Fort Kléber – Fort VI – Fort Wolfisheim – Fort Fürst Bismarck
Dernière mise à jour : 01 / 07 / 2022
Auteur de la page : MOHR-JOERGER Richard
Façade de gorge et entrée du fort Kléber.
Photographie © MJR 2009-08.
Situation géographique et stratégique
Situation géographique
Le Fort Bismarck est situé sur la rive gauche du Rhin, à l’ouest de la ville de Strasbourg, au nord-ouest de Wolfisheim. Il fait aujourd’hui partie intégrante du tissu urbain de la commune.
Ban communal : Wolfisheim.
Références cadastrales : Section 13 ; parcelle 376.
Surface de l’emprise : environ 11 hectares.
Situation stratégique
1874-1904 environ : Le Fort Fürst Bismarck est situé sur le secteur Ouest de la place forte de Strasbourg, au niveau de la ceinture des forts détachés, qui est la ligne principale de défense. Il était un des principaux ouvrages chargés de la défense du front ouest de la place forte, avec les forts Kronprinz (Foch), Baden (Frère) et Sachsen (Joffre), distants de 3 à 3,5 km entre eux. Cette répartition montre clairement que, pour les Allemands, le secteur menacé est situé entre la colline des Hausbergen et Wolfisheim. Ce secteur était donc un des plus sensible de la place, puisque le fort Fürst Bismarck, avec le Fort Grossherzog von Baden, étaient le point d’attaque de la place en cas de conflit avec la France.
1904-11-1918 : avec le projet de construire les lignes de la Bruche en cas de mise en état de défense de la place forte, il est désormais passé en deuxième ligne derrière les blanches nord et sud des lignes de la Bruche, couvert par les positions des hauteurs d’Oberschaeffolsheim.
Distances avec les autres ouvrages
Au nord-est : Fort Grossherzog von Baden – Fort Frère : 3,087 km (1,918 miles).
Au nord : Zwischenwerk Baden-Bismarck – ouvrage Frère-Kléber : 1,366 km (0,849 miles).
Au Sud : Fort Kronprinz von Sachsen – Fort Joffre : 3,450 km (2,144 miles).
Enceinte urbaine : 4,828 km (3 miles).
Photographies aériennes
13/07/1950
Photographie aérienne du 13 juillet 1950 représentant le fort Kléber et la batterie de flanquement n°20 « Zwischenraumstreiche 20 » à Wolfisheim. (Source IGNF), légendes MJR.
14/09/1950
Photographie aérienne du 14 septembre 1950 représentant du nord au sud, le Fort Frère, l’ouvrage intermédiaire frère-Kléber à Oberhausbergen, le fort Kléber à Wolfisheim. (Source IGNF).
1971
Construction & modernisations & armement
00/10/1871 : piquetage des emplacements des forts détachés de la rive gauche du Rhin.
17/11/1871 : ordonnance impériale pour la construction des forts de la nouvelle ceinture des forts détachés de Strasbourg.
07/02/1872 : communiqué indiquant que les pierres de taille pour la construction des forts peuvent être récupérés sur les anciennes fortifications de Phalsbourg.
12/02/1872 : adjudication des travaux de construction du Fort VI, Fort Wolfisheim remportée par le consortium d’entrepreneur August Pasdach & Compagnie.
29/05/1872 : annonce d’embauche pour la construction du chemin de fer de ceinture. Le chemin de fer de ceinture de la rive gauche du Rhin a été installé entre juin et juillet 1872 et démonté en mars 1874.
1872-1875 : dates officielles de construction du fort.
1875 : chronogramme à l’intérieur du porche d’entrée du fort Kléber : « F-lt Riegel, 1875 ». Dans la plupart des forts de Strasbourg, on trouve ce type d’inscription. Il s’agit en règle générale de l’officier ingénieur du génie de l’armée impériale allemande qui a surveillé les travaux et signé le plan. Ici il s’agit du lieutenant ingénieur Fortification-Leutnant Riegel du service des fortifications de Strasbourg.
Inscription à l’intérieur du porche de l’entrée du fort Kléber. Photographie © MJR 2009-08.
30/07/1872 : annonce pour l’embauche de maçons et annonce pour la livraison de briques pour la construction des forts de Wolfisheim et d’Oberhausbergen, par la société August Pasdach & Compagnie.
Lithographie de 1872 publiée par la presse française représentant le chantier de construction du Fort VI. Collection MJR.
00/10/1873 : Un compte rendu d’espionnage français de janvier 1874 nous apprend l’effondrement du Fort Bismarck en octobre – novembre 1873. Il s’agit de toute l’aile droite de la caserne de gorge. La presse locale a été menacée d’une interdiction de diffuser leur journal s’ils publient cette nouvelle.
00/01/1874 : un ouvrage militaire française annonce que les casernes du Fort Bismarck doivent être achevées au printemps 1874. Les travaux ont subi des retards à la suite des tassements dus à la nature argileuse du terrain.
04/02/1874 : établissement du plan de l’aile droite du Fort Bismarck, pour sa reconstruction.
Plan de la reconstruction de l’aile droite du fort. Plan du GSTAPK, collection MJR.
19/03/1874 : démontage et vente des traverses du chemin de fer de ceinture.
08/04/1874 : adjudication pour la livraison de 178 étagères pour stocker les projectiles, pour l’ensemble de la place forte.
04/05/1874 : adjudication pour la livraison de 187 mètres linéaires de râteliers à fusils pour l’ensemble de la place forte.
21/08/1874 : un compte rendu de renseignement indique que la construction des forts de la rive gauche du Rhin, hormis les forts à fossé plein d’eau est terminée. Le fort Bismarck est armé à priori de 18 canons.
