi, lors du déplacement vers le Fort Fransecky, au passage de l’Orangerie, ce seront les jeunes des classes de maternelle de l’intérieur de la  ville ; à la Robertsau seront présentées les écoles locales ; vendredi, lors de son déplacement vers le Fort Tann, seront présentés vers 9 heures, les écoliers de la Montagne Verte, vers 11 heures les écoles de Koenigshoffen et Kronenbourg. (Hier, sur la place Broglie et le quai Kléber, les instituteurs ont indiqués aux élèves les emplacements).

Le hall de la gare brille sur toute sa longueur (longueur 100 mètres, largeur 32 mètres), par son décor composé de drapeaux et de guirlandes. On a utilisé au moins 3 000 mètres de sapins torsadés « Tannengewinde ». A partir de l’endroit où l’empereur quittera le train, au niveau du perron, on a étalé un tapis d’une longueur de 320 mètres jusqu’aux salons de réception. Les murs du hall de gare, aux environs du salon de réception, sont tapissés de tissus rouge et blanc aux couleurs de Alsace (avec et des armoiries des grandes villes alsaciennes). Le salon de réception, dont la décoration est terminée, laisse une impression remarquable. En très peu de temps, cette salle a été complètement rénovée, munie de tapisserie en papier avec motifs dorés, et de nombreux tapis très colorés ; en plus, on a improvisé une cheminée hollandaise munie d’un pendule et de figurines, sur le mur à sa gauche un groupe de sculptures « Lusssteingruppe » avec la figure en bronze d’un garçon, qui engendre un jet d’eau vivant avec le bec d’un « Schwax » ; au murs, les armoiries des villes de Strasbourg, Colmar, Mulhouse, Metz ; le buste de l’empereur sur une colonne « Wiedestale », le tout décoré de nombreux arrangements floraux, ce qui devrait suscité chez chaque visiteur des sentiments de bien-être. Il paraît que c’est le tapissier local Schweikart qui a œuvré dans cette salle. Les directives concernant cette décoration tout comme les illuminations de la gare ont été préparées par l’architecte « Baumeister » Meltin de la direction impériale générale « kaiserliche General-Direktion ».

 

Arrivée au « Bezirkspräsidium ».

Lors de l’arrivée de l’empereur au Bezirkspräsidium, les autorités civiles seront rassemblées au rez-de-chaussée dans la grande salle, dans l’ordre hierarchique : l’évêque de Strasbourg et une représentation du clergé, le directoire de l’église de la confession d’Augsbourg, les représentants de l’église réformée, le grand Rabin « Oberrabiner » Aaron ainsi qu’une délégation de la communauté israélite ; puis les fonctionnaires de l’Oberpräsidium, des Bezirkspräsidium de Haute et Basse-Alsace, de la justice, du tribunal de commerce, de la chambre de commerce, du tribunal des entreprises, les directeurs de la douane et des forêts, de l’Université, de la Bibliothèque, des hautes, moyennes écoles, des représentants des écoles maternelles, la direction générale des chemins de fer en Alsace-Lorraine, la direction de la poste et de la banque de l’empire. Dans les étages supérieurs seront installés les représentants du « Landesausschuss Elsass-Lothringen » (parlement local) et les membres du « Bezirckstag Unter-Elsass » (conseil de Basse-Alsace).

 

Lors des sorties de sa majesté l’empereur, s’il n’y a pas de modifications qui interviennent entre temps, les rues suivantes seront concernées :

Mardi 1er mai : arrivée de l’empereur (déjà communiqué) ;

Mercredi 2 mai : parade au Polygone, Brandgasse, Luxhoffgasse, Broglie, Meisengasse, Gewerbslauben, Alter Fischmarkt, Metzgerthor, Neudorf, Polygonstrasse.

Retour par la Citadelle : Zeughausgasse, Feggasse, Wilhelmsbrücke, Stephans-Lezay-Marnesia-Staden.

Visite de la cathédrale vers 14 heures. Arrivée par la Krämmergasse. (De la cathédrale au château, déplacement à pied). Au départ du château : Rosenbadgasse, Schlossterrasse, Fischmarkt, en passant par la Grosse Mertzig, Kaufhaufgasse, Thomasstaden, Thomaskirche. Retour par la Schlossergasse.

Le soir à 20 heures 30, soirée au Stadthause. Déplacement aller par la Brandtgasse à partir de la place Broglie. Retour par la Luxhofgasse.

 

Jeudi 3 mai 1877 : Visite des forts. Judenthor, passage devant les Contades au niveau de la porte des Pêcheurs, Orangerie, Robertsau, à l’église à gauche en direction du Fuchs am Buckel, Fort Fransecky, Mundolsheim, Oberhausbergen, Niederhausbergen, le chemin vers Schiltigheim, passage devant le cimetière Ste-Hélène, retour par le Steinthor et la Steinstrasse.

