Chroniques 1875

 

 

Dernière mise à jour : 10 / 07 / 2022

 

Fortifications, ouvrages en cours de construction

 

Empire allemand

 

Cette rubrique concerne les fortifications allemandes en cours de construction ou de modernisation, sur le territoire allemand, en tenant compte des frontières de l’année en cours.

 

Allemagne Front Nord & fortifications côtières.

 

A la suite à la crise du Luxembourg puis de la guerre franco-allemande de 1870-1871, on constate un renforcement des fortifications côtières allemandes. Ce renforcement se poursuit au cours des années 1872-1880.

 

Embouchure de la Weser - Places fortes et fortifications côtières de Bremerhaven & Gestemündung

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Fort Langlütjen II (1872-1880), à Gestemünde. Ouvrage installé sur une île artificielle qui comprend un bâtiment central allongé et entouré d’un fossé sec précédé d’une enveloppe en terre, couverte côté mer par des pierres en grès qui forment le glacis de l’ouvrage. L’envelope en terre comprend des parapets d’infanterie et un chemin couvert. La construction centrale comporte 6 tourelles cuirassées tournantes « Grusonpanzertürme » : 5 tourelles comprenant 1 canons de 28 cm L/22 sous tourelle cuirassée individuelle et une tourelle avec 2 canons jumelé de 15 cm L/23. Deux tourelles cuirassées supplémentaires étaient programmées, mais non jamais été installée par mesure d’économie. Système de communication entre le poste de commandement et les tourelles par tuyaux accoustiques. Citerne avec filtre à sable pour les eaux de ruissellement.

 

Fort Brinkamahof II (1875-1881), érigé sur une île artificielle, l’armememnt comporte 3 tourelles jumelées : 3 tourelles de 2 canons de 28 cm Hb L/22 et 1 tourelle jumelée de 2 canons de 15 cm L/23 SK.

 

Place forte de Cuxhaven

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Fort Kugelbake (1869-1879) fort pentagonal, aux dimensions d’environ 250 m et 150 m. Comprend un mur d’escarpe maçonné en briques avec de nombreuses embrasures pour la défense rapprochée au fusil. Le fort est muni d’un fossé plein d’eau à la gorge et sur les flancs, et d’un fossé devant les deux faces. Flanquement du fossé par une caponnières d’épaule gauche, une caponnière de saillant et une caponnière de gorge. Entrée munie d’un blockhaus de garde en maçonnerie et d’un pont-levis aujourd’hui disparu. Armé initialement de 10 canons de 28 cm répartis en deux batteries de 5 pièces qui tenaient sous leur feu tout le chenal. Sur le flanc gauche 4 canons de 12 cm orientés vers la mer. 1899 : le fort est relié à la gare de Cuxhafen par une ligne de chemin de fer à voies étroites. 1909 : dotation avec le plus puissant projecteur du monde, qui éclairait jusqu’à 4,5 km de distance, qui était escamotable et abrité dans un ouvrage en béton. L’ouverture du canal de la Mer du Nord à la Baltique a accrue l’importance du fort qui a été modernisé jusqu’en 1911. 1914 : retrait de 5 pièces de 28 cm transférée vers les Flandres. 1937 : installation de batteries antiaériennes « Flak » 8,8 cm. 1941 : remplacement des canons par du 10,5 cm à chargement rapide et installation d’un poste de commandement et de tir et d’un poste de mesure de type Freya. 1947 : le fort retourne à un usage civil. 1992-1994 : restauré avec des fonds allemands et eurpéens, il est le dernier exemplaire de fort allemand de défense côtière.

 

Allemagne Front Est

 

Depuis la fin de la dernière guerre franco-prussienne en 1871, après avoir donné la priorité à la défense du front Ouest et des territoires nouvellement annexés d’Alsace-Lorraine, c’est surtout à partir de l’année 1874, que s’est développé en Allemagne, peu à peu, mais avec une netteté toujours croissante, l’idée de la possibilité d’un conflit armé avec la Russie et la nécessité d’un renforcement du front Est.

 

Place forte de Königsberg (actuelle enclave russe de Kaliningrad)

 

Königsberg est l’ancienne ville allemande et capitale de la Prusse-orientale, qui est actuellement située dans une enclave russe qui est dénommée Kaliningrad. En effet elle a été annexée à la Russie à l’issue de la seconde guerre mondiale.

La place forte de Königsberg est une tête de pont située sur la Pregel (un cours d’eau actuellement dénommée Prégolia), un cours d’eau long de 123 km, qui débouche dans la mer Baltique, dans la lagune de la Vistule en l’aval de Kaliningrad. Elle se distingue à un haut degré par des conditions locales très favorables à la défense. Les cours d’eau de la Prégel, de la Deima (actuel Deïma), une grande forêt infranchissable et les deux Haf font de tout ce pays une grande forteresse naturelle. Les ingénieurs prussiens ont admirablement tiré parti de ces avantages. Au centre de cette vaste position s’élève le camp retranché de Königsberg à la construction duquel on a consacré 7 837 000 thalers (près de 30 000 000 de francs de l’époque) en 1873. L’enceinte continue de la place à une étendue de 11 kilomètres. Tout autour, sur une circonférence d’environ 40 kilomètres de développement, sont répartis douze forts détachés érigés entre 1874 et 1885. La durée de construction des forts détachés de Königsberg est nettement plus longue que celle des forts détachés de Strasbourg qui a été menée dans l’urgence. Elle dure entre 4 et 6 ans, avec une durée de cinq ans pour la plupart des ouvrages. Neufs grandes routes, importantes au point de vue militaire, et trois voies ferrées, sans compter le chemin de fer de Pillau, aboutissent à la ville. En 1875, on trouve à Königsberg le quartier général du 2e corps d’armée allemand.

En 1881, une revue militaire française a publié un article russe qui analyse en détail la défense du front Est de l’Allemagne et les éventuelles options stratégiques de l’armée russe. Une armée russe de droite, réunie à Vilna ou Kovno, qui se portera sur la Prusse-Orientale, ayant pour première mission d’assiéger Königsberg. Sur cette partie du théâtre de guerre, les opérations ne seront pas décisives, l’objectif principal de l’action des troupes russes devant être Berlin, et par suite, la ligne principale d’opérations, celle de Varsovie-Berlin. Le rôle de l’armée russe de droite doit consister surtout à couvrir la voie principale de communication : Pétersbourg-Varsovie, contre toute attaque possible de l’ennemi réuni près de Königsberg. La défense de la Prusse-Orientale devrait se concentrer sur la moyenne Prégel. Les conditions avantageuses du pays, le développement de ses voies de communication, les défenses naturelles et artificielles de Königsberg, conduisent les auteurs allemands à croire que l’Allemagne pourra, même avec des forces relativement faibles, défendre cette province avec succès. En effet, Königsberg doit immobiliser longtemps les troupes assiégeantes ; le parc de siège russe stationné à Dunabourg, ne peut être amené par le chemin de fer que jusqu’à la frontière ; et par suite il faudra le traîner pendant encore environ 20 milles (150 km) sur les routes ordinaires. Cette analyse a été réalisée en se référant aux écrits d’auteurs militaires allemands de l’époque.

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Rive droite de la Pregel

 

Fort I, Fort Stein (1874-1880), fort détaché de ceinture à fossé sec, situation E de Königsberg. Il comprend un casernement de gorge à deux étages, maçonné en briques rouges. Ouvrage visitable.

 

Fort II, Fort Bronsart (1875-1880), fort détaché de ceinture à fossé sec, situé au Nord-Est de Königsberg.

 

Fort III, Feste König Friedrich III (1874-1880) Fort Quednau, fort détaché de ceinture, situation N-NE de Königsberg. Janvier à automne 1933 : prison et lieu de torture de la Gestapo pour les opposants politiques. 1945 – 1990 : utilisé par l’armée russe.

 

Allemagne Front Ouest

 

Place forte de Köln Cologne

 

La place forte de Cologne est une importante tête de pont sur le Rhin. Le renforcement de cette place forte a commencé avec la construction de la ceinture extérieure des forts détachés. Le premier chantier de fort détaché a été lancé en septembre 1873 sur la rive gauche. Depuis 1874 ce n’est pas moins de 7 autres chantiers qui s’ouvrent, c’est-à-dire ce sont 8 forts détachés qui sont en cours de construction, sur la rive gauche du Rhin. Le modèle des forts détachés de Cologne s’inspire du plan du fort V de Strasbourg. La numérotation des forts de Cologne a changé en 1882. J’utilise donc en priorité cette numérotation qui est la plus récente.

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Rive gauche du Rhin

 

Fort VI (septembre 1873-1877) ancien Fort III avant 1882. Rive gauche du Rhin, ouest de Deckstein. Fort détaché de ceinture de type Biehler, taille moyenne. Dimensions largeur 285 m profondeur 190 m.

 

Fort V (janvier 1874-1877) ancien Fort IV avant 1882. Rive gauche du Rhin, ouest de Müngersdorf. Grand Fort détaché de ceinture de type Biehler à fossé sec. Caserne de gorge brisée vers l’intérieur avec coffres de flanquement et de gauche à droite 13 + 3 + 3 + 13 travées de casemates. Dimensions 340 m de large et 205 m de profond. 1887-1874 environ : deux batteries annexes avec abri à munitions sur les angles de gorge.

 

Fort IV (mars 1874-1877) ancien Fort V avant 1882. Rive gauche du Rhin, Ouest de Bocklemund. Grand fort détaché de ceinture de type Biehler, largeur 330 m, profondeur 210 m.

 

Fort VII (mars 1874-1877) ancien Fort II avant 1882. Rive gauche du Rhin, Sud de Klettenberg. Grand fort détaché de ceinture de type Biehler, largeur 345 m profondeur 200 m.

 

Fort VIII (mars 1874-1877) ancien Fort I avant 1882. Rive gauche du Rhin, ouest de Rodenkirchen. Fort détaché de ceinture de type Biehler de taille moyenne à fossé sec. Comporte 3 traverses-abri par face, caponnière double de saillant et 2 caponnières d’épaule. Caserne de gorge brisée vers l’intérieur avec coffres de flanquement et avec de gauche à droite 8+3+3+8 travées de casemates.

 

Fort I (octobre 1874-1877) Fort Niehl, ancien Fort VIII avant 1882. Rive gauche du Rhin, Nord de Niehl. Fort détaché de ceinture de type Biehler de taille moyenne, à fossé sec. Comprend 3 traverses-abris par face, caponnière double de saillant et 2 caponnières d’épaule, casernement de gorge brisée vers l’intérieur à un niveau avec coffres de flanquement. Dimensions largeur 280 m profondeur 170 m. Partiellement renforcé 1887-1891, 3 traverses-abri par face. Il est doté d’une batterie annexe.

 

Fort II (octobre 1874-1877) Fort Longerich, ancien Fort VII avant 1882. Rive gauche du Rhin, Nord de Longerich. Fort détaché de ceinture de type Biehler de taille moyenne à fossé sec. Comprend 3 traverses-abris par face, caserne de gorge brisée vers l’intérieur à un niveau avec coffres de flanquement, de gauche à droite 8+3+3+8 travées de casemates. Dimension 280 m de large et 185 m de profond. 1887-1891 : renforcement partiel, il comprend 3 traverses-abri par face et est doté de deux batteries annexes. 1921 : il est arasé partiellement sauf la caserne de gorge. 1966 : destruction de la caserne de gorge.

 

Fort III (octobre 1874-1877) Fort Nüssenberg, ancien Fort VI avant 1882. Rive gauche du Rhin, Sud-Est de Pesch. Fort détaché de ceinture de type Biehler de taille moyenne à fossé sec. Dimensions largeur 280 m profondeur 220 m. Comprend une caserne de gorge à deux niveaux, brisée vers l’intérieur avec coffres de flanquement. 1887 : partiellement renforcé, installation d’une tourelle d’artillerie cuirassée et d’un observatoire sur le saillant. Il est doté de deux batteries annexes. 1920-1921 : arasé partiellement hormis la caserne de gorge. 1965 : destruction de la caserne de gorge.

 

Zwischenwerk IIIb (1875-1877) ancien zwischenwerk 11, Situé au Nord-Est de Mengerich à Ossendorf. Ouvrage intermédiaire à fossé sec de forme trapézoïdal, renforcé après 1885. Arasé en 1920-1921 hormis la caserne de gorge.

 

Zwischenwerk IVa (1875-1877) ancien Zwischenwerk 10. Situé au Nord-Est de Bocklemünd. Ouvrage intermédiaire à fossé sec de forme trapézoïdal, renforcé après 1885. Arasé en 1920-1921 sauf la caserne de gorge.

 

Zwischenwerk IVb (1875-1876) ancien Zwischenwerk 9. Situé à l’Ouest de Vogelsang.

 

Zwischenwerk Va (1875-1876) ancien Zwischenwerk 8. Situé au Nord-Ouest de Müngersdorf.

 

Zwischenwerk Vb (1875-1876) ancien Zwischenwerk 7. Situé au Sud de Müngersdorf.

 

Zwischenwerk VIa (1875-1876) ancien Zwischenwerk 6. Situé à l’Ouest de Müngersdorf.

 

Zwischenwerk VIb (1875-1876) ancien Zwischenwerk 5. Situé au Nord de Efferen.

 

Place forte de Metz

 

Le renforcement de la place forte de Metz par la construction d’une première ceinture de forts détachés, que les autorités allemandes mènent depuis 1871, se poursuit au cours de l’année 1875.

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Rive gauche de la Moselle

 

Ostfort (1867-1870 puis 1872-1875) actuel fort Diou. Intégré au groupe fortifié Feste Prinz Friedrich Karl actuel groupe fortifié du Mont Saint-Quentin. Le fort Diou est construit par les Français. Il est de forme trapézoïdale au tracé bastionné quadrangulaire (4 bastions), dont deux avec casemates d’artillerie, avec fossé sec taillé dans le roc, en partie maçonné. Artillerie disposée sur le tracé bastionné et sur un cavalier polygonal placé en équerre, avec caserne à 2 niveaux et un magasin à poudre. L’entrée est munie d’un pont-levis. Les Français avaient conçu le fort pour recevoir 38 pièces d’artillerie et 692 hommes. 1872-1879 : les Allemands installent à l’autre extrémité du plateau le Fort Mannstein et organisent puissament l’espace entre les deux forts pour former le groupe fortifié. Réaménagent du tambour couvrant l’entrée à la gorge avec un blockhaus de garde. 1887-1890 environ : renforcement d’une partie des locaux, installation d’une cloche lourde d’observation d’artillerie à priori du type « P.B.St. 1896 » au centre du cavalier central, monte-charge à munition avec panier rond et câble, cuisinières autoclaves, réseaux de fil, grilles défensives, coffres de contrescarpe avec chambres de tir munies de dispositif d’accrochage mural des canons-révolvers à 5 tubes de 3,7 cm et volets blindés sur les créneaux de fusillade.

 

Fort Manstein (1872-1875) autrefois Fort Saint-Quentin, actuel fort Gérardin, fort au tracé pentagonal, avec fossé sec taillé dans le roc sur le front et les flancs, caponnières du saillant et d’épaule, caserne de gorge avec caponnière et une petite caserne sur l’aile gauche de la gorge, casemates d’artillerie sous le rempart des faces, un grand magasin à poudre sous chaque flanc, abris-traverses sur les remparts. Vers septembre 1874 : installation d’une tourelle d’artillerie cuirassé Gruson sur la caponnière du saillant. 1887-1894 renforcement partiel, 1 poste d’observation d’artillerie cuirassé type « P.B.St. 87 » de Gruson, 2 coupoles d’observation tournantes type « W.T.90 », 3 coffres de contrescarpe à la place des caponnières, un double au saillant et un simple à chaque angle d’épaule.

 

Veste Prinz Friedrich Karl (1873-1880) groupe fortifié du Mont Saint-Quentin. Groupe fortifié qui englobe tout le plateau du Mont Saint-Quentin, avec le Fort Manstein et l’Ostfort avec deux branches de jonction surmontées de parapets d’artillerie. Cet espace a été transformé et modernisé jusqu’en 1914 : 1877 : installation de 11 positions pour canons de 15 cm fretté long sur affût de côte ; Ultérieurement une grande caserne de guerre centrale à 2 niveaux, une batterie pour 2 obusiers de 21 cm avec observatoire cuirassé d’artillerie tournant, un emplacement pour 2 mortiers lourds et un grand magasin à poudre. La jonction Nord est flanquée par deux caponnières. 1887-1894 environ : renforcement d’une partie des bâtiments.