11/10/1874 : présentation du plan cadastre relatifs aux servitudes des rayons de fortifications du Fort Bismarck entre le 18 octobre et le 28 novembre 1874 à la mairie des communes de Wolfisheim et d’Oberschaeffolsheim pour les demandes d’indemnisation des propriétaires des parcelles impactées.
25/03/1875 : adjudication pour la livraison de 151 collecteurs en fonte et de tuyaux d’évacuation de fumée pour les ouvrages de la place forte.
01/04/1875 : occupation permanente de tous les forts de la rive gauche du Rhin. En règle générale les forts sont occupés par un détachement de garde dès la mise en place des pièces d’artillerie.
29/05/1878 : adjudication pour l’achat de 72 cuves métalliques forgées « schmiedeeiserner Koch-Kessel » et de 18 cuisinières « Kochherde » pour l’installation de cuisines dans les forts de la rive gauche du Rhin. Pour le Fort Bismarck et chaque fort détaché est doté de deux cuisines, une dans chaque aile du casernement de gorge.
21/04/1881 : réalisation du plan pour l’installation d’un four à pain dans l’aile gauche de la caserne de gorge du Fort Bismarck.
Plans d’installation du four à pain du Fort Fürst Bismarck du GSTAPK, collection MJR.
18/10/1883 : projet de remplacement au cours de l’hiver des volets en fer des casemates qui sont jugés insuffisants pour résister aux balles françaises. Les nouveaux volets sont en acier Bessemer. Le projet de modification de la contrescarpe et des faces et saillant du fort est en cours d’étude et auraient été approuvés.
19/07/1886 : les travaux de démolition du pont par-dessus le fossé de gorge et l’installation de rampes d’accès du Fort Bismarck viennent de commencer. Cette modification a été expérimentée au Fort Bismarck avant d’être réalisée sur les forts à fossés secs dans un délais de deux mois.
09/10/1886 : achat d’une bande de terrain sur le glacis du Fort Bismarck pour un prix de 10 marks de l’are dans le cadre du projet de modification des contrescarpes et du glacis. La réalisation des nouveaux plans est en cours.
10/01/1887 : arrivée de pièces neuves de 15 cm en bronze pour remplacer les pièces de 12 cm des forts ainsi que les munitions et poudre correspondantes, déchargée en gare d’Austerlitz et stocké préalablement dans les magasins de l’artillerie.
Début de la pose des grilles sur les murs de contrescarpe et des flancs des forts à fossé sec. Le service des fortifications fait encore réaliser pour 70 000 marks de grillages.
27/01/1887 : A.K.O. ordonnant la construction d’ouvrages intermédiaires, de positions d’artillerie et d’abris pour l’infanterie « I-Raüme », pour les artilleurs « A.-Räume » et pour les munitions « M.-Räume ». A Wolfisheim, sont érigés trois abris d’infanterie : I-15 (malheureusement détruit récemment), I-16 et I-17.
07/02/1887 : arrivée d’un ordre télégraphique ordonnant l’installation d’un chemin de fer de ceinture à voie normale pour le transport des matériaux au profit des travaux de renforcement de la ceinture des forts de Strasbourg.
Contrat de gré à gré avec l’entreprise Heydt et Cie pour réaliser le renforcement en béton du revêtement d’une partie des forts. Ce béton est formé de mortier-ciment de silex cassé. 900 wagons de ciment Portland et 1 000 wagons de silex-pierre bleue ont été commandé par le service des fortifications de Strasbourg. On a également commandé 400 000 briques à M. Schaeffer à Achenheim pour le renforcement des maçonneries. Les travaux en question sont évalués à 1 million de Reichsmark.
23/02/1887 : ordonnance impériale « A.K.O. » pour le commencement des travaux de construction des batteries annexes et de leurs abris à munitions.
05/03/1887 : le gouverneur militaire de Strasbourg décide de faire installer le chemin de fer de ceinture. Une ligne de chemin de fer sera établie entre la gare de Holtzheim et le Fort Fürst Bismarck.
01/04/1887 : tous les forts et grands cavaliers doivent être occupé une garnison, c’est-à-dire par une ou deux compagnies d’infanterie. Début des pourparlers pour l’achat ou la location de terrains d’exercice à proximité des ouvrages. Les travaux de renforcement devaient être terminés dans un délai de deux mois. En effet le risque de guerre imminente est évoqué par le personnel du service des fortifications de Strasbourg.
21/02/1889 : reprise des travaux de renforcement des forts détachés. Les différents aménagements des intervalles sont munis de plantations, comme des arbres et des haies vives très fournies.
L’entrepreneur Zeitz a ramené de Metz un chariot supportant une charge de 18 000 kilogrammes à priori pour le transport des éléments des postes d’observation cuirassés de l’artillerie, en fonte durcie, modèle 1887 de Gruson. Le Fort Fürst Bismarck n’a pas été doté de ce type d’observatoire.
Dénominations successives
1872 – 31/08/1873 : Fort VI, Fort Wolfisheim.
01/09/1873 – 1918 : Fort VI, Fort Fürst Bismarck (dénommé fort Prince de Bismarck en France).
04//1919 – 06/1940 : Fort Kléber.
07/1940 – 1944 : Fort Bismarck (tous les ouvrages reprennent leur nom allemand d’origine).
1945 – à nos jours : Fort Kléber.
Armement, artillerie du fort Fürst Bismarck
(Rédaction de chapitre en cours, les modifications seront publiées au fur et à mesure)
Nous n’avons que peu de documents relatifs à l’armement en artillerie des forts détachés de Strasbourg. Nous allons donc essayer de faire un état pour le Fort VI, Fort Fürst Bismarck, actuel fort Kléber, qui est classé parmi les grands forts détachés, examinant tous les textes disponibles.
