Chroniques 1878

 

Dernière mise à jour : 13 / 07 / 2022

 

Fortifications, ouvrages en cours de construction ou de modernisation

 

Allemagne (Empire)

 

 

(Sous le terme générique Allemagne, il s’agit de tous les 24 Etats allemands de l’empire).

Cette rubrique concerne les fortifications allemandes en cours de construction ou de modernisation, en tenant compte des frontières de l’année en cours.

Après la chute de Napoléon, les Etats allemands renforcent sensiblement leurs frontières à l’ouest puis au sud, avec ouvrages de fortification qui s’inspirent des théories émises par les ingénieurs français Montalembert et Carnot. On abandonne les fortifications bastionnées pour se lancer dans la fortification polygonale. Ce nouveau style est appelé fortification néoprussienne. On commence à construire des ceintures d’ouvrages détachés, certes encore assez proches du noyau urbain, et dont la dimension de certains ouvrages est encore assez imposante.

 

Allemagne Front Nord & fortifications côtières

 

Embouchure de la Weser - Places fortes et fortifications côtières de Bremerhaven & Gestemündung

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Fort Langlütjen II (1872-1880), à Gestemünde. Ouvrage installé sur une île artificielle qui comprend un bâtiment central allongé et entouré d’un fossé sec précédé d’une enveloppe en terre, couverte côté mer par des pierres en grès qui forment le glacis de l’ouvrage. L’envelope en terre comprend des parapets d’infanterie et un chemin couvert. La construction centrale comporte 6 tourelles cuirassées tournantes « Grusonpanzertürme » : 5 tourelles comprenant 1 canons de 28 cm L/22 sous tourelle cuirassée individuelle et une tourelle avec 2 canons jumelé de 15 cm L/23. Deux tourelles cuirassées supplémentaires étaient programmées, mais non jamais été installée par mesure d’économie. Système de communication entre le poste de commandement et les tourelles par tuyaux accoustiques. Citerne avec filtre à sable pour les eaux de ruissellement.

 

Fort Brinkamahof II (1875-1881), érigé sur une île artificielle, 3 tourelles jumelées, 3 x 2 canons 28 cm Hb L/22 ; 1 tourelle jumelée de 2 x 15 cm L/23 SK.

 

Place forte de Wilhelmshaven

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Fort Rüstersiel – Fort I (1876-1880) armé de 2 canons de 15 cm / L22, 10 canons de 15 cm fretté « Ringkanone » et de 11 canons de 12 cm et 9 cm. Ouvrage destiné à la défense côté terres.

 

Fort Schaar – Fort II (1876-1880) armé de 9 canons de 15 cm / L22 et de 9 canons de 12 cm. Ouvrage destiné à la défense côté terres.

 

Fort Mariensiel – Fort III (1876-1880) armé de 10 canons de 15 cm / L22 et de 8 canons de 12 cm. Ouvrage destiné à la défense côté terres.

 

 

Place forte de Cuxhaven

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Fort Kugelbake (1869-1879) fort pentagonal, aux dimensions d’environ 250 m et 150 m. Comprend un mur d’escarpe maçonné en briques avec de nombreuses embrasures pour la défense rapprochée au fusil. Le fort est muni d’un fossé plein d’eau à la gorge et sur les flancs, et d’un fossé devant les deux faces. Flanquement du fossé par une caponnières d’épaule gauche, une caponnière de saillant et une caponnière de gorge. Entrée munie d’un blockhaus de garde en maçonnerie et d’un pont-levis aujourd’hui disparu. Armé initialement de 10 canons de 28 cm répartis en deux batteries de 5 pièces qui tenaient sous leur feu tout le chenal. Sur le flanc gauche 4 canons de 12 cm orientés vers la mer. 1899 : Le fort est relié à la gare de Cuxhafen par une ligne de chemin de fer à voies étroites. 1909 : Dotation avec le plus puissant projecteur du monde, qui éclairait jusqu’à 4,5 km de distance, qui était escamotable et abrité dans un ouvrage en béton. L’ouverture du canal de la Mer du Nord à la Baltique a accrue l’importance du fort qui a été modernisé jusqu’en 1911. 1914 : Retrait de 5 pièces de 28 cm transférée vers les Flandres. 1937 : Installation de batteries antiaériennes « Flak » 8,8 cm. 1941 : Remplacement des anciens canons par des pièces de 10,5 cm à chargement rapide et installation d’un poste de commandement et de tir et d’un poste de mesure de type Freya. 1947 : Le fort retourne à un usage civil. 1992-1994 : Restauré avec des fonds allemands et européens, il est le dernier exemplaire de fort allemand de défense côtière.

 

Place forte de Swinemünde

 

Ouvrage en cours de construction ou de modernisation :

 

Westbatterie (18 ?-1861). 1878-1887 : Réaménagement de la Westbatterie. 1905 : Renforcement du rempart de la Westbatterie. 1908-1910 : À la suite du progrès de l’artillerie une partie des pièces d’artillerie a été transférée. Construction d’une batterie sur les rives Est et Ouest.

 

Allemagne Front Est

 

 

Place forte de Königsberg

 

Königsberg est l’ancienne ville allemande et capitale de la Prusse-orientale, est actuellement située dans une enclave russe qui est dénommée Kaliningrad. En effet elle a été annexée à la Russie à l’issue de la seconde guerre mondiale. La place forte de Königsberg est une tête de pont située sur la Pregel (un cours d’eau actuellement dénommée Prégolia), un cours d’eau long de 123 km, qui débouche dans la mer Baltique, dans la lagune de la Vistule en l’aval de Kaliningrad. Elle se distingue à un haut degré par des conditions locales très favorables à la défense. Les cours d’eau de la Prégel, de la Deima (actuel Deïma), une grande forêt infranchissable et les deux Haf font de tout ce pays une grande forteresse naturelle. Les ingénieurs prussiens ont admirablement tiré parti de ces avantages. Au centre de cette vaste position s’élève le camp retranché de Königsberg à la construction duquel on a consacré 7 837 000 thalers (près de 30 000 000 de francs de l’époque) en 1873. L’enceinte continue de la place à une étendue de 11 kilomètres. Tout autour, sur une circonférence d’environ 40 kilomètres de développement, sont répartis douze forts détachés érigés entre 1874 et 1885. La durée de construction des forts détachés de Königsberg est nettement plus longue que celle des forts détachés de Strasbourg qui a été menée dans l’urgence. Elle dure entre quatre et six ans, avec une durée de cinq ans pour la plupart des ouvrages. Neufs grandes routes, importantes au point de vue militaire, et trois voies ferrées, sans compter le chemin de fer de Pillau, aboutissent à la ville. En 1875, on trouve à Königsberg le quartier général du 2e corps d’armée allemand. En 1881, une revue militaire française a publié un article russe qui analyse en détail la défense du front Est de l’Allemagne et les éventuelles options stratégiques de l’armée russe. Une armée de droite, réunie à Vilna ou Kovno, qui se portera sur la Prusse-Orientale, ayant pour première mission d’assiéger Königsberg. Sur cette partie du théâtre de guerre, les opérations ne seront pas décisives, l’objectif principal de l’action des troupes russes devant être Berlin, et par suite, la ligne principale d’opérations, celle de Varsovie-Berlin. Le rôle de l’armée russe de droite doit consister surtout à couvrir la voie principale de communication : Pétersbourg-Varsovie, contre toute attaque possible de l’ennemi réuni près de Königsberg. La défense de la Prusse-Orientale devrait se concentrer sur la moyenne Prégel. Les conditions avantageuses du pays, le développement de ses voies de communication, les défenses naturelles et artificielles de Königsberg, conduisent les auteurs allemands à croire que l’Allemagne pourra, même avec des forces relativement faibles, défendre cette province avec succès. En effet, Königsberg doit immobiliser longtemps les troupes assiégeantes ; le parc de siège russe stationné à Dunabourg, ne peut être amené par le chemin de fer que jusqu’à la frontière ; et par suite il faudra le traîner pendant encore environ 20 milles (150 km) sur les routes ordinaires. Cette analyse a été réalisée en se référant aux écrits d’auteurs militaires allemands de l’époque.

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Fort I, Fort Stein (1874-1880).

 

Fort II, Fort Bronsart (1875-1880).

 

Fort III, Feste König Friedrich III (1874-1880).

 

Fort IV, Fort Gneisenau (1876-1882).

 

Fort V, König Friedrich Wilhelm III (1876-1881).

 

Fort VI, Königin Louise (1876-1881).

 

Fort VIII, Fort König Friedrich I (1878-1883).

 

Fort IX, Fort Dohna (1878-1882).

 

Fort X, Fort Kanitz (1877-1882).

 

Fort XI, Fort Dönhoff (1877-1882).

 

 

Place forte de Thorn

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Fort I, Fort Bülow, (1877-1881).

 

Fort V, Fort Grosser Kurfürst, (1877-1881).

 

Place forte de Posen – Poznan

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Rive gauche de la Warta

 

Zwischenwerk IVa (1878-1881) Fort Waldersee II, ouvrage intermédiaire.

 

Fort VII (1876-1881) Fort Colomb, fort détaché de ceinture, modernisé 1887-1888. 1940-1944 : premier camp de concentration nazi en Pologne : environ 20 000 Polonais sont décédés dans ce camp. Actuellement transformé en mémorial des martyrs.

 

Fort VIII (1876-1881) Fort Grolman, fort détaché de ceinture.

 

Fort IX (1876-1881) Fort Brünnek, fort détaché de ceinture.

 

Zwischenwerk IXa (1877-1881) Fort Witzleben, ouvrage intermédiaire.

 

Rive droite de la Wartha

 

Fort I (1878-1880) Fort Röder, fort détaché de ceinture de taille moyenne. Comprend 3 traverses-abri par face, une caserne de gorge brisée vers l’intérieur comprenant de gauche à droite 5 + 2 + 2 + 5 travées de casemates ; flanquement du fossé au niveau des faces par la caponnière double du saillant, das flancs par les caponnières simples d’épaule et de la gorge par les deux coffres de flanquement de part et d’autre de l’entrée de la caserne ; blockhaus de garde dans le tambour. En 1944 ouvrage utilisé en tant qu’usine de construction d’avions Focke Wulf.

 

Fort II (1877-1881) Fort Stülpnagel, fort détaché de ceinture.

 

Fort III (1877-1881) Fort Gröber, fort détaché de ceinture.

 

Fort IV (1878-1882) Fort Hake, fort détaché de ceinture. En 1940-1944 utilisé comme fabrique à munitions.

 

 

Allemagne Front Ouest

 

 

Place forte de Köln (Cologne)

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Rive droite du Rhin

 

Zwischenwerk IXa (1877-1878) ancien Zwischenwerk 23 avant 1883. Situé sur la rive droite du Rhin, à l’Ouest de Westhoven.

 

Fort IX (1877-1880) ancien Fort XII avant 1883. Situé sur la rive droite du Rhin, au Nord de Westhoven.

 

Zwischenwerk IXb (1877-1879) ancien Zwischenwerk 22 avant 1883. Situé sur la rive droite du Rhin, au Gremberger Wäldchen.

 

Zwischenwerk Xa (1877-1879) ancien Zwischenwerk 21 avant 1883. Situé sur la rive droite du Rhin, au Sud-Est de Vingst.

 

Fort X (1877-1879) ancien Fort XI avant 1883. Situé sur la rive droite du Rhin, à l’Est de Höhenberg.

 

Zwischenwerk Xb (1877-1879) ancien zwischenwerk 20 avant 1883. Situé sur la rive droite du Rhin, à l’Est de Merheim.

 

Zwischenwerk Xc (1877-1879) ancien zwischenwerk 19 avant 1883. Situé sur la rive droite du Rhin, à l’Est de Haus Herl.

 

Zwischenwerk XIa (1877-1879) ancien zwischenwerk 18 avant 1883. Situé sur la rive droite du Rhin, au Sud-Est de Hohlweide.

 

Fort XI (1877-1880) ancien Fort X avant 1883. Situé sur la rive droite du Rhin, au Nord-Est de Hohlweide.

 

Zwischenwerk XIb (1877-1879) ancien zwischenwerk 17 avant 1883. Situé sur la rive droite du Rhin, au Nord-Est de Mülheim.

 

Zwischenwerk XIIa (1877-1879) ancien zwischenwerk 16 avant 1883. Situé sur la rive droite du Rhin, au Bruder-Klaus-Siedlung.

 

Fort XII (1877-1880) ancien Fort IX avant 1883. Situé sur la rive droite du Rhin, au Nord-Est de Stammheim.

 

Zwischenwerk XIIb (1877-1878) ancien zwischenwerk 15 avant 1883. Situé sur la rive droite du Rhin, au Nord de Stammheim.

 

 

Place forte de Metz

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Rive gauche de la Moselle

 

Fort Kameke (1875-1879), actuel fort Déroulède. Version particulière d’un fort de type Biehler, avec lunette aplatie, avec caserne de gorge avec caponnière et casemates sous le rempart du front qui n’est développé que sur l’aile gauche ; galeries de contremines ; 2 tourelles cuirassée Gruson Panzerturm avec deux canons de 15 cm, une au saillant et l’autre à l’angle d’épaule gauche et une poudrière du temps de guerre sur le flanc gauche. 1887-1890 environ : renforcement de l’ouvrage, les caponnières d’escarpe d’origine ont été remplacées par 3 coffres de contrescarpe, 1 coffre double au saillant, 1 coffre simple à chaque angle d’épaule et à l’angle de gorge gauche ; 1 cloche de guet, 2 cloches de guet tournante « W.T.90 » et un observatoire cuirassé d’artillerie « P.B.St.87 », un blockhaus de chemin couvert sur le saillant et une batterie annexe avec abri à munition sur le flanc gauche.