 

Vendredi 4 mai 1877. Visite des forts situés au sud : Weissthurmthor, passage devant la grüne Warte vers Ostwald au Fort Tann, Fort Kronprinz von Sachsen (Lingolsheim), par Wolfisheim au Fort Bismarck, retour par le Weissthurmthor.

 

Mardi 1er mai 1877 : 14h00

 

Allemagne, Strasbourg place forte et garnison : compte rendu de la visite de l’empereur.

14h00 :

Voici le déroulement de la visite de l’empereur reconstitué grâce aux articles de presse publié avant la visite avec le programme prévisionnel et les articles suivants de compte rendu de visite publié par la presse locale :

« L’empereur à Strasbourg. Strasbourg, le 1er mai 1877. Cet après-midi à 14 heures, est arrivé le train qui devait emmener l’empereur Wilhelm au Reichsland, à la gare richement décorée de Kehl. Pour l’accueil de l’empereur, s’étaient personnellement déplacés, le président supérieur « Oberpräsident » von Möller, le gouverneur de Strasbourg general von Schachtmeyer, le « Generaldirektor » Monsieur « Ober-Regierungsrath » Mebes. Sa majesté, accompagnée par le prince héritier, les a salués sur le perron, et il prit en compte le rapport que lui donne le general von Schachtmeyer, après quoi, sa Majesté s’adressa à « l’Oberpresident von Möller ». Après un entretien de quelques minutes, sa Majesté est montée dans le train tracté par une locomotive richement décorée, fourmi par la direction générale des chemins de fer d’Alsace-Lorraine, et poursuivi sa route vers Strasbourg. Des salves d’artillerie saluèrent le départ de l’empereur. L’entrée de l’empereur à Strasbourg. Pour ceux qui prenaient cela à cœur, ils étaient inquiets le jour de l’arrivée de l’empereur après la pluie et la grêle qui s’était abattue sur la ville, hier, durant toute la journée. Le souvenir de son arrivée à Wissembourg allait faire palpiter bien des cœurs. Mais cette fois ci encore, le « Kaiserwetter » (météo d’empereur) a à nouveau fait son effet ». Remarque : la presse parle toujours du « Kaiserwetter », c’est-à-dire d’une météo radieuse, même lorsque le temps est exécrable. On peut donc avoir un doute sur la véracité des informations concernant la météo.

« Dès l’arrivée du train impérial, les détachements du régiment d’artillerie n°15 « 15. Fussartillerieregiment » tireront 33 coups de canons à partir des deux fronts des fortifications où passera l’Empereur (Citadelle et bastion 9) ».

« Le train spécial qui emmènera l’Empereur s’arrêtera au niveau du quai élargi de Kehl, et sa Majesté entrera dans la salle d’honneur, devant laquelle l’attendra un équipage. Des voitures pour les plus hautes autorités, environ une vingtaine, seront installés aux emplacements habituels de départ des passagers, dans l’avant cour de la gare. Quelques voitures, dans lesquelles prendront place le général commandant, le président supérieur « Oberpresident », précéderont sa Majesté. Un piquet d’honneur composé d’une compagnie mixte du « Infanterieregiment Nr. 126 » (les Wurttembergeois) et « Infanterieregiment Nr. 105 » (les Saxons) avec un drapeau, sera mis en place devant la gare ».

15h00

« A partir de 15 heures, le ciel s’est éclairci de plus en plus, et lorsque l’empereur arriva, il fut accueilli par de superbes rayons de soleil. Les rues menant à la gare se sont remplies d’une foule nombreuse ; les corporations et les élèves se rendus à leurs emplacements, une nuée de drapeaux aux couleurs allemandes et alsaciennes (rouge et blanc) s’agitaient autour de la gare et dans de nombreuses rues de la ville ».

16h30

« Même la cathédrale était munie aux quatre coins de sa tour des couleurs allemandes et quelques minutes après 16h30 on entendait le premier coup de canon à la Citadelle et les sonneries des cloches accompagnèrent l’approche du train impérial. Dans le hall de la gare attendait le Feldmarechal von Moltke, qui était déjà arrivé à midi, le ministre de la guerre Kamecke, les généraux de la place, le « Bezirckspräsident Lebberhose », le Polizeidirektor Back, l’adjoint au Maire « Burgermeister-Beigeordnete » von Reichling. Sur le perron central attendaient, face à la voie ferrée de Kehl, la compagnie d’honneur, la musique et le drapeau des 105e et 126e régiments. A part ces derniers, le hall d’accueil n’était pas ouvert à l’accueil du public ».