Vers 1871 : évocation du nombre de pièces d’artillerie lors d’une première expertise dans un premier projet.
D’après l’expertise du général comte de Moltke et du général von Kameke relative aux fortifications de Strasbourg, le fort VI, devait comporter sur le front (deux faces) 20 pièces d’artillerie lourde établie entre des traverses et chaque flanc devait pouvoir être armé par 8 pièces. Ce compte rendu avait été copié par un officier d’artillerie bavarois, et à priori, d’après l’auteur, rédigé après le 1er septembre 1873, puisqu’il cite les noms des forts qui n’étaient pas encore connu lors de la rédaction de cette expertise.
Remarque : cette expertise n’évoque que 11 forts détachés, et a été rédigée avant la décision de réduire le budget et de construire des forts détachés de taille plus modeste. La dotation d’artillerie initialement prévue sera sensiblement réduite lorsque le budget alloué à la construction des forts détachés de Strasbourg passera de 10 millions de Thaler à 7 millions.
L’armement théorique d’un grand fort
Après les décisions du ministère de la guerre prussien et de l’inspection générale du corps des ingénieurs et des places fortes de réduire sensiblement la taille des futurs forts détachés de Strasbourg, compte tenu que le budget disponible a été réduit, le département 3 du Comité des Ingénieurs, placé sous la direction du général von Biehler, a publié le 15 janvier 1872 une expertise relative à la réduction des projets des forts II à VI de Strasbourg.
Dans ce rapport d’expertise qui a servi à l’établissement des plans projets, le nombre de pièces d’artillerie pour la défense éloignée a été fixée pour un grand fort à :
28 pièces de rempart : 16 pièces de 15 cm et 12 pièces de 12 cm.
8 pour les remparts des flancs : des canons de 12 cm lisse.
6 mortiers lourds : ces derniers ne sont mis en place que lors de la mise en état de défense.
D’après le détail concernant le fort n° IV, qui est également un grand fort, les deux faces devaient être munies de 28 pièces, c’est-à-dire 9 pièces par face.
Détermination du nombre d’emplacements disponibles d’après le plan projet
Sur chaque face, un grand fort dispose de 4 emplacements doubles, d’une largeur de 11,30 m et d’une profondeur de 5,50 m, pouvant être armé par deux pièces d’artillerie chacun, et d’un emplacement au dimensions plus restreintes d’une largeur d’environ 8 m, situé près de l’angle d’épaule, ne pouvant recevoir uniquement une seule pièce. Ce sont donc 26 pièces de rempart qui peuvent être installée sur les deux faces. Par ailleurs, un compte rendu d’espionnage nous informe de la présence d’un observatoire sur l’angle d’épaule gauche, ce qui confirme bien la présence d’une seule pièce d’artillerie sur cet emplacement.
Sur chaque flanc, 4 pièces d’artillerie peuvent être installée sur chaque flanc, sur les 4 emplacements disponibles entre les traverses, ayant chacun une profondeur de 5,50 m et une largeur de 3,50 m environ.
Armement entre 1873 et 1877-80 environ
A priori, à Strasbourg, des plates-formes d’artillerie ont été installées sur les forts détachés du front ouest et une partie du front nord encore avant l’achèvement du gros œuvre des ouvrages. Compte tenu que nous n’avons aucun rapport détaillé concernant l’armement initial de ces ouvrages durant cette période, nous allons donc extraire à la « petite cuillère » tous les renseignements disponibles à ce sujet. N’ayant trouvé aucune archives à ce sujet, c’est encore grâce aux articles de presse et aux compte rendus d’espionnage que nous allons essayer de dresser une liste des pièces d’artillerie qui ont armé ce grand fort. Par ailleurs, les illustrations relatives aux matériels de cet époque sont également très rares.
Construits entre 1872 et 1881, les 14 forts détachés de Strasbourg devaient être opérationnels le plus rapidement possible, au plus tard lord de l’évacuation des dernières troupes d’occupation allemande, initialement prévue en 1874, mais qui intervient après négociations le 13 septembre 1873. C’est en effet à peine un mois plus tard que commence la mise en place de l’armement des forts.
25/10/1873 : Armement des forts de la rive gauche. La presse nous livre ces informations : « Depuis quelques jours notre ville a repris un air guerrier. Pour l’armement de plusieurs forts extérieurs maintenant terminés, de longues files de bouche à feu, de voitures de munition et d’autres objets nécessaires à l’établissement de fortifications, parcourent les rues de notre ville. Parmi les canons destinés particulièrement à l’armement des remparts, on rencontre surtout dans nos rues le canon en bronze de 12 centimètres et à culasse ».
Remarque : Les autorités allemandes veulent que l’essentiel des forts de la rive gauche soient armés avant l’évacuation des derniers départements français occupés par les troupes allemandes. A priori les parapets d’artillerie du Fort V peuvent déjà être armés alors que la construction du fort n’est pas achevée. Le journaliste décrit des canons de 12 cm en bronze, toutefois nous ne savons pas s’il s’agit des canons de 12 cm C62 à tube lisse, destiné aux flancs, ou les canons de 12 cm destinés à l’armement des faces.