 

Rive droite de la Moselle

 

Fort Manteuffel (1867 puis 1871-1875) actuel fort de Saint-Julien. Construit initialement par les Français, d’après les plans d’un fort bastionné pentagonal (5 bastions) avec fossé sec, front d’une largeur de 550 m et 350 m de profondeur, escarpe et contrescarpe revêtue en maçonnerie avec parapet d’infanterie. Au centre un cavalier polygonal fortement surélevé ouvert à la gorge. L’artillerie sur les parapets des fronts bastionnés est destinée à la défense rapprochée et au flanquement et celle du parapet du cavalier à la défense éloignée. L’ouvrage comporte une grande caserne de gorge avec caponnière sur la partie centrale et une caserne sous le centre du cavalier. Les Français avaient prévu un armement de 75 pièces d’artillerie et un effectif de 1 750 hommes. 1871-1890 les divers travaux allemands : casemates de flanquement pour canons de 8 cm sur les bastions, ajout de locaux, galeries de contremines sur le front de tête, aménagement des parapets avec les équipements allemands comme les monte-charges à projectiles, traverses-abris, blindage des fenêtres. 1877 : installation de 4 canons longs frettés de 15 cm sur affût de côte. Vers 1887-1894 renforcement d’une partie des locaux du fort, batteries annexes de part et d’autre, mise en place de grilles et de réseaux de fils de fer.

 

Fort de Queuleu (1867-1870, puis 1871-1875) Fort Goeben. Construit initialement par les Français, d’après les plans d’un vaste fort bastionné pentagonal (5 bastions) avec fossé sec, front large de 800 m et profondeur de 450 m, escarpe et contrescarpe revêtue en maçonnerie avec parapet d’infanterie et d’artillerie. A la gorge une grande caponnière centrale relie les 2 casernes. Au centre du fort un important cavalier polygonal ouvert à la gorge formant réduit avec une grande casernes, magasins et abris, très surélevé, qui forme la batterie haute pour le combat éloigné. L’artillerie des parapets des bastions est prévue pour le combat rapproché. 23 août 1869 : décision ministérielle fixe l’effectif à 2 000 hommes. Dotation prévue en artillerie : 122 pièces d’artillerie et une garnison de 2 000 hommes. 1871-1890 les travaux allemands : casemates de flanquement pour canons de 8 cm sur les bastions, ajout de locaux, 2 observatoires d’artillerie cuirassé modèle 1887 sur le cavalier, 3 observatoires cuirassés d’infanterie modèle 1890 sur la pointe de chaque bastion du front de tête, batteries annexes de part et d’autre et à la gorge, galeries de contremines sur le front de tête, aménagement des parapets avec les équipements allemands comme les monte-charge, traverses-abris, blindage des fenêtres. Vers 1887-1890 : renforcement d’une partie des locaux du fort, mise en place d’un réseau de fils de fer. Octobre 1943 : la Gestapo installe un camp de déportation dans la casemate A jusqu’en août 1944. Actuellement le fort est un parc public et un musée mémorial des internés déportés.

 

Fort Zastrow (1870 puis 1871-1875) actuel fort des Bordes. Les Français ont commencé le terrassement en 1870. Pendant le siège de Metz en 1870, on y a installé une batterie. Après la guerre les Allemands construisent un fort de forme trapézoïdale, comportant au centre une caserne pour 80 hommes, un magasin à poudre sous le rempart du flanc gauche et 3 abris à munitions sous les remparts. A la gorge une caserne pour 500 hommes. Le fort est muni d’un fossé sec battu par trois coffres de contrescarpe. 1887-1890 : installation de 2 batteries annexes avec 6 alvéoles et un abri à munition encadraient l’ouvrage de part et d’autre des angles de gorge. Armement : 16 pièces dont 6 du premier armement. L’essentiel du fort a été remblayé.

 

Fort Prinz August von Württemberg (Début 1870 puis 1872-1875) actuel fort de Saint-Privat. 1870 Construction des terrassements par les Français. 1872-1875 : reprise des travaux par les Allemands selon leurs plans d’un Fort de type Biehler. Lunette élargie, à fossé sec, grand fort comportant une gorge pseudo bastionnée avec caserne brisée vers l’intérieur, 4 traverses-abris par face. Modernisé vers 1887-1890 : suppression des caponnières d’épaule remplacée chacune par un coffre de contrescarpe simple et caponière du saillant remplacée par un coffre double de contrescarpe, 2 observatoires cuirassés et 2 batteries annexes. Fort conçu pour 750 hommes et environ 44 pièces d’artillerie.

 

Place forte de Strasbourg

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Rive gauche du Rhin

 

Fort I, Fort Wantzenau, Fort Fransecky (1873-1876) actuel fort Ney. Grand fort détaché de ceinture à fossé plein d’eau de type Biehler, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Comprend 4 traverses par face, une grande poudrière de guerre sous chaque flanc. Gorge à tracé bastionné et caserne à deux niveaux comprenant à l’aile gauche 15 + 4 travées casematées au saillant et à l’aile droite 14 travées casematées (2 cages d’escaliers par aile comprises) ; locaux d’artillerie également sous les faces et le saillant ; flanquement à partir du rempart et des deux caponnières d’épaule ; poterne principale sous traverse en capitale munie de 2 x 7 pièces de chaque côté ; latrines dans le bloc droit et gauche de la gorge (2 x 4 pièces) ; entrée protégée par un tambour avec blockhaus de garde et place d’armes de gorge. Caponnière du saillant esquissée mais à priori non construite. 1887-1890 environ : renforcement partiel de l’ouvrage, installation d’une caponnière double de saillant, obturation du premier couloir transversal gauche ; rampes de la cour transferrées le long du rempart de gorge.

 

Fort II, Fort Reichstett, Fort Moltke (mai 1872 – 1875) actuel fort Rapp, construit par la société « Baugesellschaft Pathe, Jerschke & Schneider ». Fort détaché de ceinture à fossé sec de type Biehler, au tracé pentagonal de lunette aplatie, de taille moyenne. Il comprend : 3 traverses-abris et 4 plates-formes double d’artillerie par face, 4 traverses et 4 plate-formes d’artillerie par flanc, une caserne de gorge brisée vers l’intérieur à deux niveaux, comprenant de gauche à droite 6 + 5 + 5 + 6 travées de casemates et des latrines à l’extrémité de chaque aile ; une grande poudrière sous chaque flanc ; flanquement des fossés par les remparts, par la caponnière double de saillant, les deux caponières d’épaule et les 2 coffres de la caserne de gorge ; entrée couverte par un tambour comprenant une place d’armes de gorge, un blockhaus de garde et une grand poudrière de gorge avec locaux de chargement des projectiles ; un pont d’accès en maçonnerie avec pilier central permet le franchissement du fossé de gorge ; système de contres mines sur la contrescarpe des deux faces avec galerie enveloppe, magasins à poudre, latrines, comportant 4 galeries d’écoute sur le saillant et 2 galeries d’écoute à l’angle d’épaule. Vers 1877 aménagements de deux positions pour 2 canons de 15 cm fretté long sur affût de côte sur la face gauche. 1887-1894 environ : renforcement de la partie centrale et de l’aile gauche de l’ouvrage, remplacement du pont par des rampes, suppression de la caponnière du saillant remplacée par un coffre double de constrescarpe, renforcement de la poudrière du flanc gauche, installation d’une nouvelle sortie troupe sur le saillant, baisse du profil des remparts, installation d’une coupole tournante d’observation modèle « W.T.90 » sur la face gauche, et de deux batteries annexes avec abris à munitions (M1 & M2) reliés au fossé de gorge par une poterne. Après 8 février 1919 : suppression des 2 canons de 15 cm fretté long sur affût de marine. Edifice protégé dans le cadre des monuments historiques.

 

Fort III, Fort Mundolsheim, Fort Roon (5 juillet 1872-1875), actuel fort Desaix, construit par la société « Uffinger ». Fort détaché de ceinture à fossé sec de type Biehler, au tracé pentagonal de lunette aplatie, de taille moyenne. Il comprend : 3 traverses-abris et 4 plates-formes double d’artillerie par face, 4 traverses et 4 plate-formes d’artillerie simple par flanc, une caserne de gorge brisée vers l’intérieur à deux niveaux, comprenant de gauche à droite 9 + 4 + 4 + 9 travées de casemates et des latrines à l’extrémité de chaque aile ; une grande poudrière sous chaque flanc ; flanquement des fossés par les remparts, par la caponnière double de saillant, les deux caponières d’épaule et les 2 coffres de la caserne de gorge ; entrée couverte par un tambour comprenant une place d’armes de gorge, un blockhaus de garde et une grand poudrière de gorge avec locaux de chargement de l’artillerie ; un pont d’accès en maçonnerie avec pilier central pour le franchissement du fossé de gorge ; système de contre mine sur les deux faces avec galerie enveloppe et magasins à poudre, 4 ramaux sur le saillant et 2 rameaux par face. Vers 1877 aménagements de deux positions pour 2 canons de 15 cm fretté long sur affût de côte. 1887-1894 environ : renforcement d’une partie de l’ouvrage, remplacement du pont par des rampes, suppression de la caponnière du saillant remplacée par une un coffre double de constrescarpe, renforcement d’une des grandes poudrières du flanc, modification du blockhaus de garde de l’entrée, installation d’une nouvelle sortie troupe sur le saillant, baisse du profil des remparts, installation d’un poste cuirassé d’observation de l’artillerie « P.B.St. 87 » et d’une coupole tournante d’observation modèle « W.T.90 », une batterie annexe sur le flanc droit. Edifice non protégé dans le cadre des monuments historiques.

 

Fort IV, Fort Niederhausbergen, Fort Veste Kronprinz (juillet 1872-1875) actuel fort Foch, construit par la société « Pathe - Jerschke – Schneider ». Grand fort détaché de ceinture à fossé sec de type Biehler, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Il comprend : 4 traverses-abris et 5 plates-formes double d’artillerie par face, 4 traverses et 4 plate-formes d’artillerie simple par flanc, une caserne de gorge brisée vers l’intérieur à deux niveaux, comprenant de gauche à droite 11 + 4 + 4 + 13 travées de casemates et des latrines comportant 4 pièces à l’extrémité de chaque aile ; une grande poudrière sous chaque flanc ; flanquement des fossés par les remparts, par une caponnière double de saillant, les deux caponnières d’épaule et les 2 coffres de la caserne de gorge ; entrée couverte par un tambour comprenant une place d’armes de gorge, un blockhaus de garde et une grand poudrière de gorge avec locaux de chargement de l’artillerie ; un pont d’accès en maçonnerie avec pilier central permettant le franchissant le fossé de gorge ; système de contre mine sur les deux faces avec galerie enveloppe et magasins à poudre, 4 galeries d’écoute sur le saillant et 2 galeries d’écoute sur chaque angle d’épaule. Vers 1877, aménagement de deux positions pour 4 canons de 15 cm fretté long sur affût de côte. 1887-1894 environ : renforcement d’une partie de l’ouvrage, remplacement du pont par des rampes, suppression de la caponnière du saillant remplacée par une un coffre double de constrescarpe, renforcement d’une des grandes poudrières du flanc, modification du blockhaus de garde de l’entrée, installation d’une nouvelle sortie troupe sur le saillant, baisse du profil des remparts, installation d’une coupole tournante d’observation modèle « W.T.90 », deux batterie annexes sur les angles de gorge avec magasins à munitions (M23 et M24) reliés par une poterne au fossé de gorge. 1953 : explosion accidentelle d’une partie des munitions entreposées avec destruction d’une grande partie de la caserne de gorge. Edifice non protégé dans le cadre des monuments historiques.

 

Fort V, Fort Oberhausbergen, Fort Grossherzog von Baden (août 1872-1875) dénommé fort Pétain en 1919 puis fort Frère vers 1945, construit par la société « August Pasdach & Compagnie ». Grand fort détaché de ceinture à fossé sec de type Biehler, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Il comprend : 4 traverses-abris et 5 plates-formes double d’artillerie par face, 4 traverses et 4 plate-formes d’artillerie simple par flanc, une caserne de gorge brisée vers l’intérieur à deux niveaux, comprenant de gauche à droite 11 + 6 + 6 + 9 travées de casemates et des latrines comportant 4 pièces à l’extrémité de chaque aile ; une grande poudrière sous chaque flanc ; flanquement des fossés par les remparts, par une caponnière double de saillant, deux caponières d’épaule et les 2 coffres de la caserne de gorge ; entrée couverte par un tambour comprenant une place d’armes de gorge, un blockhaus de garde et une grand poudrière de gorge avec locaux de chargement de l’artillerie ; un pont d’accès en maçonnerie avec pilier central permettant le franchissant le fossé de gorge ; système de contre mine sur les deux faces avec galerie enveloppe et magasins à poudre, 4 galerie d’écoute sur le saillant et 2 galeries d’écoute sur chaque angle d’épaule. Vers 1877, aménagement de deux positions pour 4 canons de 15 cm fretté long sur affût de côte, 2 pièces sur le parapet d’artillerie de chaque front. 1887-1894 environ : renforcement d’une partie de l’ouvrage (partie centrale et aile gauche de la caserne de gorge, saillant et locaux d’artillerie de la face et du flanc gauche), remplacement du pont par des rampes, suppression de la caponnière du saillant remplacée par une un coffre double de constrescarpe, renforcement d’une des grandes poudrières du flanc gauche qui est reliée par une poterne de communication avec le casernement de gorge, modification du blockhaus de garde de l’entrée, installation d’une nouvelle sortie troupe sur le saillant et les cours, baisse du profil des remparts, installation d’un poste cuirassé d’observation de l’artillerie « P.B.St. 87 » sur la face gauche et d’une coupole tournante d’observation modèle « W.T.90 » sur la face droite, deux batterie annexes sur les angles de gorge avec magasins à munitions (M30 et M31) reliés par une poterne au fossé de gorge. Après 8 février 1919 : suppression des 2 canons de 15 cm fretté long sur affût de côte. 1939-1940 : installation de sanitaires (lavabos, douches, WC) par le génie militaire français. Edifice non protégé dans le cadre des monuments historiques.

 

Fort VI, Fort Wolfisheim, Fort Fürst Bismarck (août 1872 – 1875), actuel fort Kléber, construit par la société « August Pasdach & Compagnie ». Grand fort détaché de ceinture à fossé sec de type Biehler, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Il comprend : 4 traverses-abris et 5 plates-formes double d’artillerie par face, 4 traverses et 4 plate-formes d’artillerie simple par flanc, une caserne de gorge brisée vers l’intérieur à deux niveaux, comprenant de gauche à droite 10 + 6 + 6 + 10 travées de casemates et des latrines comportant 4 pièces à l’extrémité de chaque aile ; une grande poudrière sous chaque flanc ; flanquement des fossés par les remparts, par une caponnière double de saillant, deux caponières d’épaule et les 2 coffres de la caserne de gorge ; entrée couverte par un tambour comprenant une place d’armes de gorge, un blockhaus de garde et une grand poudrière de gorge avec locaux de chargement de l’artillerie ; un pont d’accès en maçonnerie avec pilier central permettant le franchissant le fossé de gorge ; système de contre mine sur les deux faces avec galerie enveloppe et magasins à poudre, 4 galerie d’écoute sur le saillant et 2 galeries d’écoute sur chaque angle d’épaule. 1887-1894 environ : renforcement d’une partie de l’ouvrage (partie centrale et aile gauche de la caserne, du front), remplacement du pont par des rampes, suppression de la caponnière du saillant et des caponnières d’épaule remplacées par une un coffre double de constrescarpe et deux coffres simples aux épaules, renforcement de la grande poudrière du flanc gauche et installation d’une poterne de liaison avec le casernement de gorge, modification du blockhaus de garde de l’entrée, installation d’une nouvelle sortie troupe sur le saillant et les cours, baisse du profil des remparts, deux coupoles tournantes d’observation modèle « W.T.90 » un sur chaque face. Edifice non protégé dans le cadre des monuments historiques.