 

Fort Schwerin (1878-1880) autrefois Zwischenwerk Tignomont, actuel fort Decaen.

Petit fort à fossé sec à terre croulante comprenant une caserne de gorge pour environ 50 hommes, et des parapets d’artillerie et des traverses-abris, d’un hangar sous traverse, d’un magasin à poudre et de 2 batteries annexes de part et d’autre.

 

Veste Prinz Friedrich Karl (1873-1880) groupe fortifié du Mont Saint-Quentin. Groupe fortifié qui englobe tout le plateau du Mont Saint-Quentin, avec le Fort Manstein et l’Ostfort avec deux branches de jonction surmontées de parapets d’artillerie. Cet espace a été transformé et modernisé jusqu’en 1914 : 1877 : installation de 11 positions pour canons de 15 cm fretté long sur affût de côte ; Ultérieurement une grande caserne de guerre centrale à 2 niveaux, une batterie pour 2 obusiers de 21 cm avec observatoire cuirassé d’artillerie tournant, un emplacement pour 2 mortiers lourds et un grand magasin à poudre. La jonction Nord est flanquée par deux caponnières. 1887-1894 environ : renforcement d’une partie des bâtiments.

 

Place forte de Strasbourg

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Ceinture des forts détachés

 

Rive gauche du Rhin

 

Fort IXa, Fort am Altenheimer Hof, Fort Schwarzhoff, dénommé actuellement fort Hoche (1877-1879). Petit fort détaché àfossés plein d’eau, comprenant 1 traverse-abri sur chaque face, flanc et le saillant, et une caserne de gorge avec une grande caponière de gorge. Le tambour comprenait une casemate de flanquement. 1887-1890 environ : Renforcement partiel de l’ouvrage. 1896 environ : Installation d’une coupole d’observation modèle 1890 (W.T. 90). 1907-1914 : Installation de créneau de fusillade avec volet coulissanblindés, de portes de guerre, de grilles de défense à l’entrée, de réseaux de fils de fer surmontés de barbelé, d’une digue limitant la zone inondable et d’une cuisine modernisée avec trois cuves autoclaves.

 

Rive droite du Rhin

 

Fort X, Fort Kirchbach (1874-1878). Fort détaché de ceinture à fossé plein d’eau de type Biehler, de taille moyenne, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Comprend 3 traverses par face, une grande poudrière de guerre sous chaque flanc. Caserne de gorge à un niveau comprenant de gauche à droite environ 9 + 7 + 7 + 9 travées de casemates ; locaux d’artillerie également sous les faces et le saillant ; flanquement à partir du rempart et des deux caponnières d’épaule et par une caponnière de revers sur le saillant ainsi qu’à partir des coffres de la caserne de gorge ; poterne principale sous traverse en capitale ; entrée protégée par un tambour avec blockhaus de garde et place d’armes de gorge, accès à l’ouvrage par une digue traversant le fossé de gorge. 1887-1890 environ : renforcement partiel de l’ouvrage, installation de grilles au niveau de la digue d’accès à l’ouvrage et sur le mur d’enceinte du tambour. Vers 1930 : dans le cadre des conventions de l’Armistice, démolition de l’ouvrage.

 

Fort XI, Fort Bose (1874-1878). Fort détaché de ceinture à fossé plein d’eau de type Biehler, de taille moyenne, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Comprend 3 traverses par face, une grande poudrière de guerre sous chaque flanc. Caserne de gorge à un niveau comprenant de gauche à droite environ 10 + 7 + 7 + 10 travées de casemates ; locaux d’artillerie également sous les faces et le saillant ; flanquement à partir du rempart et des deux caponnières d’épaule et par une caponnière de revers sur le saillant ainsi qu’à partir des coffres de la caserne de gorge ; poterne principale sous traverse en capitale ; entrée protégée par un tambour avec blockhaus de garde et place d’armes de gorge, accès à l’ouvrage par une digue traversant le fossé de gorge. 1887-1890 environ : Renforcement partiel de l’ouvrage, installation de grilles au niveau de la digue d’accès à l’ouvrage et sur le mur d’enceinte du tambour. Vers 1930 : Dans le cadre des conventions de l’Armistice, démolition de l’ouvrage.

 

Fort XII, Fort Blumenthal (1874-1878). Fort détaché de ceinture à fossé plein d’eau de type Biehler, de taille moyenne, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Comprend 3 traverses par face, une grande poudrière de guerre sous chaque flanc. Caserne de gorge à un niveau comprenant de gauche à droite environ 10 + 7 + 7 + 10 travées de casemates ; locaux d’artillerie également sous les faces et le saillant ; flanquement à partir du rempart et des deux caponnières d’épaule et par une caponnière de revers sur le saillant ainsi qu’à partir des coffres de la caserne de gorge ; poterne principale sous traverse en capitale ; entrée protégée par un tambour avec blockhaus de garde et place d’armes de gorge, accès à l’ouvrage par une digue traversant le fossé de gorge. 1887-1890 environ : Renforcement partiel de l’ouvrage, installation de grilles au niveau de la digue d’accès à l’ouvrage et sur le mur d’enceinte du tambour. Vers 1930 : dans le cadre des conventions de l’Armistice, démolition de l’ouvrage.

 

Ceinture urbaine de fortification agrandie

 

La première tranche de l’extension de la ceinture urbaine de fortification concerne essentiellement le front Ouest de la place, entre la nouvelle porte de Pierre et l’entrée de l’Ill en amont.

 

Stein-Tor et la courtine und Wall bis Einsenbahntor Nord (25 août 1876- mai 1878) porte de Pierre et la courtine jusqu’à la porte des chemins de fer Nord. Travaux adjugés le 23 juillet 1876 à Wittkop-Jerschke & Walter. 21/07/1922 : Déclassement de l’enceinte urbaine.

 

Einsenbahntor Nord (1876- mai 1878) porte des chemins de fer Nord. 21/07/1922 : Déclassement de l’enceinte urbaine.

 

Kavalier XIII und Wall bis Kronenburger-Tor (1876- mai 1878) cavalier XIII et rempart jusqu’à la porte de Saverne. Travaux adjugés le 23 juillet 1876 à Wittkop-Jerschke & Walter. 21/07/1922 : Déclassement de l’enceinte urbaine.

 

Kronenburger-Tor (1876- mai 1878) porte de Saverne. Travaux adjugés le 23 juillet 1876 à Wittkop-Jerschke & Walter. 21/07/1922 : Déclassement de l’enceinte urbaine.

 

Kavalier XIV und Wall bis Kriegstor II (1876- mai 1878) cavalier XIV et rempart jusu’à la porte de Guerre n°2. Travaux adjugés le 23 juillet 1876 à Wittkop-Jerschke & Walter. 21/07/1922 : Déclassement de l’enceinte urbaine.

 

Kriegs-Tor II und Wall bis Kavalier XV (1876- mai 1878) porte de Guerre n°2 et rempart jusqu’au cavalier XV. Travaux adjugés le 23 juillet 1876 à Wittkop-Jerschke & Walter. 21/07/1922 : Déclassement de l’enceinte urbaine.

 

Kavalier XV und Wall bis Kavalier XVI (1876- mai 1878) cavalier XV et rempart jusqu’au cavalier XVI.  21/07/1922 : Déclassement de l’enceinte urbaine.

 

Kavalier XVI und Wall bis Weißthurm-Tor (1876- mai 1878) cavalier XVI et rempart jusqu’à la porte Nationale. 21/07/1922 : Déclassement de l’enceinte urbaine.

 

Weißthurm-Tor und Wall bis Kavalier XVII (1876- mai 1878) porte Nationale et rempart jusqu’au cavalier XVII. Travaux adjugés le 23 juillet 1876 à Wittkop-Jerschke & Walter. 21/07/1922 : Déclassement de l’enceinte urbaine.

 

Kavalier XVII und Wall bis Einsenbahn-Tor Sud (1876- mai 1878) cavalier XVII à la porte des chemins de fer Sud. Travaux adjugés le 23 juillet 1876 à Wittkop-Jerschke & Walter. 21/07/1922 : Déclassement de l’enceinte urbaine.

 

Eisenbahn-Tor Sud und Wall bis Kavalier XVIII (1876- mai 1878) porte des chemins de fer Sud et rempart jusqu’au cavalier XVIII. 21/07/1922 : déclassement de l’enceinte urbaine.

 

Kavalier XVIII und Wall bis Kavalier XIX (1876- mai 1878) cavalier XVIII et rempart jusqu’au cavalier XIX. Travaux adjugés le 23 juillet 1876 à Wittkop-Jerschke & Walter. 21/07/1922 : Déclassement de l’enceinte urbaine.

 

Kavalier XIX und Wall bis Schirmecker-Tor (1876- mai 1878) cavalier XVIII et rempart jusqu’à la porte de Schirmeck. Travaux adjugés le 23 juillet 1876 à Wittkop-Jerschke & Walter. 21/07/1922 : Déclassement de l’enceinte urbaine.

 

La deuxième tranche de l’extension de la ceinture urbaine de fortification concerne essentiellement le front Nord de la place, entre la nouvelle porte de Pierre et la sortie de l’Ill en aval.

 

Ill-Tor und Wall bis Kavalier VIII (1877- 1880 environ) porte de l’Ill et rempart jusqu’au cavalier VIII. 7 août 1877 : travaux adjugés à Schöttle, Hend et Cie. 21/07/1922 : Déclassement de l’enceinte urbaine.

 

Kavalier VIII und Wall bis Kavalier IX (1877- 1880 environ) cavalier VIII et rempart jusqu’au cavalier IX. 7 août 1877 : travaux adjugés à Schöttle, Hend et Cie. 21/07/1922 : Déclassement de l’enceinte urbaine.

 

Kavalier IX und Wall bis Schiltigheimer-Tor (1877- 1880 environ) cavalier IX et rempart jusqu’à la porte de Schiltigheim. 7 août 1877 : travaux adjugés à Schöttle, Hend et Cie. 21/07/1922 : Déclassement de l’enceinte urbaine.

 

Schiltigheimer-Tor und Wall bis Kavalier X (1877- 1880 environ) porte de Schiltigheim et rempart jusqu’au cavalier X. 7 août 1877 : travaux adjugés à Schöttle, Hend et Cie. 21/07/1922 : Déclassement de l’enceinte urbaine.

 

Kavalier X und Wall bis Kriegs-Tor I (1877- 1880 environ) cavalier X et rempart jusqu’à la porte de guerre n°1. 7 août 1877 : travaux adjugés à Schöttle, Hend et Cie. 21/07/1922 : Déclassement de l’enceinte urbaine.

 

Kriegs-Tor I und Wall bis Kavalier XI (1877- 1880 environ) porte de guerre n°1 et rempart jusqu’au cavalier XI. 7 août 1877 : travaux adjugés à Schöttle, Hend et Cie. 21/07/1922 : Déclassement de l’enceinte urbaine.

 

Kavalier XI und Wall bis Kavalier XII und Stein-Tor (1877- 1880 environ) cavalier XI et rempart jusqu’au cavalier XII et la porte de Pierre. 7 août 1877 : Travaux adjugés à Schöttle, Hend et Cie. 21/07/1922 : déclassement de l’enceinte urbaine.

 

Allemagne Front Sud

 

Place forte d’Ingolstadt

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Rive gauche du Danube

 

Fort II – Werk 145 (19 juillet 1877 – 27 juillet 1888) Fort Hartmann, érigé au nord-ouest de Hummelberg. La fin des travaux a été retardée par l’effondrement de la contrescarpe. Fort détaché de ceinture à fossé sec de type Biehler, au tracé pentagonal de lunette aplatie, de taille moyenne. Comprend 3 traverses-abris par face ; caserne de gorge à deux niveaux, brisée vers l’intérieur, comprenant de gauche à droite environ 3 + 6 + 6 + 5 casemates et 2 coffres de flanquement de part et d’autre de l’entrée ; un grand magasin à pourdre sous chaque flanc ; une caponnière double à feux de revers sur le saillant et une caponnière simple sur chaque angle d’épaule. Alors que les forts de la rive gauche du Danube ont des fossés pleins d’eau, le Fort II est l’exception avec son fossé sec. 17 septembre 1888 – 18 avril 1891 : renforcement partiel de l’ouvrage. 1888-1897 : aménagement des batteries annexes. Le fort à été détruit et le site avait été utilisé comme décharge. Quelques restes sont encore présents sous un monticule en herbe comme une partie de la batterie annexe gauche.