21-11/1873 : La revue militaire de l’étranger nous livre les informations suivantes tirées de la presse allemande : « … Quant aux douze forts sur la rive gauche du Rhin, que l’Empereur a baptisé en septembre dernier, les sept premiers, Fransecky, Moltke, Roon, Prince Royal, Grand-Duc-de-Bade, Bismarck et Prince-Royal-de-saxe, sont sur le d’être terminés ; les cinq autres seront achevés plus tard, et probablement pas avant l’été de 1874. Tous les forts de Strasbourg sont placés à six kilomètres environ de la ville, avec un intervalle de trois kilomètres entre chacun d’eux. Le terrain entre les forts sera occupé par des batteries supplémentaires de 8 pièces (12 ou 24 rayé), dont les terrassements seuls seront exécutés en temps de paix. Le flanquement des fossés à eau sera obtenu par des caponnières étanches qui sont en ce moment en construction, et qui seront blindées avec des plaques de fer crénelées. Probablement, jusqu’en 1875, les forteresses d’Alsace-Lorraine conserveront leur armement en matériel français (24 de siège, 12 de place, se chargeant par la bouche), jusqu’à ce que l’on ait construit un matériel prussien suffisant pour pouvoir se passer du matériel français. Mais les forts détachés autour de Strasbourg et de Metz recevront tout de suite, outre les pièces de flanc et les mortiers français, du matériel exclusivement prussien ».
Remarque : Cet article nous livre l’information de l’installation de batteries annexes ou d’intervalle comportant chacune 8 pièces de 12 ou 24 rayé, des canons français dans un premier temps. On évoque également des mortiers français. Comme on a toujours admis que ces batteries devaient être aménagée uniquement en temps de guerre, est-il possible que dans la crainte d’une attaque française pour récupérer l’Alsace-Moselle, on ait installé provisoirement ce type de batteries avant 1887 ? D’après les rapports d’espionnage, l’artillerie des forts détachés était réellement en place au cours de ces premières années.
01/03/1874 : Une revue militaire française livre quelques renseignements concernant les forts détachés du front ouest : « Plus à l’ouest, les hauteurs de parallèles au Rhin, qui s’étendent de Mundolsheim à Oberhausbergen sont couronnées de deux forts, le fort Kronprinz, ou de Niederhausbergen, et le fort Grossherzog von Baden, ou d’Oberhausbergen, qui possèdent déjà, une partie de leur armement. Les casernes de ces forts vont être terminées ce printemps ainsi que celle du fort Bismarck. Une route de ceinture, qui suit la crête des collines, part de Mundolsheim et conduit aux deux forts. L’on parle d’établir, en outre, une batterie près de l’église de Mundolsheim pour mieux battre les vallons de la Leisbach et de la Kolbsenbach. Commencé en même temps que les quatre derniers forts susnommés, le fort Bismarck, soit par suite de malfaçon, soit plutôt à cause de la nature argileuse du terrain, a subi des tassements qui ont déterminé l’automne dernier des éboulements considérables et singulièrement retardés son achèvement… Le terrain entre les forts sera rempli par des batteries d’annexion ou intermédiaires, chacune de huit pièces, probablement, dit la Gazette de Silésie, des canons de 12 c. et des mortiers de 21 c. Presque tous communiquent avec la ville par des lignes télégraphiques souterraines et quelques-uns auraient, dit-on, un dépôt de pigeons voyageurs. Un chemin de fer de ceinture, dès maintenant achevé, même sur la rive droite du Rhin, met en relation les différents forts. ».
Bilan relatif à la dotation d’artillerie du fort Fürst Bismarck entre 1873 et 1877
Face gauche : 9 pièces d’artillerie : 12 cm en bronze et à culasse ou des pièces de 15 cm.
Face droite : 9 pièces d’artillerie : 12 cm en bronze et à culasse ou des pièces de 15 cm.
Total sur les faces : 18 pièces de rempart.
Flanc gauche : 4 pièces d’artillerie : 12 cm à tube lisse et à culasse.
Flanc droite : 4 pièces d’artillerie : 12 cm à tube lisse et à culasse.
Total sur les flancs : 8 pièces d’artillerie.
10/01/1887 : Remplacement des pièces d’artillerie de 12 cm des forts par des pièces de 15 cm en bronze. Les pièces arrivent de Spandau, et on a également livré voies de chemin de fer des munitions et de la poudre.
Défense éloignée 1873 – 1877-78
Les pièces destinées à la défense éloignée sont en règle générale, dans un premier temps, mise en batterie sur les parapets des faces droite et gauche des forts détachés. Toutefois, une fois que l’assiégeant a installé ces pièces d’artillerie de siège, les artilleurs allemands préconisaient un déplacement de ces pièces vers les batteries annexes, c’est-à-dire deux fois 8 emplacements situés de part et d’autre du fort et vers d’éventuelles batteries d’intervalle. L’aménagement des emplacements de ces batteries n’est toutefois prévu qu’en temps de guerre. D’après les rapports d’espionnage et les comptes rendus de la presse, les forts avaient effectivement reçu leur dotation en artillerie pendant et après leur construction.
Défense des intervalles par les flancs des forts détachés.
Les seules pièces disponibles lors du premier armement des forts est la suivante :
Dénomination : canon à tube lisse de 12 cm modèle 1862 en bronze
Modèle : 1862.
Calibre : 12 cm.
Calibre réel : 118,7 cm.
Poids de la pièce avec fermeture : 422,2 kg.
Projectiles :
Boite à mitraille : poids 5,65 kg.
Charge de poudre à canon : 0,95 kg.
Description
Coffre de flanquement de l’aile droite du casernement de gorge © GHP juin 1998.
Le Fort Wolfisheim, Fort VI, Fort Fürst Bismarck est un grand fort détaché de ceinture à fossé sec de type « Biehler », au tracé pentagonal de lunette aplatie.