 

Fort VII, Fort Holtzheim, Fort Kronprinz von Sachsen (1872-1875) actuel fort Joffre. Fort détaché de ceinture à fossé sec de type Biehler, au tracé pentagonal de lunette aplatie de taille moyenne. Il comprend : 3 traverses-abris et 4 plates-formes double d’artillerie par face, 4 traverses et 4 plate-formes d’artillerie simple par flanc, une caserne de gorge brisée vers l’intérieur à deux niveaux, comprenant de gauche à droite 6 + 5 + 5 + 10 travées de casemates et des latrines comportant 4 pièces à l’extrémité de chaque aile ; une grande poudrière sous chaque flanc ; flanquement des fossés par les remparts, par une caponnière double de saillant, deux caponières d’épaule et les 2 coffres de la caserne de gorge ; entrée couverte par un tambour comprenant une place d’armes de gorge, un blockhaus de garde et une grande poudrière de gorge avec locaux de chargement de l’artillerie ; un pont d’accès en maçonnerie avec pilier central permettant le franchissant le fossé de gorge ; système de contre mine sur la contrescarpe des deux faces avec galerie enveloppe et magasins à poudre, 4 galerie d’écoute sur le saillant et 2 galeries d’écoute sur chaque angle d’épaule. Vers 1877, aménagement de deux positions pour 4 canons de 15 cm fretté long sur affût de côte, une pièce au milieu de la face droite et une pièce à l’angle d’épaule droit. 1887-1894 environ : renforcement d’une partie de l’ouvrage (partie centrale et aile gauche de la caserne, du front), remplacement du pont par des rampes, suppression de la caponnière du saillant remplacée par une un coffre double de constrescarpe, renforcement de la poudrière du flanc droit reliée par une poterne au casernement de gorge, modification du blockhaus de garde de l’entrée, installation d’une nouvelle sortie troupe sur le saillant et les cours, baisse du profil des remparts, installation d’un poste cuirassé d’observation de l’artillerie « P.B.St. 87 » sur la face droite et d’une coupole tournante d’observation modèle « W.T.90 » sur la face droite, deux 

 

Fort VIII, Fort Ostwald ou Fort Geispolsheim, Fort von der Tann (1873-1876) actuel fort Lefèbvre. Grand fort détaché de ceinture à fossé plein d’eau de type Biehler, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Comprend 4 traverses-abris et 5 plates-formes d’artillerie doubles par face, 1 traverse-abri et 2 traverses en terre et 4 plates-formes d’artillerie simples par flanc, une grande poudrière de guerre sous chaque flanc. Vaste corps de casemates pour la caserne et les locaux d’artillerie, à deux niveaux, situé sous les plates-formes d’artillerie des faces et du saillant, comprenant de l’aile gauche, saillant à l’aile droite 14 + 4 + 14 au saillant (3 cages d’escaliers non comprises) travées de casemates. Les deux façades de la caserne s’ouvrent sur deux cours intérieures. Le flanquement à partir du rempart, des deux caponnières d’épaule et des demi-bastion droit et gauche de la gorge ; poterne principale sous traverse en capitale munie de 2 x 7 pièces de chaque côté et d’une grande pièce de stockage à l’étage au-dessus de l’entrée dédiée aux subsistances ; latrines dans le bloc droit et gauche de la gorge (2 x 4 pièces) ; entrée protégée par un tambour avec blockhaus de garde et place d’armes de gorge. Caponnière du saillant esquissée mais à priori non construite. 1887-1890 environ : renforcement partiel de l’ouvrage, installation d’une caponnière double de saillant, obturation du premier couloir transversal gauche ; rampes de la cour transferrées le long du rempart de gorge, protection de la digue d’accès à l’entrée par des grillages. Autres modernisation 1895, 1904 : installation d’une coupole cuirassée tournante d’observation modèle « W.T.90 ». Après 1946 à priori : maison d’habitation édifier sur l’ancien blockhaus de gorge. Lors de la construction de la bretelle d’accès à l’autoroute A35, le fossé du flanc droit a été remblayé.

 

Fort IX, Fort Illkirch, Fort Werder (mai 1873-1876 ou 1877) actuel fort Uhrich. Grand fort détaché de ceinture à fossé plein d’eau de type Biehler, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Comprend 4 traverses-abris et 5 plates-formes d’artillerie doubles par face, 1 traverse-abri et 2 traverses en terre et 4 plates-formes d’artillerie simples par flanc, une grande poudrière de guerre sous chaque flanc. Vaste corps de casemates pour la caserne et les locaux d’artillerie, à deux niveaux, situé sous les plates-formes d’artillerie des faces et du saillant, comprenant de l’aile gauche Les deux façades de la caserne s’ouvrent sur deux cours intérieures. Le flanquement à partir du rempart, des deux caponnières d’épaule et des demi-bastions droit et gauche de la gorge ; poterne principale sous traverse en capitale comportant des locaux de stockage et une écurie ; latrines dans le bloc droit et gauche de la gorge (2 x 4 pièces) ; entrée protégée par un tambour avec blockhaus de garde et place d’armes de gorge. Caponnière du saillant esquissée mais à priori non construite. 1887-1890 environ : renforcement partiel de l’ouvrage, installation d’une caponnière double de saillant ; rampes de la cour transferrées le long du rempart de gorge, protection de la digue d’accès à l’entrée par des grillages, installation de deux batteries annexes sur les angles de gorge droit et gauche avec l’abri à munitions M67a. Autres modernisations vers 1898-1899 : installation d’un observatoire cuirassé d’artillerie modèle « P.B.St.96 » au profit de la batterie n°38 pour 3 canons de 10 cm sur affûts à boucliers installée sur le glacis du flanc gauche du fort. Nuit du 23 au 24 novembre 1944 : l’ouvrage servant de dépôt de carburant est incendié par la Wehrmacht et endommage très fortement l’aile droite de la caserne sous le front droit. 30 juin 2012 inauguration d’un parc public par la commune d’Illkirch-Graffenstaden.

 

Rive droite du Rhin

 

Fort X, Fort Kirchbach (1874-1878). Fort détaché de ceinture à fossé plein d’eau de type Biehler, de taille moyenne, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Comprend 3 traverses par face, une grande poudrière de guerre sous chaque flanc. Caserne de gorge à un niveau comprenant de gauche à droite environ 9 + 7 + 7 + 9 travées de casemates ; locaux d’artillerie également sous les faces et le saillant ; flanquement à partir du rempart et des deux caponnières d’épaule et par une caponnière de revers sur le saillant ainsi qu’à partir des coffres de la caserne de gorge ; poterne principale sous traverse en capitale ; entrée protégée par un tambour avec blockhaus de garde et place d’armes de gorge, accès à l’ouvrage par une digue traversant le fossé de gorge. 1887-1890 environ : renforcement partiel de l’ouvrage, installation de grilles au niveau de la digue d’accès à l’ouvrage et sur le mur d’enceinte du tambour. Vers 1930 : démolition de l’ouvrage dans le cadre du traité de Versailles.

 

Fort XI, Fort Bose (1874-1878). Fort détaché de ceinture à fossé plein d’eau de type Biehler, de taille moyenne, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Sa configuration est à peu près identique au Fort Kirchbach, aucun plan concernant cet ouvrage n’est disponible. 1887-1890 environ : renforcement partiel de l’ouvrage, installation de grilles au niveau de la digue d’accès à l’ouvrage et sur le mur d’enceinte du tambour. Vers 1930 : démolition de l’ouvrage dans le cadre du traité de Versailles.

 

Fort XII, Fort Blumenthal (1874-1878). Fort détaché de ceinture à fossé plein d’eau de type Biehler, de taille moyenne, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Sa configuration est à peu près identique au Fort Kirchbach, aucun plan concernant cet ouvrage n’est disponible. 1887-1890 environ : renforcement partiel de l’ouvrage, installation de grilles au niveau de la digue d’accès à l’ouvrage et sur le mur d’enceinte du tambour. Vers 1930 : démolition de l’ouvrage dans le cadre du traité de Versailles.

 

Allemagne Front Sud

 

Place forte d’Ingolstadt

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Rive droite du Danube

 

Fort VIII – Werk 141 (22 octobre 1875 – 28 novembre 1878, les batteries annexes terminées en juin 1879), érigé au sud-est de Manching. Fort détaché de ceinture à fossé plein d’eau de type Biehler, de taille moyenne, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Comprend 3 traverses par face et une caserne de gorge à un seul niveau. 8 juillet 1892 – 7 octobre 1894 : renforcement partiel de l’ouvrage. 1892-1893 installation de deux batteries annexes intérieures « Innere Anchlussbatterien ». Le fort a été entièrement détruit et l’église de la Paix « Friedenskirche » a été ériége sur les fondations de l’ancien blockhaus de garde avec les matériaux provenant du fort. Quelques petits restes de la porte et de la poterne principale étaient encore visibles. Sur la batterie annexe droite on a érigé le nouveau musée des Celtes et des Romains et à leurs fortifications.

 

Fort IX – Werk 142 (30 juin 1875 – 9 octobre 1878, et en avril 1879 pour la batterie annexe gauche), situé au sud-ouest d’Oberstimm. Grand fort détaché de ceinture à fossé plein d’eau de type Biehler, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Comprend 4 traverses-abris par face ; très caserne de gorge très étendue à un niveau, brisée vers l’intérieur, comprenant de gauche à droite 16 + 6 + 6 + 16 travées de casemates et 2 coffres de flanquement de part et d’autre de l’entrée ; un grand magasin à pourdre sous chaque flanc ; une caponnière double à feux de revers sur le saillant et une caponnière simple sur chaque angle d’épaule. Tous les forts de la rive droite avaient été conçues avec des fossés plein d’eau et des casernes à un seul niveau à cause du terrain environnant qui est très plat. Ouvrage conçu pour 800 hommes et 30 pièces d’artillerie. 31 août 1891 – 30 novembre 1893 : renforcement partiel de l’ouvrage et en 1891 – 1893, installation de 2 batteries annexes intérieures et de la batterie annexe droite à l’angle de gorge. Le plus grand fort d’Ingolstadt a été détruit pour l’installation d’une caserne.

 

Fort X – Werk 143 (novembre 1875 – 7 décembre 1878, batteries annexes terminées en avril 1879). Fort détaché de ceinture à fossé plein d’eau de type Biehler, de taille moyenne, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Comprend 3 traverses-abris et 4 plates-formes d’artillerie doubles par face. Vaste corps de casemates à un étage pour la caserne de gorge, brisée vers l’intérieur au niveau de l’entrée sur la gorge de la capitale, comprenant de gauche à droite 10 + 6 + 6 + 10 travées de casemates ainsi que de deux coffres de flanquement du fossé de gorge situées de part et d’autre de l’entrée. Flanquement du fossé des fronts par une caponnière double à feux de revers et des flancs du fossé par deux caponnières simples d’épaule. Est doté dès sa construction de deux batteries annexes au niveau des angles de gorge. 24 septembre 1888 au 1er juin 1891 : renforcement partiel de l’ouvrage. Ouvrage détruit après la seconde guerre mondiale et intégré dans un terrain d’exercice de l’armée de terre allemande.

 

Belgique

 

Cette rubrique concerne les fortifications en cours de construction ou de modernisation du royaume de Belgique, conformément aux frontières de l’année en cours.

Il est extrêmement difficile de dater précisément la construction des ouvrages de fortification belges. Souvent les dates de construction correspondent à l’année de la loi du programme de fortification, et d’autres indications nous donne des dates diverses. A défaut de disposer de documents ou de dates de construction plus précise, j’utilise les différentes options.

 

Place forte d’Anvers

 

La place forte d’Anvers a été transformée en réduit national. Ce réduit devait permettre de se défendre en attendant l’arrivée des troupes britaniques. Après avoir constaté que l’artillerie prussienne atteint une portée de 7 km pendant la guerre franco-allemande de 1870-1871, les autorités militaires belges constatent que la première ceinture de forts détachés érigée autour d’Anvers est trop proche de la ville. En conséquence ont fait ériger trois nouveaux forts détachés et l’on renforce la défense de l’embouchure de l’Escaut avec trois forts côtiers aptes à combattre les nouveaux navires cuirassés.

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Fort de Kruibeke (1870-1880), également dénommé Fort Van Eopoel ou Fort Kapitaen.

 

Fort de Merksem (1871-1882).

 

Fort de Zwinjdrecht (1870-1880), également dénommé Fort Brosius ou Fort Kolonel I.M.F.

 

France

 

Cette rubrique concerne les fortifications françaises en cours de construction ou de modernisation, conformément aux frontières de l’année en cours.

 

France Front Ouest Côtes de la Mer du Nord, de la Manche et de l’Atlantique

 

Place forte de Rochefort

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Fort du Chapus (1692) fort Louvois. 1875 : décision de le réarmer et de le réparer.

 

France Front Nord-Est

 

Place forte de Montmedy

 

Ouvrage en cours de modernisation :

 

Citadelle de Montmédy (16e siècle) sous Charles Quint. Remaniée par Vauban. 1874-1882 : travaux de modernisation, aménagement de casernements, d’abris, de magasins sous roc et d’un four à pain.

 

Place forte de Reims

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Batterie du Cran de Brimont (1875-1877) batterie Baste. Batterie annexe orientale du Fort de Brimont.

 

Batterie de Loivre (1875-1877) Batterie Saint-Pol.

 

Fort de Nogent-l’Abesse (1875-1879) fort Kellermann, fort à massif central. 1901 : visite du Tsar Nicolas II. 1918 : importantes destructions lors du retrait des troupes allemandes. 9 juin 1940 : bombardé par l’aviation allemande.

 

Place forte de Verdun

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Fort de Belleville (1875-1877), redoute, non modernisée.

 

Fort de Belrupt (1875-1877) fort Gorda, redoute, non modernisée.

 

Fort de la Chaume (1875-1877) fort Ballavène, une des redoutes de la panique, forme de pentagone irrégulier, peu modernisé. 1916-1918 : installation d’un vaste réseau de galeries connectées à deux cloches Pamart.

 

Fort de Dugny (1875-1877) fort Barrois, ancienne redoute (une des 7 redoutes dites de la panique). Fort avec batteries annexes, modernisée 1901-1902, 1902-1908 : 1 tourelle de 75 Mle 05, 2 tourelles de mitrailleuses, 3 observatoires cuirassés, 1 casemate de Bourges.

 

Fort de Marre (novembre 1875-décembre 1878), fort type Séré de Rivières, modèle 1874-1875, à cavaliers, modernisé en 1888-1889, 1905-1906, 1 tourelle de 75, 1 observatoire.

 

Fort de Regret (février 1875-décembre 1877) SO de Verdun, fort Muller, sur la rive gauche de la Meuse, redoute avec batteries annexes. Sa construction avait été précipitée à cause des tensions avec l’Allemagne, un des ouvrages dénommés « fort de la Panique ». Il a un tracé de pentagone à gorge rentrante. 1905-1908 ou 1906-1909 : le fort est complètement refondu et modernisé avec 2 tourelles pour 2 canons de 75 mm modèle 1905, 2 tourelles de mitrailleuses, 4 observatoires et 1 casemate de Bourges sur le flanc droit. 1940-1944 : pendant l’occupation allemande, l’ouvrage est ferraillé par l’organisation Todd. 2017 : début de restauration du fort par l’association CSA SDP Fort de Regret. L’ouvrage est toujours sur le domaine militaire. Compte tenu des informations contradictoires de nos sources, voir plutôt ce site Internet. Site Internet   Page facebook association qui restaure l’ouvrage.


Fort Saint-Michel (1875-1877), redoute, non modernisée.

 

Fort de Souville (juillet 1875-décembre 1879), fort avec batteries annexes, modernisé 1888-1889, 1890-1891, 1 tourelle de 155 L, 1 observatoire.

 

Fort de Tavannes (1874-1879), fort, modernisé 1889-1890.

 

Rideaux des Hauts de Meuse

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Fort du Camp des Romains (1875-1878), fort Bellune ou fort Victor. Fort type Séré de Rivières, modèle 1874-1875, à cavaliers et fossé sec, conçu pour 810 hommes et 41 pièces d’artillerie. Peu modernisé ; 1890 un magasin sous roc ; 1900-1910 réseau de fils et grilles ; 1913-1914 guérites blindées.

 

Fort de Gironville (1874-1875), ouvrage peu modernisé, 1890 un magasin sous roc et 1900-1910 réseau de fil et grilles.

 

Place forte de Toul

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Batterie de Pont-à-Mousson (1874-1877) N de Toul, fait partie de l’enveloppe du fort du Mont-Saint-Michel.

 

Fort Domgermain (1874-1877) fort Brune, modernisé 1894 et 1907-1910 ; 1 caserne bétonnée, refonte et bétonnage des locaux, 1 tourelle de 75, 1 tourelle de mitrailleuse, 3 observatoires, 1 casemate de Bourges. 1914-1915 : 2 cuves pour canons de 75 mm antiaériens.

 

Fort d’Ecrouves (1874-1876), modernisé 1892 et 1906 : caserne de guerre en béton, coffres de contrescarpe, 1 tourelle de 75, 1 tourelle de mitrailleuses, 2 observatoires, 1 casemate de Bourges.