 

Fort III – Werk 146 (4 avril 1877 – 1er août 1887) Fort Von der Tann érigé sur le Kraiberg au sud-est de Gaimersheim. La construction a durée plus longtemps que prévu à cause des difficultés liées au terrain qui ont entraîné des éboulements. Grand fort détaché de ceinture à fossé sec de type Biehler, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Comprend 4 traverses-abris par face ; caserne de gorge à deux niveaux, brisée vers l’intérieur, comprenant de gauche à droite environ 6 + 6 + 6 + 8 casemates et 2 coffres de flanquement de part et d’autre de l’entrée ; un grand magasin à pourdre sous chaque flanc ; une caponnière double à feux de revers sur le saillant et une caponnière simple sur chaque angle d’épaule. C’était le plus grand fort de la gauche du Danube. 18 septembre 1888 – 18 juin 1891 : renforcement partiel de l’ouvrage. 1888-1892 construction des batteries annexes droite et gauche. 1940-1945 : utilisé comme dépôt de munitions. Le glacis et les batteries annexes avaient servis après la guere à l’installation des réfugiers. 1946 : le fort a été détruit à l’explosif. Etat actuel : ce site est un parc public et quelques débris sont visibles.

 

Fort V – Werk 147 (13 juillet 1878 – 29 août 1882) Fort Orff, érigé sur le Rauhen Buckel à l’ouest de Hepberg. Fort détaché de ceinture à fossé sec de type Biehler, au tracé pentagonal de lunette aplatie, de taille moyenne. Comprend 3 traverses-abris par face ; La caserne de gorge, brisée vers l’intérieur comprend de gauche à droite 6 + 7 + 7 + 6 casemates. 15 octobre 1889 – 14 mai 1892 : renforcement partiel de l’ouvrage, et 1889-1891 installations de deux batteries annexes intérieures. En 1896 installation de la batterie annexe gauche à l’angle de gorge. La batterie annexe droite n’aurait pas été installée bien qu’elle soit visible sur la carte des fortifications de la place. Le fort a été détruit et son emplacement est actuellement situé sur un terrain d’exercice de l’armée de terre allemande.

 

Fort VI – Werk 148 (avril 1877 – décembre 1881) Fort Prinz Karl, érigé sur le Weinberg au sud de Katharinenberg. Fort détaché de ceinture à fossé sec de type Biehler, au tracé pentagonal de lunette aplatie, de taille moyenne. Comprend 2 traverses-abris par face ; La caserne de gorge à deux niveaux, brisée vers l’intérieur comprend de gauche à droite 6 + 6 + 6 + 6 casemates. Mur d’escarpe détaché sur les fronts et les flancs et murs de contrescarpe revêtus. Le fort a été conçu pour 600 hommes et 22 pièces d’artillerie. 14 septembre 1889 – 31 mai 1892 : renforcement partiel de l’ouvrage, installation d’une dalle en béton et de grilles. 1889-1890 installations de deux batteries annexes intérieures et en 1889-1890 installation de la batterie annexe gauche avec un abri à munitions relié par une poterne à l’angle du fossé de gorge. Sur le flanc droit la forte déclinivité du terrain n’a pas permis d’installer de batterie annexe. 1894-1895 installation de deux observatoires tournant de Gruson modèle « W.T. 90 ». En 1896 installation de la batterie annexe gauche à l’angle de gorge. Date inconnue : installation de la batterie annexe droite. 1914-1918 : sert de camp de prisonniers de guerre français puis entre deux guerres sert de dépôt de munitions. Septembre 1921 camp d’internement des étrangers puis en 1935-1945 redevient un dépôt de munitions ; après la guerre il a été utilisé comme centre de destruction des anciennes munitions par l’armée de terre allemande en 1973 puis par une entreprise privée de démolition de munitions. Vers 2000 le fort est en partie restauré. Il est l’unique fort d’Ingolstadt à ne pas avoir été détruit. Il est classé aux monuments historiques « Denkmalschutz ».

 

Rive droite du Danube

 

Fort VIII – Werk 141 (22 octobre 1875 – 28 novembre 1878, les batteries annexes terminées en juin 1879), érigé au sud-est de Manching. Fort détaché de ceinture à fossé plein d’eau de type Biehler, de taille moyenne, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Comprend 3 traverses par face et une caserne de gorge à un seul niveau. 8 juillet 1892 – 7 octobre 1894 : renforcement partiel de l’ouvrage. 1892-1893 installation de deux batteries annexes intérieures « Innere Anchlussbatterien ». Le fort a été entièrement détruit et l’église de la Paix « Friedenskirche » a été ériége sur les fondations de l’ancien blockhaus de garde avec les matériaux provenant du fort. Quelques petits restes de la porte et de la poterne principale étaient encore visibles. Sur la batterie annexe droite on a érigé le nouveau musée des Celtes et des Romains et à leurs fortifications.

 

Fort IX – Werk 142 (30 juin 1875 – 9 octobre 1878, et en avril 1879 pour la batterie annexe gauche), situé au sud-ouest d’Oberstimm. Grand fort détaché de ceinture à fossé plein d’eau de type Biehler, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Comprend 4 traverses-abris par face ; très caserne de gorge très étendue à un niveau, brisée vers l’intérieur, comprenant de gauche à droite 16 + 6 + 6 + 16 casemates et 2 coffres de flanquement de part et d’autre de l’entrée ; un grand magasin à pourdre sous chaque flanc ; une caponnière double à feux de revers sur le saillant et une caponnière simple sur chaque angle d’épaule. Tous les forts de la rive droite avaient été conçues avec des fossés plein d’eau et des casernes à un seul niveau à cause du terrain environnant qui est très plat. Ouvrage conçu pour 800 hommes et 30 pièces d’artillerie. 31 août 1891 – 30 novembre 1893 : renforcement partiel de l’ouvrage et en 1891 – 1893, installation de 2 batteries annexes intérieures et de la batterie annexe droite à l’angle de gorge. Le plus grand fort d’Ingolstadt a été détruit pour l’installation d’une caserne.

 

Fort X – Werk 143 (novembre 1875 – 7 décembre 1878, batteries annexes terminées en avril 1879). Fort détaché de ceinture à fossé plein d’eau de type Biehler, de taille moyenne, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Comprend 3 traverses-abris et 4 plates-formes d’artillerie doubles par face. Vaste corps de casemates à un étage pour la caserne de gorge, brisée vers l’intérieur au niveau de l’entrée sur la gorge de la capitale, comprenant de gauche à droite 10 + 6 + 6 + 10 casemates ainsi que de deux coffres de flanquement du fossé de gorge situées de part et d’autre de l’entrée. Flanquement du fossé des fronts par une caponnière double à feux de revers et des flancs du fossé par deux caponnières simples d’épaule. Est doté dès sa construction de deux batteries annexes au niveau des angles de gorge. 24 septembre 1888 au 1er juin 1891 : renforcement partiel de l’ouvrage. Ouvrage détruit après la seconde guerre mondiale et intégré dans un terrain d’exercice de l’armée de terre allemande.

 

Belgique

 

Cette rubrique concerne les fortifications belges en cours de construction ou de modernisation, conformément aux frontières de l’année en cours.

 

 

Place forte d’Anvers

 

La place forte d’Anvers a été transformée en réduit national. Ce réduit devait permettre de se défendre en attendant l’arrivée des troupes britaniques. Après avoir constaté que l’artillerie prussienne atteint une portée de 7 km pendant la guerre franco-allemande de 1870-1871, les autorités militaires belges constatent que la première ceinture de forts détachés érigée autour d’Anvers est trop proche de la ville. En conséquence ont fait érigés trois nouveaux forts détachés et l’on renforce la défense de l’embouchure de l’Escaut avec trois forts côtiers aptes à combattre les nouveaux navires cuirassés. A partir de 1876, trois autres forts détachés sont érigés.

 

Rive droite de la Schelde (Escaut)

 

Compléments d’ouvrages construits suite à la loi de 1870

 

Fort Sint-Filips – Fort Saint-Philippe (1584), au NO d’Anvers, rive D de la Schelde (Escaut), sur ordre du duc de Parme, Alexandre Farnèse, dans le coude de l’Escaut à Kallo. 1870 ou 1877-1882 : Reconstruction du fort. Etat actuel : l’ouvrage existe encore, mais il ne reste plus que l’entrée du fort. Le reste a été arasé à cause de l’extension du port. Le terrain a été pollué par les raffineries.

 

Fort de Zwinjdrecht (1870-1880), O d’Anvers, 2ème ceinture, rive D de la Schelde (Escaut), également dénommé Fort Brosius ou Fort Kolonel I.M.F. Etat actuel : l’ouvrage existe encore mais demeure inaccessible. Il est occupé par la SIPEG, le service d’inspection des poudres et explosifs de guerre et le site est dénommé « Kwartier Colonel Brisius ».

 

Compléments d’ouvrages construits suite à la loi de 1870

 

Constructions de 1877-1883

 

Fort de Lier (1876-1893) Fort de Lierre, SE d’Anvers, 2e ceinture, rive D de la Schelde (Escaut). 2 octobre 1914 : l’armée belge évacue le fort. Etat actuel : occupé par l’entreprise Tech Space Aero. Le site est surveillé et n’est pas visitable.

 

Fort de Merksem (1870 ou 1871-1882) Fort de Mersem, N-NE d’Anvers, 2ème ceinture, rive D de la Schelde (Escaut). 1911-1912 : partiellement modernisé avec du béton. 12 octobre 1914 : abandonné et détruit par l’armée belge. 1946 : après la 2° guerre mondiale il devient un dépôt de carburant pour l’armée belge. 1972 : abandon de l’ouvrage. Etat actuel ; l’ouvrage existe encore, la municipalité l’a transformé en zone de loisirs, cependant le réduit a été détruit.

 

Rive gauche de la Schelde Escaut)

 

Constructions de 1877-1883

 

Fort de Kruibeke (1870-1880), également dénommé Fort de Cruibecke, Fort van Steendorp, Fort Van Eopoel ou Fort Kapitaen, O-SO d’Anvers, 2ème ceinture, rive gauche de la Schelde (Escaut). Etat actuel : l’ouvrage existe encore mais la caponnière de tête a été arasée. Terrain militaire utilisé par le 11ème bataillon du génie.

 

Fort de Walem (1877ou 1878-1893) Fort de Waelhem, S-SE d’Anvers, 2ème ceinture, rive G de la Schelde (Escaut). 28 septembre 1914 : début du bombardement par des canons de 305 mm. 30 septembre 1914 : l’artillerie allemande détruit le fort. 2 octobre 1914 : l’armée belge évacue le fort. 1992 : le fort est abandonné. Etat actuel : le fort existe encore. Cependant il est l’un des forts qui porte le plus les traces des combats de 1914. En hiver il est utilisé comme lieu de protection des chauves-souris. Il est encombré par de nombreux déchets.

 

France

 

Cette rubrique concerne les fortifications françaises en cours de construction ou de modernisation, conformément aux frontières de l’année en cours.

 

 

France Front Ouest Côte de la Mer du Nord de la Manche et de l’Atlantique

 

Place forte de Boulogne

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Batterie d’Alprech (1877-1879).

 

Batterie de la Crèche (1878-1882) construite sur l’ancien emplacement du Fort de Terclinthun déclassé en 1874, ouvrage pentagonal à fossé sec.

 

Place forte de Cherbourg

Ouvrages en cours de construction ou de modernisation :

 

Batterie annexe de Querqueville (1877-1879) dès fois dénommée batterie annexe du Fort de Querqueville, Cherbourg. 1881 : Armement 4 canons de 19 cm. 1899 : Remaniement, certains emplacements sont bétonnés.

 

Fort des Dunes (1878-1880) parfois dénommé fort de l’Est ou fort de Leffrinckoucke. Juin 1940 : bombardement allemand. 1940-1944, installations allemandes : Blockhaus R680, radar Würzburg et encuvements de Flak (artilelrie antiaérienne).

 

 

Place forte du Havre

 

Ouvrage en cours de modernisation :

 

Batterie Haute de la Hève (1859) ancien ouvrage côtier. 1877-1879 : Réorganisation complète avec 6 cuves pour canons de 24 cm te magasins à munitions.

 

 

Place forte de Cherbourg

 

Ouvrages en cours de construction ou de modernisation :

 

Batterie Basse de Nacqueville (1817). 1870 : réorganisation. 1878-1881 : Remodelage de la batterie pour 4 canons de 27 cm modèle 1881.

 

Batterie de Bretteville-Bas (reconfigurée 1878-1881). Batterie érigée en 1817, modernisée en 1869 et 1878-1881.

 

Batterie de Bretteville-Haut (1878-1880). Grande batterie côtière, modernisée 1910. 4 canons de 240 mm T.R.

 

Batterie du Marquet (1878-1881) fort de Saint-Vaast-la-Hougue. Installée au sein du bastion 21 du Fort de la Hougue.

 

Batterie Haute de Nacqueville (1878-1881). 1907 : réorganisation de la batterie.

 

Fort des Flamands (1847-1854). 1877-1881 : Réorganisation du fort, ajout de 2 grands magasins à poudre au profit de la Marine.

 

 

Place forte de Brest

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Batterie annexe du Portzic (1877-1878), parfois dénommée Batterie extérieure de Portzic ou Batterie de la Maison Blanche, O de Brest. Batterie de bombardement au tracé rectangulaire régulier qui comprend une ligne de 7 traverses-abris portant le chronogramme 1877-1878, encadrant 6 plate-formes d’artillerie, avec magasin à poudre mle 1879 et un logement pour le gardien de batterie. Armement : 2 canons de 32 cm modèle 1870-1879, 4 canons de 24 cm modèle 1870. Etat : Terrain militaire, site désafecté et envahi par la végétation dont l’accès est interdit. Site Internet.