16h48

« A 4h48 précis, le train spécial conduit personnellement par le directeur de l’administration des chemins de fer d’Alsace-Loraine, approcha doucement du perron. Les troupes présentèrent les armes, les tambours jouant « Heil Dir im Siegeskranze » résonnèrent à travers le vaste hall lorsque l’empereur suivi du prince héritier descendirent du train et de l’état-major avec ses uniformes brillants ; ils descendirent d’un pas allant pour aller au-devant des troupes pour la revue. Malgré la simplicité, c’était un moment émouvant, lorsque que notre empereur bien-aimé a foulé le sol strasbourgeois. Sa Majesté pris le rapport transmis par le Festungskommandanten, puis il s’entretien quelques temps avec les officiers situés à proximité, et se rendit avec sa suite dans le salon de réception où le Reichstagsabgeordneter Gustav Bergmann placé à la tête de la députation, prononça quelques mots pour l’accueil de l’empereur, auxquels répondit l’empereur. Lorsque la silhouette de l’empereur apparaît sous le baldaquin décoré de l’entrée de la gare, une formidable acclamation montait de la foule empressée autour de la gare. L’empereur portait le petit uniforme de parade de l’infanterie avec casque « kleine Infanterie-Parade-Uniform mit Helm » ; le prince héritier portait l’uniforme de colonel du « 2. Schlesischen Dragonner-Regiment Nr. 8 » (bleu ciel et jaune). En face de la gare, l’association des anciens combatants de Strasbourg « Krieggerverein Strassburg » avait pris position avec son drapeau, et sa majesté, passa à deux reprises devant le front de ce groupe dirigé par l’auditeur de division « Divisions-Auditeur » Lieblich. L’empereur s’arrêta devant de nombreux membres de l’association pour se renseigner sur leur situation actuelle et leur campagne dont les décorations fleurissaient leurs poitrines. Après que l’empereur accompagné par le prince héritier soit monté dans la voiture attelée par quatre chevaux, le cortège se mit en route, conformément à l’ordre que nous avions annoncé hier. Les plus hautes autorités montèrent dans des calèches attelées « à la Daumont », attelés de quatre Hongres munis d’un harnachement en argent « Tralehner-Rassenhengsten » de grande taille. Les attelages et les cochers et servants venait de la maréchalerie impériale de Berlin « kaiserliche Marstalle zu Berlin ». Il ne faut guère douter comment ces hauts personnages s’étaient imaginés leur accueil à Strasbourg. Mais il est certains, qu’ils ont été marqués par la chaleur et la cordialité de l’accueil. Tout d’abord dans la rue, du quai Kléber « Kleberstaden », rue de la Nuée-Bleue « Blauenwolkengasse », à la place Broglie, où était installé la fleur de la jeunesse de la ville, les élèves des écoles du plus jeune au plus vieux, en tenue de fête tenant un bouquet à la main, plein d’envie de voir l’empereur, dont ils avaient déjà entendu parlés si souvent et qu’il pouvait voir désormais. Leurs acclamations et le tapis de fleurs qu’ils lancent devant le cortège de l’empereur est un geste d’accueil qu’ils ont fait pour nous tous. Les adultes étaient entassés dans des rangs très serrés derrière les écoles : des fenêtres richement décorées émanaient des acclamations permanentes, des mouchoirs étaient agités, une véritable pluie de fleurs, qui tombait sur la voiture impériale ; nulle part n’apparaissait le moindre accro à cette prestigieuse cérémonie d’accueil, qui part sa simplicité, l’absence de toute mesure de sécurité particulière malgré la mobilisation générale de la police, avait quelque chose d’extraordinaire. C’est pour cela que nous nous permettons de rappeler, que cette entrée de l’empereur dans Strasbourg, n’a rien à envier par la chaleur et la cordialité de l’accueil. Tout près de la gare on apercevait, muni de décorations particulièrement bien choisies, le palais du président supérieur « Oberpräsident » ; au niveau du « Civilcasino », à l’angle de la rue de la Nuée-Bleue « Blauenwolkengasse », jouait une formation musicale qui accompagnait une chorale en jouant : « Nun danket Alle Gott ! Des personnes situées à coté, certifièrent qu’ils étaient profondément touchés lorsqu’ils entendirent cet hymne lors de l’arrivée de l’empereur. La vue du passage de l’empereur au milieu d’une nuée de drapeaux dans la rue du Faubourg de Pierre « Steinstrasse » était sublime. La scène était charmante sur la place Broglie, où résonnaient les hourras des jeunes des écoles supérieures dans cette allée recouverte des verdures printanières entre les maisons décorées et des visages enchantés des spectateurs. La mairie “Stadthaus” se montrait ici dans toute sa splendeur. L’empereur répondait sans cesse à tous ces gestes d’amicaux. On était d’ailleurs fort étonné de la rusticité de notre souverain après alors qu’il a entamé la quatre-vingtième année de sa vie. Lorsqu’il passait en revue le front des troupes, on pensait pouvoir retrancher une trentaine d’années à son âge ».