 

Fort de Le Tillot (1875-1878), modernisé 1908-1912, 2 tourelles de 75, 1 tourelle de mitrailleuses, 3 observatoires.

 

Fort ou réduit de Lucey (1874-1877) fort Plessis-Praslin, fort d’arrêt au tracé carré. Il comprend : 1 tourelle Mougin Mle 1876 à 2 canons de 155 mm de Bange. 1904-1907 : modernisation : 1 caserne de guerre, 2 usines électriques, 2 tourelles de 75 Mle 05 et 2 tourelles Galopin doubles avec 2 canons de 155R installée à l’extérieur et reliées au fort et remplacée ultérieurement par 2 tourelles de 155R07 ; 2 tourelles de mitrailleuses. 1944 : entièrement feraillé par l’organisation allemande Todt.

 

Fort Saint-Michel (1874-1877 ou -1878), modernisé vers1892 : 2 tourelles de 75, 1 tourelle de mitrailleuses, 3 observatoires et 1 casemate de Bourges.

 

Fort de Villey-le-Sec (1874-1880), modernisé 1890, 1906-1912 ; 2 tourelles de 75, 1 tourelle de 155, 1 tourelle de mitrailleuse, 8 observatoires.

 

Redoute de Chaudeney (1874-1875 redoute Charton, redoute en terre au tracé pentagonal. Vers 1914-1918 : installation d’une cuve bétonnée pour canon de 164,7 de marine.

 

Redoute de Dommartin (1875-1878) redoute Ambert, non modernisé.

 

Redoute de la Justice (1874-1875) redoute Dujard, redoute en terre avec caserne.

 

Fort de rideau de la Haute Moselle

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Fort d’Arches (1875-1877), modernisé 1896-1899, 1900-1901, 1907, 1 tourelle de 155, 4 tourelles de mitrailleuses, 2 observatoires, 1 tourelle projecteur.

 

Fort de Château-Lambert (1875-1877) fort Boufflers, fort à cavalier au tracé hexagonal., 1875-1878 une casemate Mougin 1 x 138 mm, 1890-1891 un magasin sous roc, 1912-1913 remplacement du canon de la casemate Mougin par un canon de 120 long.

 

Fort de Gyromagny (1875-1879) fort Dosner, modernisé 1889-1913. 2 tourelles Mougin modèle 1876, 1888 deux petits magasins sous roc, 1913, 1914-1916 deux abris-cavernes 100 places, renforcement de la couverture en béton.

 

Fort du Parmont (1874-1876) fort de la Tour d’Auvergne, fort à massif central et batterie basse. 1877-1878 une casemate Mougin en fer laminé, 1879-1880 une tourelle Mougin modèle 1876 avec deux canons de 155 mm, 1888-1889 un magasin sous roc, et diverses modifications jusqu’en 1915. Le fort de Parmont décrit par un cours de fortification permanente de 1885, organisation des Etats : « Le fort du Parmont, situé au-dessus de Remiremont défend le débouché de la vallée de la Moselotte, vallée d’autant plus importante qu’elle put être abordée par 3 routes débouchant de la vallée de la Thür et qu’elle correspond sur la rive gauche à 2 routes qui par Plombières et par le val d’Oljol conduisent à Luxeuil. Le fort situé entre ces deux routes est, il est vrai, dominé par le massif boisé de Cauray, mais ce massif serait difficilement accessible à l’artillerie et l’on a tenu compte de cette situation spéciale en dotant l’ouvrage d’une coupole ». 1940-1944 : casemate en fer laminé détruite par les troupes allemandes. Etat actuel : tourelle Mougin a été ferraillée, le site est géré par une association.

 

Fort de Rupt (1874-1876) fort de Rupt-sur-Moselle, fort de Roche Haie, fort Gaulaincourt (décret général Boulanger de 1886) ouvrage du rideau de Haute Moselle. Fort d’arrêt, tracé en forme de losange, à massif central, à batterie basse, peu modernisé. Comprend un fossé avec 2 caponnières doubles. Garnison et armement initial : 368 hommes et 35 pièces d’artillerie dont 6 et 3 pièces en batteries annexes. Poste optique dirigé vers le ballon de Servance. 1889-1891 : construction d’un magasin sous roc. Etat : terrain militaire. Le fort de Rupt décrit par un cours de fortification permanente de 1885, organisation des Etats : « Le massif du Cauray à l’inconvénient de masquer les vues du Parmont vers le sud, aussi a-t-on établi un 3e ouvrage à Rupt qui, soit par lui-même, soit par ses batteries annexes bat parfaitement la vallée de la Moselle en amont et en aval, et tient la route qui par le mont de Fourche et la vallée du Breuchin se dirige sur Luxeuil ». Site Internet.

 

Place forte de Belfort

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Batterie de Botans (1875-1877).

 

Batterie du Chatelet (1875-1877).

 

Batterie de la Côte (1875-1877) batterie terrassée.

 

Batterie de Dorans (1875-1877) batterie terrassée.

 

Batterie du Haut Taillis (1875-1877).

 

Batterie de Pérouse (1875-1877) au NNE du village de Pérouse, batterie terrassée.

 

Redoute des Perches puis Fort des Basses Perches (1868-1870 inachevé, 1874-1877) fort Valmy, initialement une redoute d’infanterie terrassée sur la colline des Perches à Belfort, puis fort au tracé rectangulaire.

 

Fort des Hautes Perches (1865-1870 inachevé, 1874-1877) fort Rapp, fort au tracé pentagonal.

 

Fort du Mont Vaudois (1874-1877) fort Broussier.

 

Fort de Roppe (1875-1877) fort Ney, NE de Belfort, altitude 511 m. Capacité initiale : 688 hommes et 43 pièces d’artillerie. Fort de forme pentagonal à massif central. Comprend un magasin à poudre du type 100 tonnes et un magasin à poudre du type 54 tonnes. 1874 : ordre de lancement de l’étude de ce fort. 1906 : modernisation, bétonnage de la caserne N, remplacement des caponnières par des coffres de contrescarpe, transformation de l’entrée. 1908 : poursuite modernisation et bétonnages, installation de 3 tourelles de mitrailleuses. 1909 : tirs de réception des mitrailleuses, construction d’une casemate de Bourges. 1909-1910 : installation d’une tourelle Galopin pour 1 canon de 155R à D de la caserne N. 1911 : tir de réception de cette tourelle, construction de 2 observatoires cuirassés pour cette tourelle. 1914 : poursuite modernisations et bétonnages, réalisation des fouilles pour un début d’installation d’une batterie annexe avec 2 tourelles de 155R, installation d’un important réseau souterrain. 1930 : une explosion interne a soufflé la façade. Etat : le fort a été ferraillé, le four à pain a été vandalisé, mais l’ouvrage est en assez bon état.

 

Réduit du Bosmont (1874-1875), dénommé ouvrage Amey.

 

Trouée de Belfort – Môle défensif du Lomont – Rideau du Jura

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Batterie Est du fort du Lomont (1875-1878) batterie annexe du fort du Lomont.

 

Fort du Lomont (1875-1878) fort Baraguey d’Hilliers, grand fort avec réduit, batterie Nord et Est et batteries annexes, peu modernisé, 1889 un magasin sous roc.

 

Fort du Mont Bart (1875-1878), fort d’arrêt à massif central. Comprend : 2 casemates cuirassées à tir direct armée chacune d’un canon de 138 mm sur affût de casemate à frein hydraulique et 2 casemates à tir indirect de type cave à canon, équipée chacune d’un canon de 138 mm, 4 caponnières. Ver 1882 : 1 casemate blindée du Commandant Mougin. 1 casemate Mougin avec 1 canon de 155 long. 1889 un magasin sous roc, 1913-1914 une carapace de béton sur les casernements et la cour.

 

Place forte de Besançon

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Batterie Rolland (1874-1878) parfois appelé fort Rolland (décret Boulanger), S-SE de Besançon, altitude 507 m. Armement et garnison initiale : 24 pièces d’artillerie et 74 hommes. Etat : ouvrage assez dégradé.

 

Fort de Chailluz (1875-1878) fort Kigener ou également dénommé Fort de la Dame Blanche fort détaché.

 

Fort de Châtillon-le-Duc (1874-1878).

 

Fort de Fontain (1874-1877) fort Marulaz. Fort à cavalier construit à la place d’une redoute de 1870.

 

Fort Neuf de Montfaucon (1874-1878) fort Voirol. Cuirassement : 1 tourelle Mougin Mle 1876. 16 septembre 1906 : à la suite d’un orage le magasin à poudre explose avec 95 tonnes de poudre.

 

Position de Fontain (1874-1877). Comprend le Fort de Fontain, le magasin sous roc et diverses positions et batteries.

 

Place forte de Dijon

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Fort de la Motte-Girond (1874-1876) fort Roussin, fort d’arrêt au tracé pentagonal irrégulier, renforcé par la batterie de La Motte-Girond, non modernisé.

 

Place forte de Langres

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Fort de la Bonnelle (1869-1875) fort Decrès.

 

Fort de Cognelot (1874-1877) fort Vercingétorix, également appelé Fort de Chalindrey. 1915 : le fort est désarmé et les pièces d’artillerie sont transférée.

 

Fort de Dampierre (1874-1878) fort Magalotti, fort à enveloppe, 52 ha, 142 pièces d’artillerie, 43 officiers et 1 496 hommes.

 

Fort de Peygney (1869-1875) fort Constance-Chlore, NE de Langres. 1870 : mise en état de défense.

 

Fort de la Pointe Diamant (1874-1877), NO de Langres, fort Defrance ou fort De France. Tracé sous la forme d’un parallélogramme irrégulier avec 2 caponnières doubles. Petit ravelin avec corps de garde devant l’entrée. Deux corps de garde crénelés. Armement : Dotation iniitale 27 pièces.

 

France Front Sud-Est

 

Place forte de Lyon

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Rive droite de la Saône :

 

Deuxième ceinture de forts détachés :

 

Batterie des Carrières (1874-1877) au nord nord-ouest de Lyon sur la rive droite de la Saône, 6 emplacements. 2007 : restauré par l’association Limonest Patrimoine.

 

Batterie de la Freta (1874-1877) au nord de Lyon sur la rive droite de la Saône, près du fort du Mont-Verdun. Etat actuel : terrain militaire.

 

Batterie du Mont Thou (1874-1877) au nord nord-ouest de Lyon sur la rive droite de la Saône, près du fort du Mont-Verdun. Etat actuel : terrain militaire.

 

Batterie du Narcel (1874-1877) au NO e Lyon, près du fort du Mont Verdun.

 

Fort du Mont Verdun (1874-1878) au nord-nord-ouest de Lyon, sur la rive droite de la Saône. Etat actuel : terrain militaire.

 

Rive droite du Rhône :

 

Deuxième ceinture de forts détachés :

 

Fort de la Vancia (novembre 1874 – 15 octobre 1877) au nord-nord-est de Lyon, rive droite du Rhône. Ouvrage au tracé pentagonal.

 

Rive gauche du Rhône :

 

Fort de Bron (1874-1877) à l’est sud-est de Lyon, sur la rive gauche du Rhône. Grand fort pentagonal. 1963 : déclassement du fort. 1975 : fort racheté par la communauté de communes de Lyon. Il est géré par une association.

 

Place forte d’Albertville

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Batterie du Château Rouge (1875-1876).

 

Batteries de Conflans (1875-1876) ensemble de 3 batteries flanquées par une redoute d’infanterie.

 

Batterie de l’Esplanade (1875-1876) composée de 3 plateformes doubles disposées en arc de cercle. Batterie entretenue et conservée jusqu’en 1940.

 

Batterie de Lançon (1875-1876).

 

Batteries des Granges (1875-1876) comprend 2 batteries.

 

Fort de Lestal (1875-1881) fort Duc d’Epernon, érigé au N d’Albertville, sur la commune de Marthod, à 794 m d’altitude. Ouvrage non modernisé.

 

Place forte de Briançon

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Fort de la Croix de Bretagne (1874-1879) Position de la Croix de Bretagne ; importante position de montagne comprenant 5 batteries et un fort doté de 500 hommes et 44 pièces d’artillerie.

 

Fort des Quatre Seigneur (1875-1879) SE de Grenoble. Altitude : 937 m. Construit pour recevoir 430 hommes et 28 pièces d’artillerie dont 10 pièces dans des batteries annexes. Fort à cavalier dont la défense est assurée par des bastionnets, de forme rectangulaire. 1944 : Explosion des magasins à poudre. Etat : Fort et casernement assez dégradé, ouvrage à l’abandon. Site Internet.

 

Place forte de Chamousset

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Batterie de Frais Pertuis (1875-1876) batterie annexe du Fort de Montperché.

 

Fort d’Aiton (1875-1880).

 

Fort de Montperché (1875-1881) construit sur la commune d’Aiton. Non modernisé.

 

France Front Sud Côtes de la Méditérannée

 

Place forte de Toulon

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Fort de la Croix Faron (1872-1875), englobe une tour datant de 1845. Après 1944 : baptisé Fort Commandant Ducuing.

 

France Centre

 

Place forte de Paris

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Batterie de Bièvres (1875-1879)

 

Batterie du Bois d’Arcy (1874-1880).

 

Batterie de la Borne de Marbre (1875-1876). Petite batterie de 4 pièces annexe B du Fort de Cormeilles.

 

Batterie de la Châteigneraie (1875-1879). Actuel : arrasée et remblayée.

 

Batterie des Cotillons (1875-1876).

 

Batterie de l’Etang (1875-1876) annexe C du Fort de Cormeilles, petite batterie de 4 pièces.

 

Batterie des Gâtines (1875-1879) armée de 16 pièces.

 

Batterie d’Igny (1875-1879).

 

Batterie de la Maison Rouge (1875-1876) batterie annexe Est du fort de Cormeilles.

 

Batterie de la Pointe (1874-1879) au S-SO de Paris. Annexe S-SE du fort de Palaiseau. Construite pour un effectif de 204 hommes et une dotation de 24 pièces. Coffres de contrescarpe en maçonnerie de moellons. Occupé quelques temps par les laboratoires de l’Ecole Polytechnique puis abandonnée. Terrain appartenant à la commune.

 

Fort de Cormeilles en Parisis (1874-1877).

 

Fort de Domont (1874-1878), grand fort à cavalier. 1884 : 1 tourelle Mougin Mle 1876 comprenant 2 pièces.

 

Fort d’Ecouen (1875-1878) petit fort au tracé pentagonal. Classé monument historique.

 

Fort du Haut Duc (1874-1880) grand fort trapézoïdal à cavalier. Août 1944 : fort endommagé pendant les combats.

 

Fort de Montlignon (1875-1879).

 

Fort de Montmorency (1875-1879).

 

Fort de Palaiseau (1874-1879), SSO de Paris. Grand fort à cavalier au tracé trapézoïdal, caserne à trois niveaux. 1944 : caserne incendiée par les troupes allemandes.

 

Redoute de la Butte Pinçon (1875-1877).

 

Redoute de Francoville (1875-1876).

 

Redoute des Hautes Bruyères (1874-1878) ancienne redoute en terre érigée en 1870 près du fort de Kremlin-Bicêtre.

 

Pays-Bas

 

Cette rubrique concerne les fortifications néerlandaises en cours de construction ou de modernisation, conformément aux frontières de l’année en cours.

 

Ligne d’Utrecht « Waterlinie »

 

Place forte de Muiden

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Muizenfort (fort aux souris dans le language populaire) ou « Gebouw C » bâtiment C (1871 un ouvrage en terre, 1876-1879 fort). En 1871 construction d’un ouvrage en terre, puis en 1876-1879 d’un fort de type « Batterijfort ». En 1877 il comprend 90 hommes. Renforcé en 1939-1940 par un abri de groupe « Groepschuilplaats Type P » et une casemate avec couple de mitrailleuse de type G « Koepelkazemat Type G ». Classé aux monuments historiques « Rijksmonument » et en 1995 inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

 

Place forte d’Utrecht

 

Ouvrage en cours de modernisation :

 

Fort De Bilt (1819-1821), initialement un ouvrage en terre avec 4 bastions. 1848 : déplacement de la route d’accès vers le sud du fort. 1850-1852 : blockhaus de garde à l’épreuve des bombes. 1875-1877 : modernisation : caserne, magasins et abris à l’épreuve des bombes ; système de récupération et de filtration des eaux de pluie avec citterne de 80 000 litres. 1885 : équipage du fort environ 250 hommes ; armement : 34 pièces d’artillerie. 1900 : installation d’un stand de tir pour carabines et pistolets. 1932-1935 : construction de 5 abris de groupe en béton à l’Est du fort. 1936 : installation d’une casemate de mitrailleurs côté nord. 1940-1944 : le fort est un lieu de détention des résistants néerlandais. 1949 : érection d’un monument pour les 149 personnes exécutées sur pace. 1997 : le fort devient la propriété de la commune d’Utrecht et assure depuis 1999 des fonctions éducatives, géré par la Fondation du Mémorial du Fort De Bilt. 1995 : inscrit à la liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO.