 

Batterie de l’avancée du Château (1877-1878). 1904 : Ordre de désarmer la batterie.

 

Batterie de Kerlaër (1878) construction initiale du poste intérieur de la ligne des torpilles de fond.

 

Batterie de Scorff (1877-1880), Brest, presqu’île de Roscanve, parfois orthographié Batterie de Pons Corff. 17 avril 1902 : Proposition de suppression de la batterie. 29 août 1904 : Décision de suppression.

 

 

Place forte de Lorient

 

Ouvrages en cours de construction ou de modernisation :

 

Batterie de Puis RamonetteFort de la Ramonette (1692), parfois orthographiée « Ramonet », place de Lorient, à Belle-Île au S du Palais. Remaniée à plusieurs reprises jusqu’en 1861. 1877-1881 : réorganisation de la batterie conformément à la décision de la Commission de défense des côtes du 11/07/1874. Entrée de la batterie porte le chronogramme de 1882. Armement : 4 canons de 19 cm. 27/05/1889 : classée en deuxième importance. 1914 : batterie toujours opérationnelle. Etat actuel : propriété privée.

 

Fort du Haut Grognon (1878-1881) Ile de Groix. Fort rectangulaire à cavalier. 1893 : constructio de magasins d’artillerie à l’épreuve.

 

Fort de Port Puce (1695- ?), Porh Punz en breton, construit par décision du marquis de Lavardin. Situé au S de Lorient, sur la presquîle de Gâvres, bordant l’estuaire du Blavet. Armemement 10 canons et 2 mortiers. 1847 : Construction d’un nouveau corps de garde mle 1846 type n°1, bâtiment intégré au rempart Effectif : 60 hommes. 1876-1879 : Restructuration du fort. 1941-1944 : Occupation allemande : l’organisation Todt ajoute deux plate-formes bétonnées sur les superstructures de l’ouvrage pour les tirs à longue portée. 2007 : Site racheté au ministère de la Défense par par le syndicat mixte du Grand Site Gâvres – Quiberon. Etat : Accueille des colonies de vacances et est fermé hors saison. Il est ouvert au public les week-ends en été. Site internet.

 

Place forte de Rochefort

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Batterie des Fougères (1878-1880).

 

 

Place de Rochefort - Île d’Aix

 

Ouvrages en cours de construction ou de modernisation :

 

Batterie de Jamblet (1878-1880) sur l’île d’Aix.

 

Fort Liédot (1811-1834) fort de la Sommité, place de Rochefort, côtes NE de l’île d’Aix. Fort carré aux angles bastionnés. 1863-1870 : sert de cible pour les essais des nouveaux canons rayés. 1878-1880 : remaniement du fort. 1899 : installation d’une plateforme d’artillerie bétonnée sur chacun des 2 bastions face à la mer ; aménagement de magasins. 1914-1918 : sert de prison.

 

 

Place de Rochefort - Île d’Oléron

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Batterie Neuve de Boyardville (1877-1880) pointe Nord-Est de l’île d’Oléron. Batterie de bombardement équipée de pièces de 24 cm sur affût P.C.

 

Place de Rochefort - Île Madame

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Batterie de l’île Madame (1877-1879) construite sur le chemin couvert du fort de l’île Madame.

 

 

France Front Nord-Est

 

 

Place forte de Valencienne

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Fort de Curgie (1878-1880) fort Rochambeau. Fort au tracé trapézoïdal. Actuellement ensevelie sous une décharge.

 

Place forte de Maubeuge

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Fort de Cerfontaine (1878-1881) fort Rostaing. Comprend une tourelle Mougin modèle 1876.

 

Fort d’Hautmont (1878-1881) fort Davout. Grand fort pentagonal modernisé : 1 tourelles pour 2 canons de 75 Mle 05, 1 observatoire cuirassé, 1 tourelle de mitrailleuses, 2 guérites observatoires. Septembre 1914 : partiellement détruit pas les troupes allemandes.

 

Place forte de Charlemont (Ardennes)

 

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Fort de Charlemont (1555 environ) Citadelle. 1678 : Agrandissement par Vauban. 1876-1882 environ : Travaux de modernisation, d’après le cartouche sur un bâtiment ; 1888 : Elevée au rang de fort d’arrêt.

 

Place forte de Montmedy

 

Ouvrage en cours de modernisation :

 

Citadelle de Montmédy (16e siècle) sous Charles Quint. Remaniée par Vauban. 1874-1882 : Travaux de modernisation, aménagement de casernements, d’abris, de magasins sous roc et d’un four à pain.

 

Forts d’arrêt entre Maubeuge et Verdun

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Batterie des Ayvelles (1877-1880), batterie annexe du Fort des Ayvelles, une casemate Mougin avec 1 canon de 155 L, non modernisé.

 

Fort d’Hirson (1877-1880) fort Dubois. Fort d’arrêt à massif central et trois batteries annexes, non modernisé. 1 tourelle Mougin avec 2 canons de 155 L. 1912 : déclassement de l’ouvrage. 1914-1918 : Très endommagé pendant l’occupation allemande.

 

Fort des Ayvelles (1877-1880), fort d’arrêt, 1 casemate Mougin avec 2 canons de 155 L. Modernisé 1888-1890.

 

 

Position de La Fère – Laon – Soissons – Vallée de l’Ailette

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Batterie de Bruyères (1878-1882).

 

Batterie de Condé-sur-l’Aisne (1877-1888). 16 février 1932 : Déclassée.

 

Batterie de Morlot (1878) une des 11 batteries de la place de Laon.

 

Fort de Vendeuil (1878-1880), non modernisé, déclassé en 1912.

 

Fort de Condé sur Aisne (1877-1883 ou 1882) Fort Pille, 2 casemates Mougin pour 1 canon de 155 L, non modernisé. 17 juillet 1912 : déclassé.

 

Fort de la Malmaison (1878-1882) fort Dumas, non modernisé. 1886 : Endommagé par les essais de tir avec projectiles à la mélinite. 01/10/1888 : déclassement de l’ouvrage. 1911 : Vendu à un particulier.

 

Fort de Montbérault (1878-1882), fort Vincence non modernisé, désarmé en 1903.

 

 

Place forte de Reims

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Batterie annexe de la Vigie de Berru (1876-1879) Batterie Burcy.

 

Fort de Brimont (1876-1878) fort Drouet, fort pentagonal.

 

Fort de Fresne (1878-1880 environ) fort Souhan. Petit fort au tracé rectangulaire. 1913 : Désarmé. 1918 : Démolition à l’explosif lors de la retraite allemande. 1940 : Bombardé par les troupes françaises. Etat actuel : a pratiquement disparu.

 

Fort de Nogent-l’Abesse (1875-1879) Fort Kellermann, fort à massif central. 1901 : Visite du Tsar Nicolas II. 1918 : Importantes destructions lors du retrait des troupes allemandes. 9 juin 1940 : Bombardé par l’aviation allemande.

 

Place forte de Verdun

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Fort d’Haudainville (fin 1876-mai 1879) fort Curely, fort type Séré de Rivières modèle 1874-1875 à massif central, modernisé 1900-1902, 2 tourelles de mitrailleuses, 2 observatoires, 2 casemates de Bourges.

 

Fort de Marre (1875-1878), fort type Séré de Rivières, modèle 1874-1875, à cavaliers, modernisé en 1888-1889, 1905-1906, 1 tourelle de 75, 1 observatoire.

 

Fort du Rozelier (1877-1879), fort Marguerite, SE de Verdun, rive D de la Meuse. Fort type Séré de Rivières modèle 1874-1875 à massif central. Armement initial : 28 pièces. 1889-1891 : modernisation, renforcement d’une partie du casernement en béton spécial. 1903-1909 : modernisations, remplacement des 3 caponnières par un coffre de contrescarpe double et 2 coffres simples, construction d’abris de rempart, modernisation, 1 tourelle de 155, 3 tourelles de mitrailleuses, 4 observatoires, 2 casemates de Bourges armées chacune de 2 canons de 95 sur affût de côte, installation de grilles défensives à l’entrée et d’un réseau de fil de fer. Remaniement du parapet d’infanterie et renforcement du parapet d’infanterie. Installation de trois tourelles de mitrailleuses, une tourelle pour canon de 155 R 07. Etat : l’ouvrage est situé sur un terrain militaire, l’accès est interdit.

 

Fort de Souville (1875-1879), fort avec batteries annexes, modernisé 1888-1889, 1890-1891, 1 tourelle de 155 L, 1 observatoire.

 

Fort de Tavannes (1874-1879), fort, modernisé 1889-1890.

 

 

Rideaux de Hauts de Meuse

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Batterie de Saint Agnant (1878-1880), batterie annexe du Fort de Liouville de forme triangulaire, modernisée 1895, 1900-1910, 1916-1918.

 

Fort du Camp des Romains (1875-1878), fort Bellune ou Fort Victor. Fort type Séré de Rivières, modèle 1874-1875, à cavaliers et fossé sec, conçu pour 810 hommes et 41 pièces d’artillerie. Peu modernisé ; 1890 un magasin sous roc ; 1900-1910 réseau de fils et grilles ; 1913-1914 guérites blindées.

 

Fort de Génicourt (mars 1878-mai 1880) fort de la Moskowa, fort type Séré de Rivières modèle 1874-1875 à massif central, non modernisé. 1914-1918 : Creusement de galeries profondes et installation de 8 cloches Pamart.

 

Fort de Gironville (mars 1876-juin 1878) fort Legrand, fort type Séré de Rivières modèle 1874-1875 à massif central, non modernisé.

 

Fort de Liouville (juin 1876-septembre 1878) fort Stengel, fort type Séré de Rivières modèle 1874-1875 à massif central, 1 tourelle Mougin modèle 1876 à 2 canons de 155 L au saillant IV, magasins sous roc, réseaux de fils et grilles, coffres de contrescarpe, observatoires cuirassés, poste optique et une tourelle de 75, modèle 05 sur saillant II et une tourelle de mitrailleuses. 1914-1918 : Ouvrage endommagé. 1944 : Troupes US pratiquent des essais de destruction sur les cuirassements.

 

Fort de Pont-Saint-Vincent (1878-1881) en Meurthe-et-Moselle (54) au SE de Toul et au S-SO de Nancy, fort Pélissier. Fort d’arrêt pour un effectif de 816 hommes et 53 pièces d’artillerie. 1893-1894 : Modernisé. 1907 : Modernisé : 1 T155 Mougin mle 1876, 1 T155 Galopin Mle 1890, 1T projecteur et 5 observatoires cuirassés. Magasin sous roc implanté sous le casernement. 1999 : Propriété privée, location de chambres dans le fort.

 

Fort de Troyon (octobre 1877-juin 1880), fort type Séré de Rivières modèle 1874-1875 à massif central, non modernisé.

 

 

Place forte de Toul

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Fort de Le Tillot (1875-1878), modernisé 1908-1912, 2 tourelles de 75, 1 tourelle de mitrailleuses, 3 observatoires.

 

Fort de Lucey (1876-1880), modernisé 1904-1907 ; 2 tourelles de 75, 4 tourelles de 155 Mougin dont 1 au fort, 1 tourelle tournante extérieure et 2 tourelles à éclipses extérieures, 8 observatoires.

 

Fort Saint-Michel (1874-1877 ou -1878), modernisé vers1892 : 2 tourelles de 75, 1 tourelle de mitrailleuses, 3 observatoires et 1 casemate de Bourges.

 

Fort Villey-le-Sec (1874-1880), modernisé 1890, 1906-1912 ; 2 tourelles de 75, 1 tourelle de 155, 1 tourelle de mitrailleuse, 8 observatoires.

 

Redoute de Dommartin (1875-1878) redoute Ambert, non modernisé.

 

Place forte d’Epinal

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Fort de Dogneville (1876-1878) fort Kléber, modernisé 1890, 1908-1914 refonte complète : 1 tourelle de 155 R, 2 tourelles de mitrailleuses, 3 observatoires cuirassés, 1 casemate de Bourges.

 

Fort de La Mouche (1876-1878), non modernisé.

 

Fort de Longchamp (1876-1878) fort Rapp, grand fort pentagonal, modernisé 1890-1896, 1908-1914, 1 tourelle de 75 mle 05, 4 tourelles de 155 (avec les tourelles extérieures), 2 tourelles de mitrailleuses, 9 observatoires, 2 casemates de Bourges.

 

Fort de Razimont (1876-1878) fort Eblé, non modernisé. Centre de résistance, E d’Epinal. Conçu pour un effectif de 369 hommes et un armement de 33 pièces d’artillerie, dont sont comprises 5 mitrailleuses pour le flanquement. Il a un tracé en forme de pentagone irrégulier. Entrée munie d’un pont roulant escamotable latéralement. Il a une défense tous azimuts comme un fort d’arrêt et dispose d’un four pour 200 rations.

 

Fort de rideau de la Haute Moselle

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Fort de Gyromagny (1875-1879) fort Dosner, modernisé 1889-1913. 2 tourelles Mougin modèle 1876, 1888 deux petits magasins sous roc, 1913, 1914-1916 deux abris-cavernes 100 places, renforcement de la couverture en béton.