Tambour ou place d’arme de gorge
Le tambour ou place d’armes de gorge comprend un mur d’enceinte, muni d’un portail et surmonté de grilles qui protège l’entrée de l’ouvrage ; une place d’armes qui permet de rassembler des troupes chargées d’intervenir à l’extérieur de l’ouvrage, un blockhaus utilisé comme poste de garde pour couvrir l’entrée et un magasin à poudre de guerre avec son système de chargement ou laboratoire, prévu initialement pour alimenter en munitions les batteries annexes.
Place d’armes de gorge
Vue de l’état actuel de la place d’arme de gorge.
Photographie MJR 10/2006.
Blockhaus de garde
Le blockhaus de garde est accolé au mur d’enceinte du tambour. L’ouvrage a été construit en briques, mais il comprend sur sa partie la plus exposée un mur recouvert de pierres de taille. Il est muni de créneaux de fusillade et d’une porte. Initialement chaque blockhaus des forts détachés de Strasbourg avec un tracé rectangulaire. Mais après les travaux de renforcement de 1887-1890, où l’on supprime le pont qui passait par-dessus le fossé de gorge, et l’on installait une rampe d’accès au fossé et une autre pour l’accès à l’ouvrage, les blockhaus de garde des forts détachés à fossé sec ont été modifié, et le tracé de la façade a été arrondi face au portail d’entrée. Il comprenait désormais quatre chambres de tir munie chacune de deux créneaux de fusillade. Ultérieurement les blockhaus ont été légèrement modifiés. Le dessus du blockhaus était recouvert d’une couche de terre et muni de cheminée d’aération et de cheminées d’évacuation des fumées du chauffage. En règle générale, sur la façade donnant vers la le fossé de gorge, ils comportent une fenêtre.
Garde – Garnison du Fort Fürst Bismarck entre 1874-1918
03/03/1877 : Relèves des détachements de garde des forts.
Informations tirées d’une revue militaire allemande : « Le dernier hiver s’est fait remarquer par sa douceur relative, qui était en contraste avec le froid vif de l’Est de l’Allemagne ; et comme nous avons également été épargné par les fortes pluies, la météo s’est montrée très favorable sur l’instruction des jeunes recrues faite au mois de décembre. Les présentations des recrues, qui a été faite en présence de leur supérieurs respectifs, sont désormais terminées pour les régiments prussiens, saxons et wurtembergeois locaux. En conséquence, on arrive à nouveau à faire tourner les services de garde de la garnison. Alors qu’avant la formation des recrues ont formait les détachements de garde de la garnison avec un mélange provenant de divers bataillons, il y a désormais un seul bataillon qui fournit les détachements de garde. Le gardiennage des forts par des détachements de garde « Wacht-Commandos », qui sont relevés tous les mois, est poursuivis de cette façon ».
01/04/1887 : A compter du 1er avril 1887, tous les forts détachés qui ont des casernes sont garnis de troupe. Les autorités militaires allemandes appellent ce système changement de bataillon « Bataillons-Wechsel », c’est-à-dire qu’un bataillon de chaque régiment d’infanterie est désigné pour assurer les services de garnison pendant une année. La direction des fortifications est actuellement en pourparlers avec les propriétaires pour l’achat des terrains servant de champs d’exercices. Tous ces forts sont munis de tout ce qui sera nécessaire pour recevoir leurs garnisons au complet. Ainsi, ce bataillon détache en règle générale deux compagnies dans chaque grand fort dont il doit assurer la garde. Au Fort Grossherzog von Baden, c’est le régiment d’infanterie « Infanterie-Regiment Nr. 105 » de Strasbourg qui détache en permanence deux compagnies du 1er bataillon qui s’installent au fort Frère pour une période d’un an. Cette compagnie fournie tous les jours, pour une période de 24 heures, un petit détachement de garde. Toutefois, quelques années après, les deux compagnies du régiment d’infanterie 105 sont remplacés par deux compagnie du 2ème groupement d’artillerie du « Fuß-Artillerie-Regiment Nr. 10 ». Les 4 batteries de ce groupe d’artillerie vont se succéder deux par deux, jusqu’au début de la guerre en août 1914.
10/1901 : 8. Württembergisches Infanterie-Regiment Nr. 126 Grossherzog Friedrich von Baden ; 9. et 11. Compagnie, du III. Bataillon.
Officiers logeant dans le fort : Leutnant Muff Friedrich ; Leutnant Jacobi.
24/03/1902
Carte postale, du régiment Infanterie-Regiment Nr. 126, envoyée du fort Bismarck le 24 mars 1902.
Collection MJR.
10/1902 : 8. Württembergisches Infanterie-Regiment Nr. 126 Grossherzog Friedrich von Baden ; 1. et 2. Compagnie, du I. Bataillon.
Officiers logeant dans le fort : Leutnant Hartmann ; Leutnant Baumann.
10/1903 : 8. Württembergisches Infanterie-Regiment Nr. 126 Grossherzog Friedrich von Baden ; 3. et 4. Compagnie, du I. Bataillon.
Officiers logeant dans le fort : Leutnant Erbe ; Leutnant Osswald.
10/1904 : 8. Württembergisches Infanterie-Regiment Nr. 126 Grossherzog Friedrich von Baden ; 7. et 8. Compagnie, du II. Bataillon.
Officier logeant dans le fort : Leutnant Meyernicolay.
10/1906 : 8. Württembergisches Infanterie-Regiment Nr. 126 Grossherzog Friedrich von Baden ; 10. et 12. Compagnie, du III. Bataillon.
Officiers logeant dans le fort : Leutnant Dammron ; Leutnant Vischer.