17h30

« En passant devant le « Luxhof » et la rue Brûlée « Brandgasse », le cortège arriva vers 17h30 au « Bezirkspräsidium » (actuel hôtel du préfet). Dans sa cour, une compagnie avec drapeau et musique du « Rheinische Infanterie-Regiment Nr. 25 » rendit les honneurs, alors que l’empereur passait en revue le front de cette troupe, accompagné par le prince héritier qui le suivait côté jardin. Précédé par Monsieur le président supérieur « Oberpräsidenten » l’empereur entra dans le palais, où attendaient dans la grande salle des fêtes au rez-de-chaussée, les corporations religieuses, militaires et bourgeoises, ainsi que les députations, qui furent présentées l’une après l’autre à sa majesté. Il s’entretint individuellement de façon très courtoise, et s’adressa à nouveau à l’évêque de Strasbourg, Monsieur de docteur Räss. L’évêque vêtu de ses habits d’apparat, était entouré de tout le chapitre de la cathédrale ainsi que des prêtres de la ville ; les représentants protestants étaient également très nombreux. Pour le dîner commandé par sa Majesté, diverses hautes personnalités avaient été invitées. A partir de l’heure d’arrivée de l’empereur, les rues aux alentours, la porte des Juifs « Judenthor », le quai Lezay-Marnésia et le rempart tout proche se remplissent d’une foule nombreuse, qui rendit hommage à sa majesté à chaque fois qu’elle se montrait à la fenêtre ».

20h00

« Le cortège aux flambeaux des étudiants, précédé par des cavaliers en costumes médiévaux, commença à 20 heures. Les députations, qui avaient l’honneur d’être reçues par l’empereur, arrivèrent en calèches attelées de quatre chevaux. Le cortège aux flambeaux brillait par le nombre de ces participants, Le chœur masculin de Strasbourg a eu l’honneur de pouvoir interpréter ces morceaux à l’intérieur de l’appartement royal, au niveau de vestibule du 1er étage. L’empereur exprima sa reconnaissance au comité et au dirigeant, Monsieur Weissheimer. Mais déjà, des sons venant du côté des remparts attiraient désormais l’attention de l’empereur et de son entourage. Les musiques réunies de la garnison entamèrent des musiques du soir, par des marches de Mendelson de « La rêverie d’une nuit d’été » et l’ouverture du « Freischütz », le « Rienzimarsch ». Il faut également évoquer, que le Feldmarschall Graf von Moltke suscitait également un vif intérêt du public, qui accompagné par son aide-de-camp « Adjudanten », le colonel Leclerc, suivait l’empereur dans la deuxième voiture. L’officier russe de la cour impériale est le général von Reutter, attaché militaire de la Russie ».

 

Lundi 7 mai 1877

 

Allemagne, Strasbourg place forte : adjudication d’herbages du front nord de l’enceinte urbaine.

La presse locale a publié ce communiqué du service des fortifications relatif à l’adjudication du 7 mai 1877 de l’herbage des terrains situés sur les fortifications entre la porte de Pierre et l’Orangerie, au plus offrant contre payement immédiat.

 

Mercredi 9 mai 1877

 

Allemagne, Metz place forte : expérience de télégraphie.

Une revue militaire française nous livre ces informations : « Expériences de télégraphie par disques optique et manœuvre de la tourelle cuirassée du fort Alvensleben (ancien fort Plappeville) devant l’Empereur entre les forts Alvensleben (à priori une erreur, ce devrait être le fort Manstein) et Manstein. A cette occasion, l’Empereur décide d’appeler le Fort de Woippy, Fort Kameke, du nom de l’actuel ministre de la guerre ».

 

Samedi 12 mai 1877

 

Allemagne, places fortes : un deuxième officier d’artillerie de la place pour Köln, Metz, Strasbourg et Spandau.