 

Expériences, innovations et progrès de la fortification et de l’artillerie de siège et de forteresse

 

Allemagne

 

05_06/07/1875 : à Berlin, expérimentations de projecteurs électriques par la société Siemens-Halske.

 

11/01/1875 : Nouveau caisson à munitions et fabrication du nouveau matériel d’artillerie de campagne.

Nous empruntons les renseignements suivants à une correspondance de Berlin en date du 5 décembre dernier, publié par les Österreischich-Ungarische Militärische Blätter : « Un nouveau caisson à munitions d’artillerie (1. Les batteries du nouveau matériel mises en service l’été dernier, pour les écoles à feu, avaient des caissons de l’ancien matériel (modèle 1864) pour le transport des munitions modèle 1873) est, en ce moment, à l’étude. Cette voiture, qui vient d’être soumise comme le nouveau caisson à munitions d’infanterie à des épreuves de transport et de marche, s’est parfaitement comportée à tous les points de vue et a, en particulier, montré, malgré son poids considérable, une grande mobilité. Le seul reproche que l’on puisse faire à ce caisson s’adresse au mode d’empaquetage adopté pour les charges. A la suite des épreuves de marche, les sachets s’étaient allongés de telle façon qu’il était extrêmement difficile de les mettre en place dans la chambre de la pièce. Cet inconvénient, s’il se présentait sur un champ de bataille, serait un obstacle sérieux à la rapidité du tir ; aussi s’occupe-t-on actuellement de rechercher les moyens de le faire disparaitre. On essaye notamment pour les caisses à poudre des nouveaux caissons un aménagement analogue à celui des anciens dont on a toujours été très satisfait, et l’on espère arriver, par ce moyen, à d’excellents résultats. Du reste, dans la plupart des batteries du nouveau matériel mises en service à titre d’essai pendant les dernières écoles à feu, on avait déjà signalé des difficultés dans le chargement des pièces que l’on attribuait à la trop grande longueur des sachets.

Une activité extraordinaire règne, en ce moment, dans les établissements de l’artillerie. On y travaille presque exclusivement à la confection d’un nouveau matériel d’artillerie de campagne, en n’expédiant, des affaires courantes, que les plus pressantes. Au 1er avril 1875, toutes les batteries à cheval devront avoir reçu le nouveau matériel de 7,85 cm tandis que les batteries montées ne seront complètement pourvues du matériel de 8,8 cm qu’à l’automne prochain.

Toutes les pièces sont fondues et usinées à l’établissement Krupp ; elles sont livrées, complètement terminées et munies de leur fermeture de culasse, à une commission de réception composée d’officiers d’artificiers et de maîtres artificiers. Cette commission vérifie avec le plus grand soin toutes les dimensions des pièces, après quoi ces dernières sont soumises aux épreuves de tir, avec projectile plein et charge règlementaire. Ces épreuves ont lieu en partie au champ de tir de Krupp, près Essen, en partie au polygone de l’artillerie, près Wesel ; de là, les pièces sont envoyées à leurs destinations respectives. Les canons destinés à la Bavière, à la Saxe et au Wurtemberg subissent également des épreuves de réception à Essen.

Les flasques en tôle d’acier pour tous les affûts sont exclusivement fabriquées par Krupp qui fournit en outre, les essieux pour les affûts des autres voitures. Les affûts et les avant-trains sont tous montés et terminés dans les arsenaux militaires, tandis que les nouveaux caissons dont les avant-trains sont semblables à ceux des pièces de manière à pouvoir, en cas de besoin remplacer ces derniers, sont aussi confectionnés dans les établissements privés ; des marchés sont déjà passés, à cet effet, avec quelques industriels.

Les projectiles des nouvelles pièces sont coulés, en partie à la fonderie royale de Spandau, en partie dans des usines particulières ; parmi ces dernières, celles qui ont à fournir les livraisons les plus considérables en obus à double paroi, sont : l’usine Gruson à Buckau près Magdebourg, les fonderies de Danzig et de Sterkrade, les hauts-fourneaux de Rheinböller et les forges de Lauchhammer. Les shrapnels nouveau modèle, dont la fabrication exige beaucoup de soins, ne sont coulés qu’à la fonderie royale de Spandau et à l’usine Gruson, qui depuis longtemps déjà confectionne des shrapnels pour l’artillerie allemande. Lorsque l’installation de la fonderie royale de Siegbourg sera terminée, cette dernière fabriquera, de préférence, outre les projectiles de gros calibre de la marine, les shrapnels de l’artillerie de terre.

L’approvisionnement de poudre à gros grains pour les nouvelles pièces est, en grande partie, fourni par les poudreries de l’Etat de Spandau, Neisse et Metz. Cependant les poudreries de Ritter à Hamm (Westphalie) et de Duttenhofer à Rottweil (Wurtemberg) qui, depuis longtemps déjà, fabrique de la poudre prismatique, ont après examen satisfaisant de leurs produits, reçu d’importantes commandes.

On a l’intention d’appeler à l’activité, dans le courant de l’année prochaine, tous les hommes de la réserve appartenant à l’artillerie, pour leur apprendre la manœuvre des nouvelles pièces ».

 

Dannemark

 

Nouvelles militaires. Danemark. Essai de canon de campagne, système Krupp.

Essai de canons de campagne, système Krupp. On lit dans les Östreichisch-Ungarische Blätter : « Le gouvernement danois à l’intention d’entreprendre une réforme radicale de son matériel d’artillerie de campagne et a, dans ce but, fait acquisition à l’usine Krupp, de plusieurs pièces du dernier modèle. Les expériences de tir doivent déjà avoir commencé et nous pensons pouvoir, avant peu, mettre sous les yeux de nos lecteurs les résultats obtenus ».

 

France

 

1875 : le gouvernement français fait construire une coupole en fonte durcie, d’après les plans du CDT Mougin, que ses connaissances spéciales et ses idées judicieuses sur l’emploi de l’artillerie avaient placé à la tête du service des cuirassements. Cette coupole subie au polygone de Gavre un tir de 2 coups avec projectiles pleins de 32 cm, de 46 coups avec projectiles cylindriques de 16 cm et de 129 coups avec projectiles pleins à tête ogivale du même calibre (projectiles en acier coulé, plus efficaces que ceux en fonte dure). Après le tir la cuirasse était brisée mais le mécanisme intact. La commission jugea que le tir auquel la coupole avait été soumise correspondait à un tir de guerre d’environ 1 000 coups de canons de 15,5 cm, la plus forte bouche à feu admise dans les parcs de siège.

 

1875 environ : Vers 1875, la fonderie de Bourges coule un canon en bronze mandriné, une pièce de 5 de Reffye suivant les procédés du général-baron von Uchiatus. Employé à l’Arsenal de Vienne et futur directeur de l’artillerie autrichienne, il inventa le « bronze-acier » qui avait, prétendait-il, les qualités de ce dernier. En fait, il mandrinait l’intérieur du canon et procédait à une sorte d’autofrettage pour écrouir le métal et lui donner ainsi plus de résistance. Comme il se devait, l’artillerie autrichienne adopta ce procédé. Mais en France à partir de 1876, on abandonne pour l’essentiel la construction des canons en bronze au profit des canons en acier. Toujours à la même époque, la fonderie coula encore un canon de 5 avec du bronze additionné de zinc. Ce dernier procédé sera également abandonné.

 

Abandon - Déclassement – Arasement

 

France

 

Place forte de Cherbourg : Batterie de la Pointe ( ?), à Sint-Vaast-la-Hougue. 1875 : déclassement.

 

Chroniques de l’année 1875

 

Année 1875 divers

 

 

Allemagne, Metz place forte : réalisation d’un plan pour l’implantation d’une tourelle d’artillerie cuirassé au Fort Manstein.

En 1875, réalisation d’un plan pour le projet spécial concernant l’installation d’une tourelle d’artillerie cuirassée « Panzer-Drehturm » sur la caponnière du saillant du Fort Manstein à Metz. Il s’agit d’un plan à l’échelle 1 :10 et 1 :20 comportant deux feuilles de des vues détaillées Dimensions : 51,5 x 84,5 cm.

 

Mardi 5 janvier 1875

 

Allemagne, Strasbourg garnison : convocation pour le recensement de tous les hommes nés en 1855, soumis aux obligations militaires.

La presse locale a publié ce communiqué : « Communiqué relatif à l’inscription sur les listes « Stammrolle » des hommes soumis aux obligations militaires. Conformément au §§ 31, 32 et 33 de la loi militaire de l’Empire « Reichsmilitärgesetz », ainsi que des §§ 58, 59, 60, 176 de l’instruction militaire du 26 mars 1868, tous les jeunes hommes nés en 1855, qui on leur domicile principal dans cette ville, ou qui y résident en tant qu’étudiant, lycéen, fonctionnaire, serviteur, apprenti, employé de commerce, personnel de service, ouvrier d’usine, etc., sont invité par la présente, de se présenter avec un acte de naissance, entre le 15 de ce mois et le 1er février, auprès de l’administration municipale pour se faire inscrire sur les listes de conscription « Militär-Stammrolle”. Si les jeunes gens concernés sont absents de la ville au cours de cette période, leurs parents, tuteurs légaux, employeurs, professeurs, ont l’obligation de les faire inscrire sur les listes. Les jeunes gens qui omettent de se faire inscrire sur les listes de conscription, seront punis d’une amende allant jusqu’à 30 Mark, ou en cas d’insolvabilité, à une peine de prison équivalente. En complément de l’amende, ces jeunes gens ne pourront pas participer au tirage au sort, et ne pourront pas prétendre à un report d’appel ou à une exemption. Les parents, tuteurs légaux, employeurs, professeurs, qui omettent de déclarer leur fils, écolier, ouvrier, employé, lycéen, étudiant, serviteur, etc., seront punis d’une amende de 4 Mark, ou en cas d’insolvabilité à une peine de prison équivalente. Strasbourg, le 2 janvier 1875. Le maire administrateur « Bürgermeister-Verwalter J. A. von Reichlin ».

 

Mercredi 6 janvier 1875

 

Allemagne, Strasbourg garnison : adjudication de travaux au profit de la Margarethen-Kaserne par le service de construction de la garnison.

Un journal local a publié ce communiqué : « Pour assurer les différentes constructions suivantes, dans la « Margarethen-Kaserne » : une latrines, pour un montant de 5 025 Francs ; une fosse à déchets « Müllgrube », pour un montant de 750 Francs ; le transfert d’un hangar à voiture « Wagenschuppen », pour un montant de 735 Francs. L’adjudication publique se déroulera le mercredi 6 janvier 1875 à 10 heures, au bureau de l’administration de garnison “Garnison-Verwaltung”, Schiffleutgasse 11, et les conditions particulières et les plans peuvent être consultées à la direction du service de construction de la garnison « Garnison-Bau-Direktion, Brandgasse 11 ». Il est demandé aux entrepreneurs qualifiés de déposer leurs offres sous pli cacheté, portant la mention de l’offre, et ceci après avoir consulté les conditions particulières. Strasbourg, le 24 décembre 1874. « Kaiserliche Garnison-Verwaltung ».

 

Vendredi 8 janvier 1875

 

Allemagne, Metz – Thionville : adjudication de la livraison de poteaux de fascines.

Adjudication pour la livraison de 23 127 poteaux de fascines (incluant 7 744 poteaux à livrer à Thionville) par voie d’adjudication le vendredi 8 janvier 1875 à 10 heures, au bureau signataire du dépôt d’artillerie Arsenal n°1 « Artillerie-Depot Zeughaus I ». Communiqué émis par le dépôt d’artillerie de Metz, le 17 décembre 1874.

 

Vendredi 15 janvier 1875

 

Allemagne, Strasbourg garnison : adjudication de travaux au profit de la Fischerthor-Kaserne par le service de construction de la garnison.

Un journal local a publié ce communiqué : « Pour assurer les différentes constructions suivantes, dans la « Fischerthor-Kaserne » : 1er lot : installation d’une cave sous le bâtiment B, travaux de construction, de maçonnerie, de tailleurs de pierres, de menuisiers et de serruriers, pour un montant de 118 003,58 Francs ; 2e lot : travaux de couvreurs, pour un montant de 930,39 Francs ; 3e lot : travaux d’ébéniste, de serruriers et de vitrier au profit de la caserne, pour un montant de 30 571,64 Francs ; 4e lot : travaux de peinture, pour un montant de 5 047 Francs ; 5e lot : travaux de pavage, pour un montant de 1 285,65 Francs ; 6e lot : travaux de plomberie, pour un montant de 600 Francs. L’adjudication publique se déroulera le vendredi 15 janvier 1875 à 10 heures, au bureau de l’administration de garnison “Garnison-Verwaltung”, Schiffleutgasse 11. Les entrepreneurs qualifiés peuvent soumettrent leurs offres sous pli cacheté, portant la mention du lot, et ceci après avoir consulté les conditions particulières, à notre bureau avant l’ouverture de l’adjudication. Les conditions particulières et les plans peuvent être consultés à la direction du service de construction de la garnison « Garnison-Bau-Direktion », Brandgasse 11. Strasbourg, le 19 décembre 1874. « Kaiserliche Garnison-Verwaltung ».

 

Allemagne, Strasbourg place forte : adjudication de la livraison de briques pour la construction des forts Kirchbach, Bose et Blumenthal.

Communiqué. Le vendredi 15 janvier 1875 matin à 9 heures doit être adjugée au bureau du service local de fortification, la livraison de 1 920 000 briques ordinaires pour la construction du Fort Kirchbach à Sundheim, 1 360 000 briques ordinaires pour la construction du Fort Bose près de Neumühl et 1 360 000 briques ordinaires pour la construction du Fort Blumenthal à Auenheim. Les offres seront accompagnées d’un échantillon de trois briques. A Strasbourg, le 26 décembre 1874, le service impérial des fortifications.

 

Lundi 18 janvier 1875

 

Allemagne, Strasbourg garnison : adjudication de travaux au profit des anciennes casernes par le service de construction de la garnison.

Un journal local a pubié ce communiqué : « Pour assurer les différentes réparations, les travaux suivants doivent être exécutés dans les anciennes casernes : 1er lot : travaux de maçonnerie et de tailleurs de pierres, pour un montant de 5 000 Francs ; 2e lot : travaux d’ébéniste, de serrurerie et de vitrier, pour un montant de 114 400 Francs ; 3e lot : travaux de peinture, pour un montant de 7 300 Francs ; 4e lot : travaux de pavage, pour un montant de 1 270 Francs. L’adjudication publique se déroulera le 18 janvier 1875, à 10 heures, au bureau du l’administration signataire de l’annonce, Schiffleutgasse 11 ; les entrepreneurs possédant les qualifications nécessaires et en mesure de déposé une caution, feront parvenir leurs offres avant l’ouverture de l’adjudication, et après avoir pris connaissance des conditions particulières. Tous les documents concernant les lots sont consultables à la direction du service de construction de la garnison « Garnison-Bau-Direction ». Strasbourg, le 15 décembre 1874. « Kaiserliche Garnison-Verwaltung ».

 

Lundi 25 janvier 1875

 

Allemagne, Alsace-Lorraine : augmentation du budget alloué aux fortifications allemandes.