10/1907 : 8. Württembergisches Infanterie-Regiment Nr. 126 Grossherzog Friedrich von Baden ; 1. et 2. Compagnie, du I. Bataillon.
Officiers logeant dans le fort : Leutnant Stahl ; Leutnant Süskind.
07/1908 : 8. Württembergisches Infanterie-Regiment Nr. 126 Grossherzog Friedrich von Baden ; 1. et 2. Compagnie, du I. Bataillon.
Officiers logeant dans le fort : Leutnant Stahl ; Leutnant Süskind.
11/1908-03/1909 : 8. Württembergisches Infanterie-Regiment Nr. 126 Grossherzog Friedrich von Baden ; 3. et 4. Compagnie, du I. Bataillon.
Officier logeant dans le fort : Leutnant Braun.
07/1909 : 8. Württembergisches Infanterie-Regiment Nr. 126 Grossherzog Friedrich von Baden ; 3. et 4. Compagnie, du I. Bataillon.
Officiers logeant dans le fort : Leutnant Braun ; Leutnant Kraiß.
11/1909-03/1910 : 8. Württembergisches Infanterie-Regiment Nr. 126 Grossherzog Friedrich von Baden ; 5. et 6. Compagnie, du II. Bataillon.
Officiers logeant dans le fort : Leutnant Gossrau ; Leutnant Holtzmann.
07/1910 : 8. Württembergisches Infanterie-Regiment Nr. 126 Grossherzog Friedrich von Baden ; 5. et 6. Compagnie, du II. Bataillon.
Officiers logeant dans le fort : Leutnant Gossrau ; Leutnant Holtzmann.
07/1910 : 8. Württembergisches Infanterie-Regiment Nr. 126 Grossherzog Friedrich von Baden ; 7. et 8. Compagnie, du II. Bataillon.
Officiers logeant dans le fort : Leutnant Küffner : Leutnant Schafferdt.
07/1914 : 8. Württembergisches Infanterie-Regiment Nr. 126 Grossherzog Friedrich von Baden ; 1. et 3. Compagnie, du II. Bataillon.
Officiers logeant dans le fort : Leutnant Koeberle : Leutnant Truttmann.
02/08/1914 : 1er jour de mobilisation générale en Allemagne.
Au fur et à mesure de leur arrivée, les unités de réserves ou territoriales remplacent les postes de garde et garnisons de forts et ouvrages de Strasbourg.
A partir du 22/11/1918, c’est une garnison française qui assure la garde de l’ouvrage.
Chroniques du fort Kléber après 1918
1941-1942 : L’armée allemande utilise le Fort Fürst Bismarck camp de prisonniers de l’Europe de l’Est.
1942 : L’armée allemande utilise le Fort Fürst Bismarck comme camp de prisonniers originaires de l’Inde.
23/11/1944 : Le village de Wolfisheim est libéré par la 2ème division blindée commandée par le général Leclerc le 23 novembre 1944. Un char envoya quelques obus sur le fort occupé par les Allemands qui répondirent avec des mitrailleuses. Toute la journée, les troupes françaises sont passées par Wolfisheim, les Allemands restant dans leur fortification. La nuit, les Allemands se sont échappés, mais ont été repris. Une semaine plus tard, les Américains ont remplacé les Français. Chaque année jusqu’à son accident d’avion, Leclerc s’arrêtait à Wolfisheim lors de la commémoration de cette Libération.
1951 : Le fort Kléber sert de dépôt de munitions au 421e RAA (régiment d’artillerie anti-aérienne) de Strasbourg.
1957 : Début des travaux de comblement du fossé entourant le fort et construction des hangars.
01/10/1966 : Le Centre Mobilisateur n°66 (CM 66) a été créé le 16 février 1955 et occupait le quartier Lecourbe avec le poste de commandement et une partie du quartier Giraudon à Strasbourg, avec une annexe à la caserne Clerc à Mutzig. Le 1er octobre 1966 il est transféré au Fort Kléber à Wolfisheim.
Cachet du Centre mobilisateur n°66 sur un courrier daté de 1991.
30/06/1996 : Le Centre Mobilisateur n°66 est dissout le 30 juin 1996. Les matériels ont été transférés au CM 172 de Monswiller. L’effectif du CM 66 au Fort Kléber était de 4 officiers, 17 sous-officiers, 60 militaires du contingent et 6 personnels civils. En temps de paix, ma mission du CM 66 était la préparation à la mobilisation, la gestion des personnels de réserve, la préparation des convocations, la gestion et l’entretien des matériels des unités de réserve, de gérer le budget et d’assurer l’instruction militaire des personnels du centre mobilisateur. Le centre mobilisateur 66 devait assurer en cas de mobilisation, la mise sur pied de 20 formations en trois jours, soit un effectif de 2 000 réservistes pour le 29ème Bataillon de Chasseurs, le Peloton de Quartier Général de la Brigade d’Alsace. Le dernier chef de corps était le lieutenant-colonel Bled. Le CM 66 a été créé en février 1955 et a rejoint le fort Kléber en novembre 1966. L’aile gauche du casernement de gorge chauffée en permanence y compris l’été à cause d’humidité, comportait les bureaux, les chambres, cuisine et salles à manger du CM 66. Le lieutenant-colonel Bled avait précisé dans un article des Dernières Nouvelles d’Alsace qu’il utilisait 30 000 litres de fioul par an pour les 2 400 m² de cette partie et que toutes les traces d’humidité avaient disparues. Dans l’aile droite du casernement de gorge, on est au cœur du centre de mobilisation, où l’enfilade de pièces est conçue pour incorporer 100 hommes par heure. On trouve dans un premier temps la chaîne médicale pour déterminer l’aptitude au service, puis la chaîne d’habillement, avec 20 salles, et d’autres à l’équipement complet à côté de l’armurerie. Sur le glacis avant du fort on trouve cinq hangars en tôle édifiés en 1957 (d’après le témoignage du LCL Bled), qui servaient au stockage des véhicules des unités mobilisées, ainsi qu’un atelier auto. Le maire de Wolfisheim affirme avoir lancé des courriers pour prendre contact avec les autorités militaires en vue d’une éventuelle aliénation de l’ouvrage et il encourage la création d’une association avec quelques passionnés. Il s’agit de l’association des Amis du Fort Kléber, qui réunit d’anciens militaires et habitants de la région.