 

Fort de Servance (1877-1879), fort à massif central, peu modernisé, 1890 un magasin sous roc.

 

Fort de Liouville (juin 1876-septembre 1878) fort Stengel, fort type Séré de Rivières modèle 1874-1875 à massif central. Le fort est partiellement renforcé en béton et doté de cuirassements. Il est muni d’une tourelle Mougin modèle 1876 à 2 canons de 155 L au saillant IV, magasins sous roc, réseaux de fils et grilles, coffres de contrescarpe, observatoires cuirassés, poste optique et une tourelle de 75, modèle 05 sur saillant II et une tourelle de mitrailleuses. Mission : contrôle les défilés de Marbotte et de Boncourt ; protège la ligne de chemin de fer Paris-Lérouville-Toul et le raccordement avec la voie de rocade Saint-Mihiel – Verdun. 08/1914 : le fort à une garnison de 790 hommes. A partir du 22/09/1914 : l’artillerie tire contre les infiltrations allemandes. 23/09/1914 : le fort est massivement bombardé par l’artillerie allemande. 28/09/1914 : la tourelle Mougin est touchée et endommagée. 29/09/1914 : la tourelle de 75 mm est endommagée. Le fort n’a plus d’artillerie. 30/09/1914 : après avoir reçu plus de 6 000 projectiles, l’état-major ordonne l’’évacuation du fort. 1944 : troupes US pratiquent des essais de destruction sur les cuirassements. Etat : ouvrage restauré et ouvert au public par une association locale.

 

Trouée de Belfort – Môle défensif du Lomont – Rideau du Jura

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Batterie Est du fort du Lomont (1875-1878) batterie annexe du fort du Lomont.

 

Batterie des Roches (1877-1878) dénommée batterie-redoute Daubenton ou fort Sanson, ou fort des Roches ou fort de Pont-de-Roide, rideau du Jura, massif du Lomont, NO du fort du Lomont, altitude 615 m, commune de Pont-de-Roide-Vermondans. Dotation : 242 hommes et 28 pièces d’artillerie. Equipée de supports pour mitrailleuses de caponnière modèle 1900. 1889 : creusement d’un magasin sous roc. 2001 : chantier de restauration organisé par la commune. Etat : accès libre et site utilisé par la LPO pour le comptage des oiseaux. Site Internet.

 

Fort de Lachaux (1876-1878) parfois orthographié La Chaux, Fort Razout. 1913-1914 : Début des travaux de modernisation, inachevés, aucun cuirassement prévu n’a été installé.

 

Fort du Lomont (1875-1878) fort Baraguey d’Hilliers, grand fort avec réduit, batterie Nord et Est et batteries annexes, peu modernisé, 1889 un magasin sous roc.

 

Fort du Mont Bart (1875-1878), fort d’arrêt à massif central. Comprend : 2 casemates cuirassées à tir direct armée chacune d’un canon de 138 mm sur affût de casemate à frein hydraulique et 2 casemates à tir indirect de type cave à canon, équipée chacune d’un canon de 138 mm, 4 caponnières. Vers 1882 : 1 casemate blindée du Commandant Mougin. 1 casemate Mougin avec 1 canon de 155 long. 1889 un magasin sous roc, 1913-1914 une carapace de béton sur les casernements et la cour.

Site internet local. Site Séré de Rivières.

 

 

Place forte de Dijon

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Batterie annexe d’Asnière (1876-1881), non modernisé.

 

Batterie du Camp des Romains (1878-1879), batterie annexe du Mont Afrique.

 

Fort d’Asnière (1876-1878) fort Brulé, non modernisé.

 

Fort de Beauregard (1877-1881) fort Fauconnet, non modernisé.

 

Fort d’Hauteville (1877-1880) fort Carnot, non modernisé.

 

Fort de Varois (1877-1880) fort Charlet, non modernisé.

 

Redoute Sainte-Apolinaire (1876-1878), non modernisé.

 

Réduit du Mont-Afrique (1878-1879) Réduit Lambert.

 

 

Place forte de Langres

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Fort de Dampierre (1874-1878) fort Magalotti, fort à enveloppe, 52 ha, 142 pièces d’artillerie, 43 officiers et 1 496 hommes.

 

Fort de Plesnoy (1877-1879) fort Médavy, au NE de Langres, avec magasin caverne.

 

 

Place forte de Besançon

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Batterie de l’Avancée (1878).

 

Batterie du Calvaire (1878) fort Ferriere, ouvrage trapézoïdal sans fossé de gorge, muni de 4 traverses-abris et 5 plateformes d’artillerie.

 

Batterie de la Ferme de l’Hôpital (1878-1880) batterie Bouchet.

 

Batterie Rolland (1874-1878) parfois appelé fort Rolland (décret Boulanger), S-SE de Besançon, altitude 507 m. Armement et garnison initiale : 24 pièces d’artillerie et 74 hommes. Etat : ouvrage assez dégradé.

 

Centre de résistance de Planoise (1877-1880). Ensemble qui comprend le Fort de la Planoise en tant que réduit et poste de commandement, la batterie du Rosemont (1871), les ouvrages de Chaudanne.

 

Fort Benoît – Fort de Palente (1877-1880) ancienne Redoute Benoît ou Redoute de Palente (1870-1871).

 

Fort de Chailluz (1875-1878) fort Kigener ou également dénommé Fort de la Dame Blanche fort détaché.

 

Fort de Châtillon-le-Duc (1874-1878).

 

Fort de Montboucons (1877-1880) construit sur l’emplacement d’une redoute de la guerre de 1870.

 

Fort Neuf de Montfaucon (1874-1878) fort Voirol. Cuirassement : 1 tourelle Mougin Mle 1876. 16 septembre 1906 : à la suite d’un orage le magasin à poudre explose avec 95 tonnes de poudre.

 

Fort de la Planoise (1877-1880) fort Moncey situé au SO de Besançon, avec magasin sous roc. Réduit et poste de commandement du centre de résistance de Planoise.

 

Réduit du fort de Planoise (1877-1880) au SO de Besançon, porte le chronogramme de 1880.

 

 

France Front Sud-Est

 

 

Place forte de Lyon

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Rive droite de la Saône :

 

Deuxième ceinture de forts détachés :

 

Fort du Mont Verdun (1874-1878) au nord-nord-ouest de Lyon, sur la rive droite de la Saône. Etat actuel : terrain militaire.

 

Rive droite du Rhône :

 

Deuxième ceinture de forts détachés :

 

Batterie de Parilly (1878) au SE de Lyon. Batterie annexe du fort de Bron.

 

Batterie de Sathonay (1878) au nord de Lyon, sur la rive droite du Rhône et la rive gauche de la Saône. Ouvrage au tracé trapézoïdal.

 

Batterie de Sermenaz (1878-1879) au nord nord-est de Lyon, sur la rive droite du Rhône.

 

Fort de Bruissin (1878-1881) à l’ouest de Lyon sur la rive droite du Rhône. Ouvrage entière construit en béton. Etat actuel : appartient à la commune de Francheville qui a aménagé un centre d’Art contemporain.

 

Fort de la Côte Lorette (1878-1882) au sud-ouest de Lyon, sur la rive droite du Rhône. Etat actuel : fossés remblayés, appartient à la commune de Saint-Genis-Laval.

 

Fort de Montcorin (1877-1879) au sud de Lyon sur la rive droite du Rhône, ouvrage non modernisé. Etat actuel : propriétaire commune d’Irigny.

 

Ouvrage ou batterie de Champvillars (1878-1879) au sud de Lyon sur la rive droite du Rhône. Etat actuel : propriétaire commune d’Irigny.

 

Rive gauche du Rhône :

 

Batterie de Lessignas (1878) au sud-est de Lyon, sur la rive gauche du Rhône. Batterie annexe du fort de Bron. Etat actuel : ouvrage arasé au profit de la construction de logements.

 

Batterie de Parilly (1878) à l’est sud-est de Lyon, sur la rive gauche du Rhône. Batterie annexe du fort de Bron. Septembre 1923 : déclassement de la batterie. 1959 : ouvrage racheté, arasé et enfoui.

 

Fort de Corbas (1878-1880) au sud sud-est de Lyon, rive gauche du Rhône, sur la rive gauche du Rhône. Cuirassement : 1 tourelle Mougin Mle 1876 pour 2 canons de 155 L. 1998 : ouvrage transféré au ministère de l’intérieur.

 

 

Place forte d’Albertville

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Fort de Lestal (1875-1881) fort Duc d’Epernon, érigé au N d’Albertville, sur la commune de Marthod, à 794 m d’altitude. Ouvrage non modernisé.

 

Fort de Tamié (1876-1881) fort Brissac à l’Ouest d’Albertville, sur la commune de Mercury, altitude 1 021 m. Grand fort type Séré de Rivières dont l’enceinte s’adapte au terrain avec une surface intérieure d’environ 10 ha. Dispose d’un abri-caverne et de 3 magasins sous-roc. 1967 : Acquisition par le syndicat intercommunal, et ouverture au public.

 

 

Place forte de Grenoble

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Batterie basse du Mûrier (1875-1879).

 

Fort du ou de Bourcet (1875-1879).

 

Fort de Montavie (1875-1879) fort Clermont-Tonnerre.

 

Fort du Mûrier (1875-1879) fort Randon, fort à cavalier.

 

 

Place forte de Briançon

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Fort de la Croix de Bretagne (1874-1879) Position de la Croix de Bretagne ; Importante position de montagne comprenant 5 batteries et un fort doté de 500 hommes et 44 pièces d’artillerie.

 

Fort des Quatre Seigneur (1875-1879) SE de Grenoble. Altitude : 937 m. Construit pour recevoir 430 hommes et 28 pièces d’artillerie dont 10 pièces dans des batteries annexes. Fort à cavalier dont la défense est assurée par des bastionnets, de forme rectangulaire. 1944 : Explosion des magasins à poudre. Etat : Fort et casernement assez dégradé, ouvrage à l’abandon. Site Internet.

 

Place forte de Chamousset

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Fort d’Aiton (1875-1880). 1984 : achat par la commune.

 

Fort de Montgilbert (1877-1882).

 

Fort de Montperché (1875-1881) construit sur la commune d’Aiton. Non modernisé.

 

 

France Sud-Est – Front sud Côtes de la Méditérannée

 

 

Place forte de Nice

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Casernement de Peïra Cava (1876-1887) caserne Crénan, avancée NE de Nice. Important casernement de montagne. 1939-1940 : occupée jusqu’en 1940 par les troupes alpines. Après 1945 : colonie de vacances.

 

 

Place forte de Toulon

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Batterie des Musoirs (1877-1881).

 

Batterie du Cap Cépet (1878-1879), souvent appelé fort du Cap Céret, presqu’île de Saint-Mandrier.

 

Batterie de Peyras (1878-1879) au SO de Toulon, érigée à l’emplacement d’une batterie plus ancienne. 1905-1907 : Renforcement avec une couche de béton. 1933 : Batterie de DCA. 1943 : Batterie de DCA. 1950 : 4 coupoles blindée avec canon de 105 mm SKC32. Jusqu’en 1957 la batterie sert d’école de DCA.

 

Fort de la Colle Noire (1878-1880).

 

 

Place forte de Port-Vendres

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Fort du Cap Béar (1877-1880). Etait armé de 8 pièces de 12 cm Mle 1878 et 4 canons 120 mm de Bange.

 

Batterie de Brégançon (1878-1879), île d’Hyères, aménagée sur le vieux fort du même nom ; 2 canons de 24 cm et 2 canons de 19 cm. 1892 aménagement d’un magasin sous caverne.

 

 

France Centre

 

 

Place forte de Paris

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Batterie de Bièvres (1875-1879).

 

Batterie du Bois d’Arcy (1874-1880).

 

Batterie de la Châteigneraie (1875-1879). Actuel : arrasée et remblayée.

 

Batterie des Gâtines (1875-1879) armée de 16 pièces.

 

Batterie d’Igny (1875-1879).

 

Batterie de Limeil (1876-1880).

 

Batterie de Pierrefitte (1878 environ), N-NE de Paris, une des deux batteries annexes du fort de Stains.

 

Batterie de la Pointe (1874-1879) au S-SO de Paris. Annexe S-SE du fort de Palaiseau. Construite pour un effectif de 204 hommes et une dotation de 24 pièces. Coffres de contrescarpe en açonnerie de moellons. Occupé quelques temps par les laboratoires de l’Ecole Polytechnique puis abandonnée. Terrain appartenant à la commune.

 

Batterie des Sablons (1877-1878) N-NE de Paris. Batterie annexe du fort d’Ecouen. Tracé presque carré, sans fossé et gorge ouverte. Armement initial : 3 pièces. Etat : terrain instable à cause des carrières souterraines, site à l’abandon, très endommagé.

 

Fort de Champigny (1878-1880), tracé en forme de trapèze régulier.

 

Fort de Châtillon (1876-1878).

 

Fort de Chelles (1876-1879), fort au tracé pentagonal prévu pour un effectif de 363 hommes et 22 pièces d’artillerie.

 

Fort de Domont (1874-1878), grand fort à cavalier. 1884 : 1 tourelle Mougin Mle 1876 comprenant 2 pièces.