Une revue militaire nous apporte ces précisions : « La loi du 8 juillet 1872, en vertu de laquelle l’indemnité de guerre payé par la France a été répartie, avait consacré une somme de 19 000 000 thalers (71 250 000 fr.) aux travaux de fortification à élever en Alsace-Lorraine. Sur cette somme, 3 750 000 fr. étaient réservés pour l’agrandissement de la ville de Strasbourg. Restaient donc, pour être employés à la construction de nouveaux ouvrages, 67 500 000 fr. La portion de ce crédit, à dépenser en 1872 et en 1873, devait s’élever à 51 181 875 fr. : un reliquat de 16 318 125 fr. restait donc disponible pour les exercices suivants et était destiné à compléter le système de défense de Strasbourg et de Metz, les gros œuvres devant être achevés grâce aux crédits consacrés aux années 1872 et 1873. Mais ces crédits ont été dépassés et cela pour diverses causes parmi lesquelles on peut citer : les travaux supplémentaires occasionnés par les écroulements qui ont eu lieu dans les principaux forts de Metz, l’obligation de payer à des propriétaires des indemnités dues pour expropriation par l'administration française, obligation passée à la charge du gouvernement allemand, et enfin la hausse subite de la main-d’œuvre et des matériaux de construction occasionnée par la précipitation apportée dans les premiers travaux. L’administration allemande voulant en effet parer au plus pressé, a fait exécuter à tout prix, avant l’automne de 1873, les travaux qui avaient été reconnus indispensables à la défense du territoire. Il est résulté de ces divers motifs d’augmentation de dépenses que, 62 590 875 fr. se trouvaient dépensés à la fin de 1874, et qu’il ne restait plus qu’un reliquat de 4 909 125 fr. absorbé lui-même en partie, par de nouvelles dépenses imprévues causées par des écroulements considérables qui se seraient récemment produits au fort Saint-Quentin. Le Reichstag, reconnaissant la nécessité d’un nouveau crédit, a voté le 25 janvier 1875 une nouvelle allocation de 10 412 432 fr., à prélever sur le restant de l’indemnité de guerre ».

 

Samedi 13 mars 1875

 

Allemagne, Strasbourg, place forte : ¨publication d’un démenti concernant la demande de mise à la retraite du gouverneur.

Un journal de Strasbourg nous livre cette information : « Strasbourg, le 12 mars 1875. Nous apprenons de bonne source, que la nouvelle publiée par plusieurs journaux, que Monsieur le général « General der Cavalerie » von Hartmann, gouverneur de Strasbourg, ait demandé sa mise à la retraite, repose sur des données erronées ».

 

Vendredi 19 mars 1875

 

Allemagne, équipement de l’armée impériale : adoption d’un nouveau modèle de gourde.

Une revue militaire française nous livre cette information : « D’après le Journal des Sous-officiers (Unter-Offizier Zeitung) du 19 mars 1875, un nouveau modèle de gourde vient d’être mis en service dans l’armée allemande. Celui qui avait été jusqu’à présent en usage se composait d’un flacon de verre revêtu d’une enveloppe de cuir et avait le grand inconvénient d’être trop fragile. Cette enveloppe vient d’être remplacée par un étui en fer d’une épaisseur suffisante pour protéger complètement le verre. L’étui se compose de deux parties qui peuvent facilement se séparer quand il y a lieu de remplacer le flacon de verre. De plus, le cordon de la gourde n’est plus fixé à demeure ; il porte à une de ses extrémités un crochet mobile qui en rend l’usage beaucoup plus commode. Dans son numéro du 9 avril, le même journal annonce qu’un autre modèle vient également d’être distribué. Dans ce dernier, l’enveloppe du verre est en fer blanc verni ; et la partie inférieure peut se détacher pour servir de gobelet. Il pèse 130 grammes de plus que l’ancien modèle à enveloppe de cuir ».

 

Samedi 20 mars 1875

 

Allemagne, Strasbourg garnison : adjudication de diverses constructions pour la Margarethen-Kaserne.

Un journal de Strasbourg a publié ce communiqué à quatre reprises : « Adjudication de nouvelles constructions ; offre concernant la construction dans la cour de la caserne “Margarethen-Kasernement” à Strasbourg, de deux nouvelles casernes dont l’une est destinée aux sous-officiers mariés, proposée pour les montants suivants : casernement pour sous-officiers mariés, à 150 383 Mark ; casernement troupe, à 284 583 Mark ; une latrines, à 1 580 Mark ; une fosse à déchets, à 552 Marks. L’ensemble des constructions doit être adjugé à un entrepreneur sous le régime « General-Entreprise ». L’adjudication aura lieu samedi 20 mars 1875, à 10 heures, au bureau de l’administration de garnison « Garnison-Verwaltung », Schiffleutgasse n°11 ; il s’agit d’une adjudication publique, à laquelle sont invités des entrepreneurs capables de payer la caution et de construire de grands immeubles. Toutes les offres concernant les différentes constructions seront chiffrées en pourcentage inférieur au prix proposé, en chiffre et en toutes lettres, sur du papier timbré. Les offres ultérieures ne seront pas prises en compte. Les conditions générales et particulières ainsi que les montants proposés peuvent être retiré au bureau du service de la construction de garnison « Garnison-Bau-Amt », Brandgasse n°11, pendant les heures de bureaux. Strasbourg, le 7 mars 1875. Kaiserliche Garnison-Verwaltung ».

 

Jeudi 25 mars 1875

 

Allemagne, Strasbourg place-forte : adjudication de la réalisation et de la livraison de collecteurs en fonte et de tuyaux d’évacuation des fumées pour le service des fortifications.

Adjudication pour la réalisation et la livraison d’entonnoirs collecteurs en fonte et de tuyaux d’évacuation des fumées pour le service des fortifications.

 

Allemagne, Strasbourg place-forte : adjudication de la réalisation et de la livraison de collecteurs en fonte et de tuyaux d’évacuation des fumées pour le service des fortifications.

Un journal de Strasbourg a publié à trois reprises ce communiqué : « La réalisation et la livraison de 151 entonnoirs collecteurs en fonte de fer « gußeiserne Trausschachttrichtern » et de 12 tuyaux d’évacuation des fumées « Dampfabzugsröhren » doit être adjugée publiquement au moins offrant, le délai de la soumission est fixé au jeudi 25 mars 1875 à 10 heures, au bureau du service des fortifications « Bureau der Fortifikation ». Les plans et les conditions de livraisons peuvent être consultés à ce bureau et les offres doivent parvenir avant le délai fixé. Strasbourg, le 2 mars 1875. Kaiserliche Fortification ».

 

Samedi 27 mars 1875

 

Allemagne, fortifications : question du chef d’Etat-major général de l’armée à la Commission de défense du territoire pour une nouvelle réduction du nombre de places-fortes.

Document provenant des anciennes archives allemandes aujourd’hui disparues : « Extension du système fortifié allemand. Le chef de l’état-major général. Berlin, le 27 mars 1875. Votre excellence m’a donné l’honneur de pouvoir envoyer cette copie de ma réponse à une question que m’a posée le département général de la guerre « Allgemeinen Kriegsdepartement », où je me permets au sujet de l’objet de cette missive, de faire remarquer ce qui suit. D’un point de vue général, il n’est pas possible de séparer l’évaluation des effectifs de l’artillerie des places fortes de celle de l’infanterie. Il n’est pas souhaitable, qu’à force de s’efforcer de faire des restrictions, que l’on arrive à disperser des forces insuffisantes sur de nombreux points. Il me semble qu’il est plus avantageux pour moi, de doter un nombre restreint de places fortes, pour leur besoin particulier, des moyens suffisants. C’est dans ce cadre que les propositions de 1872 de la Commission de défense du territoire « Landes-Verteidigungs-Kommission » allèrent déjà plus loin, que les décisions autorisées par l’ordonnance impériale du 24 juin 1872. La vraie économie en équipage passant par la réduction du nombre de places fortes moyennes et petites, la plupart du temps situées à l’intérieur du pays, n’a pas été réussie, parce que de nouvelles constructions neuves et d’extension importantes ont à nouveau fait augmenter les besoins. D’un autre côté les organisations militaires des Etats autours de nous, ont sensiblement augmenté l’effectif de leurs armées de terre. Ainsi la France a déjà augmenté le nombre de ses bataillons du temps de paix de 144. En temps de guerre, juste contre ce voisin, nous ne pouvons plus compter sur notre supériorité, mais à peine compter sur un effectif équivalent en terrain libre. C’est pour cette raison que la question se pose, si nous pouvions par une nouvelle limitation du nombre de nos fortifications, augmenter les forces des armées actives ? Si dans ce cadre nous souhaitons réellement obtenir un effet, nous devons également prendre en compte les places moyennes et grandes, sans se soucier qu’elles pourraient être utiles sous certaines conditions. Après l’agrandissement en grand style de Metz, et que la place de Thionville a été renforcée, il s’avère que Sarrelouis est devenue inutile. La Commission s’était prononcée pour le maintien de cette place à cause de son environnement peu propice et parce que le prix de son arasement complet était très élevé, et c’est pour cette raison que je pense qu’une ouverture partielle suffirait. Metz représente ce puissant bastion, contre lequel une invasion ennemie devrait lancer de puissantes forces, et c’est pour cela que les puissantes places fortes du Rhin situées à l’arrière conservent une haute importance, seul Wesel pourrait ne pas être nécessaire ; Les deux royaumes neutres, qui sont en partie situées devant le territoire du territoire prussien, apportent sans cette place forte assez de sécurité. Abandonner Rastatt, qui n’est ni une tête de pont ni une place d’arrêt, a déjà été proposé autrefois. Ingolstadt devait à la suite de l’ordonnance impériale être abandonnée, mais que le gouvernement royal bavarois continue d’agrandir et de renforcer. Après l’agrandissement de Königsberg et de et Posen en grand style, et que Thorn ait été sensiblement renforcé, et que l’on a réalisé une site forte ligne de fortifications face à l’Est, la place de Danzig située derrière l’extrémité de l’aile gauche perd de son importance, et l’on pourrait, sous réserve de conserver Weichselmünde et Neufahrwasser, faire ici une réelle économie en équipage. Je ne peux que souhaiter, que de renouveler et représenter ces questions à la Commission de défense du territoire. Le général maréchal « General-Feldmarschall » Graf von Moltke. Au Ministre d’Etat et Ministre de la Guerre « Staats-und Kriegs-Minister » Monsieur le général « General der Infanterie » son Excellence von Kamecke ».

 

Jeudi 1er avril 1875

 

Allemagne, Strasbourg place forte : garnison permanente dans les forts de la rive gauche.

A priori l’essentiel des travaux de gros œuvre sont pratiquement achevés le 1er avril 1875, puisqu’un article tiré d’un journal allemand du 3 avril 1875 indique que les trois forts à fossés pleins d’eau situés sur la rive gauche du Rhin, sont occupés depuis le 1er avril 1875 par une garnison permanente : « Les casemates sont maintenant complètement terminées dans les forts de la rive gauche à fossés pleins d’eau, c’est-à-dire dans les forts Fransecky, Tann et Werder, et assez sèches pour pouvoir être habitées. En conséquence, à dater du 1er avril, ces forts ont été occupés par une garnison permanente, et non plus par des détachements relevés chaque jour ». Mais compte tenu que d’autres auteurs indiquent comme date de fin de travaux l’année 1876, il est vraisemblable que la plupart des locaux étaient achevés, pour que le détachement de garde puisse y séjourner.

 

Lundi 5 au mercredi 7 avril 1875

 

Allemagne, Strasbourg place forte : Adjudication de la démolition et vente au plus offrant des équipements du chemin de fer de ceinture situés entre le Fort Moltke et le Fort Großherzog von Baden.

Un journal de Strasbourg a publié ce communiqué : « Les diverses constructions établies sur le chemin de fer de ceinture « Ring-Eisenbahnstrecke » entre les forts II / VII et VIII / IX, tel les stations « Stationsgebäude », les châteaux d’eau « Wasserstationshäuser », les postes d’aiguillages « Weichenstellerbuden », les postes des patrouilleurs « Patrouilleurstuben », les latrines « Latrinengebäude », les remises à charbon « Kohlenschuppen » et une baraque en bois « Holzbude » pour le mécanicien contrôleur des wagons « Wagenrevisor », doivent vendus aux enchères à la démolition, au plus offrant, contre payement immédiat en liquide en lieu et place, la vente se déroulera le lundi 5 avril 1875 pour la ligne entre le Fort Moltke et le Fort Großherzog von Baden”, le mardi 6 avril 1875, pour la ligne entre le Fort Großherzog von Baden au Fort Kronprinz von Sachsen inclus, le mercredi 7 avril 1875 pour la ligne entre le Fort Tann jusqu’au Fort Werder. La vente aux enchères commencera pour les trois jours, à 9 heures, à la station de départ, c’est-à-dire, respectivement à la gare de Reichstett, à la gare d’Oberhausbergen et au Fort IX, et les intéressés seront informés des conditions particulières, le jour même de la vente. Strasbourg, le 20 mars 1875. Kaiserliche Fortification ».

 

Lundi 19 avril 1875

 

Allemagne, Strasbourg garnison : adjudication de constructions au profit de l’hôpital militaire.

Un journal local a publié ce communiqué : « La construction du mur de clôture « Einfriedigungsmauer » pour un montant de 3 400 Marks ainsi que d’une fosse à déchets et cendres « Asch- und Müllgrube » doit être adjugée le 19 avril 1875 à 10 heures, au bureau de l’Hôpital militaire « Garnison Lazareth » et les entrepreneurs qualifiés sont invités à faire parvenir leurs offres sous plis cachetés avec l’inscription suivante « Submission auf Herstellung eine Einfriedigungsmauer » avant le début de l’adjudication. Les conditions particulières peuvent être consultées tous les jours au bureau. Kaiserliche Garnison-Lazareth ».

 

Vendredi 30 avril 1875

 

Allemagne, Strasbourg place forte : adjudication de la démolition de la ligne du chemin de fer de ceinture situé sur la rive gauche du Rhin, du canal de la Marne-au-Rhin et la route de Wissembourg, entre la gare de Mundolsheim et la gare de Holzheim, entre Graffenstaden et le fort IX.

Un journal de Strasbourg a publié ce communiqué : « Les travaux de démolition « zum Abruch » du chemin de fer militaire de ceinture « militärischen Ringbahn » à Strasbourg, doivent être adjugés pour l’ensemble ou en trois lots : a) entre le canal de la Marne au Rhin et environ 200 mètres à l’est de la route de Wissembourg ; b) entre la gare de Mundolsheim et la gare de Holzheim ; c) entre Graffenstaden et le fort IX. L’adjudication est fixée au vendredi 30 avril 1875 à 10 heures, au bureau du service des fortifications. Strasbourg, le 5 avril 1875. Kaiserliche Fortification ».

 

Lundi 3 mai 1875

 

Allemagne, Strasbourg place forte : zones de servitudes des forts de la rive droite.

Une revue militaire française a publié ces informations : « D’après une autre correspondance adressée de Kehl à la Badischen Landes-Zeitung, une commission a fixé, le 3 mai, les limites des diverses zones des trois forts de la rive droite, forts Kirchbach, Bose et Blumenthal. La commission se composait du commandant de Strasbourg, général-major Bauer, du chef du génie de la place, major Herwarth, du chef du district et des bourgmestres des communes intéressées. Les bornes de la première zone ont été posées à 600 mètres des fossés du fort, et depuis lors, les droits de propriété sont soumis dans cette enceinte à des restrictions considérables. Les limites de la troisième zone (il n’y a pas de deuxième zone dans le forts détachés) ont été tracées à 2 250 mètres des fossés ; elles passent au nord de Marlen, traversent les villages d’Eckartsweyer, passent entre Kork et Odelshofen et rejoignent le Rhin en passant au nord de Bodensweier et de Leutesheim. Les servitudes de cette zone ne sont pas considérables ; elles consistent spécialement dans ce que l’on ne peut élever de gros bâtiments en maçonnerie sans l’autorisation du service de la place ».

 

Mardi 4 mai 1875

 

Allemagne, armée allemande : Exercices de brancardiers.

Une revue militaire française a publié cet article au sujet des exercices de porteurs de brancardiers : « Des exercices de porteurs de malades (Krankenträger) viennent d’avoir lieu à Berlin du 4 au 13 mai 1875, pour le 3e corps. Ils sont destinés à former des officiers, des sous-officiers et des soldats pour le service des détachements sanitaires, qui, comme nos lecteurs le savent, ne sont constitués en Prusse qu’au moment de la mobilisation. En dehors des officiers et de quelques sous-officiers, on ne commande, pour y prendre part, que des hommes se trouvant dans leur seconde année de service, intelligents, d’une conduite irréprochable et ayant déjà reçu, pendant l’hiver, dans leur garnison, une instruction théorique qui comprend vingt leçons. Leur nombre est fixé par le commandement général du corps d’armée, en raison des ressources dont il dispose déjà en personnel de ce genre, c’est-à-dire de manière à pouvoir faire face à tous les besoins au moment d’une mobilisation. Les dépôts du train fournissent le matériel nécessaire ; le bataillon du train fournit le matériel nécessaire ; le bataillon du train, les attelages. L’instruction est dirigée par des officiers supérieurs assistés de médecins-majors ; 2 aides-majors pour 100 hommes servent d’instructeurs. Un certain nombre d’aides de lazaret, fixé par le commandant général du corps d’armée, sur la proposition du médecin du corps d’armée, peuvent prendre part à ces exercices. Nous rappellerons que l’on apprend aux hommes destinés à ce service spécial à donner les premiers soins aux blessés ; à transporter les blessés sur des brancards, à établir des brancards avec du matériel improvisé ; à transporter les blessés sur des voitures de transports de blessés ; à aménager des voitures dans ce but ; on leur indique enfin, ce qu’ils ont à faire pendant le combat, et la façon dont ils doivent établir la tente ambulance ».