16/10/1996 : Le 16 octobre 1996, le général Keller, gouverneur militaire de Strasbourg, remet officiellement les clés du fort Kléber au maire de Wolfisheim, Rémy Schlichter. Dans un article des dernières Nouvelles d’Alsace, le maire de Wolfisheim déclare « Je vais tout faire pour faire fonctionner ce fort, l’animer comme un village ».
28/08/1996 : La commune a fait l’acquisition du fort Kléber pour 2,7 millions de francs (environ 411 836 €). La cession comprend le fort avec plus de 11 hectares de terrain et une parcelle de 16 ares. Le fort Kléber comporte 13 000 m² de locaux à exploiter. Le Centre mobilisateur 66 qui est parti en juillet a tout laissé dans un état impeccable, les bureaux bien sûr, mais aussi salle à manger, cuisine et équipements divers où il ne manque pas une petite cuillère. « C’est fantastique », souligne le maire, inquiet pendant des mois à l’idée qu’un promoteur privé puisse s’y intéresser. « La population était sensible à la conservation du fort ». Pour la commune de Wolfisheim qui a fait acquisition du Fort Kléber, l’ouvrage nécessite un minimum d’entretien dont du chauffage en continu pour empêcher l’humidité de conquérir cette masse de pierres. Le coût de cet entretien est estimé à 200 000 F (30 500 €) par an. Pour éviter dégradations et pillages, l’association des Amis du Fort Kléber a pris rapidement position. Les alarmes sont restées en fonction. Un retraité passionné s’est installé dans les lieux pour assurer le gardiennage et l’entretien. La commune a plusieurs projets pour le fort, dont les locaux pourraient accueillir la vie associative, le tourisme avec l’hébergement de jeune ou une pépinière d’entreprises. Pour les 1 200 m² de hangars de stockage il y a des projets de stationnement de caravanes, de véhicules et ‘installation d’un atelier municipal. Par ailleurs, le maire pense également à y installer le marché de Noël.
Accès et visites
Propriétaire : Commune de Wolfisheim, 19, rue du Moulin, 67 Wolfisheim.
Accès fléché depuis la rue du Général Leclerc. Le fort se trouve à l’extrémité de la rue du Fort Kléber.
Parking devant à gauche de l’entrée du fort.
Visite : accès libre pendant les heures d’ouverture au public. Le parc est ouvert aux heures suivantes :
Avril à septembre : 8h00 – 21h00. Octobre à mars : 8h00 – 18h00.
Site internet de la commune de Wolfisheim :
Aire de jeux installée dans la cour gauche du fort Kléber © MJR 08/2017.
Parcours sportif installée dans le fossé sec du fort Kléber © MJR novembre 2010.
Dans la cour droite du fort, la basse-cour du fort Kléber
Cette basse-cour gérée par les bénévoles d’une association comporte les oies, pintades, canards, paons, pigeons, coq, poules, chèvres, etc., et un cochon.
Vue de la basse-cour lors de la séance de nourrissage le soir vers 16h00 © MJR 11/2017.
Tous les ans au fort Kléber le festival « Wolfi Jazz » en juin.
Etat de l’ouvrage et intérêt patrimonial
Etat actuel
Le fort a subi un certain nombre d’aménagements pendant sa période d’utilisation active par l’armée française. Ce qui était alors une véritable caserne devait avoir des locaux aptes à abriter de manière permanente les officiers, sous-officiers et hommes de troupe du Centre Mobilisateur 66. La plus grande partie des chambrées de la caserne a été réaménagée et dotée d’un chauffage central. Une cuisine moderne, des locaux techniques occupent un certain nombre de travées. Le matériel militaire roulant a toutefois été stocké dans les vastes hangars qui entourent le fort. Le glacis initial du fort a été entièrement modifié.
Divers travaux ont été réalisés sur le front de gorge : pose d’un enrobé sur la place d’armes de gorge, dans le fossé face à la courtine. Un pont a été construit sur la gorge face à la porte d’entrée. La rampe d’origine a été supprimée. Ces réalisations sur le front de gorge ont partiellement affecté la configuration initiale des lieux, mais sans affecter réellement la façade de la caserne ni l’entrée du fort.
Le bâtiment a été respecté. La place d’armes de gorge subsiste, ceinte de son mur couronné de ses grilles défensives d’origine. Le blockhaus est intact quoique réaménagé. Le magasin à poudre de la place d’armes est intact, dans un état très proche de son état d’origine.
Bien que la caserne ait été restructurée, on peut relever le fait que les travaux ont préservé le bâtiment. Les vantaux blindés des portes du vestibule intérieur de la poterne d’entrée sont d’origine. Les enduits ont été retirés des murs et des voûtes pour des raisons esthétiques. L’appareil de pierres de grès est bien mis en valeur.
La seconde porte du vestibule intérieur passée, nous découvrons un autre visage du fort : la galerie principale, les poternes transversales et les locaux du front de tête sont restés relativement bien préservés. Les corps de casemates de rempart sont quasiment intégralement dans leur état d’origine (hormis celui du flanc gauche qui avait partiellement été réaménagé par l’armée française), ainsi que les magasins à poudre de guerre.