Une revue militaire française a publié cet article : « Officiers d’artillerie des places de Cologne, Metz, Strasbourg et Spandau. On sait que dans chaque place forte de l’empire allemand se trouve un officier appartenant à l’artillerie à pied, généralement un major ou un capitaine, qui porte le nom d’officier d’artillerie de place. C’est lui qui, en temps de guerre, est chargé, sous la haute direction du gouverneur ou du commandant de la place, de la partie de la défense qui regarde spécialement l’artillerie ; il doit, par suite, en temps de paix, prendre les mesures nécessaires pour que cette défense se fasse dans les meilleures conditions possibles, notamment en ce qui concerne l’armement ou l’approvisionnement en munitions. Dans le courant de l’année dernière, les majors d’artillerie, remplissant les fonctions d’officiers d’artillerie de place, dans les places de Cologne, Mayence, Metz, Strasbourg et Spandau, ont reçu, en raison de l’importance de leur service, un adjoint du grade de capitaine appartenant également à l’artillerie à pied ; on a pourvu à ces emplois de nouvelle création par la suppression des directeurs des dépôts d’artillerie de Wittemberg, Graudenz, Minden et Boyen. Un ordre de cabinet, en date du 12 mai 1877, a fixé les dénominations qui seront attribuées à l’avenir aux deux officiers des places désignées ci-dessus : le major doit prendre le titre de premier officier d’artillerie de la place et le capitaine celui de deuxième officier d’artillerie de la place ».

 

Printemps – juin 1877

 

Allemagne, Strasbourg fortifications : proposition de déplacer les fortifications entre les bastions IV et V.

En été 1877, une proposition est faite au Chancelier d’Empire pour un déplacement limité des fortifications entre les bastions IV et V, pour gagner rapidement les 3 ha de terrain à bâtir pour l’enseignement de la médecine.

 

Dimanche 29 juin 1877

 

Allemagne, Strasbourg place forte : Accident sur le chantier du Fort de Mundolsheim.

Un journal de Strasbourg publie : « Strabourg, 29 juin 1877. Hier matin à 7h30, plusieurs hommes étaient occupés à la mise en place d’un enduit de ciment sur les fondations du Fort de Mundolsheim « Mundolsheimer Fort », lorsqu’une grande masse de terre glissa dans la tranchée en ensevelissant trois de ces ouvriers. Deux des ouvriers ont été secourus, ils étaient en vie mais grièvement blessés ; malheureusement, c’est le cadavre du troisième qui a été dégagé de la masse de terre après de longs travaux ; il s’agit du dénommé Alexander Brada, âgé de 23 ans, né à Castel S. Pietro du canton de Tessin en Suisse. La victime étant catholique et comme la commune appartient exclusivement à la confession d’Augsbourg, elle sera enterrée à Souffelweyersheim, la commune catholique la plus proche ».

 

Lundi 30 juin 1877

 

Allemagne, Alsace-Lorraine : Manteuffel prépare son arrivée à la tête de l’Alsace-Lorraine.

Un journal de Strasbourg a publié cet article : « Alsace-Lorraine. Strasbourg le 30 juin 1877. Le maréchal « General-Feldmarschall » Freiherr von Manteuffel reviendra à nouveau à Berlin en provenance de Gastein le 8 juillet, pour passer quelques jours sur son domaine « Besitzung Topper », où la famille Derer von Manteuffel se rassemblera et repasser à Berlin pour préparer la prise en compte du gouvernorat d’Alsace-Lorraine « Statthalter von Elsass-Lothringen ».

 

Allemagne, Strasbourg garnison : Course hippique sur le terrain d’exercice du Polygone.

Un journal local nous livre cet article : « Strasbourg le 30 juin 1877. La société hippique locale a organisé hier après-midi une course hippique sur le grand terrain d’exercice du Polygone, à laquelle, où la chaleur caniculaire a entraîné la défection d’une partie du public. Cette course s’est déroulée de la façon suivante :

1. Course de chasse légère « leichtes Jagdrennen. Prix 100 Marks. Prix d’honneur pour les deux premiers chevaux. Engagement : 6 Marks. Distance : environ 2 000 m. Trois chevaux ont concouru. Le premier prix a été remporté par un « braune Wallach » dénommé « Bienenkönig » de Monsieur le « Lieutenant » Torgany du régiment de Ulans n°4 « Ulanenregiment Nr. 4 », monté par le propriétaire. Le deuxième prix est remporté par une jument brune du « Lieutenant » von Schack du « Ulanenregiment Nr. 15 ». Le troisème prix par un « Fuchs-Wallach » dénommé « Quästor » du « Lieutenant » Freiherr von Hollen du « Ulanenregiment Nr. 15 », monté par le « Premierlieutenant » von Zulow. La jument brune dénommée « Ella » du « Lieutenant » von Koschüssky du « Ulanenregiment Nr. 15 » avait pris le départ.