 

Fort d’Ecouen (1875-1878) petit fort au tracé pentagonal. Classé monument historique.

 

Fort du Haut Duc (1874-1880) grand fort trapézoïdal à cavalier. Août 1944 : fort endommagé pendant les combats.

 

Fort de Montlignon (1875-1879).

 

Fort de Montmorency (1875-1879).

 

Fort de Palaiseau (1874-1879), SSO de Paris. Grand fort à cavalier au tracé trapézoïdal, caserne à trois niveaux. 1944 : caserne incendiée par les troupes allemandes.

 

Redoute des Hautes Bruyères (1874-1878) ancienne redoute en terre érigée en 1870 près du fort de Kremlin-Bicêtre.

 

Redoute du Moulin (1878-1879).

 

Italie

 

Cette rubrique concerne les fortifications italiennes en cours de construction ou de modernisation, conformément aux frontières de l’année en cours.

 

Italie Centre

 

Place forte de Rome

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Forte Appio (1877-1880), fort détaché de ceinture.

 

Forte Aurelio (1877-1881), fort détaché de ceinture.

 

Forte Boccea (1877-1881), fort détaché de ceinture.

 

Forte Braschi (1877-1881), fort détaché de ceinture.

 

Forte Bravetta (1877-1883), fort détaché de ceinture.

 

Forte Monte Mario (1877-1882), fort détaché de ceinture.

 

Forte Portuense (1877-1881), fort détaché de ceinture.

 

Pays-Bas

 

Cette rubrique concerne les fortifications néerlandaises en cours de construction ou de modernisation, conformément aux frontières de l’année en cours.

 

 

Ligne d’Utrecht « Waterlinie »

 

 

Place forte de Muiden – Vesting Muiden

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Muizenfort (fort aux souris dans le language populaire) ou « Gebouw C » bâtiment C (1871 un ouvrage en terre, 1876-1879 fort). En 1871 construction d’un ouvrage en terre, puis en 1876-1879 d’un fort de type « Batterijfort ». En 1877 il comprend 90 hommes. Renforcé en 1939-1940 par un abri de groupe « Groepschuilplaats Type P » et une casemate avec couple de mitrailleuse de type G « Koepelkazemat Type G ». Classé aux monuments historiques « Rijksmonument » et est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

 

Place forte d’Utrecht

 

Ouvrages en cours de construction ou de modernisation :

 

Fort Hoofddijk (1877-1879). Actuellement utilisé comme jardin botanique de l’université d’Utrecht.

 

Fort bij Rijnauwen (1868-1871). Grand fort à fossé plein d’eau, plus grand fort de la Waterline (31 ha). En 1877-1885 il est modernisé, construction d’une grande caserne à l’épreuve des bombes et des batteries de flanquement n°3 et 4. En 1885 son équipage était de 675 hommes et 105 pièces d’artillerie. 1918 installations d’abris de groupe en béton type 1918. En 1939 installation d’une casemate de mitrailleur « Koepelkazemat type G » et d’abris de groupe « Groepschuilplaats Type P ». 1942-1943 lieu de détention et d’exécution. Classé aux monuments historiques « Rijksmonument » et est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

 

 

Position de Honswijk

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Werk aan de Korte Uitweg (1871, puis 1876-1879). Ouvrage en terre dénommé Aanvankelijk (1871) avec remparts et positions d’artillerie, élargi en 1876-1879 en un ouvrage à fossé plein d’eau et muni d’une caserne d’une remise et d’un abri d’artillerie à l’épreuve des bombes, d’une maison de gardien et de positions d’artillerie pour 6 canons et 4 mortiers.

 

Fort bij Honswijk (1842-1848, 1878-1881). Ouvrage en terre à 4 bastions pour couvrir la grande écluse d’inondation, puis muni d’une porte à l’épreuve des bombes en 1848. En 1878-1881 transformé en fort à fossé plein d’eau avec des locaux à l’épreuve des bombes, d’une galerie de contrescarpe, première tour-fort aux Pays-Bas, diamètre 43,3 m. Modernisé en 1881-1885 à la suite de la crise des explosifs brisants, la hauteur de la grande tour d’artillerie est réduite d’un étage, installation d’un local de garde et d’une poterne d’accès, avec des magasins, couvert par une dalle de béton. Armement 1880 : 15 canons 15 cm long, 12 canons de 12 cm long, 12 canons de 12 cm courts, 16 obusiers de 15 cm ; Equipage 323 hommes, 18 sous-officiers et 6 officiers. Classé aux monuments historiques « Rijksmonument » et est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

 

Expériences, innovations et progrès de la fortification et de l’artillerie de siège et de forteresse

 

Grande-Bretagne :

 

1878 : L’aciérie britannique Cammel à Sheffield a réussi a concevoir une plaque comportant une tôle de fer forgé comme base surmontée d’une feuille d’acier dur soudée par-dessus, dont la base devait empêcher de transmettre une fêlure à l’ensemble de la plaque. Ce cuirassement de type « Coumpound », dont la licence de fabrication a été acquise en 1878 par les aciéries de Dillingen, et servira de matériaux de base à Schumann, pour une autre coupole.

 

Chroniques 1878

 

Mercredi 9 janvier 1878

 

Allemagne, Strasbourg garnison : examen des volontaires d’un an.

Un journal de Strasbourg a publié cet article : « Nous attirons l’attention que les demandes relatives aux examens des aspirants volontaires d’un an pour le service militaire qui se dérouleront au mois de mars, doivent parvenir à la commission d’examen avant le 1er février 1878 ; elles doivent donc être remises entre les mains du conseiller du gouvernement “Regierungsrath” Dominicus (au Bezirkspräsidium). Strasbourg, le 9 janvier 1878. « Prüfungs-Kommission für Einjährig-Freiwillige » (commission d’examen pour volontaires d’un an), von Fragstein, Oberstleutenant ; Dominicus, Regierungsrath ».

 

Mardi 15 janvier 1878

 

Allemagne, armée impériale : utilisation du téléphone et avancement.

Une Gazette de Strasbourg nous livre ces informations : « Nouvelles militaires. Le dernier « Militär-Wochenblatt » a publié dans sa partie non officielle, des informations relative à l’utilisation du téléphone au service des avant-postes et a fait remarquer, que l’on a déjà constater, la grande utilité de ce moyen de communication à distance et les conséquences militaire que cela va entraîner, puisque l’on sera en mesure de transmettre des comptes rendus sur les distances moyennes du service des avants postes, et tout cela, sans appareil Morse, sans manipulateur Morse, sans galvanomètre, sans réveil et sans technicien de la télégraphie. Les premières expériences menées par le Hauptmann Körner avec le « Posenschen Infanterieregiment Nr. 58 » le 18 décembre 1877, par une température négative de 2 degrés et sous fort vent, vont vous être décrites. De ce communiqué nous apprenons que le message a été transmis par la voie avec le téléphone, une communication qui a même été entendue par les militaires du rang qui étaient de garde, distants de 6 mètres du téléphone. Dès que l’appel à retentie, le destinataire a manifesté sa présence par un fort « hier », ce qui a permis de transmettre immédiatement la dépêche. Deux capotes ont permis de protéger les communications du vent et de permettre une certaine discrétion lors de la transmission à haute voix. Un deuxième essai avec un poste double a permis au capitaine de transmettre les ordres comme s’il l’avait fait lui-même de vive voix. Du même journal nous apprenons, que le capitaine Buchholz qui est l’auteur de « Die Feldtelegraphie », a récemment évoqué son intention de doter son télégraphe portable de campagne de téléphones, dès que les progrès permettront de réaliser les communications dans de meilleures conditions. D’après l’auteur de cet article, cette innovation permettra aux détenteurs de hauts commandements de pouvoir s’entretenir directement de vive voix par téléphone tout en gardant tous les avantages des stations de télégraphie Morse. On voit qu’avant que l’utilisation du téléphone « Fernsprecher » ne se généralise au niveau militaire, il faudra encore lever de nombreux doutes.

Dans le dernier annuaire « Rang und Quartierliste » de l’armée royale prussienne, pour 1878, montre la même organisation que l’année dernière. Le seul changement important est l’achèvement de la mise en place du treizième poste de capitaine dans l’infanterie. On compte dans les rangs de l’armée royale prussienne 10 maréchaux « Feldmarechal » ou personnalités élevées à ce rang. Il s’agit des : Prinz Karl, Prinz Friedrich Karl, du prince héritier « Kronprinz », Graf Moltke, Prinz Friedrich der Niederlande, Graf Roon, Grossherzog von Mecklenburg, Prinz August von Württemberg, Manteuffel, Harwarth von Bittenfeld. Les inspections de l’armée sont commandées par : pour la 1ère (IV., V., VI. Corps), la place n’est pas occupée actuellement, la 2ème (I., II., IX.) par le Grossherzog von Mecklenburg, la 3ème (VII., VIII., X., XII.) par le prince Friedrich Karl, la 4ème (III., XI., XIII., I. et II. bavarois) par le prince héritier « Kronprinz » et la 5ème (XIV. et XV.) par le Grossherzog von Baden. L’inspecteur de la cavalerie est le prince Friedrich Karl ».

 

Mardi 22 janvier 1878

 

Allemagne, Strasbourg garnison : soirée organisée par le général von Fransecky commandant le XVème corps d’armée.

Un journal local a publié cet article : « Alsace-Lorraine. Strasbourg, 23 janvier (1878). La soirée organisée hier par son excellence le général de l’infanterie von Fransecky, commandant le XVème corps d’armée, a été autant fréquentée que brillante. Dans les locaux remarqués plus par leur élégance que par leur grandeur du rez-de-chaussée du « Generalkommando » (Palais du gouverneur) se déplaçaient un grand nombre d’hôtes portant des toilettes ravissantes et des uniformes de toutes les armes, entre les hôtes du milieu des fonctionnaires et bourgeois. L’orchestre du 1er Régiment d’infanterie rhénan n°25, sous la direction du chef d’orchestre Manns, jouait dans des locaux annexes des airs entraînants. On a été comblé par l’extraordinaire amabilité du maître de maison et de sa famille ».

 

Allemagne, Mulhouse, technique de communication : essais du téléphone.

Un journal de Strasbourg nous livre ces informations : « Mulhouse, 22 janvier 1878. Il y quelques jours on a réalisée dans la station locale des essais avec l’appareil de communication vocale à distance (le téléphone), des essais qui ont bien réussis. Mulhouse s’entretenait avec Dornach puis avec Lutterbach par le téléphone, et l’appareil restitua correctement tous les mots prononcés, et l’on pouvait même reconnaître la voie de celui qui parlait ».

 

Vendredi 1er février 1878

 

Allemagne, Strasbourg place forte : nouveau gouverneur de la place forte.

Une Gazette locale publie : « Alsace-Lorraine. Strasbourg, 1er février 1878. Par un ordre du cabinet impérial, le gouverneur de notre place forte, son excellence le général de l’infanterie « General der Infanterie » Herr von Schachtmeyer, est nommé général commandant le XIIIe corps d’armée (royal wurtembergeois), en remplacement du général commandant décédé, le général de l’infanterie von Schwarzkoppen. Le commandant de la 31ème division, son excellence le lieutenant-général von Schkopp, est nommé gouverneur de notre place forte, et il sera remplacé à la tête de la division par son excellence le lieutenant-général von Ziemiesskn ». 

 

Samedi 2 février 1878

 

Allemagne, Strasbourg garnison : présentation des nouvelles recrues.

Un journal de Strasbourg a publié cet article : « Alsace-Lorraine. Strasbourg, 2 février 1878. Au cours de la semaine, les recrues des régiments d’infanterie locaux, ont été présentées en compagnie de leurs supérieurs, lors des séances d’instruction à l’exercice, et on a formé les différentes compagnies. Lundi dernier, la même présentation concernait les recrues du régiment « Schleswig-Holsteinischen Ulanen-Regiment Nr. 15 », et c’est pour cette raison que son excellence le général commandant la division de cavalerie du 15e corps d’armée « Generalllieutenant » von Witzendorff était venu de Metz. Après l’inspection, ce dernier est rentré dans sa garnison ».

 

Mercredi 6 février 1878

 

Allemagne, Strasbourg place forte et garnison : réaménagement urbain à la suite de l’extension de l’enceinte urbaine et aménagements au profit de la garnison.

Un journal local nous livre ces informations : « Alsace-Lorraine. Strasbourg, 6 février 1878. Au sujet des aménagements projetés pour le nouveau quartier de la ville entre la rue « Weißthurmstraße » et la porte « Schimecker Thor », le journal « Elsäßer Journal » a publié les renseignements suivants, qui proviennent de source sûre, mais qui doivent toutefois être un peu modifiés : A la place l’endroit où la rue extérieure « Weißthurmstraße » entre dans l’actuelle ville, c’est-à-dire au niveau de la « Weiße Schanze », sera aménagée une place comportant deux grandes zones gazonnées symétriques munies de parreterre de fleurs. De là part une grande rue vers l’Ill près de la prison, pour aboutire à une autre grande place ronde, d’où part la rue « Schirmeckerstraße » vers la rive gauche de l’Ill. Une troisième grande artère sera réalisée par la transformation de la rue “Aureliengasse” et entre ses grandes rues on aménage les rues de jonction et les rues parallèles “Verbindungsstraße und Seitengassen”. L’abattoir sera agrandi sur une surface pratiquement double à l’actuelle et la prison sera arasée pour créer sur le même emplacement une place centrale, vers laquelle convergerons les rues « Schirmeckerstraße » et « Weißthurmstraße ». La caserne « Margarethenkaserne » recevra une place d’exercice de 8 750 m². En dernier lieu sur la rive gauche de l’Ill, non loin de l’endroit nommé « Mehlschleuse », un port de commerce sera creusé, duquel on parle depuis longtemps. Celui ira jusqu’aux nouveaux ouvrages de fortification et sera relier par une voie de chemin de fer à la gare centrale ce qui facilitera le transport des marchandises. Il faut encore évoquer, que la rue « Wallstraße » deviendra un beau boulevard bordé d’arbres et munie de bancs parlequel on pourra faire des promenades autour de la ville ».