Ce fort a intégralement conservé son organisation d’origine. Le fossé est intact mais malheureusement en partie remblayé, si bien que les créneaux des coffres arrivés à ras du fond du fossé. Murs d’escarpe et de contrescarpe, organes de défense et système de contremines sont bien préservés. Les grilles défensives couronnant le mur de contrescarpe sont en place. Ce fort dispose d’un système de défense du fossé plus élaboré que les autres forts à fossés secs de la ceinture. Il a été un des deux fort sur lequel les travaux de modernisation des organes de défense du fossé ont été poursuivis jusqu’à leur terme.
Les remparts de terre sont très bien préservés. Les remparts du front de tête, des flancs, de la gorge, la traverse en capitale, une partie des rampes dans les cours intérieures, conservent leurs profils originaux.
Le fort a fait l’objet de travaux de déboisement mettant en valeur les cours intérieures et le rempart d’artillerie du front de tête. Les flancs restent partiellement couverts par une végétation assez dense. Les différentes traverses-abris sont bien dégagées.
Les locaux à l’épreuve du front de tête n’ont pas été affectés par des transformations postérieures à 1918. Le gros-œuvre est intact. On ne constate pas de destruction ou de modifications importantes dans les maçonneries. Les façades conservent intégralement leur aspect d’origine.
Une partie des équipements d’origine ont été prélevés. Les cuisines d’origine, le four de boulangerie, la pompe du puits et le système de ventilation mécanique ont disparu. Les toilettes de la caserne ont été transformées.
En revanche, on trouve encore les cuirassements (deux postes d’observation cuirassés modèle 1890 - intacts), les grilles et vantaux en acier de la plus grande partie des portes, les monte-charges d’artillerie des traverses-abris, les volets et plaques d’embrasure des divers types de créneaux. Par contre une bonne partie des grilles défensives sur l’escarpe et la contrescarpe, au niveau des flancs, des faces et du saillant a disparue.
Des travaux de maintenance ont été entrepris par l’association de gestion du fort qui a déjà procédé à des visites publiques lors de journées portes ouvertes. Cette initiative a permis de mettre en valeur divers éléments de l’ouvrage. Une partie des locaux jusqu’alors inemployés par l’armée ont été nettoyés et restaurés. Ces travaux sont actuellement poursuivis par le personnel communal.
L’ensemble du fort est en bon état. Les travaux entrepris jusqu’à présent ont permis une véritable mise en valeur de cet important élément du patrimoine de la commune.
Intérêt de conservation de l’ouvrage
Le fort Kléber est en définitive un ouvrage très intéressant et plutôt bien préservé malgré les aménagements réalisés dans la caserne. Il constitue un exemple très complet d’un grand fort à fossé sec appartenant à la première génération d’ouvrages construits au lendemain de la guerre de 1870-71. Il n’a d’équivalent que les forts Fort Foch et Frère), qui appartiennent à sa catégorie.
Le fort présente toutefois deux aspects très contrastés : si certaines parties ont été réaménagées d’autres sont intégralement dans état d’origine. Si la caserne a été adaptée pour répondre aux besoins des militaires du Centre Mobilisateur 66, elle conserve son organisation d’origine et une très belle façade. Les travaux exécutés par l’armée ont en définitive été très respectueux des bâtiments.
Les abords du fort ont quant à eux été affectés par la construction de bâtiments extérieurs et de voies de circulation. Le fort est aujourd’hui situé dans une zone urbanisée.
Conclusion
Le fort Kléber constitue un exemple très complet d’un grand fort à fossé sec appartenant à la première génération d’ouvrages construits au lendemain de 1870-71. Il appartient au plan type original du fort de ceinture construit à l’époque de l’empire allemand.
Compte tenu qu’il s’agit d’un des derniers grand fort détaché à fossé sec de type Biehler, encore relativement en bon état, il est primordial que ce monument du patrimoine européen soit conservé autant que possible au plus près de son état d’origine.
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AD-67 = Archives départementales du Bas-Rhin ; Strasbourg.
BCGS = Bibliothèque du cercle de garnison de Strasbourg (fermée, ouvrages seront transférés).
BNF = Bibliothèque Nationale de France
BNUS = Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg
BMS = Bibliothèques Municipales de Strasbourg.
BA = Bundesarchiv (archives fédérales allemandes)
BA-MA = Bundesarchiv Abteilung Militärarchiv, Freiburg
GSTaPK = Geheimes Staatsarchive Preussischer Kulturbesitz, Berlin.
GLAKa = Generallandessarchiv Karlsruhe
BA-St = Bundesarchiv, Stuttgart.
SHD = Service Historique de la Défense, Vincennes.
Archives personnelles, collections, dessins, photographies, relevés sur le terrain, de sources privées
BA = Brauch André
BP = Burtscher Philippe
MC = Maignien Christophe
MJR = Mohr-Joerger Richard
Sites Internet
BNF – Gallica : accès aux ouvrages en ligne de la Bibliothèque Nationale de France et autres sites associés :
https://gallica.bnf.fr/accueil/fr/content/accueil-fr?mode=desktop
Bundesarchiv (archives fédérales allemandes)
https://www.bundesarchiv.de/DE/Navigation/Home/home.html
Site très complet recensant les fortifications françaises 1874-1918 environ :
Arme du Génie et fortifications diverses
https://franchissement.forumgratuit.org/
AVES Archives de la Ville et de l’Eurométropole de Strasbourg
https://archives.strasbourg.eu/