2. Course de chasse lourde « schweres Jagdrennen ». Prix 100 Marks. Prix d’honneur pour les deux premiers chevaux. Distance : environ 2 000 m. Trois chevaux ont concouru. Le premier prix a été remporté par un « braune Wallach » dénommé « hat ihm schon » du « Lieutenant » von Arnim du « Ulanenregiment Nr. 14 », monté par le propriétaire. Le deuxième prix a été remporté par le « braune Wallach » dénommé « Liebling » du « Lieutenant » von Puttkamer du « Dragonner-regiment Nr. 10 », monté par le propriétaire. Le troisième cheval était une jument brune dénommée « Dilantin » du Major von Roon de l’état-major général, monté par le « Lieutenant » von Koschüssky, a fait une culbute sur la tranchée « Schanze » et s’échappa. A l’issue de la course, les participants se retrouvèrent à l’auberge « Gesthofe zum rothen Haus » pour un joyeux repas. Le « Lieutenant » von Koschüssky, qui avait remporté une petite course qui s’était déroulée la veille, porta un toast en quelques mots : « A sa majesté royale le Prince Karl de Prusse, propriétaire du « Ulanen-Regiment Nr. 19 », qui à l’occasion de son anniversaire a fait don d’un prix d’honneur pour la petite course de la veille ». Après ce toast, l’assemblée suivi avec enthousiasme ».

 

Mardi 1er juillet 1877

 

Allemagne, Strasbourg ville : Modification de la procédure de départ du tramway hippomobile.

Un journal local nous apporte les informations suivantes : « Comme nous venons de l’apprendre d’une source bien informée, à partir du 1er juillet aux arrêts « Erbstationnen » du tramway hippomobile, il ne sera plus donné que deux signaux avant le départ des rames. Le premier signal à environ 3 minutes et le second 1 minute avant le départ. Puis le chef de station donne le signal de départ et à partir de cet instant lorsque la rame est en mouvement, il est interdit de s’arrêter, et il est également interdit aux passagers en retard de monter en marche. Ces directives sont destinées à permettre un trafic prompt et rapide et permettra surtout d’éviter les perturbations et les accidents ».

 

Mardi 10 juillet 1877

 

Allemagne, Metz place forte : construction d’une route stratégique à Metz.

Une revue militaire française nous livre les informations suivantes : « La Strassburger Zeitung du 10 juillet 1877 annonce que l’administration militaire de Metz se préoccupe de la difficulté des communications reliant les forts entre eux et à la place d’exercices. Ainsi on est obligé de faire un détour considérable pour se rendre du Fort de Queuleu à cette place d’exercices. On fera une route du Sablon à la Seille, on jettera un pont sur cette rivière et on prolongera la route jusqu’au fort. Déjà les terrains sont achetés et les travaux seront exécutés dans le courant de l’été ».

 

Dimanche 16 septembre 1877

 

Allemagne, Metz garnison : arrivée du 8e régiment d’artillerie à pied.

Une revue militaire française a publié cet article : « Un renseignement contenu dans le numéro du 16 septembre de la Metzer Zeitung permet de compléter ce qui a été dit dans le dernier numéro de la Revue sur l’époque d’arrivée des nouvelles troupes qui doivent être stationnées à Metz ; d’après ce journal, le 8e d’artillerie à pied a dû arriver dans cette ville, par le chemin de fer, le lundi 17 septembre. Nos lecteurs se rappellent que c’est par l’ordre de Cabinet du 26 mai dernier qu’a été décidé le transfèrement de Coblentz à Metz de l’état-major et du 1er bataillon du 8e régiment d’artillerie à pied dont le 2e bataillon avait déjà pour garnisons Metz et Thionville ».

 

Mardi 18 septembre 1877

 

Allemagne, Metz place forte : Fort Kameke, installation de deux tourelles cuirassées.

Une revue militaire française nous livre ces informations : « Etat d’avancement des forts de Metz d’après la presse locale : Fort Kameke (Woippy) : Maintenant que les travaux du sont suffisamment avancés, les plaques d’acier (Stahlplatten) nécessaires pour la construction de deux tourelles cuirassées vont arriver d’ici peu. Le fort lui-même sera complètement terminé l’année prochaine et on s’occupera alors de la construction d’un nouveau fort dans la plaine de Saint-Eloy, qui complétera la ceinture des forts de Metz. Saint-Eloy se trouve, comme on voit, entre Woippy et Saint-Julien ».

 

Allemagne, Strasbourg, place forte : construction des routes de fortification et des deux derniers forts détachés.