 

Samedi 16 février 1878

 

Allemagne, Strasbourg garnison : vente aux enchères de bois provenant du Judentor.

Vente aux enchères. Samedi 16 février 1878, le matin à 9 heure, sur le terrain de l’extension de l’enceinte urbaine devant la porte des Juifs « Judenthor », vente au plus offrant d’un lot de troncs de bois et de piquets de palplanches en sapin devenus inutiles contre payement immédiat en liquide sur place. Lieu de rassemblement : Alte Schiltigheimerstraße, près du Tivoli. Signé : service impérial des fortifications.

 

Lundi 18 février 1878

 

Allemagne, Strasbourg garnison : adjudication de matériaux de chauffage, d’éclairage, de nettoyage et de matériel d’écriture.

Soumission. La livraison de matériaux de chauffage, d’éclairage, de nettoyage et de matériel d’écriture au profit des établissements de la garnison pour l’année 1878/79 soit :

716 m3 de bois de « buchenes Scheitholz

1 727 m3 de « tiebnenes » Scheitholtz

54 livres de talk ?? « Talglichte »

180 livres d’huile de graissage de machines « Maschinen-Schmieröl »

27 968 balais en paille ? « Reiserbesen »

37,50 quintaux de savon blanc « Ctr. weiße Seife »

20,30 quintaux de savon vert « Ctr. grüne Seife »

25 quintaux de savon noir « Ctr. schwarze Seife »

156 quintaux de soude cristallisé ?? « Ctr. Cristallisierte Soba »

Pour les postes de garde :

32 liasses ?? « Riest » de papier ??? « Concept-Papier »

16 plumes métalliques ? « Groß Stahlfedern »

10 douzaines de portes-plumes « Dutzend Federhalter »

50 litres d’encre noire « Liter schwarze Tinte »

Doivent être adjugés au moins demandant, c’est pour cette raison qu’un rendez-vous a été fixé au lundi 18 février 1878, le matin à 10 heures, au bureau de l’administration signataire, Zurichstraße n°10, où les livreurs qualifiés sont invités. Les offres correspondantes doivent être déposées ici sous plis cachetés jusqu’au l’adjudication. Les offres en retard ne seront pas prises en compte. Les conditions de livraison peuvent être consultées au bureau. Strasbourg, le 5 février 1878. Signé : administration impériale de garnison « Kaiserliche Garnison-Verwaltung ».

 

Jeudi 21 février 1878

 

Allemagne, Metz, place forte : déchargement des pièces des tourelles cuirassées destinées au Fort Kameke.

Une gazette de Strasbourg nous livre ces informations : « Alsace-Lorraine. Strasbourg, le 21 février 1878. Dans les derniers jours on était occupé devant la porte « Französisches-Thor », à l’aide d’une grue conçue spécialement à cet effet et ramenée par l’entreprise H. Gruson de Bukau près de Magdebourg, à décharger des pièces pour les tourelles blindées destinées au Fort Kameke, qui sont ensuite emmenées par « Achse » des voitures jusqu’à leur lieu de destination. Le rail de levage installé juste à côté de la voie ferrée, mérite l’attention lors de sa mise en œuvre, qui grâce à l’usage des lois (mathématiques) permet de déployer un énorme potentiel de puissance ».

 

Vendredi 22 février 1878

 

Allemagne, terre d’empire « Reichsand » Alsace-Lorraine, garnisons : mutations.

Un journal de Strasbourg nous livre ces informations : « Alsace-Lorraine. Strasbourg, le 22 février 1878. 1. (Mutations du personnel au sein du territoire du 15ème corps d’armée « XV. Armee-Corps ») ; v. Manteuffel, Sec-Lieut., muté du 7. Brandb. Inf.-Reg. Nr. 60, au kurmärk. Drag.-Regt. 14 ; v. Boddien, Rittmeister u. Esc.-Chef (capitaine et chef d’escadron), muté du Ulanen-Regt. Nr. 15, à la suite du régiment « à la suite des Regts. Gestellt » ; Peterssen, Port-Fähnr. (aspirant), du Jäger-Bat. Nr. 11, muté au lauenb. Jäger-Bat. Nr. 9 et promu au grade de Sec. Lieuts. (sous-lieutenant) ; Lynder, Kanonier du 2. Bad. Feldart.-Regt. Nr. 30, muté au Fußart.-Regt. Nr. 15 et promu au grade de Port.-Fähnrich (aspirant) ; Miethe, Feuerw. Lieut. (lieutenant artificier) du Art.-Depot (dépôt d’artillerie) à Strasbourg, commandé au « etatsm » Feuerw.-Offizierstelle (place d’officier artificier) du 13ème corps d’armée « XIII. Königl. Württemb. Armeecorps kommandirt » ; Raeber, Vizefeldw., du 1. Bat. (Kolmar) oberelsäss. Landwehr Regts. Nr. 131, promu Sec.-Lieut. der Res. (sous-lieutenant de réserve) du großh. hess. Inf.-Regts. (Leibregiment) Nr. 117 ; Wißmann, Vizefeldwebel du 2. Bat. (Haguenau) elsaß-lothr. Landwehr-R. Nr. 129, promu au grade de Sec.-Lieut. der Res. (sous-lieutenant de réserve) du Fußart.Regts. Nr. 15 ; Krause, Seconde-Lieut. du 2. niederschles. Inf.-Regt. Nr. 47, a été autorisé à quitter le service ; Pustkuchen, charakt. Port-Fähnr. du Fußart.-Regt. Nr. 13, zur Disp. der Ersatzbeh. entlassen (placé en disposition et démissionné par mesure disciplinaire) ».

 

Mardi 26 février 1878

 

Allemagne, Strasbourg place forte : manœuvres du 15e corps d’armée.

Un journal de Strasbourg nous livre ces informations : « Alsace-Lorraine. Strasbourg, le 26 février 1878. Comme on a rendu compte dans la « Köln. Z. » de Strasbourg, pendant les grandes manœuvres d’automne du 15e corps d’armée, le quartier général de l’empereur sera établi ici, et les directives viennent d’être données aux autorités concernées. Une grande parade sera organisée, au cours de laquelle défilera l’ensemble du corps, sur un terrain situé entre la ville et les forts. On ne sait pas encore si les forts seront armés par les troupes ».

 

Lundi 4 mars 1878

 

Allemagne, Strasbourg place forte : accident lors des travaux d’extension de l’enceinte urbaine.

Un journal de Strasbourg a publié cet article : « Alsace-Lorraine. Strasbourg le 5 mars 1878. Déjà ce matin circulait la nouvelle du terrible accident qui a entraîné la perte de 11 vies humaines (5 en réalité !). Malheureusement cette nouvelle se confirme dans toute son horreur. Employés aux travaux d’agrandissement de l’enceinte urbaine en dessous de la nouvelle porte « Schirmeckerthor », hier soir à 19 heures, un groupe d’ouvriers décida à la fin de la journée de travail, pour renter par le chemin le plus court (par l’écluse « Mehlschleuse ») vers la vieille ville, de traverser l’Ill qui est en crue en ce moment, au niveau du « Löwengraben », juste à courte distance de l’écluse « Mehlschleuse ». L’embarcation choisie qui avait une capacité de 10 à 12 personnes, comportait cette fois 20 passagers qui voulaient traverser la rivière alors que la nuit tombait déjà ; alors qu’ils avaient pratiquement atteint l’autre rive, la barque chavira et se retourna entièrement, et livrait ces occupants aux flots. Trois ou quatre réussirent à rejoindre la rive près du lieu de l’accident, d’autres un peu plus loin sur la rive droite, enfin onze hommes sombrèrent dans les flots ; l’embarcation vide dériva vers la ville et se fracassa sur un des piliers des ponts couverts « gedeckte Brücken » (à priori le barrage Vauban), et coula à tout jamais. A cause du niveau d’eau élevé, un seul corps a été retrouvé dans l’eau ce soir. Ces hommes qui ont disparus si brutalement sont pratiquement que des gens du pays, originaires d’après nos renseignements, de Neudorf, Neuhof, Roberstau, et malheureusement parmi eux des pères de familles nombreuses. Un autre accident qui aurait pu avoir des conséquences tragiques similaires s’est déroulé ce matin, sur la rivière, un peu plus en aval, près de l’endroit où s’installe en été, une école de natation militaire. Une embarcation avec 4 occupants s’est fracassée contre un pilier émergeant près du rempart, mais ils ont pu être secourus à temps. L’embarcation est encore en lieu et place. Cet après-midi de nombreuses personnes se sont rendues sur le lieu du premier accident que nous venons de relater, et on pouvait se rendre compte, qu’avec un tel niveau d’eau tout espoir de sauvetage était impossible. En ce qui concerne l’accident survenu sur l’Ill, nous venons de recevoir le communiqué officiel suivant : Avant hier (4 du mois) soir vers 18 heures 15, 21 ouvriers employés au chantier n°1 « Bauposten I », embarquèrent dans une barque pilotée par le batelier « Schifsknecht » Theodor Drösch d’Avolsheim et appartenant aux entreprises de construction Wittkopp, Jerschke et Walter, pour traverser l’Ill au delà des Ponts-Couverts « gedeckte Brücken », à environ 200 mètres en amont. Lorsqu’ils arrivèrent sur l’autre rive, le dénommé Drösch, qui était légèrement éméché, accosta violemment sur la rive qui était recouverte de pierres de taille, si bien que la barque se mit à pencher et menaça de couler. Lorsque les passagers se levèrent au moment critique, pour rejoindre la berge, l’embarcation chavira et les occupants tombèrent dans le fleuve. Seize ouvriers réussirent à rejoindre la rive en nageant alors que cinq autres se noyèrent : le journalier Joseph Huber, 43 ans, marié et père de cinq enfants, résidant Spitalstrasse 2 ; le journalier Daniel Schott, 23 ans, célibataire, habitant Alte Schulgasse 44 ; le journalier Aloys Holer, 18 ans, célibataire, habitant Obergasse 18 ; le journalier Franz Hullin, marié et père de trois enfants, habitant Finkmattstrasse 16 ; le batelier Theodor Drösch, d’Avolsheim ».

 

Dimanche 10 mars 1878

 

Allemagne, Strasbourg place forte : établissement du plan de la porte de chemins de fer Sud.

Le service impérial des chemins de fers d’Alsace-Lorraine « Reichseisebahnen Elsass-Lothringen » a établi en collaboration avec le service des fortifications de Strasbourg le plan de la porte de chemins de fer « Südliches Festungsthor » de la ligne Barr – Bâle. Ce plan à l’échelle 1 :100e est destiné à figurer dans le rapport du 10 mars 1878. Cet ouvrage fait parti de l’extension du front ouest de l’enceinte urbaine de Strasbourg.

 

Vendredi 15 mars 1878

 

Allemagne, Strasbourg place forte : armement des forts de la rive droite.

Un journal de Strasbourg nous livre ces informations : « On lit dans la Gazette de l’Allemagne du Nord du 22 mars 1878 : « Les trois forts de Strasbourg situés sur la rive droite du Rhin, (Fort Blumenthal, près d’Auenheim, Fort Bose, près de Neumühl et Fort Kirchbach, près de Sundheim) sont complètement achevés ; ils ont été armés le 15 mars 1878 et occupés chacun par un détachement de 40 hommes des 105e et 47e régiments d’infanterie commandés par un officier ».

 

Samedi 23 mars 1878

 

Allemagne, Strasbourg place forte : adjudication pour la livraison de planchers pour la tranche A de l’extension de la ceinture urbaine et le fort Schwarzhof.

La livraison de planches de parquet en pin, de poutres en chêne et de lattes en pin pour les ouvrages de la nouvelle enceinte urbaine « Bauabschnitt A » et pour le fort Schwarzhoff a été adjugée le 23 mars 1878 par le service impérial des fortifications.

 

Mercredi 27 mars 1878

 

Allemagne, Strasbourg, ville : premier coup de pioche des travaux d’installation du tramway hippomobile.

Un journal de Strasbourg publie : « Alsace-Lorraine. Strasbourg, le 27 mars 1878. Aujourd’hui on a procédé au premier coup de pioche pour la construction des lignes de tramway hippomobile, devant la porte « Metzgerthor », près de la colonne « Hohen runden Saüle ».

 

Vendredi 17 mai 1878

 

Allemagne, Strasbourg garnison : accident tragique lors d’une course hippique.