 

Jeudi 6 mai 1875

 

Allemagne, Armée impériale allemande : stations de pigeons voyageurs.

Une revue militaire française nous livre l’article suivant : « Nos lecteurs savent que l’Allemagne a créé plusieurs stations de pigeons voyageurs et qu’un crédit a été voté pour leur entretien. D’après la Gazette de Metz, du 6 mai 1875, 60 pigeons voyageurs, appartenant à la station de Trèves, ont été transportés à Trèves dès midi, mais un violent orage mêlé de grêle, étant survenu pendant leur traversée, deux seulement d’entre eux regagnèrent leur colombier dans la journée du lundi. Les premiers essais tentés en choisissant pour points de départ Wasserbillig et Luxembourg avaient parfaitement réussis ».

 

Lundi 10 mai 1875

 

Allemagne, Strasbourg place forte : projet de construction du fort d’Altenheim et de la Tête de Mundolsheim.

Une revue militaire a publié l’article suivant : « Cette nouvelle est complétée de la façon suivante par une lettre de Strasbourg, datée du 10 mai et insérée dans la Gazette d’Allemagne du Nord du 14 mai : « Au moment de l’établissement du nouveau plan de fortification, on avait projeté d’établir quelques petits ouvrages entre les forts, sur les points qui par suite de la configuration du terrain environnant, n’étaient pas suffisamment protégés ; mais jusqu’à présent, l’argent manquait et on ne pouvait penser entreprendre les travaux avant que le Reichstag ait voté les fonds nécessaires. L’on considérait comme plus particulièrement important de fortifier « la tête de Mundolsheim », sur les hauteurs de Hausberg, à l’ouest de Mundolsheim, entre les forts de Mundolsheim et de Niederhausbergen ; et un point sur le « Lainen Sand » près de la ferme d’Altenheim, entre le fort situé à l’ouest d’Illkirch et celui établi sur la rive droite du Rhin, près de Marlen. Le premier ouvrage est nécessaire parce que la chaîne de hauteurs indiquée ci-dessus masque complètement, à 1 200 mètres, le fort de Mundolsheim et son occupation par l’ennemi entraînerait celle du fort ; le second, parce que la distance entre les deux forts (10 000 mètres environ) est trop considérable pour qu’ils puissent se soutenir mutuellement. Au reste, l’ouvrage de Mundolsheim sera commencé avant celui d’Altenheim, une attaque étant, à cause de l’inondation, peu à redouter du côté sud ; tous deux seront vraisemblablement commencés avant la fin de l’année. L’ouvrage d’Altenheim n’atteindra pas, du reste, à cause de son importance minime, les dimensions des autres forts ».

 

Mercredi 12 mai 1875

 

Allemagne, Armée impériale allemande : instruction des réserves, préparatifs des grandes manœuvres et travaux dans les places du Rhin.

Une revue militaire française nous livre ces informations tirées de la presse allemande : « L’armée de l’Empire allemand continue à nous donner le bon exemple, en ce qui concerne une partie essentielle du système militaire que nous lui avons emprunté ; nous voulons parler de l’instruction des réserves. Nos lecteurs, sous les yeux desquels nous nous bornons à mettre de temps en temps, comme échantillon, les indications relevées telles quelles, en parcourant les faits divers d’une demi-douzaine de journaux allemands, peuvent voir par les nouvelles isolées et par les nouveaux extraits que nous publions aujourd’hui, avec qu’elle méthode et quelle persévérante activité sont appelés, au fur et à mesure de la distribution des fusils Mauser, les réservistes des différents corps d’infanterie. Ce soin minutieux donné à l’instruction des hommes destinés à venir compléter les effectifs de l’armée, lors de la mobilisation, mérite d’autant plus d’attention, que cette catégorie de soldats ne comprend pas en Allemagne, comme c’est aujourd’hui le cas pour nous, un grand nombre d’hommes n’ayant pas servi dans la ligne ; il s’agit au contraire, chez nos voisins, de soldats ayant été complètement instruits et ayant même fait la guerre dans le régiment qu’ils sont appelés à rejoindre. Combien donc des appels analogues ne seraient-ils pas nécessaires encore en France, où, malgré les pouvoirs donnés par la loi, il n’a pas encore été appelé, depuis la guerre, un seul réserviste, dans un but d’instruction. On remarquera, du reste, qu’il ne règne pas moins d’activité dans les travaux considérables à l’aide desquels on développe et on renforce encore l’importante ceinture des places fortes occidentale. Appel de réservistes dans les 8e et 15e corps. On écrit de Sarrebrück, le 12 mai, à la Gazette de l’Allemagne du Nord du 15 mai : « … Le 18 de ce mois commencent à Sarrelouis les exercices avec le nouveau fusil d’infanterie ; 2 400 hommes sont convoqués dans ce but, par détachement de 800 hommes qui se relèvent au bout de douze jours d’exercice ». La garnison de Sarrelouis est composée de 3 bataillons du 70e. Le pied de paix du régiment d’infanterie allemand comporte 1 658 hommes de troupe, non compris 12 infirmiers et 36 ouvriers, en cas de mobilisation, on voit que ce régiment disposerait, par ce seul fait, de plus de 4 000 hommes pourvus d’une instruction militaire complète ».

 

Allemagne, Armée impériale allemande : préparation de la manœuvre royale du 9e corps d’armée.

Une revue militaire a publié l’article suivant : « Appel des réservistes. Manœuvre royale du 9e corps. On écrit de Mecklembourg, 12 mai 1875, à la Gazette de Cologne : « Il règne une grande agitation dans le pays, par suite de l’appel de tous les réservistes des régiments d’infanterie de la 17e division, ce qui a nécessité dans les villes de garnison, de nombreux cantonnements pour les semaines qui suivront la Pentecôte. Le but de cette convocation de quelques milliers d’hommes, est d’exercer les réservistes au maniement du fusil Mauser, que l’on vient de recevoir dans la 17e division. Le 24e régiment d’artillerie de campagne, en garnison à Schwerin, a reçu les nouvelles pièces et les voitures de munitions transformées. Un grand constructeur de voitures de Franckfort-sur-le-Mein, avait établi à Schwerin, avait établi à Schwerin une succursale, afin de pouvoir mieux surveiller ses nombreux travailleurs militaires. L’on déploie ici la plus grande activité pour préparer le mieux possible les manœuvres royales de septembre. De nombreux officiers d’état-major parcourent le pays pour rechercher les terrains propres aux manœuvres et les lieux de cantonnement pour les divisions et les brigades. L’empereur prendra pense-t-on, son quartier-général à Rostock, où l’on prépare déjà le château du grand-duc pour le recevoir dignement. La population n’est pas particulièrement réjouie d’avoir à loger des milliers d’hommes et de voir les champs transformés en terrain de manœuvres, car les dommages pécuniaires, et surtout agricoles, que tous les lieux environnants doivent nécessairement subir, ne sont pas peu de chose ; néanmoins on considère cela comme un mal nécessaire et l’on souffre avec patience les frais nombreux et le trouble considérable que cela apporte dans l’agriculture ».

 

Vendredi 14 mai 1875

 

Allemagne, armée allemande : appel des officiers de réserve pour les régiments de la garde.

Une revue militaire française a publié l’article suivant : « Officiers de réserve. La Gazette de l’Allemagne du Nord annonce, dans son numéro du 14 mai, le départ des officiers de réserve appelés dans les régiments d’infanterie de la garde pour y faire un service de plusieurs semaines ».

 

Mardi 18 mai 1875

 

Allemagne, 15e corps d’armée : appel des réservistes pour l’instruction avec le nouveau fusil d’infanterie.

Une revue militaire française a publié l’article suivant : « On lit, d’autre part, dans la Gazette de Strasbourg (numéro du 20 mai) : Mulhouse, 18 mai : « Ce matin, 200 hommes de la landwehr ayant à leur tête la musique du régiment, se sont rendus à la gare. Ils vont à Neuf-Brisach, où ils sont convoqués pour des exercices d’une durée de quatorze jours ».

 

Allemagne, 8e corps d’armée : appel des réservistes pour l’instruction avec le nouveau fusil d’infanterie.

Une revue militaire française a publié l’article suivant : « Appel de réservistes dans les 8e et 15e corps. On écrit de Sarrebrück, le 12 mai, à la Gazette de l’Allemagne du Nord du 15 mai : « … Le 18 de ce mois commencent à Sarrelouis les exercices avec le nouveau fusil d’infanterie ; 2 400 hommes sont convoqués dans ce but, par détachement de 800 hommes qui se relèvent au bout de douze jours d’exercice ». La garnison de Sarrelouis est composée de 3 bataillons du 70e. Le pied de paix du régiment d’infanterie allemand comporte 1 658 hommes de troupe, non compris 12 infirmiers et 36 ouvriers, en cas de mobilisation, on voit que ce régiment disposerait, par ce seul fait, de plus de 4 000 hommes pourvus d’une instruction militaire complète ».

 

Mardi 19 mai 1875

 

Allemagne, Metz place forte et garnison : travaux de construction, armement et approvisionnement en boîtes de conserves.

Une militaire française a publié l’article suivant : « Les travaux de Metz. On écrit à la Gazette d’Augsbourg du 19 mai 1875 : Le fort de Queuleu est maintenant complètement terminé ; les travaux considérables qu’il avait fallu à plusieurs reprises entreprendre, pour réparer les éboulements causés par le glissement continu des couches argileuses du sous-sol, ont été enfin achevés, et le fort est en état de loger une grosse garnison. Au Saint-Julien, la nature du terrain des fondations a engagé les ingénieurs prussiens à élever divers murs de soutènement. Le fort de Bellecroix a une grande et belle caserne neuve ; devant les ponts, en avant du fort Moselle, on construit un quartier de cavalerie ; enfin, plus au Nord on a commencé les travaux du fort de Woippy. Mais, d’un côté, une des nouvelles casernes du fort de Lessy s’est écroulée, à cause d’un mouvement du sous-sol, ou, d’après une autre version, à cause de la mauvaise qualité du mortier employé. Pour le moment, on ne commencera pas d’autres grands travaux. On a obtenu, cependant, il y a quelques jours, l’autorisation de démolir la partie nord-est de l’enceinte comprise entre la Moselle et la porte des Allemands. Le gouvernement a proposé au conseil municipal de lui céder toute la bande de terrain (d’une contenance de trois hectares), qui deviendrait, dès lors, inutile à la défense de la ville. On discute maintenant si cette acquisition servirait les intérêts de toute la ville, ou simplement ceux des propriétaires des maisons confinant au rempart. On doit également examiner les moyens pratiques de niveler tout le terrain jusqu’à la gorge du fort Bellecroix, et il est question de faire un quai le long de la basse Seille, et de rendre ce cours d’eau navigable jusqu’à la porte de Allemands. D’après d’autres renseignements, que nous apporte le Journal de Metz du 29 mai, on a commencé à armer les forts et à les approvisionner en vivres et en munitions. On a fait venir, des fabriques de Mayence, de grandes quantités de conserves, afin de continuer les essais auxquels on a déjà soumis ce genre d’aliments. Les magasins existants et ceux en construction pourront contenir l’approvisionnement, pour plusieurs années, d’une garnison de 40 000 hommes ».

 

Vendredi 21 mai 1875

 

Allemagne, Strasbourg place forte : projet de construction du fort d’Altenheim.

Une revue militaire française nous livre les informations suivantes : « Fortifications de Strasbourg. D’après une correspondance adressée de Strasbourg à la Gazette de Karlsruhe, l’on aurait l’intention de construire un nouveau fort à Strasbourg pour renforcer la ligne des fortifications sur la rive gauche du Rhin. On aurait choisi son emplacement dans le bas-fond qui est au sud de Strasbourg et à l’ouest du fort d’Illkirch, dans le voisinage de la ferme d’Altenheim. L’on commencerait les travaux dans le courant même de cette année, si la chose est possible ». Remarque : le fort d’Altenheim est le futur Fort Schwarzhoff, actuel fort Hoche.

 

Lundi 5 au mardi 6 juillet 1875

 

Allemagne, Berlin : expérimentations de projecteurs par la société Siemens-Halske.

Une revue militaire française a publié l’article suivant : « On écrit à la date du 6 juillet 1875, au National-Zeitung : « Dans la nuit de lundi à mardi, on a expérimenté sur le toit de la fabrique Siemens-Halske, à Berlin, un nouvel appareil pyroélectrique ; l’assistance se composait de plusieurs savants, des officiers d’artillerie de la commission d’expériences de l’artillerie, d’officiers du génie et d’officiers de marine. L’appareil, qui est actionné par une machine-locomobile, fournit une lumière très puissante, qui permet encore, à un mille de distance, de lire l’écriture ordinaire. On eut l’idée de placer, en avant de l’appareil, un miroir incliné sur l’horizon, de manière à faire réfléchir vers le ciel les rayons lumineux. On projetait ainsi sur les nuages une traînée lumineuse qui, de loin, ressemblait assez à une comète, et dans laquelle venaient successivement se dessiner des signaux faits en avant du miroir. Cette magnifique expérience, qui dura près de deux heures, avait attiré, dans les rues voisines, une grande foule de curieux. Dans quelques jours, l’appareil sera installé sur le polygone d’artillerie de Tegel, pour être soumis à des expériences suivies, l’administration militaire ayant l’intention d’acheter plusieurs de ces appareils pour les services de la guerre et de la marine ». Ces dernières expériences ont eu lieu à Tegel dans la nuit de vendredi à samedi, d’après la Gazette d’Allemagne du Nord. Malgré le temps défavorable, un grand nombre d’officiers s’y étaient rendus et ont suivi avec beaucoup d’intérêt les expériences. On a éclairé au moyen de l’appareil, des cibles placées à 1 000, 1 500, 2 000 mètres, etc. etc. de distance ; et l’on a pu se convaincre de l’excellente action de l’appareil, soit du point où il était placé, soir sur le point éclairé ».

 

Vendredi 16 juillet 1875

 

Allemagne, Armée allemande : Mesures prises en Allemagne pour assurer la conduite des voitures de munitions et le recrutement des ordonnances des officiers montés.

Une revue militaire française a publié ces informations : « Le ministère de la guerre bavarois a promulgué, le 16 juillet 1875, pour l’armée bavaroise, deux ordonnances calquées sur les ordonnances de même nature existant depuis longtemps en Prusse, et dont le but est de mettre chaque bataillon d’infanterie en mesure de pouvoir, sans recourir à des services étrangers, conduire les voitures de munitions qui lui sont alloués en cas de mobilisation et donner aux officiers montés des ordonnances qui soient familiarisées avec les soins à donner aux chevaux. Des mesures analogues n’existant pas en France, nous croyons devoir profiter de cette occasion pour appeler l’attention sur ces points et entrer dans quelques détails à cet égard. Règle générale, il doit y avoir toujours dans chaque bataillon d’infanterie ou de chasseurs, 2 sous-officiers et 2 hommes au courant de la conduite et de l’entretien des voitures de munitions. Pour remplacer ceux qui partent chaque année, le bataillon détache, chaque année, le nombre de sous-officiers et soldats nécessaires, dans les troupes d’artillerie de campagne les plus voisines. Ils y restent quatre semaines, y apprennent à équiper, charger et conduire des voitures de munitions, et sont mis spécialement au courant de tout ce qui a trait au remplacement des munitions pendant et après le combat. Ils reçoivent, en outre, les connaissances indispensables à un sous-officier pour le mettre à même de remplir les fonctions de chef de convoi. Il est mis entre les mains de ces hommes un manuel spécial imprimé par les soins du commandement du corps d’armée. De plus, chaque bataillon d’infanterie, de chasseurs, de pionniers, d’artillerie à pied, doit détacher, tous les ans, pendant cinq mois, dans les régiments de cavalerie ou d’artillerie de campagne, 6 hommes destinés à former des ordonnances d’officiers montés et des conducteurs. On leur apprend à monter à cheval, à panser, à soigner, à brider et seller les chevaux ; on leur donne quelques notions de médecine vétérinaire et on leur indique ce qu’ils ont à faire dans les marches et cantonnements. Les hommes détachés dans l’artillerie de campagne doivent apprendre, en sus, autant que possible, à conduire, soit en guides, soit en postillon. Mention est faite, sur le livret de l’homme, de cette instruction spéciale. Ces hommes servent à fournir, soit des ordonnances dans un corps de troupes à pied, aux autres officiers montés qui doivent choisir leurs ordonnances dans un corps de troupes à pied, soit des conducteurs. Si le nombre d’hommes appartenant aux bataillons d’artillerie à pied recevraient le complément nécessaire des régiments d’artillerie de campagne ».