La presse locale du mardi 18 septembre 1877 nous livre quelques renseignements sur la construction des routes de fortifications et la construction des deux derniers forts de la ceintures des forts détachés de Strasbourg : « Alsace-Lorraine. Strasbourg, le 16 septembre (1877). Sur les hauteurs près des trois Hausbergen serpente une route nouvellement construite par l’administration militaire, qui ne relie pour l’instant que les deux plus grands forts de Strasbourg. Elle commence à Mundolsheim, où elle est reliée à la route de la Wantzenau et s’arrête derrière Oberhausbergen, en plein champs. Jusqu’à présent les habitants des communes limitrophes ne disposaient, pour exploiter leurs vignes ou leurs champs sur la colline que deux mauvais chemins de terre. Désormais la nouvelle route forme une voie de communication confortable, et lorsqu’on la longe, on trouve plusieurs escaliers bien aménagés qui permettent d’accéder aux jolies parcelles de vignes verdoyantes. Comme nous le supposons, l’autorité militaire souhaite aussi créer un accès correct à partir d’Oberhausbergen, puisque des négociations ont commencées il y a quelques jours avec les propriétaires pour l’achat des terrains nécessaires. Les exigences seraient importantes, toutefois compte tenu des avantages apportés pour ce nouvel accès, elles devraient bientôt aboutir. Du côté opposé à cette route, tout près de l’église de Mundolsheim, la construction d’un autre fort doit encore être commencée cette année. Ainsi Strasbourg sera entourée par 14 forts ; 12 sont terminés, le 13e près de l’Altenheimer-Hof, s’élève toujours de plus en plus du sol et son achèvement est proche. Ce dernier est construit par la société de M. Wessel de Strasbourg. Une route nouvellement construite relie là-bas le relie aux routes forestières en provenance de Neuhof et de l’Oberjägerhof, et en utilisant des chemins plus petits, à la route nationale N°68 « Staatstrasse », qui est à proximité du Fort Werder ».

 

Jeudi 20 septembre 1877

 

Allemagne, armée impériale allemande : évocation de l’emploi éventuel de canons de siège et de position dans la guerre de campagne.

Une revue militaire française a publié cet article : « On lit à ce sujet dans la Gazette de Cologne du 20 septembre 1877 : « Il y a quelques temps déjà, le bruit a couru qu’en cas de mobilisation, on adjoindrait à chaque corps d’armée allemand, une ou plusieurs batteries composées de bouches à feu de siège et de position. Ce qui pourrait motiver une semblable décision de la part du gouvernement allemand, ce sont les faits accomplis au combat de la Lisaine ; dans ce combat, un certain nombre de bouches à feu de gros calibre, empruntés à l’artillerie de siège devant Belfort, servaient, en effet, à renforcer avec succès les positions prises par le corps du général von Werder. Cette idée, qui n’a pas encore été réalisée ici, vient d’être, à plusieurs reprises, mise en pratique dans la guerre d’Orient actuelle, aussi bien du côté des Russes que de celui des Turcs. L’emploi, sur une grande échelle, de la fortification de campagne, tel qu’il a lieu, de part et d’autre, dans la guerre actuelle, et tel qu’il se pratiquera, sans aucun doute, dans toutes les guerres futures, oblige absolument à donner aux armées, même pour la guerre de campagne, des batteries de canons de 12 cm et de 15 cm et peut-être même de mortiers et d’obusiers rayés de gros calibre ».

 

Samedi 21 juillet 1877

 

Allemagne, Strasbourg place forte : adjudication de râteliers à fusil pour les forts Roon et Kronprinz.

Un journal de Strasbourg a publié ce communiqué : « Adjudication. Pour le Fort Roon et la Veste Kronprinz, la livraison et l’installation de nouveaux râteliers à fusils doit être adjugée pour un montant initial fixé à 2 310 marks. Adjudication de nouveaux râteliers à fusils. Cette adjudication est fixée au samedi 21 juillet 1877, à 11 heures, au bureau de l’administration de garnison, Züricherstrasse 10, et les conditions particulières peuvent également y être consultées. Strasbourg le 17 juillet 1877. 3777.1. Kaiserliche Garnison Verwaltung ».

 

Décembre 1877

 

Allemagne, Strasbourg fortifications : accord pour déplacer les fortifications entre les bastions IV et V.

End écembre 1877, le ministère de la guerre prussien donne son accord au projet de modification des fortifications entre les bastions IV et V. Il s’agit de la première extension de l’hôpital civil.

 

Vendredi 28 décembre 1877

 

Allemagne, Strasbourg place forte : allongement de la route de défense à Oberhausbergen.