Une gazette de Strasbourg publie : « Strasbourg, 17 mai 1878. Concernant l’état de santé du lieutenant des Uhlans von dem Knesebeck accidenté lors de la course sur l’hippodrome de dimanche dernier, on peut dire que son état est satisfaisant. Il n’est pas en danger. Pour l’enterrement de ce jour du Major Freihern von Türcke, le frère du défunt est venu de sa garnison de Berlin. La compassion pour ce tragique accident est générale ».

 

Lundi 29 mai 1878

 

Allemagne, Strasbourg place forte : adjudication de la livraison des 72 cuves et 18 cuisinières à priori pour les neuf forts détachés de la rive gauche.

Adjudication pour la livraison de 72 cuves de cuisine en fer forgé, de plaques de cuisson en fonte pour 18 cuisinières le 29 mai 1878 par le service impérial des fortifications.

 

Jeudi 6 juin 1878

 

Allemagne, Strasbourg, place forte : exercice de siège exécuté par l’artillerie et manœuvre par alerte à Strasbourg.

Une revue militaire française a livrée ces informations : « On écrivait de Strasbourg, le 12 juillet 1878, à la Gazette de l’Allemagne du Nord : Les exercices de siège que l’artillerie doit exécuter cette année contre les forts « Prince de Bismarck » et « Prince Royal de Saxe » ont commencé dans les premiers jours de ce mois, lorsque le 15e régiment d’artillerie à pied est revenu de Haguenau, où il était allé faire ses écoles à feu. Le régiment tout entier prend part à ces manœuvres ; les deux forts précités sont occupés par des officiers et par la troupe ; les états-majors, ainsi qu’une partie des officiers cantonnent dans les villages environnants. On a rattaché à ces exercices une grande manœuvre sur le service de forteresse, qui a eu lieu le 6 juillet et à laquelle ont pris part toutes les troupes de la garnison, à la seule exception du service de garde. Préalablement, ont avait envoyé, peu après midi, à Breuschwickersheim, une troupe destinée à représenter l’adversaire et à diriger une attaque contre ces forts. Lorsque l’ennemi s’avança, un télégramme, parti d’un fort, donna l’alarme à la garnison qui, vers quatre heures arriva sur la position pour repousser toute tentative. L’ennemi assaillit d’abord le Fort Prince royal de Saxe pour préparer son attaque principale sur le Fort Bismarck, ce qui eut lieu à la tombée de la nuit. L’artillerie des forts, celle des batteries intermédiaires, quelques batteries du 15e régiment d’artillerie de campagne prirent une part active à la défense, secondée avec un plein succès les fusées lumineuses qui furent lancées des forts pour éclairer le terrain de combat. L’assaillant n’ayant pas réussi à forcer la position, le combat cessa vers neuf heures, et les troupes regagnèrent leurs quartiers. Le lendemain, le général von Kameke, chef de la 2e inspection d’artillerie à pied, arriva à Strasbourg, venant de Mayence, pour assister à la suite des exercices de sièges de l’artillerie ; on y a étudié une partie des diverses positions d’artillerie contre les forts ».

 

Samedi 6 juillet 1878

 

Allemagne, Strasbourg place forte : exercices d’état-major pour le service des forteresses.

Une revue militaire française a livrée ces informations : « La Kölnische Zeitung rend compte, comme il suit, dans un numéro du 30 septembre 1878, d’exercices spéciaux d’état-major qui semblent être inaugurés actuellement à Strasbourg : Un ordre vient de prescrire l’exécution à Strasbourg d’un exercice d’état-major pour le service des forteresses (Festungs-Generalstabsübung) analogue aux voyages d’état-major pour l’application du service en ce qui concerne l’infanterie et de la cavalerie ; cet exercice, qui a eu lieu sous les ordres du général Verdy du Vernois, commence aujourd’hui (26 septembre 1878) et doit durer une quinzaine de jours. On a réuni, dans ce but, un certain nombre d’officiers de toutes armes, dont la majeure partie appartient à l’état-major. On dit que cet exercice consistera dans l’exécution de diverses reconnaissances, et dans l’application du service devant et dans la forteresse ».

 

Septembre 1878

 

Allemagne, Strasbourg place forte : projet d’élargissement des remparts d’artillerie et d’installation de gardes corps.

Le service des fortifications a établi un plan projet daté de septembre 1878, pour l’élargissement des communications des remparts et de l’installation de gardes corps en fer au Fort Grossherzog von Baden à Oberhausberge « Entwurf zur Verbreiterung der Wallgänge und Aufstellung eiserne Geländer im Fort Großherzog von Baden ». Ces plans sont à l’échelle 1 :100e et 1 :500e, et comporte des plans de masse, et de profils.

Remarque : il est fort probable que cet élargissement correspond à l’installation des 4 canons longs frettés sur affût de côte.

 

Vendredi 15 novembre 1878

 

Allemagne, Strasbourg place forte : procédure d’expropriation pour la construction du Fort Podbielski.

Un journal de Strasbourg a publié cet article : « Alsace-lorraine. Mundolsheim, 16 novembre 1878. Hier ce sont déroulés les négociations finales relatives aux expropriations des terrains au profit de notre nouveau fort. Le matin, on a encore visité la partie de notre forêt qui doit être utilisée pour la construction du fort, et l’après-midi à 14 heures, les intéressés furent convoqués à la mairie, pour assister à la lecture du compte-rendu de visite et à la rédaction du procès-verbal local. Etaient représentés le juge commissaire « Richterkommissar », Monsieur le conseiller du tribunal d’instance « Landgerichtsrath » Jung, et comme représentant des mineurs absents, des organismes de bienfaisance « Stifftungen » et des retraités, etc., Monsieur Karl Mühl de Strasbourg, afin de procéder aux évaluations. Comme nous le supposons, la notification de changement de propriété doit être prononcée lundi prochain, par le tribunal impérial d’instance « kaiserliche Landgericht ».

 

Samedi 16 novembre 1878

 

Allemagne, Strasbourg et alentours : Projet de nouvelles lignes de tramway

Un journal de Strasbourg nous livre ces informations : « Alsace-lorraine. Strasbourg, le 16 novembre 1878. On nous écrit : Encore avant la fin de l’année nous verrons à Strasbourg la mise en service des tramways circulant dans toutes les directions, comme c’est déjà le cas vers les agglomérations de Kehl, Höhnheim, Bischheim et Schiltigheim. Pour la route de Schirmeck « Schirmecker-Straße » (ancien numéro de Lingolsheim) on a planifié une ligne de tramway, qui pourra être empruntée par les habitants de la Montagne-Verte, ainsi que par les habitants des agglomérations d’Ostwald, Lingolsheim et Entzheim. Par ailleurs nous entendons que les habitants des agglomérations situées dans la plaine du Rhin en remontant après Illkirch, souhaitent également être reliés à notre ville par un tramway, oui, il est effectivement planifié de reliée la soi-disant route du Rhin jusque loin dans la Haute-Alsace, pour que cette ligne devienne ce qu’est la ligne Strasbourg-Lauterbourg pour la Basse-Alsace. Avec cette ligne de tramway on relierait les agglomérations d’Illkirch, Eschau, Plobsheim, Gerstheim, Boofzheim, Rhinau, Sundhouse, Marckolsheim, Artzenheim, Kunheim et Neuf-Brisach. Il n’y a guère de doute, que le secteur du tramway aura un grand avenir et que la plupart des routes de campagne, qui ne présentent pas de difficultés particulières du terrain, seront parcourues par des locomotives routières. La soi-disant route du Rhin est très propice, et plus que tout autre, à l’installation du tramway, car elle traversera de nombreuses agglomérations prospères et très peuplées, c’est ainsi qui permettrait d’assurer une bonne fréquence de passage et la rentabilité de la ligne ».

 

Allemagne, Strasbourg place forte : Travaux d’extension de l’enceinte urbaine.

Un journal de Strasbourg nous informe : « Strasbourg, 16 novembre 1878. Après que la porte Nationale « Weißthurmthor » est à présent tombée et qu’il ne reste que quelques débris qui témoignent de sa présence, on pense que l’ancienne porte de Saverne « Kronenburgerthor » sera également démolie prochainement ; et ceux d’autant plus que son côté ouest rempart a déjà été arasé et que de ce côté-ci les voûtes de la porte sont partiellement dégagées. Mais comme nous l’avons appris, cette porte ne sera pas démolie immédiatement. En conséquence du transfert de la gare centrale, il est nécessaire de construire de nouvelles voies ferrées, c’est-à-dire qu’il faut relier la nouvelle gare aux anciennes voies. C’est pour cette raison que l’on doit installer un nouveau remblai pour ces voies. Pour construire le tronçon des lignes en provenance de Vendenheim et de Lauterbourg jusqu’à la nouvelle gare, on récupère la terre nécessaire sur les remparts situés entre la porte « Kronenburgerthor » et la porte Nationale « Weißthurmthor », cette terre est donc transplantée par rail sur une voie ferrée pour wagonnets « Rollbahn », au travers des voutes de l’ancienne porte « Kronenburgerthor », ce qui permet donc d’amener ce remblai en lieu et place. Tant que ces travaux ne sont pas achevés, il ne faut guère penser à démolir la porte « Kronenburgerthor ».

 

Allemagne, Strasbourg ville : Travaux de construction du pont du Bain-aux-Plantes.

Un journal de Strasbourg a publié cet article : « Strasbourg, 16 novembre 1878. Les travaux du nouveau pont du Bain-aux-Plantes « Pflanzbad » avancent avec vigueur. Les culées sur les deux rives sont achevées, elles ont déjà atteinte le niveau prévu. Une des culées est légèrement plus basse que celle de droite. Sur celle-ci on installe le disque qui permet de tourner le pont sur le côté lors du passage d’un bateau. Actuellement on s’occupe de remplir de béton une des culées. A droite on érige un échafaudage, à l’aide duquel on transportera en lieu et place les lourdes pierres qui tiendront le pont tournant ».

 

Sources

 

 

S0081

Rolf, Rudi : Die Deutsche Panzerfortifikation. Die Panzerfesten von Metz und ihre Vorgeschiche ; Biblio Verlag, Osnabrück, 1991.

 

S0083.

Dumsky, Walter : Die deutschen Festungen von 1871 bis 1914 : Strategische Bedeutung und technische Entwicklung.  Erlanger Historische Studien herausgegeben von Professor Dr. Karl-Heinz Ruffmann Professor Dr. Hubert Rumpel. Bd. / Vol. 11 ; Peter Lang, Frankfurt am Main, New York, Paris, 1987. 

 

S0111

Grabau, Albert, Dr., Major a.D. : Das Festungsproblem in Deutschland und seine Auswirkung auf die strategische Lage von 1870-1914 ; Junker und Dünnhaupt Verlag Berlin ; 1933.

 

S0214

Straßburger-Zeitung und Amtliche Narichten für Elsaß-Lothringen 1878.

 

S1000

Informations, documents et illustrations provenant de divers sites Internet.

 

S1256

14-18 Le magazine de la Grande Guerre n°20 juin-juillet 2004.

 

S1940

Bearbeitet von Wienfried Bließ : Die Festungspläne des preußischen Kriegsministeriums – Ein Inventar Teil 1 – Band 59,2; Veröffentlichungen aus den Archiven preußischer Kulturbesitz, Herausgegeben von Jürgen Klosterhuis und Dieter Heckmann, Böhlau Verlag, Köln, Weimar, Berlin, 2008.

 

S2757

Frijns Marco, Malchair Luc, Moulin Jean-Jacques, Puelinckx Jean : Index de la fortification française 1874-1914, autoédition, 2008.

 

S3550

Site Internet Wikipedia. Documents, illustrations et textes divers provenant de ce site.

 

 

Archives & Bibliothèques

 

AVES = Archives de la Ville et de l’Eurométropole de Strasbourg.

AD-67 = Archives départementales du Bas-Rhin ; Strasbourg.

BCGS = Bibliothèque du cercle de garnison de Strasbourg (fermée, ouvrages seront transférés).

BNF = Bibliothèque Nationale de France

BNUS = Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg

BMS = Bibliothèques Municipales de Strasbourg.

BA = Bundesarchiv (archives fédérales allemandes)

BA-MA = Bundesarchiv Abteilung Militärarchiv, Freiburg

GSTaPK = Geheimes Staatsarchive Preussischer Kulturbesitz, Berlin.

GLAKa = Generallandessarchiv Karlsruhe

BA-St = Bundesarchiv, Stuttgart.

SHD = Service Historique de la Défense, Vincennes.

 

Archives personnelles, collections, dessins, photographies, relevés sur le terrain, de sources privées

 

BA = Brauch André

MJR = Richard

 

Sites Internet

 

BNF – Gallica : accès aux ouvrages en ligne de la Bibliothèque Nationale de France et autres sites associés :

https://gallica.bnf.fr/accueil/fr/content/accueil-fr?mode=desktop

 

Bundesarchiv (archives fédérales allemandes)

https://www.bundesarchiv.de/DE/Navigation/Home/home.html

 

Site très complet recensant les fortifications françaises 1874-1918 environ :

https://www.fortiffsere.fr/

 

Arme du Génie et fortifications diverses

https://franchissement.forumgratuit.org/

 

AVES Archives de la Ville et de l’Eurométropole de Strasbourg

https://archives.strasbourg.eu/