 

Dimanche 1er août 1875

 

Allemagne, Koblenz place forte : manœuvres de siège.

Une revue militaire française a publié ces informations : « Les manœuvres de siège de Coblence, prescrites par l’ordre du cabinet du 11 février, ont commencés le 1er août ; elles dureront jusqu’au 13 septembre. 12 compagnies de pionniers prussiennes, 2 saxonnes, 1 wurtembergeoise, le régiment d’artillerie à pied rhénan n°8 au complet et tous les régiments d’infanterie en garnison à Coblenz prendront part à ces exercices ».

 

Dimanche 8 août 1875

 

Allemagne, Drusenheim - Greffern : inauguration d’un nouveau pont sur le Rhin.

Le journal de Haguenau a annoncé récemment que le 8 août 1875 aurait lieu l’inauguration solennelle du nouveau pont du Rhin, construit entre Drusenheim (Alsace, canton de Bischwiller) et Greffern (Bade). C’est le septième pont établi, depuis la guerre, par les Prussiens, pour relier l’Alsace au pays de Bade. Les deux premiers, de Chalampé et de Seltz, furent ouverts en mai 1874. Les quatre autres plus récents, placés à Marckolsheim, Schoenau, Rhinau et Gerstheim, sont exploités depuis environ un an.

 

Mardi 10 août 1875

 

Italie, frontière des Alpes : décret royal pour la construction de forts de barrage dans les Alpes.

Une revue militaire française a publié cet article : « Nous lisons dans l’Italia militare du 28 août : Un décret royal du 10 août déclare d’utilité publique la construction des forts de barrage des Alpes, ainsi que des chemins d’accès nécessaires. L’expropriation des terrains aura lieu dans les conditions déterminées par la loi du 25 juin 1865. On voit que par la loi du 29 juin dernier, qui a voté un crédit de 21 900 000, dont 13 millions pour les forts de barrage des Alpes, va recevoir un commencement d’exécution. Sur cette somme, il ne devra être dépensé que 1 million sur l’exercice 1875. Il est à présumer, d’ailleurs, que les travaux ne pourront guère être commencés avant le printemps prochain ».

 

Lundi 16 août 1875

 

Allemagne, Strasbourg place forte : manœuvres du 15e corps, manœuvres de siège à Strasbourg, bruit de la création d’une division de cavalerie permanente dans le 15e corps.

Une revue militaire française a publié ces informations : « Une correspondance adressée de Strasbourg à la Gazette de l’Allemagne du Nord du 1er août est ainsi conçu : « D’après les bruits qui courent, les grandes manœuvres qui doivent avoir lieu dans le courant d’août, en Alsace-Lorraine, seront réglées ainsi qu’il suit :

30e division. Exercices de régiment, du 16 au 31 août, à Metz, Phalsbourg, Wissembourg, pour les brigades d’infanterie ; à Metz, Sarreguemines et Thionville, pour la 30e brigade de cavalerie.

Manœuvres de brigade, pour les 59e et 60e brigade, la 8e brigade bavaroise et la 30e brigade de cavalerie, du 2 au 7 septembre, à Metz.

Manœuvres de détachement du 7 au 11 septembre, au sud-ouest de Metz.

Manœuvres de division, du 13 au 18 septembre, entre Thionville et Metz.

31e division. Exercices de régiment, du 28 août ay 4 septembre, à Strasbourg, pour les troupes d’infanterie ; du 19 août au 3 septembre, à Strasbourg et Haguenau, pour la 31e brigade de cavalerie.

Manœuvres de brigade, pour les 61e et 62e brigades d’infanterie, et la 31e brigade de cavalerie, du 5 au 10 septembre, à Strasbourg.

Manœuvres de détachement, du 13 au 17 septembre, entre Seltz et Soultz à Strasbourg, en passant par Mommenheim.

Manœuvres de division, du 18 au 25 septembre, de Seltz et Soultz à Strasbourg, en passant par Mommenheim.

La 1re Abtheilung du régiment d’artillerie de campagne n°15 prend part aux manœuvres de la 31e division, la 2e Abtheilung de ce même régiment et l’Abtheilung du 2e régiment d’artillerie bavaroise, en garnison à Landau, prendront part aux manœuvres de la 30e division.

Les manœuvres de siège du bataillon d’artillerie à pied n°15, auxquelles prendront part le bataillon d’artillerie à pied wurtembergeois n°13, commenceront, à Strasbourg, le 8 août et dureront neuf jours.

Le bruit court qu’on formerait, dès le temps de paix, une division de cavalerie en Alsace-Lorraine, et que l’on formerait une Abtheilung d’artillerie à cheval, qui tiendrait garnison à Bischwiller.

Ce dernier paragraphe mérite de ne pas passer inaperçu : il répond à des vœux exprimés déjà dans la presse militaire et, d’autre part, si la formation dont il s’agit avait lieu isolément, elle aurait sa signification ».

 

Jeudi 19 août 1875

 

Allemagne, Armée impériale : projet d’établissement d’une flottille de canonnières sur le Danube.

Une revue militaire française a publié cet article : « On lit dans la Gazette de Cologne du 19 août 1875 : On est dans l’intention d’établir sur la partie allemande du Danube une flottille de canonnières semblable à celle du Rhin. Une pareille flottille existe déjà sur le lac de Constance. L’Autriche en a établi une depuis longtemps sur la partie du cours du Danube qui la traverse. Rien ne s’opposera à la présence de quelques canonnières allemandes sur le Danube supérieur, entre Ratisbonne et Passau. On ignore encore, du reste, jusqu’à quel point ce projet est en voie d’exécution ».

 

Mardi 7 septembre 1875

 

Allemagne, Bavière, Würzburg : installation d’un pigeonnier militaire.

Une revue militaire française a publié ces informations : « Les pigeons voyageurs en Allemagne. Nous avons déjà eu l’occasion d’appeler une fois l’attention de nos lecteurs sur les lancers de pigeons voyageurs, qui deviennent de plus en fréquents en Allemagne, et sur l’intérêt que semble porter le ministère de la guerre prussien à l’organisation de pigeonniers militaires, particulièrement dans toutes les places de l’Alsace et du Rhin. Cet exemple vient d’être suivi par la Bavière, qui, d’après la Gazette de Metz, a installé récemment un pigeonnier militaire dans la tour nord-ouest de la forteresse de Marienberg, à Würzburg, siège d’un commandement de corps d’armée ».

 

Lundi 13 septembre 1875

 

Allemagne, Reichsland Alsace-Lorraine, armée allemande : manœuvres du 15e corps d’armée.

Une revue militaire française a publié cet article : « Les nouvelles contenues dans le journal allemand nous permettent de donner à nos lecteurs des renseignements plus circonstanciés sur les manœuvres de division de la 30e division. Ces manœuvres ont commencé le 13 septembre dans les environs de Metz ; elles dureront jusqu’au 20 septembre. Du 13 au 15, la division a été partagée en deux parties, qui ont opéré l’un contre l’autre, entre Failly et Vigy. Il y a eu bivouac général dans les nuits du 13 au 14 et du 14 au 15. Le 16, repos. Les 17 et 18 septembre, manœuvres de la division contre un ennemi masqué. Le 19, repos. Le 20, on continuera les manœuvres contre un ennemi marqué, entre Metz et la Nied française. 19 bataillons, 20 escadrons, 6 batteries et une compagnie de pionniers prennent part à ces manœuvres. La Strassburger Zeitung, du 14 septembre, annonce que les manœuvres de division de la 31e division ont commencé le 13 septembre dans les environs de Mommenheim et de Soultz. Ces manœuvres seront terminées le 25 septembre. Le journal que nous citons ne donne aucun détail sur les opérations qui auront lieu pendant cette période ».

 

Novembre 1875

 

Allemagne, Strasbourg fortifications : refus de céder le bastion IV.

Au nom des intérêts militaires, le ministère de la guerre prussien refuse dans un premier temps de céder le bastion IV pour la construction de l’institut d’anatomie.

 

Jeudi 2 décembre 1875

 

Allemagne, Strasbourg place forte : conclusion du contrat pour l’extension de l’enceinte urbaine.

Le contrat entre l’empire allemand relatif à l’extension de l’enceinte urbaine a été signé le 2 décembre 1875 et fixe les principales dispositions suivantes :

L’empire laisse en propriété de la ville les terrains devenus disponibles lors de l’opération d’extension des fortifications urbaines, pour un prix d’achat de 17 millions de Marks.

Les terrains devenus disponibles sont donnés le plus rapidement possible à la ville, délais ultime le 1er avril 1880.

Le remblaiement des terrains reste à la charge de la ville.

L’empire se garde le droit de récupérer les terrains nécessaires à la construction de l’université, unr surface de 15 ha, au prix convenu.

Le règlement du prix d’achat de ces terrains se déroule de façon partielle entre le 1er janvier 1879 et l’année 1893. Cette dernière date a été reportée jusqu’en 1903.

 

Jeudi 30 décembre 1875

 

Allemagne, cavalerie : composition de la division de cavalerie du 15e corps.

Un ordre de cabinet, en date du 30 décembre 1875, a fixé la composition de la division de cavalerie du 15e corps d’armée. Cette division, ont l’état-major est établi à Metz, comprend les 30e et 31e brigades de cavalerie. Le Militär-Wochenblatt du 8 janvier 1876 contient les nominations du commandant de la division, de l’officier d’état-major et de l’adjudant.

Ces documents et les livrets d’emplacement permettent d’établir ainsi qu’il suit la composition de la division :

Commandant de la division : général-major von Witzendorff, ancien commandant de l’école de cavalerie de Hanovre (à Metz) ; officier d’état-major : major von Leipziger ; adjudant : capitaine von Boddien, à la suite du régiment des cuirassiers de la garde.

30e brigade : Général-major von Wright (à Metz). Cette brigade comprend :

Le 9e de dragons (1er et 3e escadron à Sarrebourg, 2e et 4e à Saint-Avold, 5e à Fauquemont ;

Le 10e de dragons à Metz ;

Le 4e de ulans (à Thionville) ;

Le 5e de chevau-légers bavarois est attaché à cette brigade. Il a ses 1er, 2e et 4e escadrons à Sarreguemines, son 3e escadron à Forbach et son 5e à Deux-Ponts.

31e brigade : Général-major von Suckow (à Strasbourg).

Cette brigade comprend :

Le 15e de dragons (à Haguenau) ;

Le 15e de ulans à (Strasbourg).

L’ordre de cabinet n’indique pas quelles sont les batteries à cheval qui seront attachées à cette division, mais nous rappelons à nos lecteurs que 6 batteries à cheval viennent d’être récemment portées à 6 pièces ; les plus rapprochées sont les 3 batteries qui appartiennent au 8e corps et qui tiennent garnison à Sarrelouis. Il semble, du reste, que la division ne reçoive pas ainsi sa formation de guerre, car sa constitution actuelle est analogue à la formation des divisions de cavalerie de la garde et du 12e corps, pendant la paix.

On lit au sujet de la formation de cette division, dans le Metzer Zeitung du 12 janvier : « On désirait généralement, dans les cercles de cavalerie d’après le journal la Poste, que la division de cavalerie du 15e corps, dont l’état-major est établi à Metz, constituât une division normale de trois brigades à deux régiments, avec laquelle on pourrait se livrer à des expériences de manœuvres, et si l’on s’attendait à ce qu’il en fût ainsi. Mais cette divisio ne se composera que de deux brigades à trois régiments. Les commandants des deux brigades sont les généraux-majors von Wright et von Suckow.

Nous avons déjà parlé précédemment de l’importance de cette division de cavalerie, qui sera chargée, au commencement d’une guerre, de tendre un épais rideau, derrière lequel les armées se concentreront, de reconnaître le terrain que ces armées auront à traverser, et de donner des nouvelles de l’ennemi. L’importance qui existe, pour la direction des opérations, d’être bien orienté sur l’ennemi et sur la nature du terrain est évidente ; il est particulièrement du devoir des officiers de cette division de se préparer et de s’exercer à faire des reconnaissances qui répondent à ces conditions.

Le voyage de cavalerie, entrepris cet automne par des officiers de cavalerie de la 30e brigade, sous la direction du général von Wrigth, a offert déjà un moyen de s’y préparer. Ce voyage a eu lieu dans les conditions ordinaires des voyages d’état-major. En haut-lieu, on a reconnu l’utilité, qui consiste à préparer les officiers à exécuter avec fruit les reconnaissances, et l’on y a pleinement approuvé les voyages de cavalerie. Aussi, peut-on prévoir que de pareils voyages auront, à l’avenir, fréquemment lieu dans la cavalerie. Celui que nous avons cité avait pour objectif la frontière française, et il embrassait ses voies de communication et ses points de passage. Il est intéressant à noter que ce voyage devait être une excursion d’exercice, a eu pour résultat de découvrir à la frontière française, qu’un voyage pareil venait d’être exécuté récemment du côté des Français, mais avec le plus grand secret ; il avait également pour but de reconnaître la frontière allemande, au point de vue de ses points de passage (sic).

 

Sources

 

S0111

Grabau, Albert, Dr., Major a.D. : Das Festungsproblem in Deutschland und seine Auswirkung auf die strategische Lage von 1870-1914 ; Junker und Dünnhaupt Verlag Berlin ; 1933.

 

S0172

Jonas, Stéphane – Denis, Marie-Noële – Gerard, Annelise – Weidmann, Francis : Strasbourg, capitale du Reichsland Alsace-Lorraine et sa nouvelle université 1871 – 1918, Oberlin, Strasbourg, 1995.

 

S0183

Revue historique des Armées n°1993-3 : Chadeau, Emmanuel : Le général Edouard Hirschauer. Maillet, Claude, ingénieur en chef : Les premiers canons de la fonderie impériale de Bourges (1866). Wright, Vincent : Les bureaux du ministère de la Guerre 1815-1879.

 

S0198

Straßburger Zeitung und Amtliche Narichten für das General-Gouvernement Elsaß 1875.

 

S0353

Revue militaire de l’étranger 1876, tome 9 & 10.

 

S0470

Revue militaire de l’étranger 1875, tome 7 & 8.

 

S1000

Informations, documents et illustrations provenant de divers sites Internet.

 

S2045

Oberlé Raymond : Alsace 1870 : l’année terrible ; Bataille d’Alsace tome 3, éditions G4J, 2000.

 

S2757

Frijns Marco, Malchair Luc, Moulin Jean-Jacques, Puelinckx Jean : Index de la fortification française 1874-1914, autoédition, 2008.

 

S3550

Site Internet Wikipedia. Documents, illustrations et textes divers provenant de ce site.

 

 

Archives & Bibliothèques

 

AVES = Archives de la Ville et de l’Eurométropole de Strasbourg.

AD-67 = Archives départementales du Bas-Rhin ; Strasbourg.

BCGS = Bibliothèque du cercle de garnison de Strasbourg (fermée, ouvrages seront transférés).

BNF = Bibliothèque Nationale de France

BNUS = Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg

BMS = Bibliothèques Municipales de Strasbourg.

BA = Bundesarchiv (archives fédérales allemandes)

BA-MA = Bundesarchiv Abteilung Militärarchiv, Freiburg

GSTaPK = Geheimes Staatsarchive Preussischer Kulturbesitz, Berlin.

GLAKa = Generallandessarchiv Karlsruhe

BA-St = Bundesarchiv, Stuttgart.

SHD = Service Historique de la Défense, Vincennes.

 

Archives personnelles, collections, dessins, photographies, relevés sur le terrain, de sources privées

 

MJR = Richard

 

Sites Internet

 

BNF – Gallica : accès aux ouvrages en ligne de la Bibliothèque Nationale de France et autres sites associés :

https://gallica.bnf.fr/accueil/fr/content/accueil-fr?mode=desktop

 

Bundesarchiv (archives fédérales allemandes)

https://www.bundesarchiv.de/DE/Navigation/Home/home.html

 

Site très complet recensant les fortifications françaises 1874-1918 environ :

https://www.fortiffsere.fr/

 

Arme du Génie et fortifications diverses

https://franchissement.forumgratuit.org/

 

AVES Archives de la Ville et de l’Eurométropole de Strasbourg

https://archives.strasbourg.eu/