Un journal de Strasbourg a publié ce communiqué : « Compte tenu que le résultat concernant l’adjudication concernant les travaux de construction de chaussée pour le prolongement de la route de défense « Verteidigungsstrasse » à son extrémité sud n’a pas obtenu l’autorisation, une nouvelle adjudication est ainsi fixée pour une nouvelle date fixée au vendredi 28 de ce mois, le matin à 8 heures au bureau du service des fortifications. Chaque soumissionnaire tant qu’il n’en a pas été spécifiquement exempté par le service des fortifications, doit déposer les certificats attestant de sa qualification pour la prise en charge de ces travaux ainsi que les preuves qu’il possède l’argent nécessaire – minimum 5 000 Marks- avant l’adjudication. Les offres des soumissionnaires qui ne se sont pas conformés à ces obligations seront écartés. Les conditions générales et particulières peuvent être consultées au bureau du service des fortification pendant les heures de bureau. Strasbourg, le 17 décembre 1877. « Kaiserliche Fortification ».

 

Sources

 

 

S0083.

Dumsky, Walter : Die deutschen Festungen von 1871 bis 1914 : Strategische Bedeutung und technische Entwicklung.  Erlanger Historische Studien herausgegeben von Professor Dr. Karl-Heinz Ruffmann Professor Dr. Hubert Rumpel. Bd. / Vol. 11 ; Peter Lang, Frankfurt am Main, New York, Paris, 1987. 

 

S0170

Straßburger-Zeitung und Amtliche Narichten für das General-Gouvernement Elsaß 1877.

 

S0172

Jonas, Stéphane – Denis, Marie-Noële – Gerard, Annelise – Weidmann, Francis : Strasbourg, capitale du Reichsland Alsace-Lorraine et sa nouvelle université 1871 – 1918, Oberlin, Strasbourg, 1995.

 

S0191

Straßburger-Zeitung und Amtliche Narichten für das General-Gouvernement Elsaß 1874.

 

S0111

Grabau, Albert, Dr., Major a.D. : Das Festungsproblem in Deutschland und seine Auswirkung auf die strategische Lage von 1870-1914 ; Junker und Dünnhaupt Verlag Berlin ; 1933.

 

S0237

Rau, S., capitaine d’état-major : Aperçu sur l’état militaire des principales puissances étrangères au printemps 1877 ; Berger-Levrault & Cie, Paris, Nancy ; 1877.

 

S0357

Revue militaire de l’étranger, 1877.

 

S1000

Informations, documents et illustrations provenant de divers sites Internet.

 

S1256

14-18 Le magazine de la Grande Guerre n°20 juin-juillet 2004.

 

S1940

Bearbeitet von Wienfried Bließ : Die Festungspläne des preußischen Kriegsministeriums – Ein Inventar Teil 1 – Band 59,2 ; Veröffentlichungen aus den Archiven preußischer Kulturbesitz, Herausgegeben von Jürgen Klosterhuis und Dieter Heckmann, Böhlau Verlag, Köln, Weimar, Berlin, 2008.

 

S2045

Oberlé Raymond : Alsace 1870 : l’année terrible ; Bataille d’Alsace tome 3, éditions G4J, 2000.

 

S2757

Frijns Marco, Malchair Luc, Moulin Jean-Jacques, Puelinckx Jean : Index de la fortification française 1874-1914, autoédition, 2008.

 

S3277

Allgemeine Militär-Zeitung 1877.

 

S3550

Site Internet Wikipedia. Documents, illustrations et textes divers provenant de ce site.

 

 

Archives & Bibliothèques

 

AVES = Archives de la Ville et de l’Eurométropole de Strasbourg.

AD-67 = Archives départementales du Bas-Rhin ; Strasbourg.

BCGS = Bibliothèque du cercle de garnison de Strasbourg (fermée, ouvrages seront transférés).

BNF = Bibliothèque Nationale de France

BNUS = Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg

BMS = Bibliothèques Municipales de Strasbourg.

BA = Bundesarchiv (archives fédérales allemandes)

BA-MA = Bundesarchiv Abteilung Militärarchiv, Freiburg

GSTaPK = Geheimes Staatsarchive Preussischer Kulturbesitz, Berlin.

GLAKa = Generallandessarchiv Karlsruhe

BA-St = Bundesarchiv, Stuttgart.

SHD = Service Historique de la Défense, Vincennes.

 

 

Archives personnelles, collections, dessins, photographies, relevés sur le terrain, de sources privées

 

BA = Brauch André

MJR = Richard

 

Sites Internet

 

BNF – Gallica : accès aux ouvrages en ligne de la Bibliothèque Nationale de France et autres sites associés :

https://gallica.bnf.fr/accueil/fr/content/accueil-fr?mode=desktop

 

Bundesarchiv (archives fédérales allemandes)

https://www.bundesarchiv.de/DE/Navigation/Home/home.html

 

Site très complet recensant les fortifications françaises 1874-1918 environ :

https://www.fortiffsere.fr/

 

Arme du Génie et fortifications diverses

https://franchissement.forumgratuit.org/

 

AVES Archives de la Ville et de l’Eurométropole de Strasbourg

https://archives.strasbourg.eu/